Dictionnaire de théologie catholique/PÉCHÉ I. Introduction à la théologie du péché
PÉCHÉ. —
I. Introduction à la théologie du péché.
II. La nature du péché (col. 145).
III. La distinction
des péchés (col. 159).
IV. Les péchés comparés entre
eux (col. 165).
V. Du sujet du péché (col. 177).
VI. Les
causes du péché (col. 191).
VII. Les effets du péché
(col- 212).
VIII. Péché mortel et péché véniel (col. 225).
IX. Le péché philosophique (col. 255). —
H ne sera
question ici que du péché « actuel ». Sur le péché originel,
voir l’article suivant.
I. Introduction a la théologie du péché.
1° Le nom. —
Le mot de « péché » obtient, dans l’usage de la langue française, une signification religieuse ; ainsi le définit Littré. Le verbe de même, encore qu’il s’étende jusqu’à signifier une incorrection morale : « pécher contre l’honneur » ; ou l’infraction à quelque règle : « pécher contre la langue ». La philosophie sanctionne l’usage et abandonne ce mot volontiers à la théologie. L’n moraliste contemporain, toutefois, le retiendrait comme signifiant la perversion de la volonté même de l’agent moral, que ne marquent aussi nettement ni le mot de faute ni le mot de crime. Cf. Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, 1928, au mot Péché.
Si l’on néglige cette acception rare, notre mot français traduit heureusement celui de peccalum, tel que l’ont employé les théologiens. Ceux-ci ont pris leur vocable de la langue latine. Il y signifie, et chez maints auteurs, une faute morale, ce qui ne comporte point nécessairement une transgression de la loi divine. Mais il avait dans la langue classique une signification plus étendue et débordant la morale ; dont il y a une trace dans certains usages du verbe français. Par ailleurs, la langue latine disposait d’autres mots pour exprimer de quelque façon la faute morale, comme culpa, crimen, delictum ; de la même famille que peccalum : peccatio et peccatus, -ûs, qui sont d’un usage rare. Cf. Forcellini. Tolius lalinilatis lexicon, Prato, 1858-1860, aux mots cités. Il faut particulièrement relever dans la langue philosophique de Cicéron le mot de peccalum, qui traduit l’àjjt.âp-r/)fi.a des stoïciens : cf. Marin O. Liscu. Élude sur la langue de la philosophie morale chez Cicéron, Paris, 1930, p. 213 ; il s’entend donc, avec le sens moral qui est alors le sien, en fonction du système entier (cf. in/ra). Un texte typique de la langue latine sur le sens moral attaché au mot dont nous parlons, chez Cicéron, Epist. ad /a/ ?)., 1. Y. c. i sub / : Tu, si me diligis, jruere islo otio, tibique persuade, prêter culpam et peccalum, qua semper caruisti et carebis, homini accidere nihil posse quod sit horribile aut perlimescendum. I ! est remarquable qu’en matière de péché les auteurs chrétiens ont renchéri sur le vocabulaire classique et créé notamment peccator et peccatrix (on trouve peccans chez Sénèque et » eccalus, de peccor, chez Térence ; cf. Lexicon cité).
Sous le mot de péché », nous traitons ici du peccalum considéré en sa seule acception théologique. Sur le mot signifiant le péché dans les langues anglosaxonnes (anglais, Sin : allemand. Sùnde), voir une intéressante dissertation de.1. Grimm, Abstammung des Worte » Sùnde. dans Theologische Studten und Kritikeit, t. ii, 1839, p. 717 sq ; l’article Sin (teutonic), dans.T. Hastings, Encyclopædia o/ religion and ethics, t. il. p. 570.
2° Motion générale du péché en dehors de la révélation. —
La théologie catholique du péché dérive proprement de la révélation chrétienne. Mais il peut n’être pas indifférent au théologien de connaître quelle idée ont eue du péché les religions et les philosophles. Il appartient à des disciplines spéciales de l’en informer.
Sur le péché dans les religions des non-civilisés, on peut consulter, mais en surveillant les interprétations de l’auteur : ]’.. Westermarck. L’origine et le dévelop pement des idée » morales, trad. franc.. Paris, 1928, 2 vol., t. iii, c. xi.ix-r n et passim. voir l’index au mot Péché ; dans les diverses religions, « m lira les monographies groupées snus l’article Sin dans [’Encycto pædia de.1. Hastings citée supra. Le sens « lu péché, accusé dans la plupart des religions, s’j accompagne d’erreurs et de déformations manifestes. Un essai récent de philosophie religieuse voll dans l’idée de péché, entendu d’ailleurs en un sens spécial, la note dlstinctive et commune des religions supérieure ! G. Mensching, hnIdée der Sùnde, Leipzig, 1931 (Les trois ouvrages que nous venons de citer sont munis de bibliographies, i
A cause de son rapport historique avec la pensée chrétienne, il importe davantage qu’on signale quelle idée du péché propose la philosophie grecque. Sur le, vocabulaire du mal qu’on y trouve (àStxy ; jjLa àjjwepTâvco et ses dérivés, àv6p.Y)ji. « et àvop-îa. xaxta et y.axôç, p.o/67)pîa, 71apà71Tco[i.a, Trovr]pta), il faut prendre garde de distinguer l’acception religieuse et usuelle d’avec l’acception philosophique, cette dernière dépendant d’analyses morales ou juridiques, selon lesquelles on la doit déterminer ; on peut observer aussi qu’aucun de ces mots n’a une signification exclusivement morale et que celle-ci est souvent une adaptation du mot plutôt que sa valeur originale, p. ex. àp-apTOcvco qui, par la traduction latine, est devenu notre mot pécher signifie premièrement aberrare. Cf. H. Estienne, Thésaurus græcæ linguse, Paris, Didot, 1831-1856, aux mots cités.
Au plan de la systématisation philosophique, se situe la célèbre théorie de Socrate où le péché est interprété comme une ignorance ; personne ne pèche volontairement ; la science véritable du bien entraîne nécessairement l’action bonne : la vertu est une science. Par ailleurs, les accents superbes de Platon sur l’injustice comme le plus grand des maux, Gorgias, 468c-478e, sur la fatale punition du mal comme sur l’infaillible récompense du bien. Lois, X. 905 a, 904 b-c appartiennent à la tradition religieuse de la Grèce : les tragiques, les lyriques. Homère en ont de semblables. Cf. art. Sin (greek), dans Encyclopædia… ; Diès, Autour de Platon, Paris, 1927, p. 586, 600-601 : Y. Sesemann, Die Elhik Plato und das Problem des Hôsen, dans Phil. Abhandl. Herm. Cohen dargebracht, Berlin. 1912, p. 170-189.
Pour Aristote, il est assuré qu’on ne trouve point dans sa morale l’idée du péché, telle que nous l’avons communément aujourd’hui. On en peut voir la cause dans une notion encore imparfaite de la liberté, d’où dérive une conception du devoir assez incertaine. Roland-Gosselin, Aristote, Paris, 1928, p. 110-114. On peut marquer aussi que la béatitude, principe de l’ordre moral, est conçue par Aristote moins comme une possession de Dieu que comme la perfection de l’homme : or, qu’un homme ne veuille pas être parfait. cela n’aura guère d’inconvénients que pour lui. D’autant que la règle de raison, selon laquelle se conduit la vie morale, loin de se donner comme une dérivation de la Loi éternelle, conserve chez Aristote quelque chose d’empirique et s’autorise des jugements de l’homme prudent. En cette philosophie, le péché sonne comme une erreur et une maladresse, non pat du tout comme une violation de l’ordre divin, partant comme une offense de Dieu. Il est à peu près inévitable, attendu que l’on n’obtient pas la vertu du premier coup, mais l’on y procède parmi des essais manques, des approximations inexpertes et dont le régime peut durer longtemps. Voir l’excellente étude de A. -M. I-cstugière. La notion de péché présentée par S. Thomas. I>-II> q. Lv.v/, et sa relation à la morale aristotélicienne, dans The neu< scolaslicism. 1931. p. 332-311 : et l’étude philologique de P. van Braam, Ariitolele » use of âp.apxfa. dans Claastcal Quarterly, 1912. p. 266 sq.
Le stoïcisme opéra pour son compte cette référence de l’action humaine â l’ordre divin des choses, dont le défaut nous, a trappes dans la morale d Aristote Le devoir île l’homme, y enseigne-ton. est d’accorder sa volonté avec Ifl Volonté de Dieu. Qu’on l’entende d’ailleurs selon les doctrines de cette école, dont le pan théisme, on le sait, n’est pas la plus négligeable. Par l’influence de cette philosophie, les termes désignant le péché. à|iapTÎa et àpâpTv-.iza. devenus en latin lm il peu aluni, passèrent dans l’usagC général. on sait ipie Cicéron, avet le De offlciii notamment, contribua plus que quiconque à acclimater en latin ces vocables stoïciens, avec le sens moral qu’ils portaient. La culture tardive de Home, comme de la Grèce, se ressentit beaucoup de ce mouvement philosophique, auquel du reste n’était pas étrangère une certaine impulsion religieuse, lui revanche, la théorie particulière de l’égalité de tous les péchés, que devait connaître, pour la critiquer, la théologie chrétienne, est demeurée doctrine d’école et n’entra point dans la morale commune ; Sénèque lui-même, en ses écrits, n’en fait pas mention. Voir l’art. Sin (roman), dans Encyclopædia…, t. ii, p. 570 ; E. V. Arnold, Roman stoicism, Cambridge, 1911, c. xiv.
On ne peut omettre aujourd’hui de relever, comme l’un des traits les plus significatifs de l’âge où s’est propagé le christianisme, la diffusion et l’influence des religions de mystères. Le sens du péché, comme souillure de l’âme et comme obstacle au salut, y a certainement beaucoup gagné, quoique davantage, sans doute, que le sens proprement moral. Le problème est d’ailleurs difficile des rapports entre ces religions et le christianisme naissant. Sur le point du péché et de ses éléments connexes, on trouvera des indications dispersées dans l’ouvrage classique de Fr. Cumont, Les religions orientales dans le paganisme romain, 4e éd., Paris, 1929. Voir aussi B. Allô, L’Évangile en face du syncrétisme païen, Paris, 1910.
Un historien de la philosophie, V. Brochard, dénonçant naguère les différences des morales antiques d’avec la morale chrétienne, attribuait l’absence en elles du péché, tel que nous l’entendons, à la méconnaissance de l’idée du devoir, telle que, depuis, elle a prévalu dans les esprits. Une morale ordonnée au bonheur s’interdit par là même d’accueillir le péché, Revue philosophique, t. i, 1901, p. 1 sq. Cet article a suscité une riposte de A.-D. Sertillanges, ibid., p. 280 sq. Il forme le chapitre intitulé La morale ancienne et la morale moderne, dans le recueil Éludes de philosophie ancienne et de philosophie moderne, Paris, 1912. Prenons-}’garde. Il est vrai que les morales antiques, qui sont de préférence des morales du bonheur, n’offrent point en général la forte idée du péché qui distingue la morale chrétienne. Mais la cause n’en est point chez celle-ci la substitution du devoir au bonheur comme principe de la vie morale. On méconnaît une part considérable de la spéculation morale dans le christianisme, et nous osons dire la plus précieuse, quand on définit la morale chrétienne selon l’idée du devoir. Autant que les morales antiques, elle peut passer pour une morale du bonheur. Mais sa marque propre est d’avoir de telle sorte défini le bonheur et la vie morale qu’il commande, que les plus fortes exigences de la morale chrétienne y sont satisfaites. Le péché notamment est définissable dans un tel système, et nous tâcherons de le montrer. Il serait fâcheux de faire grief aux morales antiques de leur conception si humaine de la vie morale, quand leurs insuffisances tiennent à d’autres principes. Et il serait funeste de voir, dans la nécessité d’accueillir le péché et les notions connexes, une cause pour quoi la morale chrétienne dût passer de l’ordre du bien à celui du devoir, c’est-à-dire proprement réduire la plénitude et la beauté de la vie morale aux dimensions d’une justice.
3° Le péché d’après la révélation et la tradition. —
Les documents de la révélation divine contiennent une doctrine du péché, d’où dérive proprement la théologie que nous devons exposer. Un dictionnaire spécial l’en a dégagée : art. Péché, dans le Dictionnaire de la Bible, de Vigoureux. Bans la sainte Écriture, le péché est représenté comme une opposition de la volonté de l’homme à la volonté de Dieu. Il ne se vérifie point seulement dans les actes extérieurs, mais jusque dans les pensées et les sentiments du cœur, rien n’échappe au regard de Dieu. Il a lieu quand est enfreinte la loi positive, aussi bien que la loi naturelle. Enfin, où s’accuse la référence précise du péché à la personne de Dieu, qui est comme la prétention de la religion révélée en cette matière, tout péché, n’atteignît-U qu’un autre homme, a la valeur d’un outrage personnel infligé à Dieu. Mais il ne s’agit jamais ici que des fautes volontaires, à l’exclusion de ces culpabilités inconscientes et fatales auxquelles ont cru d’autres religions.
Pour un complément proprement historique de cette étude, voir l’art. Sin, dans le Dictionary of the Bible, de Hastings ; en ce qui concerne plus spécialement la conception hébraïque et juive, Encyclopædia…, au mot Sin (hebrew and jewish) ; l’Évangile et le Nouveau Testament, l’art. Sin (Christian), ibid. ; l’art. Sin dans le Dictionary of Christ and Gospels, de Hastings. On notera particulièrement l’enseignement de saint Paul sur le règne du péché (où il s’agit du péché personnel et non pas seulement du péché originel), dont l’affirmation prend une vigueur incomparable en ce qu’elle est partie intégrante d’un système de salut, dont l’autre pièce est la justification. Cf. A. Lemonnyer, Théologie du Nouveau Testament, Paris, 1928, p. 80-85.
A partir de l’enseignement révélé, l’ancienne tradition chrétienne a préparé les voies à la théologie postérieure. Ici se situe, en cette matière, une séparation de la théologie catholique d’avec la protestante, laquelle se plaît à dénoncer une déviation ou une rupture entre la notion biblique et la notion ecclésiastique du péché ; en ce sens, art. Sùnde, dans Protest. Realencyklopadie, 3e éd., t. xix.
L’usage antique de la pénitence est un témoignage du sens du péché, tenu comme rupture d’avec Bieu et d’avec l’Église, dans les premières générations chrétiennes. Voir là-dessus les travaux relatifs à la pénitence. Les écrivains ecclésiastiques du iiie siècle, en Orient comme en Occident, offrent des indications et parfois une doctrine élaborée sur le sujet du péché. Clément d’Alexandrie et Origène ont très vif le sentiment que tous ont péché. Le baptême ne garantit pas une vie désormais innocente ; et l’on a pu se demander si Origène ne professe point une reviviscence de leurs anciens péchés pour les baptisés retombant dans le mal : mais il semble n’en être rien. Ces auteurs distinguent nettement la nature volontaire du péché : il est un fruit de notre liberté, laquelle se’concilie, observe Origène, avec la prescience de Bieu. Pour Tertullien, on sait de reste avec quelle rigueur il jugeait le péché. Sur cette période, voir Cavallera, La doctrine de la pénitence au lue siècle, dans le Bulletin de littérature ecclésiastique, Toulouse, 1929, p. 19-36 ; 1930, p. 49-63.
Le grand nom de saint Augustin règne sur cette matière comme sur tant d’autres. Il propose en maints endroits, sur le péché, des analyses et des formules qui se sont imposées à jamais à la pensée chrétienne. Sa doctrine est ici plus abondante peut-être que systématisée. Tantôt, il représente le péché comme dirigé contre le but final de la création et donc comme une atteinte à l’œuvre du Créateur : les autres maux ne sont point de cette sorte, et c’est ici le privilège du péché. On s’y détourne, non de quelque bien meilleur, mais du souverain bien. En adhérant démesurément à la créature, on se prive de Bieu. A cet ensemble de pensées, se rattache la célèbre définition du péché comme contraire à la Loi éternelle que devait retenir la théologie et que nous retrouverons plus loin. Cf..1. Mausbach, Die Ethik des heiligen Augustinus, 2° éd., t. i. Fribourg-cn-B.. 1929. c. ii, §. 6. bas sittlich Bëse, die Sûnde. Tantôt il le représente comme une injustice où est violé le souverain domaine de Bieu sur le monde et sur l’homme. A l’intempérant, par exemple, il déclare : » Qui a le droit de vous accuser ? Personne, certes, parmi les hommes : mais Dieu cependant te blâme, exigeant de toi l’intégralité de son temple et l’incorruption de sa demeure. » Cette pensée est très familière à saint Augustin. (Voir art. Augustin, col. 2434.) Elle se rencontre en ceci avec la précédente que l’une et l’autre font remonter jusqu’à Dieu le désordre du péché, accusant ainsi l’importance de cet acte immoral, lui donnant une signification singulière, où s’exprime aussi bien la plus authentique pensée chrétienne. Nombre de considérations de saint Augustin atteignent à un degré d’élaboration qui les situe déjà dans la théologie ; elles entreront dans le système que nous allons présenter.
La manière de saint Grégoire est plus concrète et plus pastorale. Mais ce Père fut, avec saint Augustin, l’un des maîtres en la science du péché, dont la théologie a le mieux retenu les leçons. Sa doctrine des péchés capitaux obtient chez lui, comme chez les auteurs qui la lui ont livrée, la valeur d’une systématisation générale où vient s’enclore l’univers du péché.
Chez les auteurs que nous avons nommés et chez d’autres, on trouve des données relatives à certains éléments particuliers de la doctrine du péché. Nous les enregistrerons ci-dessous, selon l’occasion. Nous devions seulement marquer ici quelle idée générale se sont faite du péché les esprits avec lesquels la théologie catholique, à un litre ou à un autre, entretient commerce.
Le péché, tel qu’il s’impose dès l’abord au théologien catholique, appartient à l’objet de la foi. Sans doute n’y a-t-il rien en cette notion qui la rende de soi inaccessible à l’investigation rationnelle, et l’on ne peut en ce sens la comparer, par exemple, avec le mystère de la trinité des personnes en Dieu. Il reste que les philosophes n’offrent en ceci rien de ferme, comme les religions n’offrent rien de pur. Le péché, conçu comme atteignant Dieu, niais dont l’idée ne soit pas en même temps contaminée d’erreurs choquantes. ne semble guère chose commune dans l’histoire de la pensée humaine. Le théologien catholique en doit le bénéfice primordial à la révélation. Et, quand la pensée humaine se fût d’elle-même élevée jusque-là, il resterait que Dieu a pris soin d’informer les fidèles de cette sorte de réalité, et le théologien catholique ne laisserait pas de trouver, en cette vérité proposée a sa foi, le principe propre de son étude. Par ailleurs, le développement de la doctrine du péché ne peut manquer de rencontrer des doctrines proprement tfiéologiques, d’où elle recevra une influence. Enfin, la vigilance du magistère, comme l’expérience de la vie chrétienne, au long des siècles, garantissent de surcroît que nous avons alïaire. avec le péché, à un élément du dépôt de la foi. Le péché est un objet authentique de théologie.