Dictionnaire de théologie catholique/VOCATION, IV. Magistère récent, V. Culture

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Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant, Eugène Mangenot, Émile AmannLetouzey et Ané (Tome 15.2 : TRINITÉ - ZWINGLIANISMEp. 821-826).

IV. Précisions et directions récentes du magistère sur la vocation.

La décision cardinalice de 1912. —

Au xix c siècle, c’est la doctrine sulpicienne, caractérisée par un usage modéré de l’attrait, qui semble avoir été prédominante, au moins dans la pratique.

Mais, en 1909, parut un livre du chanoine Lahitton, qui était une vive attaque contre la doctrine de la vocation sacerdotale issue, disait-il, des idées prédestinatiennes, quiétistes et rigoristes. Une controverse s’en étant suivie, l’ouvrage, d’ailleurs remanié, fut soumis au Saint-Siège. Pie X nomma une commission de cardinaux pour l’examiner. Et le 26 juin 1912 il approuvait la décision de ladite commission louant le livre en ce qu’il établissait les trois points suivants : 1. On n’a jamais droit à l’ordination avant d’avoir été librement élu par l’évêque, antecedenler ad liberam eleclionem episcopi. — 2. La condition nécessaire à cette élection par l’évêque, condition qu’on appelle la vocation sacerdotale, quæ vocatio sacerdotalis appellatur, ne consiste pas nécessairement et ordinairement en une certaine aspiration intérieure du sujet ou en des invites de l’Esprit-Saint à recevoir le sacerdoce, in interna quadam adspiratione subjecti seu invitamentis Spiritus Sancti ad sacerdolium ineundum. — 3. Pour être régulièrement appelé par l’évêque, il suffit d’avoir l’intention droite avec l’idonéité, c’est-à-dire avec des qualités naturelles et surnaturelles qui permettent d’espérer un prêtre fidèle à ses devoirs, nihil plus in ordinando requiri quam reclam intentionem semel cum idoneilate. Acta ap. Sed., 15 juillet 1912, p. 485.

Le 1 effet le 3e point de cette décision n’étonnèrent personne. Mais le 2e dérouta certains esprits. Comme le livre avait très fortement combattu les illusions possibles de l’attrait et attaqué la vocation intérieure en tant que révélatrice de la prédestination au sacerdoce, on crut que l’attrait était condamné et que la vocation intérieure était niée. L’attrait, pensait-on, devait être écarté comme une source d’illuminisme. Et la vocation intérieure n’était qu’un mot — quæ vocatio appellatur — dont un abus de langage avait revêtu l’idonéité et l’intention droite. Il ne restait de réel, en fait de vocation divine, que l’appel de l’évêque.

Une série de documents pontificaux, émanés de Benoît XV et de Pie XI, permettent aujourd’hui de mieux comprendre la décision cardinalice de 1912. Nous allons les analyser brièvement.

Les documents de Benoît XV et de Pie XL

1. En 1919 (30 novembre), Benoît XV, dans sa lettre apostolique Maximum illud sur la propagation de la foi, recommande très spécialement aux évêques la formation des élèves du sanctuaire qui révèlent en eux des « semences d’apostolat ». Vosque rem facturi estis vestro religionis amore in primis dignam si, et in clero et in seminario diœcesano, apostolatus semina

quæ quis forte sibi inesse oslenderil, studio joveatis. Acta ap. Sedis, l r déc. 1919, p. 452. Que sont ces semences d’apostolat ? Sans doute un commencement d’idonéité et d’intention droite. Mais le document pontifical va plus loin : il voit déjà dans ces « semences » un appel de Dieu aux missions lointaines. Il ajoute, en effet : Dum alumni sacrorum, quos Dominus advocet, ad apostolicas expediliones rite instituentur, omnibus eos in omnibus disciplinis erudiri oporlebit. Ibid., p. 448.

La vocation intérieure n’est donc peut-être pas un titre purement nominal donné par l’usage à l’intention droite, mais un premier appel de Dieu à l’enfant, appel bien antérieur à celui de l’évêque.

2. Pie XI est plus explicite. Dans sa lettre apostolique O/Jiciorum omnium du 1 er août 1922, sur les séminaires, après avoir rappelé la parole de Jésus : Rogale ergo Dominum messis ut miltat operarios in messem suam, il y rattache le canon 1353 du Code sur la recherche et la culture des vocations. « Que les prêtres, surtout les curés, dit-il, aient soin des enfants qui présenteraient des signes de vocation ecclésiastique ; qu’ils les préservent de la contagion du monde, les forment à la piété, les initient à l’étude des lettres et favorisent en eux le germe de la vocation divine, divinœque in eis vocationis germen foveant. » Acta ap. Sed., 7 août 1922, p. 451. Par contre, il veut qu’on écarte des séminaires les enfants ou les adolescents dont la volonté ne présenterait aucune inclination pour le sacerdoce. In eis (seminariis) locus esse non débet pueris vel adolescentulis qui nullam ad sacerdotium præ feront propensionem voluntatis. (Ibid.)

Ce « germe de vocation » est sans doute la même chose que les « semences d’apostolat » chez les élèves du sanctuaire que le Seigneur appelle déjà aux expéditions apostoliques. Mais cette « propension de la volonté » vers le sacerdoce, n’est-ce pas l’attrait au sens le plus pur du mot : attrait qui ne saurait guère être suppléé, chez des enfants si jeunes, par un acte de froide raison, et sans lequel il n’y aurait en eux rien d’un vrai désir du sacerdoce ?

3. Plus significatif encore le texte suivant, extrait de l’encyclique de Pie XI Rerum Ecclesiæ sur les missions, en date du 28 février 1926. À propos de la nécessité de créer un clergé indigène le pape disait : « Nul n’ignore que, si parmi les adolescents il n’y en a pas moins d’appelés aujourd’hui qu’autrefois à la vie sacerdotale ou religieuse, cependant un bien moindre nombre obéissent à l’impulsion du souffle divin : Si haud minor in præsenti rerum conditione adulescentium numerus quam antea vocatur, lamen divini afflatus permotioni numerum parère longe minorem. Et le pape ajoutait : « Nous voulons et nous ordonnons que parmi les indigènes de réelle espérance aucun ne soit écarté du sacerdoce et de l’apostolat s’il est inspiré et appelé de Dieu : nullus bonæ spei quem a sacerdolio et aposlolatu, utique a Deo instinctum vocatumque arceatis. » Acta ap. Sed., 1° mars 1926, p. 76.

Ainsi il y eut toujours un grand nombre d’adolescents « appelés à la vie sacerdotale ou religieuse. Et cet appel est une motion du souffle divin : malheureusement tous n’y obéissent pas… Mais il ne faut refuser l’accès du sacerdoce et de l’apostolat à aucun de ces inspirés et appelés de Dieu ». Il s’agit évidemment là d’une profonde réalité et non d’une vaine fiction théologique. Or, ce n’est pas l’appel épiscopal ou vocation extérieure, qui est encore si lointaine et ne viendra peut-être jamais. Qu’est-ce donc si ce n’est la vocation intérieure, telle que nous l’avons vue tant de fois décrite avant la décision cardinalice de 1912 ?

4. Mais rien n’égale la clarté du texte suivant, qu’on lit dans l’encyclique Mens nostra de Pie XI, en date du 20 décembre 1929, sur les Exercices spirituels. Au sujet des laïques, surtout des jeunes gens, qui fréquentent les retraites fermées, le pape dit : « En se rendant souvent à ces exercices pour être mieux préparés et plus ardents aux combats du Seigneur, ils n’y trouvent pas seulement des forces pour imprimer plus parfaitement dans leur âme le sceau de la vie chrétienne ; mais encore il n’est pas rare qu’ils entendent dans leur creur la voix mystérieuse de Dieu qui les appelle aux fonctions sacrées et au salut des âmes et qui les pousse ainsi à exercer pleinement l’apostolat : verum etiam non raro arcanam Dei vocem corde percipiunt eos ad sacra munia et ad provehenda animarum tuera vocantis atque adeo ad apostolatum plane exercendum impellentis. » Acta ap. Sed., 31 décembre 1929, p. 701.

C’est, on le voit, formellement et en propres termes, que le souverain pontife applique au désir surnaturel du sacerdoce le qualificatif de « voix mystérieuse de Dieu » appelant le jeune homme au sacerdoce et le poussant à l’apostolat. Que faut-il de plus pour que ce désir soit vraiment une vocation intérieure ? Sans doute la grâce en tant que grâce, c’est-à-dire dans son entité surnaturelle, reste imperceptible à la conscience, au moins en dehors des communications mystiques : elle ne nous est connue que par la foi. Mais elle peut s’accompagner d’effets moraux assez significatifs pour que, à l’aide des lumières de la foi, nous y reconnaissions la voix de Dieu.

."). fin fin, ce qui met le sceau à cette doctrine, c’est l’instruction, en date du 27 décembre 1930, envoyée à tous les évêques au nom de Pie XI par la S. Congrégation des Sacrements, sur l’examen des séminaristes avant de les admettre aux ordres. Non seulement il est recommandé aux Ordinaires de refuser, même pour la tonsure et les ordres mineurs, les sujets qui ne seraient pas « appelés de Dieu », mais les candidats aux ordres majeurs doivent, avant d’y être admis, déclarer par écrit et jurer sur les Évangiles qu’ils veulent librement ces ordres et qu’ils » ont conscience d’y être appelés par Dieu ». Ego subsif/natus X. X. lestiftcor meipsum nrdinem (subdiaconalus, diaconalus, presbi/teralus) sponte exoplare ac plena liberuque voluntate eumdern nette cum rxperiar ac sentiam a Deo me esse rcvcru vocatum. Acta ap. Sed., 1° avril 1931, p. 127.

Il n’est pas sans intérêt, à ce propos, de comparer cette notion de vocation intérieure dans son développement théologique et dans son développement liturgique. En théologie, cette notion, issue de l’intention droite, s’est développée jusqu’à devenir un des fadeurs principaux de la préparation au sacerdoce. Dans la liturgie des ordinations, elle n’est même pas mentionnée. Aujourd’hui encore, comme vraisemblablement aux premiers siècles de [’Église, le pontife consécrateur demande à l’archidiacre qui lui présente les candidats : i Savez-vous s’ils sont dignes ? » - il ne demande aucunement s’ils sont appelés de Dieu. En fait, cela revient au même, puisque le désir surnaturel du sacerdoce est l’effet de la grâce prévenante par laquelle Dieu attire au sacerdoce. Mais la liturgie garde encore à l’état d’enveloppement cette notion de vocation intérieure dont la théologie opère devant nous le développement.

Nous pouvons, en effet, marquer à présent les es dans le développement de ce concept doctrinal de la vocation.

a) Vocation extérieure. " D’après les textes

seripturaires. Dieu appelle au sacerdoce par la voix di l’évêque et le rite sacramentel de l’imposition’les

mains ; b. le concile de Trente définit que l’appel de l’évêque n’a pas besoin d’être confirmé par la voix du peuple ou par le pouvoir civil ; c. la décision cardinalice déclare que nul n’a droit à l’ordination i avant d’y avoir été appelé par l’évêque.

b) Vocation intérieure. — a. Les textes seripturaires | ne parlent pas de vocation intérieure, mais seulement

d’intention droite, comme disposition à la vocation par l’évêque. — b. Bientôt les théologiens déduisent la vocation intérieure de l’intention droite, à laquelle elle est sous-jacente comme la grâce prévenante au désir surnaturel. - - c. La commission cardinalice déclare que cette vocation intérieure ne consiste pas ordinairement en des « invites » du Saint-Esprit (sans doute au sens fort et proprement mystique). — d. Cependant, d’après Pie XI, elle est une inspiration ou impulsion de l’Esprit-Saint, une voix secrète de Dieu, produisant dans l’âme la conviction intime qu’on est appelé de Dieu au sacerdoce.

c) Unité des deux vocations. — a. Sans la vocation intérieure, la vocation extérieure serait valide mais pas légitime. — b. Sans la vocation extérieure, la vocation intérieure n’est ni authentique ni opérante.

— c. La vocation totale est intérieure et extérieure, vocans eos inlus et extra.

3° Les canons du Code canonique relatifs à la vocation. -- Voici enfin quelques dispositions du droit canonique relativement à la vocation.

D’après le canon 968, § 1, pour que l’ordination soit licite, il faut que le sujet en soit jugé digne par son propre Ordinaire. C’est donc l’Ordinaire qui est juge de la vocation.

D’après le canon 971, on ne doit forcer personne en aucune manière à embrasser l’état ecclésiastique ; on ne doit non plus en détourner personne s’il y est apte. Donc la vocation est canoniquement libre.

D’après le canon 1353, les prêtres, surtout les curés, doivent s’occuper très particulièrement des enfants qui présenteraient des signes de vocation ecclésiastique : les préserver de la contagion du monde, les former à la piété et aux lettres, enfin favoriser en eux le germe de la vocation divine. Donc, il faut cultiver les vocations.

D’après le canon 1357, § 2, l’évêque devra visiter par lui-même son séminaire diocésain, veiller à la bonne formation des élèves et se rendre compte de leur caractère, de leur piété et de leur vocation. La vocation intérieure, quoiqu’elle ait pour équivalent l’intention droite, ne doit donc pas être considérée comme pédagogiquement négligeable ; il faut bien plutôt en surveiller l’éclosion avec amour. Il semble que l’Eglise la considère comme le germe précieux d’où doit sortir l’arbre de vie que sera un jour le prêtre. Spes messis in seminc

Y. La cultuiu : dks vocations. — 1° Prier pour tes vocations. — C’est une erreur à détruire que le préjugé populaire : i La vocation, il faut que ça vienne tout seul. » La vocation vient de Dieu, et c’est lui qui la fait germer dans l’âme ; mais il veut que nous collaborions à son œuvre, et d’abord par la prière. Jésus nous en avertit dans l’Évangile.

A la vue des foules, il fut ému de compassion sur elles, car elles étaient accablées et gisaient comme des brebis sans pasteur. Alors il dit à ses disciples : i La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers ; priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers a sa moisson. Matlh.. ix. 35-38. Symbole émouvant de la détresse spirituelle que nous axons sous les yeux et que.lésus. a son grand regret, ne peut que très Insuffisamment secourir, faute (le prières assez nombreuses et assez ferventes pour mériter l’envoi par son Père d’un plus grand nombre d’OUVrien sacerdotaux. Ce n’est pas quc le divin

Semeur retienne dans sa main les « germes de vocation et d’apostolat ». Pie XI, qui emploie, après Léon XIII et Benoît XV, cette expression suggestive, nous dit « qu’il n’y a pas moins d’adolescents aujourd’hui qu’autrefois appelés par Dieu à la vie sacerdotale ou religieuse, mais qu’il y en a beaucoup moins qui obéissent à la motion du souffle divin ». Ci-dessus, col. 3172. Si donc le maître de la moisson envoie si peu d’ouvriers à son champ, c’est que l’insuffisance de nos prières ne lui permet pas, vu la nécessité de notre collaboration, de donner à ces enfants la surabondance de grâces qui les ferait triompher de leur pusillanimité et les « rendrait dociles au souffle divin ».

Dans certains diocèses, l’usage s’est établi de dire devant le saint sacrement exposé cette invocation : « Seigneur, donnez-nous des prêtres ! Seigneur, donnez-nous de saints prêtres ! » Sous une forme ou sous une autre, voilà la supplication qu’il faut rendre populaire parmi les fidèles. Car il ne s’agit de rien moins que d’ouvrir plus larges sur le monde les sources de la grâce.

Ce devoir de la prière pour les vocations concerne évidemment tous les catholiques, puisque tous doivent en bénéficier. Il concerne surtout les prêtres et les mères chrétiennes comme collaborateurs plus immédiats de Dieu dans l’œuvre de la vocation elle-même. Le prêtre, lui, en a bien conscience, aujourd’hui surtout après quarante ans de campagne pour le recrutement sacerdotal. Les jeunes mères peuvent en être moins averties, il faut le leur rappeler souvent. Il serait à désirer qu’on leur racontât, d’après le livre des Rois dans la Bible, l’histoire si touchante du jeune Samuel. Ce récit, par son réalisme familial, sa poésie antique et l’esprit de foi qui l’anime, est particulièrement de nature à toucher de jeunes mères et à leur inspirer le désir d’avoir un fils prêtre. N’est-ce pas la meilleure condition pour obtenir qu’elles en demandent la grâce à Dieu par leurs prières ?

Provoquer l’éveil des vocations.

En même

temps, il faut provoquer l’éveil des vocations. Il ne s’agit pas, bien entendu, de suggestionner un enfant : de lui persuader qu’étant donné ses qualités morales Dieu l’appelle au sacerdoce ou à la vie religieuse, alors qu’il n’en est peut-être rien. Il s’agit, si par bonheur ce petit a reçu de Dieu le germe sacré, de créer autour de lui une telle atmosphère morale que ce germe s’éveille et s’épanouisse, que l’enfant en vienne peu à peu à dire : Je veux être prêtre, je veux être religieux.

Ce soin complexe et délicat incombe d’abord au prêtre : catéchiste, confesseur, père spirituel, maître de classe ou surveillant de division ; directeur de patronage, de colonie de vacances, de Croisade eucharistique ; aumônier de scoutisme, de jécisme, de jocisme, etc. Mais il incombe aussi aux auxiliaires du prêtre dans ces diverses œuvres. Ceux-ci peuvent et doivent multiplier son action, l’adapter, l’infiltrer là où lui-même ne pourrait peut-être pas l’introduire.

Mais par quels moyens provoquer ainsi l’éveil des vocations ? Avant tout par l’exemple de la sainteté sacerdotale. Rien n’est plus efficace pour éveiller dans rame du jeune garçon le désir d’être prêtre que la vue d’un bon prêtre.

A l’exemple personnel il convient d’ajouter les exemples historiques ; c’est-à-dire, quand l’occasion s’en présente, la biographie d’un prêtre modèle : curé, missionnaire, religieux. Une telle lecture distille pour ainsi dire l’exemple dans l’âme : les notions confuses s’éclairent, les difficultés se révèlent solubles, les obstacles surmontables. Et l’exemple est une idée-force.

La liturgie, aujourd’hui si heureusement remise en faveur, peut également contribuer beaucoup à

éveiller les vocations sacerdotales. Mais c’est à condition de bien montrer le rôle essentiel du Prêtre divin et le rôle ministériel du prêtre humain : le Prêtre divin investissant le prêtre humain, lui communiquant ses pouvoirs célestes et les exerçant en lui ; à condition de bien faire remarquer à l’enfant que, le jour où le prêtre disparaîtrait de la terre, le Christ en disparaîtrait aussi, et que, de ce jour-là, il n’y aurait plus personne pour ouvrir aux âmes le chemin du ciel ; à condition de souligner, par suite, combien il est nécessaire que beaucoup de jeunes garçons veuillent devenir prêtres. Tout cela, exposé d’une manière générale en public, gagnera à être mis au point et adapté à chacun dans des entretiens familiers. Et avec les petits personne, naturellement, ne le fera mieux que la mère. Il sera utile aussi, par exemple à l’occasion d’une retraite de fin d’études ou d’un pèlerinage, de conduire les jeunes gens dans un sanctuaire célèbre, dans un monastère ou dans une maison religieuse. Une telle visite fait immanquablement poser des questions, qui amènent des explications.

En tout cela, on le voit, il n’y a ni pression morale, ni sollicitation indiscrète, mais rencontre pieusement ménagée entre la vocation éventuelle et son objet. De la vocation sacerdotale et religieuse, comme de la vocation à la foi, il faut bien dire avec saint Paul : Quomodo audient sine prxdicante, comment la connaîtront-ils si on ne leur en parle pas. Rom., x, 14 ? Qu’on n’hésite donc pas, par crainte d’influencer les consciences, à user d’une telle méthode : elle éclaire les âmes sans effleurer leur indépendance.

Les signes de vocation.

On est tenu à moins de

réserve avec un enfant ou un jeune homme qui sent en lui des velléités de vie sacerdotale ou religieuse et qui vous demande conseil. Celui-là, il faut l’éclairer positivement. Mais à quels signes peut-on reconnaître si l’on est en présence d’une vraie vocation ou d’une impression illusoire ? II y a, de la vocation, des signes négatifs ou éliminatoires et des signes positifs ou favorables.

1. Signes négatifs.

Ils constituent de vrais empêchements, dont les plus graves, d’ordre juridique, sont prévus par le droit canon sous le nom d’irrégularités. Voir ce mot, t. vii, col. 2537-25(îf>, spécialement col. 2563 sq. Pour nous en tenir à ceux qui se rencontrent ordinairement, le premier serait une naissance illégitime. Une dispense n’est pas impossible ; mais il y faudrait des mérites exceptionnels chez le sujet. Signes négatifs aussi, certaines difformités contraires à la dignité ecclésiastique et capables d’inspirer de la répulsion aux fidèles (can. 984, § 2) ; certaines maladies ou infirmités incompatibles avec les fonctions sacerdotales comme seraient des crises d’épilepsie, des accidents mentaux, la cécité, la surdité, le bégaiement (can. 984, § 2). Dans les cas douteux, il conviendra de consulter un médecin ou un canoniste. Signe négatif à plus forte raison, le manque d’honorabilité, tel le fait d’avoir encouru une condamnation infamante pour actes contre la pudeur, contre la probité ou contre la vie du prochain. Canon 984, § 5. La seule propension à de tels actes, comme seraient des mœurs douteuses, un caractère violent, l’habitude de l’intrigue, du dénigrement, de la dissimulation et du mensonge, constituerait aussi un signe éliminatoire. Can. 1371.

A un degré, sinon infamant, du moins fort redoutable, il y a encore à écarter : l’esprit faux, cette tendance innée à renverser en toutes choses l’ordre des valeurs, érigeant l’accessoire en principal et méprisant celui-ci, préférant le brillant au solide, pensant presque toujours en paradoxes et se croyant hors de la vérité si l’on ne frise quelque erreur. —

Le mauvais esprit : qui en tout ne sait voir que le mauvais côté des choses, prête aux autres ses intentions perverses, critique, blâme, méprise tout et rendrait le bon Dieu responsable de ce que le monde n’est pas parfait. — Le caractère anarchique : vraie phobie de l’autorité, qui est de toutes les oppositions, de toutes les dissidences, et au fond n’admet pas d’autre volonté que la sienne. — Le caractère inconstant et impulsif : espèce de girouette morale, changeant d’avis, de projets, de résolutions à tout vent d’impressions senties ou d’influences subies ; vraie balance folle, tantôt au plus haut de l’enthousiasme, tantôt au plus bas du découragement, jamais dans l’équilibre d’une juste pesée des choses. — Le manque de piété et l’esprit mondain : tel serait un jeune homme qui n’aurait que peu ou point de goût pour la prière, la confession, la communion, les cérémonies de l’Église, et qui subirait, au contraire, la fascination des divertissements profanes, comme d’un bal public, d’un film peu moral, d’une lecture légère.

Tous ces défauts risqueraient de tenir en échec la formation cléricale. Et, se laisseraient-ils plus ou moins comprimer provisoirement par la discipline du séminaire, ils ne manqueraient probablement pas de rebondir plus tard. Aussi le canon 1371 décide-t-il : E seminario dimittantur dyscoli, incorrigibiles. seditiosi, ii qui ob mores atque indolem ad statum ecclesiasticum idonei non videntur ; prsesertim vero statim dimittantur qui forte contra bonos mores aut fidem deliquerint.

2. Signes positifs.

Les signes positifs, ou favorables à la vocation, ne doivent naturellement être demandés au sujet qu’en proportion de son âge et de son développement intellectuel.

Chez les tout jeunes enfants, ces signes peuvent se résumer en cette formule de la Consistoriale dans sa lettre aux évêques d’Italie en date du 16 juillet 1912 : Inclinati aile cose di Chiesa, Acta ap. Sed., 1912, p. 492. Qu’ils aient de l’inclination aux choses de l’Église. C’est tout simplement l’attrait. Cet attrait sans doute s’enveloppera d’imagination et de sentiment. Cependant, il ne suffirait pas que le petit garçon n’aimât dans les < choses de l’Église » que la splendeur d’un décor, l’harmonie des chants, le hiératisme des vêtements sacrés : cela ne le changerait pas essentiellement de ce qu’il pourrait aimer au théâtre. Il faut qu’à travers ces symboles, somptueux ou rustiques, il sente, à sa manière enfantine, l’attrait du bon Dieu, de Jésus, de la sainte Vierge, le goût de la prière et l’horreur du péché ; il faut que, dans la personne du prêtre, il vénère le représentant de Jésus-Christ.

Chez le jeune adolescent, les signes positifs de vocation devront être notablement plus différenciés. On les trouve très nettement énumérés et définis en cette phrase de l.éon XIII, flans son motu proprio du 22 août 1897 pour l’érection du séminaire d’Anagni : Alumni rooptentur in quibus acies ingenii, discendi ardor, indotes et voluntas ad sacerdotium sit. Actes de Mon XIII, collection Desclée de Brouwer, t. vii, p. 67.

En premier lieu donc, des esprits ouverts et ardents à l’étude. Mais remarquons-le bien : l’intelligence et l’ardeur au travail ne suffisent pas. Un esprit purement littéraire ou scientifique auquel la piété et le zèle des âmes resteraient a peu près indifférents, qui se laisserait pour ainsi dire porter par les bancs Molaires vers le sacerdoce pour s’y livrer un jour à son dilettantisme intellectuel moyennant le double pensum de la messe et du bréviaire, un lel esprit annoncerait plutôt un professeur ou un érudit nu un écrivain en soutane qu’une âme de vrai prêtre.

DIC1. M. i Hlnl.. CATHOL.

Il lui manquerait l’orientation vers le sacerdoce, ad sacerdotium sit.

Le caractère, lui aussi, doit être orienté vers le sacerdoce. II faut donc qu’il soit disciplinable, c’est-à-dire susceptible de formation à l’humilité, à l’obéissance, au désintéressement. La volonté devra être généreuse, c’est-à-dire capable d’abnégation et de sacrifice ; constante, c’est-à-dire capable de tenir une résolution bien prise, assez orientée vers le sacerdoce pour dire avec Jésus devant le calice de la Passion : « Pas comme je voudrais, mais comme vous voulez, ô mon Dieul »

Enfin, à tout cela, devra s’ajouter un commencement de solide piété. La piété étant le fruit savoureux de la religion, on n’en peut, chez un adolescent, exiger que le germe. Encore faut-il qu’elle ne soit pas conçue par lui comme un placage de rites superficiels ou comme une source de suavités sentimentales. Il faut qu’il la conçoive comme un recours assidu et plein de foi à la prière et à la pratique des sacrements, en vue d’éviter le péché et d’acquérir les vertus chrétiennes.

Comment développer la vocation.

La vocation

une fois reconnue probable ou moralement certaine, il appartient au père spirituel de la développer par sa direction ; c’est-à-dire, en l’éclairant, en l’affermissant, en l’épanouissant, de la rendre pleinement consciente dans l’âme de son dirigé. Il évitera cependant de se prononcer trop tôt ou avec trop d’assurance sur l’appel divin. Mais, gardant l’attitude expectante, il invitera son fils spirituel à la prière, à la réflexion, à l’amour et à l’imitation de Notre-Seigneur. Progressivement, par ses entretiens familiers, par des lectures choisies, il lui découvrira le rôle, la beauté, les obligations du sacerdoce ou des vœux de religion. Il prendra occasion des difficultés rencontrées, des échecs subis, des reproches reçus, pour former l’âme à l’humilité, au courage, au pardon des injures, au dévouement et au sacrifice. Il profitera des vacances pour l’aguerrir contre le respect humain et les tentations ; aussi pour développer en elle l’esprit d’initiative, l’habitude de la circonspection, le sens de la responsabilité.

Si le dirigé est une de ces âmes à demi-voilées à leurs propres yeux et qui ont besoin qu’on les révèle à elles-mêmes, le prêtre pourra se montrer plus aflirmatif ; il sera surtout très encourageant. Mais dans tous les cas. qu’il se garde de se substituer au Saint-Esprit en faisant le prophète, ou au dirigé en décidant pour lui. Le rôle du directeur n’est pas, ici. de parler à la place de Dieu, mais de mettre son dirigé à même d’entendre la voix de Dieu dans son âme ; son rôle n’est pas davantage de vouloir pour son dirigé, niais de rendre celui-ci capable de vouloir lui-même et pour lui-même.

5° La psychologie de la vocation. La vocation,

si elle est vraie, est bien la parole de Dieu ; mais une parole qui. en retentissant dans l’âme, y revêt les formes de la pensée humaine et suit les lois de notre psychologie.

1. Quelquefois cette parole se prononce en quelque sorte elle-même dans notre esprit, sans cpie nous puissions lui trouver une cause dans l’association des idées, c’est-à-dire dans nos souvenirs, impressions, préoccupations antérieures. On dirait une créa tion directe de Dieu au centre de notre âme, une lumière allumée par lui au plus profond de nous-mêmes : et elle est cela, en effet, si vraiment il n’y a pas de cause mentale qui l’explique. Aussi bien s’accompagne t elle alors d’une paix, d’une humilité, d’une joie et d’une disposition au sacrifice, qui sont la marque et comme le parfum du S ; iinl

Esprit,

T. — XV. — 100.

Une telle intimation de l’appel divin correspond au deuxième mode d’élection dans les Exercices de saint Ignace. Elle serait suffisante en soi, car un pareil désir ou vouloir, sans cause mentale antécédente, est nécessairement l’œuvre directe de Dieu dans l’âme : ni notre propre esprit, ni les anges, ni les démons, ne peuvent susciter en nous une prière ou un vouloir sans passer par le mécanisme de nos facultés et sans utiliser images et impressions antécédentes. Mais comme bien peu de sujets pourraient opérer un pareil discernement, comme d’ailleurs, passé le moment de son apparition, ce qui fut alors une évidence n’est plus qu’un souvenir, on devra, dans la pratique, contrôler cette espèce d’illumination ou d’inspiration par une élection rationnelle.

2. Dans la plupart des cas, la vocation se dessine dans l’âme comme le choix des carrières humaines, sauf que les motifs en sont d’ordre surnaturel : amour de Dieu, sanctification personnelle, salut des âmes, extension du règne de Dieu, triomphe de l’Église, etc. Ce peut n’être, au début, qu’une lueur d’idée, une velléité superficielle, surgie dans une prière, dans une communion, à la suite d’une lecture, à la réflexion sur un sermon entendu, etc. : « si je me faisais prêtre, religieux ?… je devrais me faire prêtre, religieux ; … fais-toi prêtre… » Quelquefois l’idée s’implante, tenace, obsédante, devient une préoccupation continuelle. D’autres fois, elle s’oublie vite, mais revient par intermittences. Tôt ou tard, elle finit par demander une audience en règle et alors le phénomène se complique. D’un côté, on voit que ce serait bien, que ce serait beau, que ce serait doux : voix de la grâce. De l’autre, on sent que ce serait dur, qu’il faudrait renoncer à un avenir séduisant, s’astreindre à une discipline au-dessus de la nature : voix de toutes les concupiscences. Et voilà le conflit installé dans l’âme. Il peut durer longtemps.

C’est surtout pendant ce conflit que le père spirituel doit être attentif à son devoir. Prière, conseils, encouragements : tout pour éclairer, soutenir, guider ; mais toujours avec discrétion, tact, réserve. Préparer les voies au Saint-Esprit, ne pas se substituer à lui. Ne pas devancer le jour des décisions officielles ; et quand ce jour sera venu, attendre que le candidat se décide lui-même en toute liberté, ne pas décider pour lui.

3. Bien des fois, le sujet n’a senti l’appel, ou n’en parle au prêtre, que dans la retraite d’élection. La direction alors se trouve prise de court. On remédiera à l’inconvénient, dans la mesure du possible, par un examen plus approfondi du cas. Mais il sera prudent, en général, de ne faire qu’une élection provisoire, renvoyant la décision définitive à la retraite suivante. D’ici là, le père spirituel refera à loisir ce qu’il n’a pu qu’ébaucher en deux ou trois jours.

4. Quel est le rôle de l’attrait dans cette psychologie de la vocation ? D’abord distinguons bien l’attrait naturel et l’attrait surnaturel.

L’attrait naturel, tout semblable à celui que l’on pourrait avoir pour une carrière humaine, serait, par exemple chez un tempérament d’orateur ou de lettré, le plaisir entrevu de bien manier la parole, de faire vibrer une foule ou d’étudier les chefs-d’œuvre de l’éloquence ; chez un tempérament d’esthète, la jouissance des belles cérémonies religieuses au sein de leur cadre architectural et de leur décor hiératique. Un tel attrait n’est pas à dédaigner ; mais il est en marge de la vocation. Il n’y a pas lieu de s’y arrêter beaucoup.

L’attrait surnaturel a un bien autre objet : il tend au divin en tant que divin et pas seulement en tant qu’artistique ; ce qui attire dans la prédication, c’est la vérité céleste et non l’éloquence du prédicateur ; ce qui délecte dans une cérémonie religieuse, c’est le culte rendu à Dieu et non la beauté du décor. Cet attrait consistera par exemple dans la joie espérée d’oflrir le saint sacrifice, , de réconcilier les pécheurs avec Dieu, de consoler les détresses morales, d’ouvrir lé ciel aux âmes au moment de quitter cette vie. Un tel attrait a pour origine la grâce et pour siège la volonté. Quand il est constant, c’est-à-dire habituel, il constitue l’un des meilleurs signes de vocation. Et s’il se rencontre avec certaines répugnances naturelles, comme serait celle de quitter le monde, d’avoir à vivre de la charité des fidèles, il aidera puissamment à surmonter ces obstacles.

Cet attrait n’est pas indispensable, du moins en tant que senti, c’est-à-dire en tant qu’attraction consciente. Il y a des âmes qui estiment et veulent très réellement tout cela sans en éprouver l’attirance délectable. L’attrait est suppléé chez elles par la foi pure et une volonté de sacrifice. Leur mérite n’en est d’ordinaire que plus grand. Cependant, c’est un fait d’expérience : Dieu, dont la sagesse dispose toutes choses avec force et suavité, refuse rarement tout attrait aux élus de son choix, soit qu’il les appelle aux fonctions sacerdotales, soit qu’il les invite à la profession religieuse.

5. Notons enfin que la vocation, si vraie soit-elle. n’est pas nécessairement invincible à la tentation. Aussi ne faut-il pas l’y exposer témérairement. Il convient de l’éprouver certes, mais pas en l’exposant au péché. Voilà un jeune homme qui déclare à ses parents vouloir se faire prêtre ou religieux. Opposition des parents. Puis, sous prétexte d’éprouver la vocation de leur fils en lui faisant connaître le monde, ils le jettent dans les réunions licencieuses, dans les spectacles scandaleux, dans les lectures immorales, dans les compagnies tentatrices. Que dire de pareilles pratiques ? Cela même qu’en a dit le Christ lorsque le démon lui suggérait de se jeter en bas du temple sous prétexte que les anges ne permettraient pas qu’il se heurtât à une pierre : « Il est écrit : Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu. > Matth., iv, 7. Tenter Dieu, c’est exiger de lui des miracles injustifiés. Or, ne serait-ce pas exiger de lui un tel miracle que d’exposer une vocation aux plus mauvaises influences et de prétendre qu’il la préserve de toute faiblesse ? Aussi bien de tels parents sont-ils profondément déçus quand le miracle arrive. Mais, en vérité, leur désir n’était pas d’éprouver la vocation.

Comment décider la vocation.

De quelque

manière que la vocation se soit manifestée dans l’âme, que ce soit par une évolution lente ou par une apparition brusque, il y a toujours avantage à ne la reconnaître définitivement qu’après un mûr examen et dans une retraite d’élection. On a vu plus haut comment saint Ignac », dans ses Exercices, conduit cette opération délicate : par quelle série d’actes préparatoires il y achemine le dirigé, quel rôle à la fois tutélaire et réservé il assigne au directeur. Il y a d’ailleurs d’autres méthodes que celle de saint Ignace. Et toutes celles qui ont été inspirées par l’Esprit de Dieu peuvent faire trouver la volonté de Dieu. Mais on conviendra sans doute de ceci : lorsqu’une âme, affranchie de ses mauvaises tendances par la pénitence, unie à Dieu par la prière, disposée au sacrifice par les exemples de Jésus, les yeux fixés sur sa fin dernière et cherchant en toute sincérité la pure volonté de son Créateur, toutes choses qui sont la trame d’une retraite ; lorsqu’une telle âme, librement et généreusement, a dit oui à ce qui lui a semblé être l’appel divin, elle ne saurait avoir une meilleure garantie d’avoir trouvé sa vocation. C’est en pleine lumière de foi et en pleine force de grâce qu’elle a définitivement orienté sa vie. Aussi, à moins d’un empêchement de force majeure, ne doit-elle plus ni délibérer ni regarder en arrière : c’est l’enseignement de saint Thomas, de saint Ignace, de saint François de Sales. Elle doit marcher en assurance dans la voie qui lui a été ouverte : au terme elle trouvera Dieu.

Sur la vocation sacerdotale.


Many, Prælectiones de sacra ordinatione, Paris, 1905, p. 203-237 ; M. de Lantages, P. S. S., Instructions ecclésiastiques, t. i, Du clergé en général (édit. Migne, col. 513-583) ; Branchereau, De la vocation sacerdotale, Paris, 1896 ; Chan. Lahitton, La vocation sacerdotale, Paris ; Hurtaud, (). P., La vocation au sacerdoce, Paris ; Mgr Mercier, À mes séminaristes, Bruxelles ; R. Plus, S. J., Vocation, dans Diction, apolog. ; Cimetier, Vocation, dans Diction, des sciences ecclés. ; A. Mulders, La vocation au sacerdoce, Bruges, 1925 ; M. E. de la Croix, La vocation sacerdotale, Paris, 1926 ; Mugnier, Le sacerdoce, collection « Les Sacrements », Paris, 1929 ; du même, Petit manuel théologique et pratique de la vocation, Paris, 1922 ; Mgr Gouraud, La montée du sacerdoce, Paris, 1928 ; Rouzic, Les saints ordres, Paris ; Mgr Hedley, O. S. B., Lex lev itarum, d’après saint Grégoire le Grand, Paris, 1922 ; P. Delbrel, S..J., Ai-je la vocation ?, Paris ; du même, A-t-il la vocation ?, Toulouse, Apostolat de la Prière ; du même, Jésus éducateur des apôtres, Paris ; Millot, Serai-je prêtre ?, Paris ; André, L’éducation sacerdotale des apôtres à l’école de Jésus-Christ, souverain prêtre, 2 vol., Paris ; P. Bouchage, Catéchisme ascétique et pastoral des jeunes clercs, Paris ; P. de Guibert, S. J., Notions de théologie ascétique et mgstique (c. iv, sur la vocation), dans Ecclesia, Paris ; du même, Séminaire ou noviciat ?, Paris ; Verdier, Discernement et culture des vocations, Paris.

Sur la vocation religieuse.


S. Thomas, Contra retrahentes ; De perfectione vitæ spiritualis ; Summa theologica, II’-II", q. clxxxiv, clxxxvi, clxxxix ; Suarez, De virtute et statu religionis ; Choupin, S. J., Nature et obligations de l’état religieux (refonte du traité du P. Gautrelet avec adaptation au nouveau Droit canonique), Paris ; M. K. de la Croix, La vocation religieuse. Maison du Bon Pasteur, Paris ; Garenaux, C. SS. R., La vocation à l’état religieux, Église Saint-.Ioachim, Rome ; Raimbert, Guide de la vocation religieuse, Paris, 1923.

L. SEMPÉ.