Dictionnaire de théologie catholique/WALSINGHAM Robert

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Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant, Eugène Mangenot, Émile AmannLetouzey et Ané (Tome 15.2 : TRINITÉ - ZWINGLIANISMEp. 988-989).

WALSINGHAM Robert. — Les historiographes anciens en avaient fait un double personnage : un Jean et un Kobert Walsingham. B.-M. Xiberta a fait justice de ces prétentions.

Robert, originaire de Walsingham, entra dans l’ordre des carmes. Il appartint au couvent de Norwich et à la province anglaise. Lorsque en 1303 celle-ci fut divisée, pat décision du chapitre général de Narbonne, il se rangea dans le parti de l’opposition ; il prit sa part des sanctions appliquées par le chapitre de Londres, en 1305. Cela ne l’empêi lu

pas d’accéder ensuite à la maîtrise en théologie. On le trouve en effet régent en théologie à Oxford en 1312. C’est de cette époque que datent les deux quodlibets qui nous sont restés de lui (ms. Worcester, Calh. libr. F. 3, fol. 215v°-259). D’autres œuvres lui sont attribuées : des Commentaires sur V Ecclésiaste et les Proverbes ; un Commentaire sur les Sentences, des Questions disputées et, sans doute, des sermons ; mais aucun exemplaire ne nous est connu de tout ceci. Le second de ses quodlibets est lui-même incomplet. La chose est d’autant plus regrettable que, à en juger par ce qui demeure de son œuvre, Robert Walsingham est un esprit original, qui n’entend s’inféoder à aucune école déterminée. Il faut noter entre autres choses : son volontarisme fortement prononcé ; sa position sur la connaissance que Dieu a de tous les êtres dans et par sa seule essence ; la distinction réelle qu’il maintient entre l’essence et l’existence ; son adhésion à la distinction formelle à la manière de Scot.

B.-M. Xiberta, De scriptoribus scholasticis seeculi XIV ex online earmelitarum, Louvain, 1931, p. 111-136 ; Th. (Iraf, De subjecto psychieo gratis ? et virtutum, 1935, p. 214217, 104-110.

P. Glorieux.