Dictionnaire de théologie catholique/PRILESZKY Jean-Baptiste

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Dictionnaire de théologie catholique
Letouzey et Ané (Tome 13.1 : PRÉEXISTENCE — PUY (ARCHANGE DU)p. 129-130).

PRILESZKY Jean-Baptiste, jésuite hongrois, né le 16 mai 1709 à Prileski. admis dans la Compagnie en 1727. Il enseigna la philosophie, la théologie et l’Écriture sainte à Tyrnau et fut recteur de plusieurs collèges. Après la suppression de la Compagnie, il se retira chez les piaristes à Trentschin, où il mourut le 21 octobre 1790.

On a de lui : 1° de nombreuses publications patristiques : Apoloqiæ morales S. Ci/rilli, Tyrnau, 1744. 1751 : Xotitia sanctorum Patrum qui duobus primis Ecclesiw sœculis floruerunt, ibid.. 1753. 1760 ; S. Cypriani acla et scripla omnia, in sommant redacta et prolnquiis atquc annotationibus illustrala, ibid., 1761 ; Acla et scripla S. Theophili et M. Minuta Felîeis…, ibid.. 1764 ; PRILESZKY (I LAN -BAPTISTE) PRIMASIUS

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S Justini…, Kaschau, 1765 ; SS. Cornelii, Firmiliani, Pontiiei Viclorini…, Kaschau, 1765 ; S. Irenœi.., ibid., 1766- SS Gregorii Neocœsariensis, Dionysu Alexandriniet Methodii Lyeii, ibid., 1766 ; S. Leonis papa < opéra omnia, pars I : Sermones ; pars II : Epjstoiæ, 2 vol Tyrnau 1666-1667 ; —2° plusieurs traites dogmatiques : Traciatus theologicus de sacramentis in génère et in specie, 2 vol., Tyrnau, 1753 et 1755 : De Deo uno et trino, ibid.. 1754 ; Theologicorum prolegomenorum libri duo. Vienne, 1701.

Stoe-’er S.1., Scriptores provincial austriacs Societati » .les,, . Vienne, 1850, ,, . 281-282 ; SommervoîeU BibL delà Comn. de Jésus, t. v., col. 1226-1230 ; Hurter, Nomenclaior,

3° éd.. t. v, col. 391.

J.-P Grausem.

    1. PRIMASIUS##


PRIMASIUS, évoque d’Hadrumète et auteur ecclésiastique (vr siècle). Primasius était évêque d’Hadrumète (aujourd’hui Sousse), dans la Byza. au moment où éclata l’affaire des Trois-Chapitres. Avec Réparatus, archevêque « le Carthage, linnus. doyen de Numidic, et Vérécundus, il fut députe a Constantinople en 551, pour y soutenir le poinl de vue de i’Église africaine, hostile, on le sait, a toute condamnation des œuvres ei des personnages Incriminés. Cf Victor de Tununum, Chronicon, P. ! LXVI "’col 059 A. Primasius se rallia aussitôt au parti du pape Vigile ; il est avec lui lors de l’excommunication par celui-ci de Théodore Askidas, le M août 551, Mansi. Concil., t. rx, col. 60 D ; il l’accompagne dans sa fuite a Chalcédoine. à la fin de décembre de cette môme année. Lettre des clercs italiens, dans I. L., t i.x.x, col. H*’. B. Quand se réunit au printemps de

553 le concile de Constantinople. OÙ le pape a déclaré

quM] 1H. paraîtrail pas. Primasius refuse lui même d assister : Papa non présente, non venio. Mansi, ibid., co] 199C.el. Il signe à la suite de Vigile le Consldu du H mai 553. P. L., t. lxix, col. 113 À Mais, comme

Vigile, il finit lui aussi par se rallier au point de v lie HU

hasileusci. Il accepte, le 8 déce les décisions

du V concile. Il l eut re alors en Afrique, OÙ, 8U dire de Victor, il serait devenu, à la suite de sa palinodie, doyen de la province de liv/acène. el aurail poursuivi.

avec âpreté, les défenseurs des Trois Chapitres. Loc cit. col 950 BC. Il v a peut être lieu de mettre en doute

l’impartialité de Victor. Quoi qu’il en soit, a partir de

cette date, on perd la trace de Primasius

Cet évêque n’était pas le premier venu ; avant sou

départ pour Constantinople, il s’était déjà occupé de questions scrlpturaires. Son séjour dans La capitale le

mit en rap 1 avec un autre Africain, .lu, ni, us. qui

occupait au Sacré Palais une situation Importante. De leurs entretiens sur l’Kcrit urc sainte sortit le petit manuel d’Introduction biblique, composé par Junilius et dédié par lui a Primasius : De parfï&us diumst leqis libri duo ; voir la dédicace dans P. /… t. bXVIlI,

col. 15-16.

A ce moment, Primasius avait déjà composé un

Commentaire sur l’Apocalypse. Cassiodore le men me

dans son De institulione dioinarum litlerarum, c. in.

P. L.. t. l.xx, COl. 1122 C. qui est des années 543 544.

Le Commentaire est donc un peu antérieur à cet te date. Le haut Moyen Age l’a connu : Bède le cite, cf. Explan. Apocal., xiii, P. L., t. xciii, col 172 C (à propos de l’explication du chiffre de la Bête l ; de même, Ambroise Ansbert, dans son commentaire du même livre dédié au pape Etienne m (voir le texte dans Haussleiler, l.rben und Werke des 11. Primasius, p. 17). L’ouvrage de Primasius s’est conserve. Texte dans P. /, .. t. lvvni. col. 793 936. C’est, comme on le voit, nue explication copieuse, divisée en cinq livres, précé dée dune lettre préface adressée à un certain Castorius, et suivie d’une recapitulatio, col. 934-936, qui essaie de donner une idée générale de la prophétie

Dans sa préface, l’évêque d’Hadrumète indique ses sources : saint Augustin d’abord, qui, sans avoir ter. , 1e commentaire ex professa sur l’Apocalypse, n avait pas laissé d’en parler a plusieurs reprises surtou au I x de / </ cité de Dieu et aussi le donatiste Ticonius, un peu antérieur à Augustin et qui avait compose un commentaire en règle. Voir son article. Bien qu d fasse quelque peu le dégoûté a l’endroit de l’écrivain donatiste - n travailler, c’est chercher une perle dans le fumier Primasius s’en est eonsidérahlein.nt inspiré, , 1 c’est en partie a laide de son texteque l’on peut res tituer [ a teneur de l’ouvrage perdu de Ticonius. Outre cet intérêt, l’évêque en présente un autre : il permet de donner une édition exacte du texte africain de 1 Apocalypse, texte fort ancien puisqu’on le retrouve déjà dans saint Cyprien. Ce travail, auquel s’eri appliqué avec beaucoup de bonheur J. Haussleiter, est impoi tant en ce qu’il facilite la reconstitution du plus ancien texte grec de l’Apocalypse. On a accordé moins d personnelle de l’évêque d’Hadrun qu’il est bien difficile d’ailleurs de distinguer de celle de ses inspirateurs. oir les caractéristiques qu en donne , i ; ,, . l Vpocalypse, Paris. 1921 (se réféi l’index alphabétique, p. 364).

outre ce Commentaire, Cassiodore connaisse » tte

Primasius un autre ouvrage : OUlftlU tham’aux

livres sur l’Apocalypse) liber unut Quid / «  cum cautissima dispulatione subiunctut est, qt lemploDomini tacrata denaria sanctis altaribus off< llir r i i, sx. col. 1122 C. H s’agissait de détenni

cequlpouvail faire l’hérétique (la second. Ue de la description de Cassiodore est obscure), t " plus tard, lsidme de Sévllle paraît plus n n’est qu’une apparence : Prima alricanus episcopus composuii termoi hæresibus très Ubrt s direeti i ad F< riunatum eptscopum, explicans m eis quod olim beatissimus iugusltnus m Ubrohæreseon imper jedum, morli inten r„i m primo namqui stendens quid hxrettcum (aeiat, in secundo et tertio d ùd hmreticum d

Devir. M., xxii, P.’.1 lxxxiii col i en tout cas. est perdu i pd voulalentle

retrouver dans le Prjedkstij vri - voli I kii.coI se sont révélées sans rondement.

cédant le’ommentain tut V Ipocalypu,

se.d.ms/- L. Lxvin, col 113-794, une vohimi

neuse explication des quatorze épltres d< uni Paul ij compris l’épitn auxHébreux) l diléep mlère

fois par Gagney, en 1537 elle avait él celui-ci a Primasius. qualifié d’évêque d i tique, il n > a aucun fond à fane sui cette attribution que rien absolument ne vient appuyer. 1 n fait ni Cassiodore ni e ne connaissent cet ouvrage. plus attentu examen, le commentaire des treize épîtres pauiim apparu à M. Zimmer d’abord, pul comme une correction catholique du célèbre commentaire de Pelage Voir ici t. xii. col. 679 sq. Pourcequi est de l’épttre aux Hébreux, Il est difficile, dans i état actuel des recherches, de dlre.de manière certaine, quelle est l’origine du commentaire qui lui est cous., , ’,, . n présente d’étroits rapports avec un texte analo tttribuésoit à Haimon de Halberstadt, dans P L. t cxvii col. 819 938, soit.. Reml de Reims (à moins que ce ne soit Rémi d’Auxerre ou Reini de L] du.s tax. liblioth. vel. Patrum, t. viii, p. 1079-1124 ; ce serait, au dire d’Ed. Riggenbach, une œuvre du

moine Haimon d’uxcrie. Vers 85

1 Tix.ii t’Commentaire de VA II y a

, .„ au K vi’siècle, trois édlttons se donnant c lacun. comme , , /, „., princeps : une de Colo ne, 1535 ; une de Paris. 1544 (réimpression lautive et l icuneusede celle de Cologne, mais

nui n’en a pas moins sers i de base aux autres éditions „lle

Heures > compris celle de P.’. ; » î manque, en particulier