Dictionnaire de théologie catholique/ORESME Nicole

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Dictionnaire de théologie catholique
Letouzey et Ané (Tome 11.2 : ORDÉRIC VITAL - PAUL (Saint)p. 136-138).
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ORESME Nicole († 1382). — Bien qu’il ait joué à la cour de Charles V de France un rôle considérable, ce personnage n’est pas bien connu. Il est Normand d’origine, sans que l’on puisse dire avec certitude s’il est né à Allemagne, petit village près de Cæn. La date de sa naissance ne peut être fixée qu’approximativement, autour de 1325. Denifle a réussi à préciser quelques-uns des points de son curriculum vitæ, Chartul. universitatis Parisiensis, t. ii, p. 641, note. En 1348, Nicole était étudiant en théologie ; en 1356, déjà docteur en cette discipline, il devient grand-maître au collège de Navarre dont il avait d’abord été boursier ; au cours des années suivantes il reçut divers bénéfices : le 23 novembre 1362 un canonicat à Rouen, le 10 février 1363 un autre à Paris, avec une demi-prébende. Le 18 mars 1364 (et non 1361 comme on l’a toujours écrit), il devient doyen de la cathédrale de Rouen ; il dut alors résigner sa charge de grand-maître de Navarre ; cf. Launoi, Regii Navarræ gymnasii Parisien. historia, part. I, l. I, c. ix, Opera, t. iv a, p. 323. Mais ces titres successifs ne l’empêchent pas de résider de façon continue à Paris ; divers documents des années 1364, 1371, 1372, 1375 le montrent comme professeur de théologie en exercice. Voir Chartul. univers. Paris., t. iii, p. 115-123, 193, 204-205, 224-225. A ces mêmes moments on le voit en grande faveur à la cour du roi Charles V. Si l’on ne peut dire proprement qu’il ait été le « précepteur » de ce souverain, il a été du moins son conseiller très écouté et, comme dit un historien du temps de Charles VII

« l’instructeur » du roi en philosophie et en religion,

C’est sur l’ordre de la cour de France qu’il se rend en Avignon à Noël 1363, pour détourner Urbain V du projet caressé par celui-ci de rentrer à Rome. Charles V récompensera Nicole Oresme de ses bons services en le faisant nommer, le 3 août (et non le 16 novembre) 1377, évêque de Lisieux. C’est dans cette ville que le prélat passera ses dernières années ; il y mourut le Il juillet 1382. Voir Eubel, Hierarchia cathol. Medii Ævi, t. i, p. 317.

Nicole Oresme est un des plus brillants et des plus complets représentants de cette première renaissance qui, dans la deuxième moitié du xive siècle, s’affirmait à l’université de Paris et trouvait à la cour de France de précieux encouragements. Avant d’être théologien, Oresme exerça à la faculté des arts une influence considérable et il ne fut pas étranger au développement d’une curiosité scientifique qui se déploya dans les domaines les plus divers ; passé à la théologie, le maître continua à s’intéresser à de multiples questions qui nous sembleraient aujourd’hui passablement étrangères aux sciences ecclésiastiques. Il est malheureusement regrettable que l’œuvre de Nicole Oresme n’ait été ni publiée, ni étudiée comme elle le mériterait. Les quelques coups de sonde donnés par les chercheurs modernes permettent néanmoins de se faire une idée de la haute valeur scientifique du personnage.

Mathématicien des plus distingués, Oresme occupe une place honorable dans l’histoire de cette discipline. Max. Curtze a donné de ses travaux, imprimés et inédits, une description exacte : Die mathematischen Schriften des Nicole Oresme, Berlin, 1870. C. Cantor, dans son histoire des mathématiques, relève toute l’importance de ses écrits : Vorlesungen über die Geschichte der Mathematik, t. ii, 1802, p. 116-125. P. Duhem surtout a montré le rôle de précurseur qu’a joué Oresme. Précurseur de Copernic, Oresme montre, dans son Traité du ciel et du monde, qu’il est possible d’admettre le mouvement diurne de la terre, et cela par des arguments dont la clarté et la précision dépassent de beaucoup ce que Copernic a écrit sur le même sujet ; cf. Un précurseur français de Copernic, Nicole Oresme (1377), dans Revue générale des sciences, 15 nov. 1909 ; voir, du même, une note dans Archivum franciscanum historicum, 1913, t. vi, p. 23-25. Précurseur de Descartes, le maître de Navarre invente la théorie des coordonnées rectangulaires et pose ainsi les fondements de la géométrie analytique, avec une claire vue de ce qu’a d’important, au point de vue philosophique, ce passage

de la quantité à la qualité. Cette importante acquisition est fournie par le traité De difjormilale qualilatiim (appelé aussi De uniformilate et difjormitate inlentionum), contenu dans les mss. lat. 7371, 14 579, 14 580 de la Bibliothèque nationale de Paris. Ce même traité établit la « loi des espaces » dans les mouvements uniformément variés que retrouvera Galilée. Sur toutes ces questions, voir P. Duhem, Études sur Léonard de Vinci, t. iii, 1913, p. 346-405. On remarquera^d’ai Heurs que c’est en français que Nicole Oresme traite une partie de ces questions ; son Traité de la Sphère (de l’Espère, comme il dit) et son commen taire sur le Traité du ciel et du monde d’Arislote lui apparaissent à lui-même comme un véritable cours « de philosophie naturelle », fort propre à élever l’intelligence de ses contemporains. Contenus l’un et l’autre dans le ms. 1083 du fonds français de la Bibliothèque nationale. Le Traité du ciel fait allusion à un commentaire sur la Physique d’Aristote, qui est malheureusement perdu.

Aux écrits de pure mathématique et de physique se rattachent les traités relatifs à l’astrologie judiciaire, contre laquelle Oresme prend vivement parti. D’après Ch. Jourdain, le premier en date de ces traités est celui qui a pour titre : Contra astronomos judiciarios, contenu dans le Paris, lat. 14 580, fol. 100 v°, col. 2-104 v°, col. 1. Incip. : Multi principes et magnâtes noxia curiositate solliciti vanis niluntiir artibus occulta perquirere et investi gatione futura, ad cujus erroris impugnationem ordinavi tractatum qui sequitur. Pour atteindre davantage son but, Oresme fit une adaptation française fort libre de son premier traité, c’est le Liber de divinacionibus, contenu dans les mss. de la Bibl. nat., fonds français 19 951 et 1350. Voici Vincipit du premier de ces mss. : « Mon intention à l’aide de Dieu est de montrer en ce livret par expérience, par auttorité, par raison humaine que foie chose mauvaise et périlleuse temporelment est mettre son contente a vouloir savoir ou deviner les aventures et les fortunes à venir ou les choses occultes par astrologie, par nigromance, par geomance ou par quelconques telz ars, se on les doit appeler ars. » L’ensemble déborde de beaucoup la question de l’astrologie, et il s’agit bien, comme le titre l’indique de toutes sortes de divinations. Oresme les condamne toutes, soit au nom du bon sens et de la raison « onques homme qui sceust la nature des choses, ou qui eut discrétion en lui n’y adjousta foi », soit au nom de la morale. C’est le cas pour la sorcellerie, à la réalité de laquelle l’auteur ne voudrait pas faire objection, mais qui se révèle souverainement dangereuse. — En 1370, Nicolas revient sur la question avec beaucoup plus d’ampleur. Dans le ms. Paris, lat. 15 126 se lit une série de dissertations relatives à la divination, et d’abord : Utrum res futuræ per astrologiam possint præsciri, fol. 1 r°-39 r° ; cette dissertation se termine par les mots suivants : Et sic finitur questio contra divinatorcs facta anno 1370 quam non feci causa alieufus invidiæ nec causa apparentiæ sed ut se corriganl et adverlanl quos delinuit error de unis(?) quia sœpe in astrologis sludui et codices eorum revolvi et cum actoribus contuli et ad experiendum musavi sed ultra quam posucrim veriiatem non inveni, igitur viqilate. Aussitôt après commence, fol. 39 r°-80 r°, une nouvelle dissertation dont voici Vincipit : Ut autem aliqualitcr pacificcntur animi hominum, quamvis sit extra proposilum, aliquorum quæ mirabilia videntur causas proposai hic declarare. Oresme entreprend de montrer que les faits les plus merveilleux s’expliquent naturellement, sans qu’il soit nécessaire de recourir ni à l’influence des astres, ni à celle du démon, ni même à la volonté spéciale de' Dieu ; on trouve en cette dissertation toute la théorie de la perception

sensible et de l’hallucination présentée avec beaucoup de finesse. Au fol. 80 r°, après une brève récapitulation de ce qui précède, les mêmes problèmes sont repris sous forme de questions qui vont jusqu’au fol. 93 v ». A partir du fol. 95 v° (les fol. 93 v°-94 sont restés en blanc), commence la solution des dits problèmes jusqu’au fol. 156 v°. Suit une table du contenu du ms. qui présente chacune des dissertations susdites comme un traité particulier ; elle donne les titres suivants : 1. Quæstio delerminata utrum res futuræ per astrologiam possint præsciri ; 2. Rationes et causæ plurium mirabilium in natura ; 3. Plura quodlibela et diversæ quxsliones ; 4. Solutiones prædictorum problematum.

En combattant l’astrologie, c'était l’assainissement de l’opinion publique à la cour de P’rance que se proposait Oresme. De même, c’est pour remédier à l’un des abus économiques les plus graves de son époque qu’il compose son traité : De origine, natura, jure et mulalionibus monetarum, d’abord publié en latin et traduit plus tard en français par l’auteur lui-même sous le titre : Traictie de l’origine, nature, droits et mutations des monnaies. Texte et traduction ont été publiés dès le xvie siècle ; latin par Thomas Keet, Paris, s. d., reproduit dans les diverses éditions de la Bibliotheca vet. Patrum, Paris, t. ix, p. 129 ; Cologne, t. xiv ; Lyon. t. xxvi, p. 226 ; reproduit aussi en appendice au De re monetaria de Marquard Freher, Lyon, 1005 ; sur l'édition française, voir Brunet, Manuel du libraire, t. v. 5e édit., col. 923-924. et Copinger, Suppl. to Ilain’s Repertorium, n. 4534.

Jamais autant qu’au xive siècle la monnaie n’avait été soumise, du fait des princes, à de brusques changements de valeur. Cela avait commencé sous Philippe le Bel, mais, sous Jean le Bon, les oscillations de la monnaie étaient devenues d’une fréquence et d’une amplitude absolument déconcertantes. De 1351 à 1360, la livre tournois changea soixante et onze fois de valeur, les cours extrêmes étant représentés par les valeurs respectives de 13 fr. 59 et de 3 fr. 22. L’administration royale cherchait en ces continuelles mutations des sources de bénéfice, sans s’apercevoir qu’elle ruinait par là toute l'économie du royaume. Des plaintes fréquentes s'étaient déjà fait entendre. Elles avaient été particulièrement vives lors des troubles qui suivirent la captivité de Jean le Bon, alors que Charles V était régent. C’est pour détourner le nouveau roi des errements funestes suivis par tous ses prédécesseurs, que Nicole Oresme composa ce remarquable traité, où, pour la première fois est étudié, en lui-même, le problème monétaire. Les économistes d’aujourd’hui ont été frappés de la netteté et de la force avec laquelle le futur évêque de Lisieux a précisé le rôle et le caractère de la monnaie. Après avoir fait la théorie générale de cet instrument économique, Oresme aborde résolument le point capital du débat : voir les c. xiv sq. de la traduction française : « La mutation composée de la monnaie. — Comment le gain qui vient à un prince par la mutation de la monnaie est injuste. — Comment il est contre nature. — Et pire encore qu’usure. - Que telles mutations de monnaie ne sont à permettre. — Les inconvénients touchant le prince lesquels s’ensuivent. — Aucuns autres touchant toute la communauté. — Ou seulement une partie. — Si la communauté peut faire telles mutations de monnaies. » Et cette dernière question amène Nicole Oresme à élargir encore le débat. « La communauté, dit-il, à laquelle appartient la monnaie, peut-elle se dépouiller de son droit et l’abandonner totalement au prince ? » Et Oresme de repousser cette pensée avec indignation : « La communauté, qui naturellement est franche et tend à la liberté, jamais sciem

ment ne se soumettrait à la servitude ou ne s’abaisserait au jugement de la puissance tyrannique. De même que la communauté ne peut octroyer au prince qu’il ait puissance et autorité d’abuser des femmes de ses citoyens à sa volonté, pareillement elle ne lui peut donner privilège de l’aire à sa volonté des monnaies. » Aussi bien l’auteur consacre-t-il un chapitre spécial, le c. xv, à démontrer que le prince tyran ne peut longuement durer : « Quiconque voudrait induire les seigneurs (les rois) de France à ce régime tyrannique exposerait le royaume en grand décriement et honte. » Ces graves avertissements de Nicole Oresme furent entendus de Charles V. A l'époque où il était régent, il avait altéré les monnaies ; il les respecta quand il fut roi.

Ce fut aussi à l’intention de Charles V, et sur sa demande expresse, que l’ancien grand-maître de Navarre entreprit la traduction française de plusieurs livres d’Aristote, les Éthiques en 1370, la Politique et les Économiques en 1371 : Launoi n’a pas connu une traduction très libre des livres du Ciel et du Monde. Elle est expressément donnée, par la préface, comme de Nichole Oresme, doyen de l'Église de Rouen, par le ms. 7 065 du fonds français de la Bibliothèque nationale. Sur les mss. de la première série voir L. Delisle, Observations sur plusieurs mss. de la Politique et de l'Économique de Nicole Oreme, dans Bibl. de l'École des chartes, 1869, p. 601-620, et Cabinet des manuscrits, t. i, 1868, p. 41. La traduction des Éthiques a été imprimée à Paris en 1488, celle des Politiques et des Économiques, à Paris, 1489 ; cf. Hain, Reperlor. bibl., n. 1759etl772. Faite sur les traductions latines alors courantes, et d’ailleurs assez médiocres, la version de Nicole Oresme ne peut évidemment prétendre à l’exactitude ; elle reste néanmoins fort intéressante, tant au point de vue des idées que le traducteur développe en marge de son texte, qu’au point de vue de l’histoire de la langue française. i Admirons, dit Petit de Julleville, la facilité de sa langue. Son mérite est d’autant plus grand que, jusqu'à quarante ans, il parle en latin, il pense en latin, son éducation est latine, et le français est à vrai dire la langue de son deuxième âge. Aussi, dans cette seconde manière, conservera-t-il des traces de la première : son style restera latin, le tour sera calqué sur la syntaxe latine… En somme, Oresme se trouva amené à esquisser l'œuvre que Calvin devait achever en 1535, la création d’une langue fort différente du français usuel, d’une langue calquée sur le latin et dont la forme procède de cette idée que le français n’est que du latin modifié. » Rev. des cours et conf., avril-juillet, 1896, p. 208-209. Il n’y a plus lieu d’attribuer à Oresme la traduction française du livre de Pétrarque, De remediis utriusque fortunée. L. Delisle a démontré que cette traduction est l'œuvre de Jean Daudin, chanoine de la SainteChapelle. Voir Notices et extraits des mss. de la Bibliothèque nationale, t. xxxiv a, 1891, p. 273-304.

L'œuvre proprement théologique de Nicole Oresme a été beaucoup moins étudiée. Au catalogue de Launoi il faudrait emprunter les titres suivants : Tractatus de communication idiomatum, inédit, Paris, lat., 2831, 3074, 5755, 14 579 ; Arsenal, 522 et 2128 B ; Traclalus de Dici de omni in Divinis, que nous n’avons pu identifier ; pas plus que la Decisio quæstionis, Utrum oporteat in omni casu judicèm judicare secundum allegata et probala ; pas plus que le Contra mendicationem. Dès l'époque de Launoi il n’y avait plus de trace d’un traité sur l’immaculée conception dirigé contre les critiques de l'école dominicaine. Mais P. Féret signale une Determinatio facta in resumpta in domo Navarræ, dans le Paris, lat. 16 535. Par contre on a attribué à Oresme un très

DICT. DE THÉOL. CATHOL.

volumineux traité De Antichristo et ejus minislris ac de ejusdem advenlus signis propinquis simul et remolis. Signalé par Launoi comme existant en ms. à la bibliothèque de Saint-Victor, il a été publié par Martène et Durand, au t. ix de VAmplissima collcctio, col. 1271-1446. Mais l’attribution à notre auteur doit être rejetée, elle ne repose que sur le titre du ms. d’après lequel les deux bénédictins ont imprimé le texte : Liber Bonaventurw secundum aliquos, secundum alios magistri Nicolai Oresme. Des recherches récentes feraient attribuer l’ouvrage à Guillaume de Saint-Amour (voir P. Féret, La Faculté de Paris, t. ii, p. 224). On a voulu également faire honneur à Nicole de la traduction française de la Bible dite de Charles V ; cette traduction est l'œuvre de Raoul de Presles.

Que Nicole Oresme ait été prédicateur, il n’y a pas à en douter. Il serait même l’auteur d’un Ars sermocinandi, contenu dans le Paris, lat. 7371. Launoi a connu un ms. contenant 115 sermons rangés selon l’ordre du temporal ; il y en a un à la Bibl. nationale, lat. 16 893. Un autre des discours de l’orateur a été publié ; c’est celui qu’il prononça la veille de Noël 1363, à la cour d’Avignon. Les protestants du xvie siècle, qui y lisaient des critiques assez vives des abus de la curie romaine, l’ont imprimé à plusieurs reprises, et d’abord Flacius Illyricus, en traduction allemande, dans le Catalogus testium veritatis, Francfort, 1573, fol. cccxxviii r°- cccxxxiir" ; puis Jean Wolf, en latin, au t. i des Lectionum memorabilium et reconditarum centenarii AT/, Lauingen, 1600, p. 648653. L’authenticité de ce discours est certaine, et il faudrait en rapprocher un Tractatus de malis super venturis Ecclesiam du Paris, lat. 14 533. Mais il faut rejeter résolument celle d’un pamphlet, composé sous forme d’une Epistola Luciferi adressée aux ecclésiastiques, les remerciant du concours empressé qu’ils prêtent au chef des démons. Texte dans le recueil susdit, p. 654-656.

Il y a une monographie sur Oresme : Francis Meunier, Essai sur la vie et les ouvrages de N. Oresme, Paris, 1857 ; mais elle ne dispense pas de recourir aux anciennes notices, et elle doit être rectifiée, sur bien des points, par les recherches nouvelles. — Du Boulay, Hislor. univ. Paris., t. iv, 1668, p. 977 ; J. Launoi, Regii Navarræ ggmnasii Pariensis historia, publiée en 1677, part. III, t. I, c. i, dans les Opéra omnia, t. iv a, p. 503-506 ; C. Oudin, Scripiores ecelesiastici, t. iii, 1722, p. 1111-1112 ; Fabricius, Bibliotheca lalina Medii JEvi, Hambourg, t. v, 1735, p. 369-372 ; Moréri, Le grand dictionnaire, éd. de 1759, à l’art. Oresme ; Gallia christiana, t. xi, col. 788 sq. ; P. Picard, Dissertation sur un traité philosophique de N. Oresme, dans Précis des travaux de l’académie de Rouen, 1851-1852, p. 456475 ; L. Wolowsld, Un grand économiste français du XI Ve siècle, N. Oresme, dans Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques, t. LXII, 1862, p. 97-321, voir aussi p. 435-456 ; B. Hauréau, art. Oresme dans Diction, des sciences philosophiques, 2 6 édit., 1875, p. 1226 ; Ch. Jourdain, N. Oresme et les astrologues de la cour de Charles V, dans Revue des quest. hist., t. xviii, 1875, p. 136-159 ; du même. Mémoire sur les commencements de l'économie politique dans les écoles du M. A., dans Mém. de l’Acad. des inscriptions et belles-lettres, t. xxvinfc, 1874, p. 1-51 ; N. N. Oursel, Nouvelle biographie normande, t. ii, 1886, p. 316 ; P. Féret, La faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, t. iii, Moyen Age, 1896, p. 289-304, Petit de.lulleville, Les origines de la Renaissance en France, N. Oresme, dans Revue des cours et conférences, IIe série, ive an., avril-juillet 1896, p. 6371 ; 200-209 ; E. Bridez, La théorie de la monnaie au Xi Ve siècle, N. Oresme (thèse), Paris, 1906.

É. A MANN.