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Dictionnaire de théologie catholique/Eusèbe de Césarée

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C. Verschaffel
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 5.2 : EUCHARISTIE - FIUMEp. 114-116).

3. EUSÈBE DE CÉSARÉE. I. Vie. II. Œuvres.

I. Vie. — Né en Palestine vers l’an 265, Eusèbe étudia aux écoles chrétiennes de Césarée, sous le savant prêtre Pamphile. Le maître et le disciple se lièrent d’une étroite amitié : Eusèbe tint à honneur de joindre le nom de Pamphile au sien ; durant la persécution de Maximin, il le suivit, prisonnier volontaire, au fond des cachots. C’est là qu’ils composèrent ensemble l’Apologie d’Origène. Après le martyre de Pamphile (309), Eusèbe se réfugia à Tyr, puis en Égypte, où il fut arrêté. On ignore la durée de sa détention ; mais à la paix de l’Église, probablement en 313, Eusèbe monta sur le siège de Césarée. La faveur de Constantin vint l’y trouver et lui valut, durant un quart de siècle, une influence considérable, en somme peu heureuse, sur les affaires ecclésiastiques. Confesseur très convaincu de la foi chrétienne, historien d’une érudition sans égale sur les premiers siècles de l’Église, Eusèbe manqua, pour son malheur, des deux qualités qui furent la gloire d’un Athanase, la profondeur de la spéculation théologique et la fermeté de caractère à l’égard du pouvoir civil devenu chrétien. Il ne comprit jamais toute la portée de la doctrine du Logos, toujours prêt à voir dans l'homoousie un retour au modalisme de Sabellius. Voir t. i, col. 1781, 1782. Au concile de Nicée (325), il parut à la tête du tiers parti, à égale distance d’Arius et de saint Athanase, et proposa un symbole d’accommodement. Voir t. i, col. 1794-1796. Mais l’empereur Constantin s’étant déclaré contre Arius, Eusèbe se résigna à souscrire le symbole du concile, proclamant la consubstantialité du Verbe avec le Père. Voir t. i, col. 1797. Jamais, cependant, il n’adopta dans ses écrits le terme d’ὁμοούσιος ; jamais il ne se sépara des partisans d’Arius, et peut-être ne fut-il pas étranger au revirement qui se fit dans la politique de Constantin, ni aux mesures de rigueur contre les tenants de la foi de Nicée. Voir t. I, col. 1800-1802. Il prit part au synode d’Antioche (330) qui déposa l’évêque de cette ville, saint Eustathe, l’un des plus vigoureux adversaires de l’arianisme, et dix ans plus tard, au synode de Tyr (335) qui prononça une semblable sentence contre le chef des orthodoxes, saint Athanase. Voir t. i, col. 1802, 1803-1804. Il mourut l’an 340. Il a été un historien, un apologiste et un exégète ; il ne fut pas un théologien original et profond. Ses idées dogmatiques ne sont pas claires. Il dépend d’Origène et penche vers une sorte de subordinatianisme, qui fait de Jésus un second Dieu, dépendant du Père, une créature de Dieu, formée de toute éternité par la volonté du Père. Il tient aussi le Saint-Esprit pour une créature du Fils.

II. Œuvres. — 1o Historiques. — Les ouvrages d’Eusèbe formaient une véritable encyclopédie sacrée ; mais c’est par ses travaux historiques qu’il rendit d’éminents services ; la Chronique et l’Histoire ecclésiastique lui méritèrent le titre d’ « Hérodote chrétien » et de « Père de l’histoire ecclésiastique ». L’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe a été traduite en latin par Rufin. On en a aussi une version syriaque et une version arménienne. La Chronique, P. G., t. xix, παντοδαπὴ ἱστορία selon le titre original, se divise en deux parties, la Chronographie, qui résume l’histoire de chaque peuple d’après ses monuments propres, et le Canon des temps, rapprochement synchronique de ces histoires particulières. Cet essai d’histoire universelle a exercé sur les historiens postérieurs une influence incalculable. Saint Jérôme le mit à la portée de l’Occident par sa version de la seconde partie de la Chronique, avec une continuation de l’an 325 à l’an 379. La première partie nous est connue par une version arménienne. Du texte grec de l’ouvrage, il ne subsiste que des fragments. L’Histoire ecclésiastique, dans la 1re édition, retraçait en neuf livres les fastes de l’Église, de la naissance de Jésus-Christ à la double victoire de Constantin sur Maxence (312) et de Licinius sur Maximin (313). Eusèbe y joignit par manière d’appendice un l. X, qui va jusqu’à la victoire de Constantin sur Licinius (323) et la réunion de tout l’empire sous le sceptre du vainqueur. Ce n’est nullement un récit complet avec la juste proportion des épisodes et l’enchaînement logique des événements ; nous y avons, en revanche, dans toute la force du terme, un travail d’après les sources, un trésor hors de prix de documents de toute sorte sur l’antiquité ecclésiastique : extraits d’ouvrages perdus, pièces officielles littéralement empruntées aux archives de l’État. Qu’Eusèbe ait délibérément altéré les faits, pure calomnie. Plus sujets à caution sont les deux écrits sur Constantin, le discours à l’occasion de ses tricennalia (335), P. G., t. xx, col. 1315-1440, et la Vita Constantini, col. 905-1230, œuvres de panégyriste plus que d’historien. Mais ici même on doit tenir pour authentiques les documents rapportés. La Vie de Pamphile et un recueil d’anciens Actes de martyrs sont perdus ; on trouve, en appendice au l. VIII de l’Histoire ecclésiastique, un précieux opuscule sur les martyrs de Palestine, tableau des exécutions qu’Eusèbe avait vues de ses yeux, dans les années 303-310. Une seconde recension syriaque des Martyrs de Palestine a été publiée par Cureton, Londres, 1861.

2o Exégétiques. — Eusèbe avait une vive prédilection pour les études exégétiques ; mais disciple et trop souvent plagiaire d’Origène, son herméneutique manque de netteté et de sûreté. Au Commentaire sur les Psaumes, édité par Montfaucon, P. G., t. xxiii, qui allait, avec bien des lacunes, jusqu’au ps. cxviii, les découvertes de Mai, P. G., t. xxiv, col. 9-76, de Pitra, Analecta sacra, Paris, 1883, t. iii, col. 365-520, et de G. Mercati, Alcune note di letteratura patristica. Milan, 1898, ont apporté un supplément considérable. Nous avons en grande partie le Commentaire sur Isaïe, P. G., t. xxiv, col. 89-526, ainsi que des morceaux importants du Commentaire sur saint Luc. Ibid., col. 529-606. Dans le domaine de l’introduction biblique, nous possédons, en dix tables, une sorte d’harmonie des Évangiles, P. G., t. xxii, col. 1275-1292, des restes considérables, mis au jour par Mai, des Questions et solutions évangéliques, ibid., col. 879-1016, qui préludèrent au De consensa evangelistarum de saint Augustin, ainsi qu’un chapitre d’une topographie de Jérusalem et de la Palestine, catalogue alphabétique des noms de lieux mentionnés dans l’Ancien Testament, indiquant la position de chaque lieu et les noms qu’il a portés successivement. Saint Jérôme a traduit et complété ce précieux Onomasticon. D’un travail Sur la fête de Pâques, à l’occasion de la discussion qui eut lieu à Nicée, le cardinal Mai a découvert quelques pages, renfermant un précieux témoignage pour le saint sacrifice de la messe. P. G., t. xxiv, col. 693-706.

3o Apologétiques. — Eusèbe consacra à la défense du christianisme plusieurs importants ouvrages, dont le caractère saillant est encore une immense érudition. Dans les quinze livres de la Préparation évangélique, P. G., t. xxi, il met en lumière l’incomparable supériorité du christianisme ainsi que du mosaïsme sur les religions polythéistes et les systèmes philosophiques de l’antiquité. La Démonstration évangélique fait voir dans la religion chrétienne le fruit providentiel de la révélation mosaïque. Des quinze livres de ce travail il ne reste que les dix premiers avec un fragment du XVe. P. G., t. xxii, col. 13-794. L’auteur donna un court précis de ces deux vastes ouvrages dans les cinq livres Sur la théophanie. Une ancienne version syriaque, éditée par Lee, Londres, 1842, a sauvé ce dernier écrit, dont on a ramassé aussi quelques fragments grecs. P. G., t. xxiv, col. 609-690. Une version arménienne en a été donnée par Djarian, Venise, 1877. Ce devait être aussi une apologie que l’Introduction générale élémentaire ; mais il n’en a survécu que les quatre livres d’Extraits prophétiques, où Eusèbe s’attache surtout à l’interprétation des prophéties messianiques. P. G., t. xxii, col. 1021-1262. Photius, Bibliotheca, cod. 11, 12, 13, P. G., t. ciii, col. 53, 56, mentionne d’Eusèbe trois autres ouvrages apologétiques, une Préparation ecclésiastique, une Démonstration ecclésiastique et une Apologie et réfutation. Ils sont perdus, ainsi que le grand ouvrage en vingt-neuf ou trente livres contre Porphyre. Dans l’opuscule Contre Hiéroclès et le parallèle établi par lui entre Jésus-Christ et Apollonius de Tyane, Eusèbe montre, avec une pénétrante et mordante critique, que la source d’Hiéroclès, la biographie d’Apollonius par Philostrate, n’est qu’un tissu de fables. P. G., t. xxii, col. 795-868.

Théologiques. Lettres. Homélies. — Les deux livres Contra Marcellum sont dirigés contre le sabellianisme de Marcel d’Ancyre. P. G., t. xxiv, col. 707-826. Dans les trois livres Sur la théologie de l’Église, Eusèbe entreprend l’exposition plus complète et la démonstration de la vraie doctrine du Logos. Ibid., col. 825-1046. Socrate, H. E., i, 8, P. G., t. lxvii, col. 69, 72, et Théodoret, II. E., i, 11, P. G., t. lxxxii, col. 940 sq., nous ont conservé la lettre d’Eusèbe à ses diocésains sur son attitude à Nicée et sur le sens de ὁμοούσιος. Voir t. I, col. 1797, 1800-1801. Le patriarche Nicéphore († 826), dans ses Antirrhctiea, c. ix, dans Pitra, Spicilegium Solesmense, Paris, 1852, t. i, p. 383-386, reproduit, pour les combattre, les principaux passages d’une lettre d’Eusèbe à Constantia, sœur de l’empereur Constantin, sur les images de Notre-Seigneur. Quatorze homélies que nous n’avons qu’en latin, P. G., t. xxiv, col. 1047-1208, sont, du moins en partie, apocryphes.

I. Éditions. — 1o Éditions complètes. Migne a donné la première édition complète des œuvres d’Eusèbe, P. G., t. xix-xxiv, en réunissant toutes les œuvres précédemment publiées. L’Académie de Berlin en a commencé, en 1902, une édition critique, texte grec et traduction allemande. Eusebius Werke. Le t. ier, édité par Heikel, comprend la Vie de Constantin, le Discours de Constantin ad sanctum cœlum et le discours d’Eusèbe pour les tricennalia de Constantin, Leipzig, 1902. Le t. II, en trois parties, Leipzig, 1903, 1908, 1909, contient l’Histoire ecclésiastique, par E. Schwartz, avec la traduction latine de Rufin, par Th. Mommsen. Le t. iii, Leipzig, 1904, renferme l’Onomasticon avec la traduction de saint Jérôme par E. Klostermann, la Théophanie, fragments grecs et traduction allemande de la version syriaque par H. Gressmann. Le t. iv, Leipzig, 1906, a le traité Contra Marcellum, la Théologie ecclésiastique et les fragments de Marcel, par E. Klostermann.

Éditions partielles. — 1. Ouvrages historiques. — L’Histoire ecclésiastique a été éditée par H. de Valois, 3 vol., Paris, 1659-1673 ; 2e édit., 1677 ; rééditions, Francfort-sur-le-Mein, 1672-1679 ; Amsterdam, 1695 ; par Reading, 3 vol., Cambridge, 1720 ; réédition, Turin, 1746-1748 ; par Stroth, Halle, 1779, t. i (seul paru) ; par Zimmermann, Francfort, 1822 ; par Heinichen, 3 in-8o, Leipzig, 1827, 1828 ; 2e édit., 1868-1870 ; par Burton, 2 in-8o, Oxford, 1838 ; par H. Lämmer, six fascicules, Schaffouse, 1859-1862 ; par Schwegler, Tubingue, 1852 ; par Dindorf, Leipzig, 1871 ; par E. Grapin, texte grec de Schwartz et trad. française, 2 in-12, Paris, 1905, 1911. La version syriaque a été publiée par Bedjan, Leipzig, 1897 ; par Wright et Mac Lean, Cambridge, 1898 ; une traduction allemande a été donnée par E. Nestle, dans Texte und Untersuchungen, Leipzig, 1901, t. xxi, fasc. 2. La version arménienne des l. VI et VII a été traduite en allemand et publiée par E. Preuschen, ibid., 1902, t. xxii, fasc. 3. Cf. A. Halmel, Die Enstehung der Kirchengeschicide des Eusebius (progr.), Bâle, 1898. Une traduction anglaise a été faite par Me Giffert.

La Chronique a été traduite en arménien au Ve siècle, sur la version syriaque. Le mékitariste J. B. Aucher a publié cette traduction en latin, 2 in-4o, Venise, 1818. Le texte arménien a paru à Venise, en 1877. Le texte grec avait été édité par Pontaeus, 1604, par Scaliger, 1606 ; il l’a été par A. Schœne, 2 in-4o, Berlin, 1866, 1875, avec une collation de la traduction arménienne par Petermann, ainsi que le Canon des temps avec traduction latine de la version arménienne par Petermann, version latine de saint Jérôme, version latine de l’Epitome syriaque par Rœdiger. Cet Epitome syriaque, extrait de la Chronique de Denys de Tel-Mahar, a été édité par G. Siegfried et H. Gelzer, in-4o, Leipzig, 1884. Cf. A. von Gutschmid, Urtersuchungen über die syrische Epitome der Eusebianischen Canones (progr.), Stuttgart, 1886, ou dans Kleine Schriften, édit. Fr. Rühl, Leipzig, 1889, t. I, p. 483-529 ; A. Schöne, Die Weltchronik des Eusebius in ihrer Bearbeitung durch Hieronymus, in-8o, Berlin, 1900. Une traduction allemande des Martyrs de Palestine, faite par Stigloher, a paru dans Bibliothek der Kirchenväter de Thalhofer, Kempten, 1870, et une version de la Vita Constantini

dans la même langue par Molzberger, ibid., 1880. Une version anglaise des deux écrits sur Constantin par Richardson a vu le jour à New-York, en 1890.

2. Ouvrages exégétiques. — Le commentaire des Psaumes a été édité par dom de Montfaucon, Paris, 1706, complété par Mai, Nova Patrum bibliotheca, Rome, 1847, t. iv a, p. 65-107, par Pitra, Analecta sacra, Paris, 1883, t. iii, p. 365-320, et par Mercati, Milan, 1898. Pitra, loc. cit., p. 529-537, a donné un proœmium du commentaire d’Eusèbe sur le Cantique, qui n’est pas dans Migne. Mai, op. cit., a publié un commentaire sur saint Luc, des fragments sur l’Épître aux Hébreux, sur Daniel et sur les Proverbes, enfin des résumés des Questions évangéliques. L’Onomasticon a été publié en grec et en latin par F. Larsow et G. Parthey, Berlin, 1862 ; par P. de Lagarde, Gœttingue, 1870 ; 2e édit., 1887. Des fragments du De solemnitate paschali se trouvent dans Mai, op. cit. p. 208-216.

3. Ouvrages apologétiques. — La Préparation et la Démonstration évangélique ont été éditées par Viger, Paris, 1628 ; réédition, Cologne, 1688, et par Dindorf. 4 in-12, Leipzig, 1867-1871. La Préparation l’a été seule par Heinichen, 2 in-8o, Leipzig, 1842, 1843 ; par Gaisford, Oxford, 1843. La Démonstration, qui avait été publiée par Robert Estienne, Paris, 1544, a été publiée de nouveau par Gaisford, 2 in-8o, Oxford, 1852. Un petit fragment du l. XV se trouve dans Mai, op. cit., p. 313-314. Une version syriaque de la Théophanie a été éditée par S. Lee d’après un manuscrit de 411, Londres, 1842, et traduite en anglais, Cambridge, 1843.

4. Ouvrages théologiques. — L’Adversus Hieroclem est joint au Contra Marcellum et au De ecclesiastica theologia, par Gaisford, in-8o, Oxford, 1852. Le premier de ces écrits se trouve encore dans l’édition de Philostrate, donnée par Kayser, Leipzig, 1870, t. i, p. 369-413. Les deux ouvrages théologiques avaient été publiés par Montacucius, Paris, 1628.

II. Travaux. — Fabricius, Bibliotheca græca, édit. Harles, t. vii, p. 335-518 ; P. G., t. xix, col. 9-54 ; Tillemont, Mémoires, t. vii, p. 39 sq. ; V. Hély, Eusèbe de Césarée, premier historien de l’Église, Paris, 1877 ; Stein, Eusebius, Bischof von Cæsarea, nach seinem Leben, seinen Schriften und seinem dogmatischen Charakter, Wurzbourg, 1859 ; A dictionary of Christian biography. Londres, 1880, l. ii, col. 308-355 ; G. Bardenhewer, Patrologie, 2e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1901, p. 214-220 ; L. Duchesne, Histoire ancienne de l’Église, 2e édit., Paris, 1907, t. ii, p. 158-160, 186-187 ; Realencyclopädie für protestantische Theologie, t. v, p. 605-618 ; The catholic encyclopedia, t. v, p. 617-622 ; Chevalier, Répertoire Bio-bibliographie, t. i, col. 690 sq. Sur l’Onomasticon, voir Bardenhewer, Die litterarische Rundschau, 1906, col. 532-533. Sur la Théophanie, ibid. col. 533. L’original grec existait encore vers la fin du xie siècle ; Nicétas d’Héraclée en a inséré dix-sept passages, quelques-uns considérables, dans ses chaînes de saint Luc et de l’Épître aux Hébreux. La version syriaque doit remonter presque à la date de l’original, car la copie du British Museum est du mois de février 411. Sur le Contra Marcellum et la Théologie de l’Église, au fond deux parties d’un même ouvrage, voir ibid., col. 535. Le texte repose en définitive sur un seul manuscrit de la bibliothèque de Saint-Marc de Venise, de date assez incertaine (xe-xiie siècle). L’édition de Nolte, dans P. G., t. XXIV, ne vaut rien. Sur la tradition du texte, voir Preuschen, dans Harnack, Geschichte der altchristlichen Litteratur, t. i, p. 551-586. Voir encore P. Meyer, De Vita Constantini eusebiana (progr.), Bonn, 1882 ; A. Crivellucci, Della fede storica di Eusebio nella vita di Costantino, Livourne, 1888 ; V. Schultze, Quellenuntersuchungen zur Vita Constantini des Eusebius, dans Zeitschrift für Kirchengeschichte, 1893-1894, t. xiv, p. 503-555 ; O. Seeck, ibid., 1898, t. xviii, p. 327-345 ; A. Crivellucci, dans Studi storici, 1898, t. vii, p. 411-429, 453-459 ; J. Viteau, De Eusebii Cæsariensis duplici opusculo περὶ τῶν ἐν Παλαιστίνη μορτυρησαντῶν, Paris, 1893 ; B. Violet, Die Palästinischen Martyrer des Eusebius von Cæsarea, ihre ausführlichere Fassung und deren Verhältnis zur kürzeren, dans Texte und Untersuchungen, Leipzig, 1896, t. xxv, fasc. 3 ; A. Halmel, Die palastinischen Märtyrer des Eusebius von Cäsarea in ihrer zweifachen Form, Essen, 1898.

Sur la théologie d’Eusèbe, voir S. Deylong (J. A. Wentzel), Eusebianum doctrinæ salvificæ systema, Leipzig, 1732 ; D. A. Martin, Eusebii Cæsariensis de divinitate Christi sententia, Rostock, 1795 ; J. Ritter, Eusebii Cæsariensis de divinitate Christi placita, Bonn, 1828 ; C. G. Hänell, Comment. de Eusebio Cæsariensi christianæ religionis defensore, Gœttingue, 1854 ; M. Faulhaber, Die griechische Apologeten der klass. Vorzeit, Wurzbourg, 1896. t. I.

C. Verschaffel.