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Dictionnaire des patois romans de la Moselle/Texte entier/G

La bibliothèque libre.
Librairie Istra ; Faculté de lettres de l’Université de Strasbourg (p. 296-321).
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G

Gabād [gabā P], s. m. — Sorte de bateau.

Gabāre [gäbǟr.. M, I], s. f. — Bagarre, rixe ; tumulte.

Gabejīe, Gabejerīe [gabjīy S, gabjȩrīy F], s. f. — Gabegie. Voir Guèbejḕye.

Gābelate [gāblat S, gāblǫt V], s. f. — 1o Gamine. 2o Basse carte. Voir Gaboye.

Gaberḕye [gäbrē˛y.. M, I, P], s. f. — Ribote, ripaille, excès, débauche. Voir Gafrḕye.

Gabletou [gablȩtu M, gǫblȩtu I], s. m. — Joueur de gobelets ; prestidigitateur ; charlatan.

Gābosè [gǟbǫzę.. S, V], adj. — 1o Compliqué, difficile. 2o Sali.

Gaboye [gäbǫy.. M, I, P, N], s. f. — Gamine. Voir Gābelate.

Gāche, voir Gāhhe.

Gāche [gās̆.. S, V], adj. — Gauche. Voir Gauche.

Gachenat [gas̆na S], s. m. — Petit garçon. Voir Guèhhenat.

Gācher, Gāchi [gās̆e V, gās̆i S], s. m. — Gaucher. Voir Gaucheu.

Gachon [gas̆õ F, S], s. m. — Garçon. Voir Guèhhon.

Gāchonè [gās̆ǫnę V], v. intr. — Gâcher. Voir Gèchoūyeu.

Gadat [gada M, N, gǫdǫ I, P, V, gǫda S], s. m. — 1o Godet ; gobelet ; verre à boire. 2o Sein. Sarant sés dous mins sus lés premîns ~ ou bwènent lés umins, serrant ses deux mains sur les premiers g. où boivent les humains. Ch. H., ii, 22. 3o Renoncule âcre. 4o Plissé de l’ancien bonnet de femme S, V.

Gadelāye [gadlǟy M, N, gǫdlāy I, P], s. f. — Contenu d’un gobelet.

Gadèle [gädęl M, N], s. f. — 1o Mauvais travail. Veus m’ bēyeūz d’ lè wète ~, vous me donnez du mauvais travail. 2o Mauvaise nourriture.

Gadîn [gadĩ M, N, gǫdĩ.. I, P, F], s. m. — Petit taureau.

Gādron [gādrõ S, V], s. m. — Goudron. Voir Gōdron.

Gādronè [gādrǫnę.. S, V], v. tr. — Goudronner. Voir Gōdroner.

Gadrou [gadru M, N, gǫdru.. I, P], s. m. — Femme négligente.

Gadrouyeu [gadruyœ˛ M, N, gǫdruyœ˛ I, P], v. tr. — Gâter, détériorer ; dissiper follement.

Gadrouyi [gadruyi M, gǫdruyi I, P], s. m. — 1o Travail mal fait. 2o Mets mal préparé.

Gadrouyou [gadruyu M, gǫdruyu.. I, P], s. m. — Mauvais travailleur.

Gafe [gäf.. M, I, P, F, N], s. f. — Gosier ; gésier ; gueule.

Gafe [gäf.. M, I, P, F, N, S, V], s. f. — Gifle. J’ to fiche eune ~, je te fiche une g.

Gafiète [gäfyęt.. M, I], s. f. — Soupière ; terrine.

Gafieu [gäfyœ˛.. M, I, P, F, N], v. tr. — 1o Gorger de nourriture. 2o v. pron. — Se gaver, manger gloutonnement.

Gafoūyeu [gäfūyœ˛.. M, I, P, N], v. tr. — Gâcher, faire négligemment qqch. Voir Guèchoūyeu.

Gafrḕye [gäfrę̄y M], s. f. — Débauche de table. Voir Gaberḕye.

Gafroūse [’’gafrūs V], s. f. — Femme mal peignée, mal habillée.

Gagasse [gagas S], s. m. — Goîtreux (sobriquet des habitants de Moyenvic, arr. de Château-Salins).

Gagate [gagat M, N, gǫgǫt I, P], n. pr. — Marguerite (terme familier) ; Agathe.

Gāgate [gǟgat M, N, S, gāgǫt I, P, F, V], s. f. — 1o Oie (terme enfantin). 2o Personne peu intelligente.

Gagaye [gagay M, gǫgǫy I, P], s. f. — 1o Chiffon, fanfreluche. 2o Sornette ; joyeuseté.

Gagni [gañi F], v. tr. — Gagner. Voir Guingneu.

Gaguenate [gagnat M, gǫgnǫt I, P], s. f. — Propos de table, gai propos.

Gāhhe [gǟχ M, N, gāχ I, P, gās̆-gōs̆ F], s. f. — Fille.

Gahhenat [gaχna S], s. m. — Petit garçon. Voir Guèhhenat.

Gahhon [gaχõ S], s. m. — Garçon. Voir Guèhhon.

Gajate [gajat M, N, S, gǫjǫt I, P], s. f. — 1o Ouverture de la robe, à l’endroit où elle s’agrafe ; ouverture de la poche ; la poche elle-même. Voir Pèsse-min. 2o Fente d’une blouse.

Galafe [gäläf.. gén.], s. m. — Gros mangeur (goinfre) ; friand ; gourmand. Voir Goulafe.

Galant [galã M, N, S, gǫlã I, P, V], s. m. — Galant, amoureux.

Galanter [galãtēⁱ.. M, N, S, gǫlãtę.. I, P, V], v. intr. — Faire le galant.

Galapiād [galapyǟ M], s. m. — Galopin, gamin, polisson ; vaurien.

Galate [galat S, gǫlǫt V], s. f. — Copeau de rabot.

Galate [galat M, N], s. f. — Rigole creusée dans un champ.

Gale [gäl.. M, I, P, F, gāl S, gōl V], s. f. — 1o Gale. Piate ~, petite g. (méchante personne). I n’ è m’ lè ~ aus dants, il n'a pas la g. aux dents (il a bon appétit). ’L at malin come lè ~, il est malin comme la g. (il est rusé). Fouyeūz v’ dés mèchants come d’ lè ~, fuyez les méchants comme la g. 2o Cuscute M, I, P.

Gāle [gāl S, V], s. f. — Gaule. Voir Gaule.

Gālè [gālę.. S, V], v. tr. — Gauler. Voir Gauler.

Galetè [galtę S], s. m. — Étui à aiguilles. Voir Gueuyeté.

Galguèsète [galgęzęt M], s. f. — Facétie, gaudriole.

Galiate [galyat S, gǫlyǫt V], s. f. — Petite voiturée de fourrage. Voir Hhalîn, Hhalemant.

Galiche [galis̆ M, N, S, gǫlis̆ I, P, V], s. f. — 1o Vieux soulier déchiré ; galoche ; savate. 2o Sorte de jeu. Il consiste à dresser un bouchon sur lequel on met un enjeu. Le joueur qui parvient à renverser le bouchon avec son palet (ordinairement une pièce de deux sous) gagne l’enjeu. Le bouchon lui-même s’appelle Galiche, le palet se nomme dans les Vosges Polād. Le jeu peut aussi consister à renverser, à coups de pierre, une pierre dressée qui porte le nom de Galiche. Voir Callais, op. cit., p. 68, Galine.

Galieu [galyœ̨.. M, N, S, gǫlyę.. I, P, V], v. — 1o Donner des coups de gaule. 2o Chasser. Galieūz lè wèteune de toceu, chassez la saleté (les sales gens) d’ici. 3o Pousser au travail S, V.

Galieu (so) [galyœ̨ M], v. pron. — Se gratter.

Galine [galin M], s. f. — Jeu de bouchon. Voir Galiche.

Galmiron [gälmirõ.. M, I, P, N], s. m. — Polisson, gamin. Manre ~, mauvais g. (mauvais sujet).

Galoche [gälǫs̆], s. f. — 1o Galoche. 2o Boue qui s’est attachée à la chaussure.

Galop [gälǫ.. gén. (gǫlǫ V)], s. m. — 1o Galop, allure du cheval. 2o Réprimande. ’L è r’çu i fiēr ~, il a reçu une sévère réprimande.

Galous [galu M, N, S, galǫw F, gǫlu.. I, P, V], adj. — 1o Galeux. Que s’ sant ~, s’ grète, qui se sent galeux, se gratte. 2o s. m. Farceur ; mauvais drôle. Se dit à un garçon V.

Galtieu [gältyœ˛.. M, I, P], s. m. — Personne sale. Ç’at i wète ~, c’est une personne sale.

Galuriau [galüryō M, gǫlüryō I, P], s. m. — Godelureau, chercheur d’amourettes.

Gambāde [gãbät M, N, gãbāt I, P, V], s. f. — 1o Espèce d’attitude. On lève une jambe et on se soutient sur l’autre en prenant une physionomie de dédain et de mépris. 2o Trait de souplesse.

Gambāder, voir Gambarder.

Gambarder [gãbärdēⁱ.. M, I, P, N, gãbǟdę-gãbœ˛rdę.. S], v. intr. — 1o Gambader, sauter, courir ; se divertir ; flâner. 2o Badiner, plaisanter, rire.

Gambeurdè, voir Gambarder.

Gambīe [gãbīy V], s. f. — Jambe.

Gambieu [gãbyœ˛.. gén.], v. intr. — 1o Gambiller. 2o Gambader. Voir Gamboyeu. 3o Boiter ; aller de côté et d’autre ; ballotter. 4o S’agiter ; se balancer, voltiger. N’ lās m’ ~ anlè tés ribans, ne laisse pas tes rubans voltiger ainsi.

Gamboyād [gãbǫyǟ.. M, I, P, N], s. m. — Coureur, garçon de mauvaise vie.

Gamboye [gãbǫy M, I, P, N], s. f. — Pièce, morceau. Cheūr an ~, tomber en pièces.

Gamboyeu [gãbǫyœ˛ M], v. intr. — Aller de côté et d’autre ; chanceler. Èle gamboyeūt foūt, elle chancelait fort. Voir Gambieu.

Gamelāye [gämlǟy.. M, I], s. f. — Marmitée. Eune ~ de grond’bīres, une m. de pommes de terre.

Gamèron [gamęrõ S, gamerõ V], s. m. — Gâteau mal préparé et mal réussi.

Gāmosse [gāmǫs V], s. f. — Poche de côté. Voir Grandmousse.

Gamwḗse [gamwēs V], s. f. — Fille de mœurs légères.

Ganguiate [gãgyat M, N, S, gãgyǫt I, P], s. f. — 1o Frange. 2o Houppe qui surmonte le bonnet de coton.

Ganguié [gãgye, -yœ V], adj. — Disloqué ; décousu.

Ganguieu [gãgyœ˛.. gén.], v. intr. — 1o Ballotter, branler ; pendiller ; remuer. J’os si molḗde qué jé n’ sèrās pis ~, je suis si malade que je ne peux plus remuer V. 2o v. tr. Secouer ; ébranler. J’ to l’ gangueuy’rā d’eune droūle de fèçon, je te le secouerai d’une drôle de façon. ~ lés kiaches, sonner les cloches.

Ganguieu [gãgyœ˛.. M, I], v. tr. — Répandre des nouvelles. Voir Èganguieu.

Ganguiou [gãgyu.. M, I, P, N], s. m. — Dentelure d’eau gelée.

Gangō, Gangōne, Gangonne, voir Gangoūne.

Gangonne, Gangoūne [gãgūn-gãgõn M, I, gãgūn P, gãgǫw N, gǫgō F, gãgōn S, gãgō V], adj. et s. m. — Qualificatif donné à l’escargot et souvent l’escargot lui-même. Voir Èskèrgat.

Ganguīre [gãgīr M], s. f. — Encensoir (de Ganguieu).

Gānichier [gānis̆ye, -yœ V], v. intr. — Aller de côté et d’autre sans travailler, perdre son temps, flâner.

Ganofiant [gänǫfyã M, N], s. m. — Grand mangeur, gourmand.

Gant [ gén.], s. m. — Gant. ~ d’ Note Dème, g. de Notre-Dame (campanule).

Garde [gärt.. M, I, P, N], s. m. — Garde-champêtre. Voir Banwād.

Garde [gärt M, N], s. f. — Brosse garnie de pointes métalliques, qui sert à peigner le drap.

Garde-boūs [gärd-bū.. M, I, P, N], s. m. — Garde forestier.

Gāre [gār V], s. m. — Jupe. Voir Djāre.

Gargotè [gargǫtę.. S, F], v. intr. — Grelotter de froid. Voir Guèrgater.

Gārieu (so) [gǟryœ˛ M, N, gāryę I, P], v. pron. — Se garer.

Garir [gärīr M, N], v. tr. — Guérir. Voir Guèrir.

Gasieu [gazyœ˛ M, N, gǫzyę I, P], s. m. — Gosier, gorge. ’L è l’ ~ chach, i bwḗreūt lè mēr’ èt lés p’hhons, il a le gosier sec, il boirait la mer et les poissons. ’L è i ~ d’fauvate, il a un g. de fauvette (il mange et boit peu). ’L è l’~ tot pèvé, ’l èvale lo boyon tot boyant, il a le g. tout pavé, il avale le bouillon tout bouillant.

Gasouyeu [gazuyœ˛ M, N], v. tr. — Remplir le gosier. Is bovînt èt s’gasouyînt, ils pouvaient et se remplissaient le gosier.

Gassād [gasǟ M, N, gǫsā I, P], s. m. — 1o Qui a une grosse gorge, goîtreux ; sobriquet des habitants d’Arry, vill. de l’arrond. de Metz. 2o Trapu.

Gasse [gas M, N, gǫs I, P, gas-gǫs S], s. f. — Gorge, gosier ; espèce de poche, dans la gorge des oiseaux, où s’amasse la nourriture ; jabot. S’ fāre eune ~, se gaver. ’L è lè ~ an pante, il a le g. en pente (c’est un buveur). 2o Estomac, panse.

Gasse [gas M, N], s. f. — Sornette. Teu m’ cales dés ~, tu me colles des s.

Gassener [gasnēⁱ.. M, N], v. tr. — Gaver. Voir Gasser.

Gasser [gasēⁱ.. M, N, gǫsę.. I, P, gasę-gasi-gǫsi S, gǫsę V], v. tr. — 1o Gorger, gaver. 2o En faire accroire.

Gasseūs [gasœ¯ M, gǫsœ¯ I, P], s. m. — Qui a un goître.

Gāter [gǟtēⁱ.. gén.], v. tr. — Salir ; déprécier ; déshonorer.

Gauboyou [gōbǫyu M, I], s. m. — Qui est couvert de haillons.

Gauche [gōs̆ F], s. f. — Jeune fille. Voir Gāhhe.

Gauchi [gōs̆i M, I, P, F, N, gās̆ē.. S], adj. et s. m. — 1o Gaucher. 2o Maladroit.

Gauchi [gōs̆i M, I, P], v. intr. — Aller à gauche ; aller de travers. ’L è ~ dans l’èfāre lè, il est allé de travers dans cette affaire (il s’y est mal pris).

Gaudiche [gōdis̆ M, I, P, N], n. pr. — 1o Claude (nom familier). Voir Guiaude. 2o Niais.

Gaudicheu (so) [gōdis̆œ˛.. M, I, P], v. pron. — Avoir soin de sa personne.

Gaufe [gōf S, V], s. f. — Gaufre.

Gaugant [gōgã M, I, P, N], s. m. — Individu d’allure décidée ; mauvais sujet ; vagabond.

Gaulate [gōlat M, N, gōlǫt I, P], s. f. — Petite gaule.

Gaulāye [gōlǟy.. M, I, P, F, N], s. f. — Coup de gaule ; volée de coups. J’ ans èbètu tortot ç’lè d’eune ~, nous avons abattu tout cela d’un coup de g.

Gaule [gōl M, I, P, F, N, gāl.. S, V], s. f. — Gaule.

Gauler [gōlēⁱ.. M, I, P, F, N, gālę.. S, V], v. tr. — 1o Gauler. 2o Rosser. J’ to gaul’rā an rantrant, je te rosserai en rentrant.

Gaulote, voir Gaulate.

Gaumeū, Gaumîn [gōmœ¯ S, gōmĩ V], s. m. — Seau adapté à un long manche, qui sert à puiser le purin ou les matières fécales.

Gaussou [gōsu.. M, I, P, N], s. m. — Conteur, farceur.

Gauyes [gōy M, I, P, N], s. f. pl. — 1o Haillons, guenilles. 2o Canaille, crapule.

Gauyou [gōyu M, N], s. m. — Individu mal mis ; mauvais ouvrier ; maraudeur, rôdeur.

Gavāye [gavāy F], s. f. — Gorgée. Il an-n-è prins ène boune ~, il en a pris une bonne gorgée. J’ ons ri ène boune ~, nous avons ri à pleine gorge.

Gavé [gävēⁱ.. M, I, P, N], s. m. — Pigeon qui a une grosse gorge.

Gawāye [gawǟy-gǫwǟy M, N, gǫwāy I, P], s. f. — 1o Ondée, averse violente. 2o Volée de coups.

Gāwe [gāw-gǫw M, N, gǫw I, P, F, gaw S, V], s. f. — Bouche ; gueule.

Gawé [gawēⁱ-gǫwēⁱ.. M, N, gǫwę.. I, P], adj. — Morfondu.

Gawer [gawēⁱ-gǫwēⁱ.. M, N, gǫwę.. S, P], v. tr. — Tremper, mouiller. V’ aleūz ḗte gawés, vous allez être trempés.

Gawîn [gawĩ.. S], s. m. — Mauvais gâteau.

Gawnè [gawnę.. S, V], v. tr. — Soigner ; nourrir.

Gāyād, Gāyant [gǟyǟ.. M, I, P, N, gāyã S], s. m. — Qui demande toujours qqch., quémandeur.

Gāyant [gǟyã.. M, I, P, N], adj. — Gluant.

Gayat [gaya S], s. m. — Bâton court dont se servent les vachers pour conduire le bétail. Voir Gueuyat.

Gayate [gayat M], s. f. — Espèce de poire qui n’est bonne que cuite. Voir Pouyād.

Gaye [gäy.. M, I, P, F, N], s. f. — 1o Chèvre. Oh ! lè ~ de fome, oh ! la coquine de femme. Wèyou qu’ lè ~ at ètèchāye, faut qu’èle minjèsse, où la chèvre est attachée, il faut qu’elle mange. 2o Chevalet pour scier le bois. 3o Traîneau (Aboncourt).

Gaye [gay.. M, N, gǫy I, P], s. f. — Grosse femme joyeuse, fille dévergondée.

Gāyer [gāye, -yœ V, gǟyi.. S], v. intr. — Bâiller, être entrouvert (se dit par ex. d’une jupe de femme mal boutonnée). Sè cote gāye, sa jupe est mal boutonnée.

Gayes [gay M, N, gǫy I, P], s. f. pl. — Haillons, guenilles. Èle so creūt béle èva tortos sés ~, elle se croît belle avec toutes ses guenilles.

Gayète [gayęt F], s. f. — Chevrette.

Gayeté [gaytēⁱ S], s. m. — Étui à aiguilles. Voir Gueuyeté.

Gayon [gayõ M, gǫyŏ I, P], s. m. — 1o Personne malpropre et mal habillée. 2o Petite servante de cuisine. 3o Mauvais ouvrier.

Gāyon [gǟyõ.. S, V], s. m. — Nourriture mal préparée.

Gays’ [gäys.. M, I, P, F, N, gęys V], s. f. — Chèvre. Èch’ter eun ~, acheter une ch. Se dit quand la fille cadette se marie avant son aînée. Voir Bocate, Gaye.

Glaude [glōt F], n. pr. — Claude. Voir Guiaude.

Glāve (è) [glǟf M], loc. adv. — À verse. Pieūr è ~, pleuvoir à verse.

Glāyer [glǟyēⁱ lang. pop. mess.], v. intr. — Glisser sur la glace. Voir Guînssieu.

Glènaⁱ [glęnaⁱ F], v. tr. — Glaner. Voir Guianer.

Glène [glęn M, I], s. f. — Poule.

Glène [glęn F], s. f. — Glane. Voir Guiane.

Glènow [glęnǫw F], s. m. — Glaneur. Voir Guianou.

Glisse [glis S], s. f. — Haquet de tonnelier. Voir Gyisse.

Glissé [glisē.. S], s. m. — Glissoir. Voir Gyînssu.

Glissi [glisi Landroff], v. intr. — Glisser. Voir Gyînssieu.

Glissu [glisü F], s. m. — Glissoir. Voir Gyînssu.

Glōre [glōr Landroff], s. f. — Gloire. Voir Guioūre.

Glōriād [glōryā S], s. m. — Loriot. Voir Lariat.

Gloukaⁱ [glukaⁱ F], v. intr. — Glousser. Voir Greuseler.

Gnafe [ñäf.. M, I, P, F, N, S], s. m. — Savetier.

Gnakous [ñäku M], adj. — Brisé, en parlant de la pâte.

Gnaule [ñōl gén.], s. m. — Niais, imbécile.

Gobād [gǫbǟ.. S], s. m. — Nénuphar. Voir Tabari.

Gobelin [gǫblẽ lang. pop. mess.], s. m. — Alouette des bois.

Gobèrjeu [gǫbęrjœ˛.. gén.], v. tr. — Héberger ; rétablir par le repos ; bien nourrir.

Gobieu [gǫbyœ˛.. M, I, N], v. tr. — Vomir. Voir Degobieu.

Gōche [gōs̆ S], s. f. — Gorge. Voir Goūhhe.

Godanciè [gǫdãsyę I], v. tr. — Railler.

Godārd [gǫdǟr.. M, I, P], s. m. — Mari trompé.

Godayè [gǫdayę V], s. m. — Vêtement qui ne va pas bien, qui fait des plis.

Godayer [gǫdaye.. V, S], v. tr. et intr. — Plisser.

Godāyeu [gǫdǟyœ˛.. M, I, P], v. intr. — Courir les rues.

Godebé [gǫdbēⁱ M, I, P], s. m. — Sorte de vêtement de femme, analogue à ce qu’on appelle aujourd’hui caraco, casaquin.

Godelāye [gǫdlāy I, P], s. f. — Contenu d’un gobelet. Voir Gadelāye.

Godeluriau [gǫdlüryō M, I, P, F, N], s. m. — Godelureau, fat, poseur ; jeune libertin.

Godîn [gǫdĩ.. I, P, F], s. m. — Petit taureau. Voir Gadîn.

Godot [gǫdǫ I, P], s. m. — Godet. Voir Gadat.

Godrenād [gǫdrȩnǟ.. M, I, P, N], s. m. — Gâte-sauce.

Godrenāye [gǫdrȩnǟy.. M, I, P, N], s. f. — Plat mal réussi.

Godrener [gǫdrȩnēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Mal préparer un repas.

Gōdron [gōdrõ M, I, P, N, gādrõ S, V], s. m. — 1o Goudron. 2o Bonnet en étoffe noire, qui se mettait immédiatement sur les cheveux, sous le bonnet de lingerie qu’il protégeait.

Gōdroner [gōdrǫnēⁱ.. M, I, P, F, N, gādrǫnę.. S, V], v. tr. — Goudronner.

Godrou [gǫdru.. I, P], s. m. — Femme négligente. Voir Gadrou.

Godrouyè [gǫdruyę I, P], v. tr. — Gâter. Voir Gadrouyeu.

Godrouyi [gǫdruyi I, P], s. m. — Travail mal fait. Voir Gadrouyi.

Godrouyou [gǫdruyu.. I, P], s. m. — Mauvais ouvrier. Voir Gadrouyou.

Gogāye [gǫgǟy.. M, I, P, N], s. m. et f. — 1o Qui est gonflé de son importance. 2o Pédant.

Gogō [gǫgō F], s. m. — Escargot (terme enfantin). Voir Gangoūne.

Gogote [gǫgǫt I, P], n. pr. — Marguerite. Voir Gagate.

Gogoye [gǫgǫy I, P], s. f. — Chiffon. Voir Gagaye.

Goguenate, Goguenote [gǫgnat M, N, S, gǫgnǫt I, P, F, V], s. f. — Propos de table ; calembour ; farce.

Goguenote, voir Gaguenate.

Gōhhe [gōᵘχ N, gōχ S], s. f. — Gorge. Voir Goūhhe.

Gohhenot [gǫχnǫ V], s. m. — Petit garçon. Voir Guèhhenat.

Gohhon [gǫχõ V], s. m. — Garçon. voir Guèhhon.

Gohieu [gǫγyœ˛.. M, I, P, S, V, gǫγyœ˛-gǫrjœ˛ N], s. m. — Embouchure de ruisseau, de rivière.

Gojieu, voir Gohieu.

Gojote [gǫjǫt I, P], s. f. — Ouverture de la robe. Voir Gajate.

Golant [gǫlã I, P, V], s. m. — Galant. Voir Galant.

Golantè [gǫlãtę.. I, P], v. intr. — Galantiser. Voir Galanter.

Golat [gǫla M], s. m. — Pli gaufré. Voir Grāle.

Golat [gǫla M, N, S, gǫlǫ I, P, F, V], s. m. — 1o Goulot. Èle riyeūt è pyin ~, elle riait à plein g. (à gorge déployée). 2o Orifice d’une fontaine ; espèce de chenal qui conduit les eaux d’une source dans l’auge d’une fontaine. 3o Gosier S.

Golate [gǫlat S, gǫlǫt V], s. f. — Rigole dans un pli de terrain ; sol gras et humide.

Golāye [gǫlǟy.. M, I, P, N, gulāy F, gǫlǟy-gǫlēy S, gǫlēy V], s. f. — Gorgée ; bouchée. I rit è ~, il rit à g. (aux éclats). — Quand-on-n-né ène bone golḗye, ç’ot pou lés-ofants, quand on a une bonne bouchée (qqch. de bon), c’est pour les enfants V.

Gōl [gōl V], s. f. — Gale. Voir Gale.

Goleter [gǫltēⁱ.. M, I, P], v. intr. — Goutter, tomber goutte à goutte.

Golḗye, voir Golāye.

Goliche [gǫlis̆ I, P, V], s. f. — Vieux soulier. Voir Galiche.

Goliè [gǫlyę.. I, P, V], v. tr. — Donner des coups de gaule. Voir Galieu.

Goliote [gǫlyǫt V], s. f. — Petite voiturée de fourrage. Voir Galiate.

Golop [gǫlo V], s. m. — Galop. Voir Galop.

Golot, Golote, voir Golat, Golate.

Golote [gǫlǫt V], s. f. — Maladie des moutons qui, par suite de l’humidité, ont de l’eau sous la langue.

Golote [gǫlǫt V], s. f. — Copeau de rabot. Voir Galate.

Golous [gǫlu I, P, V], adj. — Galeux. Voir Galous.

Golu [gǫlü M, I, P, F, N, S, gǫlu V], adj. — Goulu.

Goluriau [gǫlüryō I, P], s. m. — Godelureau. Voir Galuriau.

Gombīre [gõbīr Saulny], s. f. — Pomme de terre. Voir Grombīre.

Gome [gǫm M], s. f. — Trou qui se forme dans une rivière, derrière la roue d’un moulin.

Gomoré [gǫmǫrēⁱ M, I], s. m. — Vagabond.

Gon [gõ S], s. m. — Pipe très courte (brûle-gueule).

Gōnād [gōnǟ.. M, I, P, N], s. m. — Oiseau blanc et noir, plus petit que la pie.

Gondoye (an) [gõdǫy I, P], loc. adv. — En ruines, en poussière. Voir Gondrouye.

Gondrechanje, voir Gondrehhanje.

Gondrehhanje [gõdrȩχãs̆.. S, gõdreχõs̆ V], n. pr. — Gondrexange, vill. de l’arr. de Sarrebourg.

Gondrouye (an) [gõdruy M, I, P, N], loc. adv. — En ruines. Nate toné cheut an ~, notre tonneau tombe en r. Voir Doūye, Gondoye.

Gonfeuyemant [gõfœ˛ymã M, N, gõfęymã I, P, gõfīmã S, gõfīmõ V], s. m. — Gonflement.

Gonfèyemant, Gonfīemant, voir Gonfeuyemant.

Gonfieu [gõfyœ˛.. gén. (gõflaⁱ F)], v. tr. et intr. — Gonfler.

Gorion [gǫryõ S], s. m. — Le plus petit cochon de la portée.

Gorjate [gǫrjat M, N, gǫrjǫt I, P], s. f. — Gorgerette.

Gorjāye [gǫrjǟy.. M, I, P, N, gǫrjǟy-gǫrjēy S, gǫrjēy V], s. f. — Gorgée.

Gōrje [gōrs̆ F], s. f. — Gorge. Voir Goūhhe.

Gorjeu, voir Gohieu.

Gorjon [gǫrjõ M, I, P, F], s. m. — Gorge, gosier.

Gorjote, voir Gorjate.

Gormand [gǫrmã gén.], s. m. — Gourmand. ~ n’é jèmās minjié bon horang, g. n’a jamais mangé bon hareng (la gourmandise est toujours punie). A bōs lo ~, ā chèmîn lo dolant, au bois le g., en chemin le dolent (qui s’est chargé de trop de bois à la forêt, en souffrira en rentrant) V.

Gormate [gǫrmat M, N, S, gurmat F, gǫrmǫt I, P, V], s. f. — 1o Gourmette, partie du harnais. 2o Cordon de bonnet de femme, qui s’attache sous le menton. 3o Glande que les moutons ont sous le cou. 4o Cordon de sonnette. 5o Barbe du coq.

Gorme [gǫrm M, I, P], s. f. — Gourme, croûte de lait chez les enfants. 2o Glande.

Gormer [gǫrmēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Déguster le vin.

Gormote, voir Gormate.

Gosiè [gǫzyę I, P], s. m. — Gosier. Voir Gasieu.

Gosier [gozye, -yœ V], v. tr. — Chatouiller. Voir Cakieu.

Gosious [gǫzyu V], adj. — Chatouilleux. Voir Cakious.

Gossād [gǫsā I, P], s. m. — Qui a une grosse gorge. Voir Gassād.

Gassat [gǫsa M, N, gǫsǫ I, P, V, gusǫ F], s. m. — 1o Gousset, poche du pantalon.

Gosse [gǫs V], s. f. — Ruelle.

Gosse [gǫs I, P, S], s. f. — Gorge. Voir Gasse.

Gossè [gǫsę.. I, P, V], v. tr. — Gorger. Voir Gasser.

Gosseūs [gǫsœ¯ I, P], s. m. — Goîtreux. Voir Gasseūs.

Gossḗye [gǫsēy V], s. f. — 1o Jabot des oiseaux. 2o Sein, poitrine.

Gossot, voir Gossat.

Got [gǫ-gu M, I, P, N, gu V], s. m. — Sorte de raisin de grosse espèce, blanc et noir, nommé par nos vignerons bianc ~, neūr ~.

Got [ gén.], s. m. — Goût. Chèkîn s’ ~, chacun son g. ~ d’yeu g. d’œuf (œuf pourri). Dire à qqn. ~ d’yeu, c’est lui donner le droit de vous jeter un œuf à la figure pour vous en faire sentir le goût. L’ trop pèsse lo ~, le trop passe le goût (l’excès en tout ne vaut rien) S. Lés ~ n’ sot m’ è diskitè, yink ḗme lè crote, l’aute lè jote, les g. ne sont pas à discuter, l’un aime la crotte, l’autre le chou V.

Gotat [gǫta M, gǫto I], s. m. — Endroit humide dans un terrain.

Gote [gǫt M, I], n. pr. — Marguerite. Voir Goton.

Gote [gǫt gén. (gut P)], s. f. — 1o Goutte. Premīre ~, première g. (eau-de-vie deux fois distillée et bonne à boire). ~ pè ~, l’ toné s’ vūde, g. par g., le tonneau se vide. 2o Saindoux. 3o Petit instant. Ètandeūz eune ~, attendez un petit instant.

Goté [gǫtēⁱ.. M, I, P, S], s. m. — 1o Flaque d’eau. 2o Endroit marécageux ; lieu humide dans un terrain.

Goter [gǫtē˛ⁱ.. gén.], v. tr. — Goûter.

Goter [gǫtēⁱ.. gén.], v. intr. — Goutter, égoutter, couler. Nate toné gote, notre tonneau coule. Nate tit gote-t-i dans ’n’ bāwe d’āwe, notre toit goutte-t-il dans une mare d’eau ? (jeu de mots).

Goterat [gǫtra M, N, S, gǫtrǫ I, P, V], s. m. — Gouttière, avant-toit non muni d’un chéneau.

Gotḗre, Goteūre, voir Gotīre.

Gotīre [gǫtīr M, I, P, N, gǫtēr-gǫtœ¯r S, gǫtēr V], s. f. — Gouttière, descente d’eau.

Goton [gǫtõ M, I, P, N], n. pr. — Marguerite (terme familier). Voir Gote, Guite.

Gotot, voir Gotat.

Gotous [gǫtu S, V], adj. — Qui goutte ; humide. Voir Ènāye.

Goūche, voir Goūhhe.

Goūgat, Goūgot [gūga M, gūgǫ I, P], s. m. — Escargot (terme enfantin). Voir Èskèrgat.

Goūhhe [gūχ.. M, I, P, gōᵘχ-gūχ N, gōχ S, gwǫχ V], s. f. — Gorge. Bèyeu d’ lè ~, donner de la g. (fixer les boîtes des roues d’un chariot quand elles ont du jeu). I s’ lḕye mate lo pieud sus lè ~, il se laisse mettre le pied sur la gorge (il se laisse faire). Voir Goūrje.

Goūhhe [gūγ M, I, P], n. pr. — Gorze, vill. de l’arr. de Metz. C’est dans le voisinage de Gorze que se trouvent les belles sources que les Romains avaient amenées à Metz, par le moyen de l’aqueduc de Jouy-aux-Arches.

Goujārd [gujǟr.. M, I, P, N], s. m. — Goujat, polisson.

Goujenote [gujnǫt V], s. f. — Insecte vivant dans les fontaines des champs. Voir Govate.

Goulafe [guläf M, N], s. f. — Goinfre, goulu, gourmand. Voir Galafe.

Goulāye [gulāy F], s. f. — Bouchée. Voir Golāye.

Goūle [gūl M, I], s. f. — Gueule du four, d’un canon.

Gourāde [gurǟt.. M, I, P, F, N], s. f. — Tromperie.

Goūré [gūrēⁱ.. M, I, P, N], s. m. — 1o Boule qui sert à jouer aux quilles. 2o Boule de neige. 3o Grande pierre ronde. 4o Pain non levé.

Goūrer [gūrēⁱ.. M, I, P, F, N], v. tr. — Tromper.

Goūri [gūri P], s. m. — Porc.

Goūrièsse [gūryęs M, I, P, N], s. f. — 1o Trace laissée dans l’herbe, quand on s’y est couché ou roulé. 2o Action de se vautrer. Fāre sés ~, se vautrer.

Goūrieu [gūryœ˛.. M, I, P, N], v. tr. 1o Rouler ; renverser ; pousser violemment. Lo vant at si groūs qu’i goūreuye lés biés, le vent est si gros (fort) qu’il couche les récoltes. 2o v. pron. Se coucher ; se rouler ; se vautrer. ’L è goūrieu dans lè brobe, il s’est couché dans la boue. ~ au rire, se tordre de rire. 3o v. tr. Gronder ; tancer.

Goūrje [gūrs̆ M, I, P, F], s. f. — Gorge. Voir Goūhhe.

Gourmander [gurmãdēⁱ M], v. tr. — Demander, mendier des friandises. Se dit surtout des enfants.

Gourmote [gurmǫt F], s. f. — Gourmette. Voir Gormate.

Goūrou [gūru.. M, I, P, F, N], s. m. — Trompeur.

Gout, voir Got.

Goussot [gusǫ F], s. m. — Gousset. Voir Gossat.

Goute [gut F], s. f. — Goutte. Voir Gote.

Goutelaw [gutlaw F], s. m. — Buveur, ivrogne.

Govate [gǫvat S], s. f. — Insecte qui vit dans les sources. Les paysans recommandent de ne pas les avaler parce qu’ils causeraient une inflammation dans la gorge. Voir Goujenote.

Govion [gǫvyõ M, I, P, N], s. m. — Goujon. Sint Joūrje n’at qu’eune bèrache de ~, St-Georges n’est qu’une paroisse de g. (St-Georges se trouvait dans la rue Chambière, à Metz, par conséquent près de la Moselle. Les paroissiens étaient pour beaucoup des pêcheurs). Mās ’l èvale lo ~ come i wḗre de liqueūr, mais il avale le g. comme un verre de liqueur (il gobe cela, il se laisse facilement tromper). Voir Chochon.

Gowād [gǫwā V], s. m. — Cerise aigre.

Gowāye [gǫwǟy.. M, I, P, N], s. f. — Grande pluie. Voir Gawāye.

Gowe [gǫw M, I, P, F, N], s. f. — Bouche. Voir Gāwe.

Gowé [gǫwēⁱ.. M, I, P, N], adj. — Morfondu.

Gower [gǫwēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Tremper de pluie.

Gowrè [gǫwrę I], s. m. — Petite miche faite de ce qui reste de pâte.

Goye [gǫy I, P], s. f. — Fille de mauvaise vie. Voir Gaye.

Goyes [gǫy I, P], s. f. pl. — Haillons, guenilles. Voir Gayes.

Gōyeu [gōyœ˛.. M, I, N], v. intr. — Galvauder.

Goyon [gǫyŏ I, P], s. m. — Personne malpropre. Voir Gayon.

Gōyou [gōᵘyu N], s. m. — Individu mal mis ; mauvais ouvrier ; rôdeur, maraudeur.

Gozouyer [gǫzuye, -yœ V], v. intr. — Gazouiller. Voir Guèsoyeu.

Grabate, Grabote [gräbat M, grabǫt I, P], s. f. — Rebut du lin.

Grabouyāde, voir Graboyḗje.

Grabouyeu [gräbuyœ˛ M, N, S, grabuyę I, P, grǫbuye, -yœ V], v. intr. — 1o Fourmiller, pulluler. Dans le patois Messin, on dit aussi Grèboyeu. 2o Gargouiller. Cè grèboye dans m’ vante, cela gargouille dans mon ventre. 3o Balbutier (Destry). 4o Se hâter V.

Graboye [gräbǫy M], s. f. — Fossette (jeu d’enfant).

Graboyḗje [gräbǫyēs̆.. M, I, P, grabuyāt F], s. m. — 1o Gribouillage, griffonnage. 2o Discours embarrassé (Destry). 3o Mauvais travail.

Graboyeu, Grabouyi [gräbǫyœ˛.. M, I, P, N, grabuyi F], v. tr. — Gribouiller, griffonner.

Grāce [grǟs.. gén.], s. f. — Grâce. D’ vate ~, de votre g. (puisque vous le voulez bien).

Grachate [gras̆at N], s. f. — Crachat.

Grache [gras̆ F], s. f. — Graisse. Voir Grèhhe.

Grachelat, Gracheler, Gracheuyemant, Grāchieu, voir Grahhelat, Grahheler, Grahheuyemant, Grāhhieu.

Grachi [gras̆i F], v. tr. — Graisser. Voir Grèhhieu.

Grādelat, Grādelot [grǟdla M, N, grādlǫ I, P], adj. — Grasset. Se dit des bêtes.

Grāfè [grāfę V], v. tr. — Greffer.

Grafigneu [gräfiñœ˛.. gén.], v. tr. — Égratigner. Voir Grînfegneu.

Grafignèsse [gräfiñęs.. gén. (grafiñas-grafiñęs F)], s. f. — Égratignure. Voir Grînfegnèsse.

Grahhelat [gräχla.. M, N, S, graχlǫ I, P, V], adj. — Potelé.

Grahheler [gräχlēⁱ.. gén. (gręχlę-grǫχlę V)], v. intr. — 1o Vagir. Se dit des enfants. Voir Grèhheler. 2o Caqueter. Se dit des poules.

Grahhelot, voir Grahhelat.

Grahheuyemant [gräχœ˛ymã.. M, N, graχęymã I, P, graχīmã.. S], s. m. — Grincement. Lo ~ d’ lè coū, le grincement de la pierre à aiguiser du faucheur.

Grāhhieu [grǟχyœ˛.. M, I, P, N, grāχyi.. S, gręχye, -yœ V], v. intr. — 1o Caqueter ; croasser. Se dit du corbeau. Lés poyes qu’ vont ponre grahheuyent, les poules qui vont pondre caquettent. 2o Grincer. Se dit d’une porte, d’une voiture, d’une roue mal graissée. Nate drāhhe grāhheuye, notre porte grince.

Gralāye [gralǟy M, N, grǫlāy I, P], s. f. — Averse de grêle. Cheūr come d’ lè ~, tomber comme une averse de grêle.

Grale [gral M, N, grǫl I, P, grāl V, grōl V], s. f. — Grêle.

Grāle [gräl.. gén.], s. f. — Col de chemise. Ch’mînhhe è ~, chemise de femme à col montant, brodé et apparent.

Gralé [gralēⁱ.. M, N, grǫlę.. I, P], adj. — Grêlé ; qui a des marques de petite vérole. ~ come eune pèssate, g. comme une passoire.

Graler [gralēⁱ.. M, N, S, grǫlę.. I, P, V, gręlaⁱ F], v. intr. — 1o Grêler. 2o v. tr. — Gâter par la grêle. 3o Abattre les fruits des arbres. Nos prīnes sont méyisses, j’ vons lés ~, nos prunes sont mûres, nous allons les abattre V.

Gralon [gralõ M, N, S, grǫlõ I, P, V, gręlõ F], s. m. — Grêlon.

Gralous [gralu M, N, S, grǫlu.. I, P, V, gręlǫw F], adj. — Se dit du temps qui est disposé à la grêle.

Grampoye [grãpǫy M, I, P], s. f. — Griffe, égratignure. Voir Crampoye.

Grand [grã gén.], adj. — Grand. Grand langue, bavarde. ~ pāpîn, grand’père (bisaïeul). ~ s’minne, grande semaine (semaine sainte). Au ~ dés jonāyes, toute la journée. I n’ fèyeūt ryin ~, il ne faisait rien de toute la journée. I n’ fèyeūt qu’brāre lo ~ dés ch’mîns, il ne faisait que pleurer tout le long du chemin. — A di ~ (S), tot di ~ (V), au du g., tout du g. (durant). Tot di ~ d’ l’ivḗr, durant l’hiver. Ç’ n’at m’ lés ~ que r’mwinnent lés piats dés champs, ce n’est pas les g. qui ramènent les petits des champs (ce n’est pas des grands qu’il faut attendre un service). ~ néz n’è jèmās dèpèré bḗté, pèç’que bḗté n’è jèmās èvu ~ néz, g. nez n’a jamais déparé beauté, parce que beauté n’a jamais eu g. nez.

Grandihou, Grandijou [grãdiγu-grãdiju M, I, P, N], s. f. — Croissance.

Grandmant [grãmã M, I, P, F, N], adv. — Grandement, beaucoup.

Grandmousse [grãmus M, I, gāmǫs V], s. f. — 1o Ouverture d’une poche de côté ; la poche elle-même. 2o Poche à l’intérieur d’un veston de travail V. Voir Gajate.

Grandou [grãdu.. gén.], s. f. — Grandeur. On entend aussi Grantou.

Grantou, voir Grandou.

Grapoter [gräpǫtēⁱ M, grapǫtę.. I, P], v. tr. — Grappiller.

Grās [grǟ.. gén.], adj. — Gras. ~ jos, g. jours ; ~ tams, g. temps (temps de carnaval). I n’ fāt m’ ~ toceu, il ne fait pas g. (chaud, agréable) ici. Grās come i chîn d’ bochi, g. comme un chien de boucher. Fāre sés ~, faire ses profits. Voir Dègrās. — ’L ot ~ qu’i n’ piét pis, ç’ot come i ki d’ paure ome, il est g. qu’il ne peut plus, c’est comme un c… de pauvre homme (ironique) V. 2o Cochon engraissé. I doūt come i ~, il dort comme un cochon engraissé.

Grās [grǟ M], n. pr. — Gras, vill. de l’arr. de Metz. N-y è i v’lḗje qu’at tojos ~, il y a un village qui est toujours g. (jeu de mots).

Grās [grǟ M], s. m. pl. — Les écus ; la fortune ; les plaisirs.

Grās-dou [grǟ du.. M, I, P, N], s. m. — Gras-double.

Grāsenè [grǟznę.. S], v. intr. — Aller chercher du fourrage aux champs.

Grau [grō M, I], s. m. — Écuelle ; sébile de bois qui sert à recueillir et à mesurer le vin au pressoir.

Gravé (an, au) [gravēⁱ M], loc. adv. — Sur les épaules, sur les reins. P’ter au ~, porter sur les épaules.

Gravelèt [grävlę lang. pop. mess.], s. m. — Vandoise, sorte de poisson. Voir Grèvelèt.

Grāveusse [grǟvœ˛s-grǟvis M, grāvęs-grāvis I, P, grǟvis-grǟwis, ęgrȩvis F, grāwis-ęgrǟwis S, ęgrǫwis V], s. f. — Écrevisse. I haye è r’keulons come lés ~, il marche à reculons comme les é.

Grāwe [grāw-grǫw M, N, grǫw I, P, grūw S, V], s. f. — Foie du gros bétail et du gibier de grande taille. Bianche ~, poumon ; neūre (noire) ~, foie.

Grawé [grawēⁱ-grǫwēⁱ M, grǫwēⁱ I, P], s. m. — Crochet à fumier ; croc.

Grawer [grawēⁱ-grǫwēⁱ.. M, I, P], v. intr. — 1o Grouiller. 2o Gargouiller. Se dit des intestins.

Graweuyerḕye [grawœ˛yrē˛y-grǫwœ˛yrē˛y M, N, grǫwœ˛yrē˛y I, P, grǫwyœ˛r F], s. f. — Bibelot ; chose de peu de valeur, de peu d’importance, bagatelle. I mèrchand d’~, un marchand qui vend toutes espèces de choses.

Grawiād [grawyǟ-grǫwyǟ M, N, grǫwyā I, P], s. m. — 1o Qui attise le feu. 2o Qui fouille avec qqch. de pointu, qui furette.

Grawiate, Grawion, Grawīre, Grawiu [grawyat-grawyõ-grawīr-grawyü-grǫwyat-grǫwyõ-grǫwīr-grǫwyü M, N, grǫwyǫt, etc. I, P, grǫwyęt-grǫwyǫt F, grawyat S], s. f. — 1o Petit crochet qui sert à remuer les cendres du feu ; morceau de bois d’une certaine grandeur, qui sert à remuer le bois dans le four. Voir Rafe. 2o Sarcloir.

Grawiate [grawyat S], s. f. — Petit gravier ; miettes de pain. J’ ā més solés pyins d’ ~, j’ai mes souliers pleins de petit gravier.

Grawieu [grawyœ˛-grǫwyœ˛ M, N, grǫwyę I, P, grǫwyi-gręvyi F, grawyi S], v. tr. et intr. — 1o Remuer, généralement dans un tas, un amoncellement, avec un instrument de bois ou de fer ; remuer un tison. 2o Attiser le feu. 3o Fouiller, fureter, chercher à tâtons dans un trou.

Grāwisse, voir Grāveusse.

Grawli, Grawyi [grawli-grǫwli-grawyi-grǫwyi M, grǫwyi I], s. m. — Graouli, figure de dragon ailé que l’on portait autrefois aux processions de la Cathédrale de Metz. D’après la légende, quand St. Clément vint à Metz, il tua le G., un dragon qui s’était réfugié dans l’amphithéâtre, à l’endroit appelé plus tard la fosse aux serpents, où se trouve aujourd’hui la nouvelle gare aux marchandises. Dans la suite, il y avait chaque année une procession aux Rogations, où le G. était porté solennellement. Les boulangers, les pâtissiers, devant la boutique desquels on passait, devaient enfoncer un gâteau ou un petit pain dans la gueule du monstre. C’était un privilège du maire de Woippy (près Metz) de porter le G. à cette occasion. Cette procession fut abolie en 1756 par ordre du Parlement. Le G. se trouve remisé dans une des sacristies de la Cathédrale. Il fut promené pour la dernière fois en 1850, à l’occasion du carnaval. Cette année (1922), il figura de nouveau dans le cortège de Mardi-gras, mais reconstruit dans des dimensions bien plus grandes.

Grāye [grǟy.. M, I, P, N], s. f. — 1o Raie dans les cheveux. 2o Bandeaux à la vierge. Cette coiffure consiste à disposer les cheveux en deux bandeaux appliqués sur les tempes et séparés par une raie au milieu de la tête. — Ailleurs, G. signifie : tresse de cheveux. 3o Une fente quelconque. Voir Crāye

Grāyer [grāye, -yœ V], v. tr — Écarquiller les yeux. Voir Crāyeu.

Grāyi (ḗte) [grǟyi.. S], loc. verbale. — Être prêt.

Grāyon [grǟyõ.. M, I, P], s. m. — 1o Soupe qui sent le réchauffé. 2o s. f. Femme malpropre.

Gré [grēⁱ.. gén.], s. m. — Crête du tibia. On dit ordinairement lo ~ d’lè jambe.

Grḗ [grēⁱ P], s. m. — Grain. Voir Grin.

Grébi [grebi V], s. m. — Nom de bœuf.

Grébier [grebye, -yœ V], v. intr. — Fourmiller.

Grébote [grebǫt V], s. f. — Nom de vache.

Grèche, voir Grèhhe.

Grèchelat, voir Grèhhelat.

Grècheler, voir Grèhheler.

Grèchieu, voir Grèhhieu.

Grèdlè [grędlę I], s. m. — Jambe.

Grèfeune [gręfœ̨n M], s. f. — Noix qui vient sur un arbre qui n’a pas encore été greffé.

Gregnater [grȩñatēⁱ.. M, N, gręñǫtę.. I, P, griñatę.. S], v. tr. — Grignoter.

Gregnater [grȩñatēⁱ.. M, N, gręñǫtę.. I, P, grȩñatyi S], v. intr. — Frissonner, grelotter.

Gregneu [grȩñœ̨ M, N, gręñę I, P, griñi F, grȩñi-griñi S, greñe, -yœ V], v. intr. — 1o Grincer. I gregneūt dés dants èt d’lè gueūle. 2o Grogner, pleurnicher. I n’ hoūte meu d’ ~, il ne cesse de g.

Grèhhate (sus lè) [gręχat Landroff], loc. adv. — Avec assurance. Jouwer sus lè ~, jouer d’assurance.

Grèhhe [gręχ.. gén. (gras̆ F)], s. f. — Graisse. I s’y pyint d’ ~, il se plaint de g. (il se plaint sans raison, ayant le superflu). ’L è meuri d’ ~ fondāwe, il est mort de g. fondue (mourir d’étisie).

Grèhhelat [gręχla.. M, N, S, gręχlǫ I, P, V], s. m. — Petit cochon qu’on engraisse.

Grèhheler [gręχlēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Vagir. Se dit des enfants. Voir Grahheler.

Grèhhelot, voir Grèhhelat.

Grèhhier [gręχye, -yœ V], v. intr. — Caqueter. Voir Grahhieu.

Grèhhieu [gręχyœ̨.. gén. (gras̆i F)], v. tr. — 1o Graisser. ~ lè pète, g. la patte (donner un pot de vin). ~ lés botes, g. les bottes (recevoir les derniers sacrements). 2o Fumer un champ.

Grèhhote [gręχǫt V], s. f. — Crème du lait.

Grehieu [grȩγyœ̨.. M, N, gręγyę I, P], v. intr. — 1o Grésiller, comme de la graisse qui frit. 2o Se dit aussi du bruit que fait l’eau qui commence à bouillir.

Grḗje [grēs̆ P], s. f. — 1o Grange. 2o Petite grange. Voir Grinje, Grinjate.

Grejieu, voir Grehieu.

Grḗjote [grējǫt P, F], s. f. — Petite grange. Voir Grinjate.

Grèki [gręki V], s. m. — Fruit de l’églantier. Voir Grète-cul.

Grèlaⁱ [gręlaⁱ F], v. intr. — Grêler. Voir Graler.

Grèlow [gręlǫw F], adj. — Se dit du temps qui est disposé à la grêle. Voir Gralous.

Grèmeuye [gręmœ̨y M, I, P, N], s. f. — 1o Grémille (sorte de poisson). 2o Gravier ; rocaille ; miette de pain.

Grèmion [gręmyõ I, P], s. m. — Boulette de farine. Voir Greumion.

Grémiote [gremyǫt V], s. f. — Écume qui se forme sur le beurre fondu.

Gremon [grȩmõ M, N, gręmõ I, P], s. m. — Crochet à deux dents recourbées, qui sert à arracher les mauvaises herbes.

Grenate [grȩnat M, N, S, gręnǫt I, P], s. f. — Criblure, petit grain.

Grḗnate [grēnat S], s. f. — Petite graine. Voir Grinnate.

Grḗne [grēn P, F, N, S, V], s. f. — Graine. Voir Grinne.

Grḗner [grēnēⁱ.. P, F, N], v. intr. — Grener, produire de la graine.

Grenon [grȩnõ M], s. m. — Gratin du bouillon. Voir Regrenon.

Grèpater [grępatēⁱ.. M, N, grępǫtę.. I, P], v. intr. — Cueillir des fruits oubliés. Se dit surtout des raisins. Voir Cripoter, Tripater.

Grèpîn [grępĩ.. M, I, P, N], s. m. — 1o Grappin (crochet qui sert à ramener un seau tombé dans un puits). 2o Agrafe. 3o Collier de chien à pointes de fer. 4o Cou. J’ to bèy’rā sus l’~, je te donnerai sur le cou (je te frapperai).

Grèpîn [grępĩ M, N], s. m. — Mortier qui tombe des murs.

Grèpe [gręp gén.], s. f. — Grappe.

Grèpeure, voir Grèpūre.

Grèpotè, voir Grèpater.

Grèpoye [grępǫy M, I, P], s. f. — Grappe.

Grèpu [grępü M, I, P, N], adj. — Grappu.

Grèpūre [grępǖr-grępœ˛r M, N], s. f. — Chanvre de rebut qui n’est pas encore entièrement dépouillé de chènevottes.

Greseler [gręzlēⁱ.. M, N, gręzlę.. I, P], v. intr. — Grésiller.

Greseli [grȩzli M, N, gręzli I, P, grizli S, grezli V], s. m. — Grésil.

Grèsîn [gręzĩ M, I], s. m. — 1o Grésil. 2o Parcelle de verre cassé.

Grèssîn [gręsĩ.. M, I, P], s. m. — Graisse de porc.

Grète-chul, voir Grète-cul.

Grète-cul [grętkü M, I, P, grękü-grętkü N, grętkü-gręts̆ü S, greki V], s. m. — 1o Cynorrhodon, fruit de l’églantier. Lés pus bḗles roūses tonent an ~, les plus belles roses tournent en g. (tout passe).

Grèter [grętēⁱ.. gén.], v. tr. — 1o Gratter. Is d’vront ~ come nos, ils devront g. comme nous (ils doivent travailler). Chèkîn sant wèyou cè l’ grète, chacun sent où ça le gratte (où le bat le blesse). Que vyint d’ poye, grète v’lanti, qui vient de poule, gratte volontiers (bon chien chasse de race). 2o Amasser une fortune en lésinant. Ont-is grèté po rèmèssieu ç’ qu’is-ont, ont-ils gratté pour ramasser ce qu’ils ont ! 3o Pousser qqn. I faut l’ ~ po l’ fāre aler, il faut le g. pour le faire aller. On gratte les bêtes indolentes pour les exciter à changer de place.

Greugne-feumīre [grœ˛ñ fœ˛mīr N], s. m. — Qui mange de la fumée, homme maigre, sec, gringalet.

Greugnon [grœ˛ñõ M], s. m. — Museau.

Greulaⁱ [grœ˛laⁱ F], v. intr. — Trembler. Voir Grūler.

Greumeler [grœ˛mlēⁱ.. M, I, P, N, grimulaⁱ F, grimǫlę.. S, grimǫlę-grimulę-grǫmulę V], v. intr. — Grommeler, murmurer ; se démener.

Greumeler [grœ˛mlēⁱ M], v. tr. — Préparer une peau de façon à ce qu’elle présente de petits grains à sa surface.

Greumieu [grœ˛myœ˛.. M, I, P, N], v. tr. — Ronger. Se dit des souris.

Greumion [grœ˛myõ M, N, gręmyõ I, P], s. m. — 1o Grumeau qui se forme dans la bouillie. 2o Bouillie faite de farine et de lait. 3o Colle de pâte.

Greūse [grœ¯s M], s. f. — Moellon.

Greusèle [grœ˛zęl-grǫzęl M, I, P, N, gruzay-grüzęl F, grǫzęl-grǫzēl S, grozēl V], s. f. — Groseille.

Greuseler [grœ˛zlēⁱ.. M, N], v. intr. — Glousser. Voir Gloukaⁱ.

Greuseli [grœ˛zli-grǫzli M, I, P, N, grüzę(l)yę F, grǫzlē.. S, grozle V], s. m. — Groseillier. ’L at è s’n āhhe come eune chète dans i ~, il est à son aise comme un chat dans un g.

Greusion [grœ˛zyõ M, N], s. m. — Charençon.

Greusion [grœ˛zyõ M, N], s. m. — Cartilage.

Grḗve, voir Grèvèle.

Grèvèle [gręvęl-gręvē˛y-gręvyœ˛y M, I, P, N, gręvlę S, grēf V], s. f. — Gravier, sable.

Grèvelèt [gręvlę M], s. m. — Vandoise (poisson). Les vieux Messins disent Gravelèt.

Grèvelote [gręvlǫt V], s. f. — Ablette. Voir Aubate.

Grèvète [gręvęt M, I, P, N, kravat S, krǫvǫt V], s. f. — Cravate.

Grèvḕye, Grèvieuye, voir Grèvèle.

Grevious [grȩvyu M, N, gręvyu.. I, P], adj. — Graveleux, mêlé de gravier. Tḗre grevioūse, terre mêlée de gravier.

Grèvu [gręvü M, I, P, N], s. m. — Bouvet.

Grèvyi [gręvyi F], v. tr. — Attiser le feu. Voir Grawieu.

Grèyat [gręya-gęrya-griya M, N, gręyǫ-gęryǫ-griyǫ I, P, griya S, griyǫ-geryǫ V], s. m. — Grillon. T’ as prîns, ~, tu es pris, g. (tout en étant rusé, tu as été pris en défaut).

Grèyat [gręya M], s. m. — Grelot.

Grèyeu [gręyœ˛.. M, I, P], v. tr. — Griller ; roussir.

Grèyot, voir Gréyat.

Gri [gri S, V], s. m. — Son de farine. Voir Gru.

Griate [griyat M, N, griyǫt I, P, gęryǫt V], s. f. — 1o Griotte, grosse cerise. 2o Prune du genre de la mirabelle V.

Griau [griyō S, V], s. m. — Gruau. Voir Gruau.

Gribiche [gribis̆ gén.], s. f. — 1o Pois sauvage qui croît dans les blés. 2o Sorte d’insecte qui se rencontre sur la vigne.

Grièf [griyęf M], adj. — Difficile. Ç’at ~, c’est d.

Grifasse, voir Grînfegnèsse.

Grifegnèsse, voir Grînfegnèsse.

Grifegni, voir Grînfegneu.

Grifèsse, Grifièsse, voir Grînfegnèsse.

Grigni [griñi F, S], v. intr. — Grincer. Voir Gregneu.

Grignou [griñu M, I], adj. — Triste.

Grigoūne [grigūn M], n. pr. — Grégoire.

Grigwḗse [grigwēs M, I, griwēs S, V], s. f. — Femme dégourdie, hardie, délurée.

Grihād [griγǟ.. M, N, griγā.. I, P, F, S, V], adj. — 1o Grisâtre. 2o s. m. Blaireau (Gorze).

Grihi [griγi.. M, N], n. pr. — Grigy, vill. de l’arr. de Metz.

Grijād, voir Grihād.

Griji, voir Grihi.

Grījieu (so) [grījyœ˛.. M, I], v. pron. — Se griser.

Grīlè [grīlę.. S, V], v. intr. — Trembler. Voir Grūler.

Grimacier, Grimanciè, voir Grimancyin.

Grimancyin [grimãsyẽ M, I, P, F, N, grimãsyę F, grimasye Villers-aux-Oies, grimãsye V], s. m. — 1o Sorcier. Voir Ègrimancyin. 2o Enfant espiègle.

Grimau [grimō M, I], s. m. — Petit enfant.

Grimèce [grimęs gén.], s. f. — Grimace.

Grimolè [grimǫlę.. S, V], v. intr. — Grommeler. Voir Greumeler.

Grimoner [grimǫnēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Égratigner. Voir Degrèmoner.

Grimoulaⁱ [grimulaⁱ F, grimulę V], v. intr. — Grommeler. Voir Greumeler.

Grîmpad, voir Gripant.

Grîmper [grĩpēⁱ.. M, I, P, F], v. intr. — Grimper. I faut ~ au diāle po l’aler treuver d’zos l’ tit, il faut g. au diable (très haut) pour l’aller trouver sous le toit.

Grin [grẽ gén. (grēⁱ P, grē F)], s. m. — 1o Grain. I ~ d’piāwe, un g. de pluie (giboulée). I faut qu’i matèsse son ~ d’ sé pèrtot, il faut qu’il mette son g. de sel partout (qu’il dise son opinion sans qu’on la lui demande). 2o Blé. 3o Orge.

Grîn [grĩ N], s. m. — Culture mélangée d’orge et d’avoine.

Grînchād [grĩs̆ǟ.. M, I, P, F, N], adj. — Grincheux ; maussade ; susceptible.

Grincier [grẽsye V, grĩsyi S], v. intr. — Grincer (des dents). Voir Grînguegneu.

Grînfe [grĩf.. M, I, P, F, N], s. f. — Griffe ; égratignure.

Grînfegneu [grĩfñyœ˛-grĩfyœ˛.. M, I, P, grifñi-grẽfyi S, grīfye V], s. f. — Égratignure. Voir Grafignèsse.

Grînfièsse, Grînfieu, voir Grînfegnèsse, Grînfegneu.

Grînguenate [grĩgnat M, gĩgerlǫt V], s. f. — Pompom. Voir Ganguiate.

Grînguegnater [grĩgȩñatēⁱ M], v. intr. — Fredonner ; chanter comme le rossignol, le pinson, ou bien les imiter.

Grînguegneu [grĩgȩñœ˛ M, N, grĩgęñȩ I, P, grẽsyi.. S, V], v. intr. — Grincer (des dents). I grînguegneūt d’ lè gueūle, i grîngegneūt dés dants, il grinçait de la gueule et des dents (Refrain de la chanson de la Chèvre. Voir Lothringische Mundarten, p. 51).

Grinjate, Grinjote [grẽjat M, N, S, grẽjǫt I, V, grējǫt P, F], s. f. — Petite grange.

Grinje [grẽs̆ gén. (grēs̆ P, F)], s. f. — Grange.

Grinnate [grẽnat M, grēnat S], s. f. — Petite graine.

Grinne [grẽn M, I, grēn-grẽn N, grēn S], s. f. — Graine.

Grînve [grĩf.. M, I, P, N], s. f. — 1o Grive. Soul come eune ~, soûl comme une g. 2o Repas que font les batteurs en grange à trois heures du matin. Pieumer (plumer) lè ~, plumer la g., pieumer lè grand ~, se dit du repas que font les domestiques la veille de Noël.

Gripandārd, voir Gripant.

Gripant [gripã-(grĩpǟ) M, I, P, griplā N, gripãdǟr.. S], s. m. — Grimpereau.

Gripat [gripa M, N, S, gripǫ I, P, gripę F], s. m. — Côte ; raidillon ; chemin ardu.

Gripate [gripat M, N, gripǫt I, P], s. f. — Diablotin.

Gripaye (è lè) [gripay M, gripǫy I, P, F], loc. adv. — À la volée. Voir Gripoyāde.

Gripé [gripēⁱ.. M, I, P], adj. — Escarpé.

Gripè, voir Gripat.

Gripe-jḗsus [grip jēzü M, I, P, N], s. m. — 1o Nom donné à ceux qui joignent la rapacité à l’hypocrisie. 2o Lierre.

Gripelād, voir Gripant.

Gripe-loup [griplu I], s. m. — Piège.

Griper [gripēⁱ.. gén.], v. intr. — Gravir, grimper.

Gripot, voir Gripat.

Gripoyāde (è lè) [gripǫyǟt M, N, gripǫyāt I, P], loc. adv. — À la gribouillette, à la volée, comme on jette le menu grain aux volailles de la basse-cour ou les dragées au baptême. Les enfants suivent le parrain et la marraine qui sortent de l’église en criant : Poyād ! Poyād !

Gris [gri gén.], adj. — Gris.

Griseli [grizli S], s. m. — Grésil. Voir Greseli.

Gris-manté [gri mãtēⁱ M, I, P, N], s. m. — Corneille mantelée.

Gritasse [gritäs.. M, I, P, N, gritę S, griyę-griyetę V], s. f. — Mal du pays. Awè l’ gritè, ḗte griyè, avoir le mal du pays.

Gritè, voir Gritasse.

Grivate [grivat M, N], s. f. — Nom donné à une vache bariolée de couleurs dans lesquelles le gris domine. An n’hoūyent meu eune vèche ~ qu’ eule n’èvèsse eune tèchate, on n’appelle pas une vache g. qu’elle n’ait une petite tache (pas de fumée sans feu).

Griveune [grivœ˛n M], s. f. — Tranche de lard.

Griwḗse [griwēs S, V], s. f. — Femme hardie, dégourdie, délurée, qui ne s’embarrasse pas pour peu de chose. Voir Grigwḗse.

Griyāde [griyǟt.. gén.], s. f. — 1o Viande de porc dont on fait des charbonnées sur le gril. 2o Morceau de porc fraîchement tué dont on fait cadeau à un parent, un ami ou un voisin. Fāre d’ lè ~, aller tuer un porc. ~ de bochi, g. de boucher (morceau qu’il était d’usage de donner au tueur de porcs). 3o Pomme de terre grillée V.

Griyat [griya M, N, griyǫ I, P], s. m. — Grillon. Voir Grèyat.

Griyè, Griyétè, voir Gritasse.

Griyḗje [griyēs̆.. gén.], s. m. — Grillage.

Griyon [griyõ M, I, P, N], s. m. pl. — Petits morceaux de lard grillé. Ce sont des tranches minces que l’on fait griller au moyen d’une fourchette ou d’une simple baguette en les tenant au dessus d’un feu clair et flambant de bois bien sec. La graisse qui en découle est recueillie sur le morceau de pain du d’junon. Voir Chawon.

Griyot, voir Grèyat.

Grobiate [grǫbyat M, N, grǫbyǫt I, P], s. f. — Aspérité. Tèrin pyin d’ ~, terrain plein d’aspérités.

Grobiche [grǫbis̆ M, I, P], s. m. — Pinson royal.

Grobouyer [grobuye, -yœ V], v. intr. — Fourmiller. Voir Grabouyeu.

Grochieu, voir Grohhieu.

Grognād [grǫñā Verny], s. m. — Bec qu’on ajoute à l’anche d’un instrument de musique.

Grognat, voir Grogne.

Grogne [grǫñ-grǫnõ M, I, P, N, grǫña S, grǫñǫ V], s. f. — 1o Hure de porc, de sanglier ; par extension, bouche ; gueule. Ç’ n’ at m’ po tè ~, ce n’est pas pour ta b. (pour toi). 2o Mâchoire supérieure du porc. Voir Fūgnant.

Grognon, Grognot, voir Grogne.

Grohhelè [grǫχlę V], v. intr. — Vagir. Voir Grahheler.

Grohhieu [grǫχyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Mâchonner ; croquer. I grohheuye eune crate de pin, il mâchonne une croûte de pain.

Grōlād [grōlǟ.. gén. (grūlā F)], adj. — Grondeur, grincheux. Lè mḗre d’ lè Fanchon ateūt grōlāte, la mère de la Fanchon était grondeuse.

Grolāye [grǫlāy I, P], s. f. — Averse de grêle. Voir Gralāye.

Grole [grǫl I, P, grōl V], s. f. — Grêle. Voir Grale.

Grolè [grǫlę.. I, P, V], v. intr. — Grêler. Voir Graler.

Grolè [grǫlę V], v. tr. — Gauler. Voir Graler.

Groler [grǫlēⁱ.. gén.], v. intr. — Grogner ; murmurer entre ses dents ; gronder.

Grolon [grǫlõ I, P, V], s. m. — Grêlon. Voir Gralon.

Grolous [grǫlu.. I, P, V], adj. — Se dit du temps disposé à la grêle. Voir Gralous.

Grombīre [grõbīr M, I, P, (gõbīr Saulny, N, S)], s. f. — Pomme de terre.

Piante meu toūt, piante meu tād,
Èvant māy, je m’ lev’rā,

plante-moi tôt, plante-moi tard, avant mai, je me lèverai. Voir Crombīre, Troufe.

Gromoulè [grǫmulę V], v. intr. — Grommeler. Voir Greumeler.

Gron [grõ M, I, P, F, N, S], s. m. — 1o Groin. ~ d’ hawate, g. de pioche (sobriquet des habitants de Charly, arr. de Metz). Wète ~ d’ hibou, sale g. de hibou. Mate so ~ dans eune èfāre, mettre son g. (nez) dans une affaire. Bèyeu sus l’ ~, donner sur le g. (battre). Mau an ~, mal en g. (maussade).

Grondebīre [grõdbīr M, I, P, N, S], s. f. — Pomme de terre. Voir Grombīre.

Grōs [grōᵘ N, grō-grōᵘ-grǫw S, grō V], adj. — Gros. Voir Groūs.

Grosèle [grǫzęl M, I, P, N, grǫzęl-grǫzēl S, grǫzēl V], s. f. — Groseille. Voir Greusèle.

Groseli [grǫzli M, I, P, N, grǫzlē.. S, grǫzle V], s. m. — Groseillier. Voir Greuseli.

Grōsse [grōᵘs Rémilly], s. f. — Goître. Voir Gasse.

Grōssieu, voir Groūssieu.

Grōssou, voir Groūssou.

Grotemone [grǫtmǫn M, I], s. f. — Grande cuiller à pot.

Grougni [gruñi F], v. intr. — Grogner.

Groūlād, voir Grōlad.

Groūs [grū M, I, grǫw-grū P, grōᵘ-grū N, grō-grōᵘ-grǫw S, grō V], adj. — Gros. āque de ~, quelque chose d'important, d'intéressant. ~ bèc, g. bec (pinson royal). ~ tams, g. temps (rude). ~ beuson, grosse bête (au figuré). ~ moūt, g. mort (défunt riche dont l’enterrement se fait avec pompe et distribution de pain et d’argent). I ~ d’ lè vèle, un g. de la ville (un personnage important). Groūsse rèce, grosse race (gros raisin de qualité inférieure qui donne une récolte abondante). Groūsse passe, grosse épaisse (grivoiserie). Cè ammwinne āque de ~, cela amène qqch. de gros (des désagréments). Ç’at qu’ l’ at ~, il a plus d’argent qu’il n’est g. — Ç’ot ḗque dé grōs qué l’ mèriḗje, c’est qqch. de g. que le mariage (qqch. de sérieux). Pèsse grōs, pèsse pétiot, passe g., passe petit. Se dit de qqn. qui n’est pas scrupuleux V.

Grousaye [grusay F], s. f. — Groseille. Voir Greusèle.

Grousèyè [gruzęyę F], s. m. — Groseillier.

Groūs-devant [grū dvã M, I, P], s. m. — Tablier de toile.

Groūsse [grūs M, I, P, grōᵘs-grūs N, grōs S, V], adj. — Grosse ; enceinte.

Grousser [grusēⁱ.. M, I, P], v. intr. — Murmurer entre ses dents.

Groūsseté [grūstēⁱ.. M, I, P], s. f. — Grossièreté ; invective ; sottise.

Groūsse-tḗte [grūs tēt M], s. f. — Grémille. Voir Gremeuye.

Groūssieu [grūsyœ̨.. M, I, P, grōᵘsyœ̨-grūsyœ̨ N, grōsyi.. S, V], adj. — Grossier.

Groūssou [grūsu.. M, I, P, grōᵘsu-grūsu N, grōsǫw.. F, S, V], s. f. — Grosseur.

Grouwate [gruwat M, N, S, gruwǫt I, P, gruwǫs V], s. f. — 1o Foie. Owor ène boye grouwosse, avoir un bon f. (être bien portant). Ès’ rāyer lè grouwosse, s’arracher le f. (se fouler la rate). ’’Owor lè grouwosse byin pandīe, avoir le f. bien pendu (être bien portant) V. 2o Poumon des bêtes.

Groūwe [grūw S, V], s. f. — Foie. Voir Grāwe.

Grouwine [gruwin M, S], s. f. — Pierraille ; gravier de carrière.

Grouwosse, Grouwote, voir Grouwate.

Groūyeu [grūyœ̨.. gén.], v. intr. — Gargouiller. Se dit du bruit que fait quelquefois un gaz dans les entrailles. Lés bwèyans m’ groūyent dans l’vante, tèl’mant qu’ j’ā fim, les boyaux me grouillent dans le ventre, tellement j’ai faim.

Growe [grǫw M, I, P], s. f. — Foie du gros bétail et du gibier de grande taille. Voir Grāwe.

Growé [grǫwēⁱ M, I, P], s. m. — Crochet à fumier. Voir Grawé.

Grower [grǫwēⁱ.. M, I, P], v. intr. — Grouiller. Voir Grawer.

Groweuyerḕye, Groweuyeure [grǫwœ˛yrē˛y M, I, P, N, grǫw(œ˛)yœ˛r F], s. f. — Bibelot. Voir Graweuyerḕye.

Growiād [grǫwyǟ-grǫwyā.. M, I, P, N], s. m. — Qui fourgonne la braise. Voir Grawiād.

Growiate, Growion, Growiote, Growīre, Growiu [grǫwyat M, N, grǫwyǫt I, P, grǫwyõ-grǫwīr-grǫwyü M, I, P, N, F], s. f. (m.) — Crochet qui sert à remuer les cendres du feu. Voir Grawiate.

Growieu [grǫwyœ˛.. M, I, P, N, S], v. tr. et intr. — Attiser le feu. Voir Grawieu.

Growli, Growyi [grǫwli-grǫwyi M, I], s. m. — Graouli. Voir Grawli.

Grōyon [grōyõ Rémilly], s. m. — Petit champ ; sillon de peu d’étendue. Voir Crōyon.

Gru [grü M, I, P, F, N, grǖs̆ F, gri-grü S, gri V], s. m. — Son, péricarpe du fruit des céréales, après qu’il a été séparé par l’action de la mouture. ~ anfèreunés, s. enfarinés (s. non tamisés, qui sont encore mélangés à la farine). M’nèjīre ès ~, lāhhe è lè fèreune, ménagère aux s., large à la farine (qui ménage du mauvais côté). Tèche de ~, tache de s. (tache de rousseur). Fāre l’āne po awer don ~, faire l’âne pour avoir du s.

Mèskèrāde,
È lè griyāde,
Tone to cul,
T’èrés dés grus !

Mascarade, à la grillade, tourne ton c., tu auras du s. (les enfants après les masques en criant ces paroles).

Grūhieu [grǖγyœ˛.. M, I, P, F, N, S], v. tr. — Gruger, tromper.

Grūje, voir Gru.

Grūjieu, voir Grūhieu.

Grūlate [grǖlat M, N, grǖlǫt I, P], s. f. — Frisson ; frayeur.

Grūler [grǖlēⁱ.. M, I, P, N, grœ˛laⁱ F, grīlę-grǖlę.. S, grīlę V], v. intr. — Trembler ; grelotter, frissonner. I grūle d’èpovante, il tremble de frayeur. Lo toneūr pateūt si foūrt qu’i fèyeūt ~ lés mauhons, le tonnerre grondait si fort qu’il faisait trembler les maisons. Teu grūles come i chîn qu’ chīe duhh, tu frissonnes comme un chien qui ch… dur. — J’è grīlè lés fiḗves, j’ai grelotté de fièvre V.

Grūlon [grūlõ M, I, P, F, grīlõ-grǖlõ S, grīlõ V], s. m. — Frisson. J’ā dés ~ dans l’ doūs, j’ai des f. dans le dos. J’ saute lés hauts ~, je saute les hauts f. (j’ai la fièvre).

Grūlotè [grǖlǫtę.. S], v. intr. — Grelotter. Voir Gueurlater.

Grusèle [grüzęl F], s. f. — Groseille. Voir Greusèle.

Gruseliè [grüzęlyę F], s. m. — Groseillier. Voir Greuseli.

Gruyate [grüyat M, N, grüyǫt I, P], s. f. — Fressure.

Gruyau [grüyō M, I, P, F, N, griyō-grüyō S, griyō V], s. m. — Gruau.

Guèbejḕye [gębjē˛y M, I, P, gabjȩrī F], s. f. — 1o Gabegie. 2o Sorcellerie. An n’ mo font m’ creūre qu’ lés poyes ponnent d’zo l’ s’la, n-y è d’ lè ~ lè d’zos, on ne me fait pas croire que les poules pondent sous le soleil, il y a de la sorcellerie là-dessous.

Guèchenat, Guèchenīre, Guèchieu, Guèchon, voir Guèhhenat, Guèhhenīre, Guèhhieu, Guèhhon.

Guèchoūyād [gęs̆ūyǟ.. M, I, P, N], s. m. — Mauvais ouvrier.

Gèchoūyeu [gęs̆ūyœ˛.. M, I, P, N, gās̆ǫnę V], v. tr. — 1o Gâcher. 2o Dépenser mal à propos.

Guèdād [gędǟ N], n. pr. — Sobriquet des habitants de Vittoncourt, arr. de Boulay.

Guèdinne [gędẽn M, I], s. f. — Tournure d’une personne.

Guḗgne [gēñ P, F, N], s. m. et f. — Gain. Voir Guingne.

Guḗgnḗje [gēñēs̆.. P, N], s. m. — Ferme. Voir Guingnḗje.

Guḗgnou [gēñu.. P, N, S, V], s. m. — Qui gagne. Voir Guingnou.

Guḗgneu [gēñœ˛.. P, F, S, V], v. tr. — Gagner. Voir Guingneu.

Guèhhenat [gęχna.. M, N, gęχnǫ I, P, gaχna S, gǫχnǫ V], s. m. — Petit garçon (mot de tendresse).

Quad j’ateūs guèhh’nat,
J’ n’ateūs m’ ica grand
Èt j’ montreūs mo cul è tortos lés v’nants. —
Cwèche to cul, wète bḗte,
Ne l’ monteur mout tant,
’L è, mè fri, trap wéte èt ’l at trap fiārant.

Quand j’étais petit g., je n’étais pas encore grand, je montrais mon c… à tous les passants. — Cache ton c…, sale bête, ne le montre pas tant, il est, ma foi, trop sale, et il est trop puant.

Guèhhenīre [gęχnīr.. M, I, P, N], s. f. — Fille qui court après les garçons.

Guèhhieu [gęχyœ˛.. M, I, P, N], v. tr. — Perdre, gaspiller.

Guèhhon [gęχõ.. M, I, P, N, gas̆õ F, gaχõ S, gǫχõ V], s. m. — Garçon. Premîn ~, premier g. (garçon d’honneur).

~ sans pièce èt fḕye sans byin
Ont bé charcheu, n’ treuvront ryin,

g. sans place et fille sans bien, ont beau chercher, ils ne trouveront rien. — In gohhon d’ trin vāt ène bācḗle dé fwin, un g. de paille vaut une fille de foin (l’un vaut l’autre) V.

Guèhieu [gęγyœ˛ Landroff], s. m. — Gésier.

Guḗjes [gēs̆.. gén.], s. m. pl. — 1o Gages, salaire des domestiques. 2o Sûreté. Dobes ~, double sûreté.

Guḗlād [gēlā V], s. m. — Gueulard. Voir Gueūlād.

Guèlbeūrt [gęlbœ¯r Béchy], n. pr. — Guerbert.

Guḗle, voir Gueūle.

Guèlète [gęlęt M, I, P, N], s. f. — Galette.

Guèletot [gęlto V], s. m. — Étui à aiguilles. Voir Gueuyeté.

Guḗlḗye [gēlēy V], s. f. — Cri sauvage.

Guelite [gȩlit M], s. f. — Brelan d’honneur à certains jeux.

Guèmeune [gęmœ˛n M, gęmęn I, P], s. f. — Gamine.

Guèmeunerḕye [gęmœ˛nrē˛y M, N, gęmęnrē˛y I, P], s. f. — Gaminerie.

Guenat [gena M, N], s. m. — Lieu en friche ; guéret.

Guène [gęn I, P], s. f. — Plancher mobile au-dessus de l’aire de la grange.

Guène [gęn M, I], s. f. — Bête efflanquée.

Guène [gęn M, I, P], s. f. — Char-à-bancs.

Gueniche [gȩnis̆ M, N, S, gęnis̆ I, P, F], s. f. — 1o Guenille. 2o Femme malpropre, de mauvaise vie. 3o s. f. pl. Affutiaux.

Guèrantir [gęrãtī(r) gén.], v. tr. — Garantir.

Guèrdîn [gęrdĩ M], s. m. — Gredin.

Guèrdyin [gęrdyẽ M, I, P, N], s. m. — Gardien.

Guḗre [gēr gén. (gyęr V)], s. f. — Guerre. Grand vont, grande guière, grand vent, grande guerre V.

Guèrène [gęręn M, I, P, N], s. f. — Garenne.

Guèrgater [gęrgatēⁱ.. M, N, guęrgǫtę.. I, P, gargǫtaⁱ.. F, S], v. intr. — Grelotter de froid. Les vieux Messins disent encore aujourd’hui Gargoter.

Guèrgayeu [gęrgayœ˛ M], v. intr. — Gargouiller. Voir Groūyeu.

Guèrgotè, voir Guèrgater.

Guèrguḗne, voir Guèrginne.

Guèrguèsse [gęrgęs M, I, P, N], s. f. — 1o Carcasse ; homme très maigre. 2o Pantalon usé. 3o Guêtre. Is matînt zous chausses èt zous ~, ils mettaient leurs chausses et leurs g. (ils voulaient s’en aller).

Guèrguinne [gęrgẽn M, I, gęrgēn P, gęrgēn-gęrgẽn N], s. f. — 1o Gorge ; gosier. Èraser lè ~, arroser la g. (boire). 2o Caquet.

Guḗri [gēri V], part. pass. — Ne se rencontre que dans l’expression : S’lo ~, soleil qui ne donne pas beaucoup de chaleur. Lo s’lo ~ po injōlè lés mā v’tis, le soleil g. pour faire geler les mal vêtus.

Guèriat, Guèriot [gęrya M, N, gęryǫ I, P, geryǫ V], s. m. — Grillon. Voir Grèyat.

Guériote [geryǫt V], s. f. — Sorte de prune. Voir Griate.

Guérioté [geryǫte V], s. m. — Sorte de prunier.

Guèrir [gęrī(r) gén. (gęrīr-djęrīr-dyęrīr S)], v. tr. — Guérir. ’L at guèrisse, elle est guérie. On dis aussi Garir.

Guèrite [gęrit M, I, P, F, N, S], n. pr. — Marguerite (non familier).

Guèrlotè [gęrlǫtę.. I, P], v. intr. — Grelotter. Voir Gueurlater.

Guèrmanje [gęrmãs̆ N, S], n. pr. — Guermange, vill. de l’arr. de Château-Salins. ’L at i r’té d’ ~, il est un râteau de G. (il ne mange guère).

Guèrnadiè [gęrnadyę I, P], s. m. — Grenadier. Voir Gueurnadieu.

Guèrné, Guèrni [gęrne F, gęrni-gerne V], s. m. — Grenier. Voir Gueurnîn.

Guèrnimant [gęrnimã M, I, P], s. m. — Garnement. I mèchant ~.

Guèrnoye, Guèrnouye [gęrnǫy I, P, gęrnuy F, gęrnūy V], s. f. — Grenouille. Voir Gueurnaye.

Guèrnoyè, Guèrnouyer [gęrnǫyę.. I, P, guęrnuye V], v. intr. — Dissiper en bombance. Voir Gueurnayeu.

Guèrwḗje [gęrwēs̆ N], s. m. — Vagabondage. Aler an ~, aller en v. (vagabonder).

Guèsalieu [gęzalyœ˛.. M, I], v. intr. — Gazouiller ; jaser ; bavarder.

Guèskèrèt [gęskęrę M, I], s. m. — Homme maigre, sec ; gringalet.

Guèssèle [gęsęl Ottange], s. f. — Ruelle.

Guète [gęt gén.], s. f. — 1o Guet. Éte è (fāre) lè ~, faire le guet ; faire sentinelle ; être placé en faction. 2o Tocsin. Coūner lè ~, sonner le t.

Guète [gęt M, I, P, F, N, gęt-djęt-dyęt S], s. f. — Guêtre.

Guèter [gętēⁱ.. M, I, P, F, N, djętę-dyętę.. S], v. tr. — Guetter.

Gueūgni [gœ¯ñi S], v. tr. — Cogner. Voir Gūgneu.

Gueuhon (Faus) [gœ˛γõ (fō) N], s. m. — Trachée artère.

Gueūlād [gœ¯lǟ.. M, I, P, F, N, gœ¯lǟ-djœ¯lǟ-dyœ¯lǟ.. S, gēlā V], s. m. — Gueulard.

Gueūlāye [gœ¯lǟy.. M, I, P, F, N, gœ¯lǟy-djœ¯lǟy-dyœ¯lǟy.. S, gēlēy V], s. f. — Gueulée, cri sauvage, hurlement.

Gueūle [gœ¯l M, I, P, F, N, gœ¯l-djœ¯l-dyœ¯l S, gēl V], s. f. — Gueule ; par ext., bouche. T’ an-n-è manti pè lés trante-six dant d’ tè ~, tu en as menti par les trente-six dents de ta g. I n’ faut m’ pus d’ ~ de fome dans eune mauhon que d’ ~ de fohh, il ne faut pas plus de g. de femme dans une maison que de g. de four. D’ver lè ~ come i chîn qu’ hūle, ouvrir la g. comme un chien qui hurle. — ’L ot sis sè gḗle come lés chîns sis zōs pètes, il est sur sa g. comme les chiens sur leurs pattes (c’est un gueulard). On wot bin pè sè bèdḗne qu’i n’ot m’ trouwant po lè gḗle, on voit bien par sa bedaine qu’il n’est pas paresseux pour la g. (c’est un gros mangeur) V. Guḗle dons guḗle, sèt’ pètes èt qwète orōyes ? — Lè chète qué minje dons lè cocote. Gueule dans g., sept pattes et quatre oreilles ? — Le chat qui mange dans la marmite à trois pieds (devinette) V. 2o Ouverture d’un sac. On li bèye sè sèc qu’i deūt t’nin, la ~ an-n-avant, on lui donne son sac qu’il doit tenir, l’o. en avant F.

Gueūler [gœ¯lēⁱ.. M, I, P, F, N, gœ¯lę-djœ¯lę-dyœ¯lę.. S, gēlę V], v. intr. — 1o Gueuler ; hurler ; braire ; mugir. 2o Se disputer en criant fortement.

Gueuleté [gœ˛ltēⁱ Aboncourt], s. m. — Étui à aiguilles. Voir Gueuyeté.

Gueūlḗye [gœ¯lēy Azoudange], s. f. — Bon dîner.

Gueūnat [gœ¯na M, N], s. m. — Gueux ; malheureux.

Gueurdîn [gœ˛rdĩ M, I, N], s. m. — Gourdin.

Gueurlat [gœ˛rla M], s. m. — Grelot. Ne s’emploie que dans l’expression : Èwḗr’ dés ~, avoir mal aux cheveux.

Gueurlater [gœ˛rlatēⁱ M, gęrlǫtę.. I, P, grülǫtę.. S], v. intr. — Grelotter.

Gueurluchon [gœ˛rlüs̆~o M, I], s. m. — Niais, imbécile.

Gueurnadieu [gœ˛rnädyœ˛ M, N, guęrnadyę I, P], s. m. — 1o Grenadier. 2o Pou M.

Gueurnaye [gœ˛rnay M, N, gęrnǫy I, P, gęrnuy F, gœ˛rnuy-djœ˛rnuy-dyœ˛rnuy S, gęrnūy V], s. f. — Grenouille. Vahhe ~, g. verte (rainette). Quand’ lès ~ èront dés quāwes, quand les g. auront des queues (jamais). I n’at m’ cause qu’ lés ~ n’ont pwint d’ quāwes, il n’est pas cause que les g. n’ont pas de queues (il n’est pas malin).

Gueurnayeu [gœ˛rnayœ˛ M, N, gęrnǫyę I, P, gœ˛rnuyi-djœrnuyi-dyœ˛rnuyi S, gęrnuye, -yœ V], v. tr. — Dissiper en bombance.

Gueurné, voir Gueurnîn.

Gueurnîn [gœ˛rnĩ.. M, I, P, N, gęrni-gęrnyę F, gœ˛rnē-gœ˛rni-djœ˛rni-dyœ˛rni.. S, gerne V], s. m. — Grenier.

Gueurnouye, Gueurnouyi, voir Gueurnaye, Gueurnayeu.

Gueūs [gœ¯ M, I, P, F, N, gœ¯-djœ¯-dyœ¯ S], s. m. — 1o Gueux. 2o Sobriquet des habitants d’Ars près de Metz.

Gueuyāde [gœ˛yǟt M, N], s. f. — Coups de pieds, ruade.

Gueuyat [gœ˛ya M, N, gęyǫ I, P, gaya S, geyǫ-geyõ V], s. m. — 1o Bille de bois que l’on suspend au cou des bêtes pour les empêcher de courir. 2o Bâton court dont se servent les vachers pour conduire le bétail. 3o Ossements. O ! lè paure jans, come vos-otes frihhe, vos vivrāz co bin vint-ans ! — Couche té, niant, dons vint-ans, n-èré lontams qu’on n-èroch’ré dés nḗhhs èvo més ~, oh ! la bonne femme, comme vous êtes fraîche, vous vivrez encore bien vingt ans. — Tais-toi, non, dans vingt ans, il y aura longtemps qu’on abattra des noix avec mes ossements (autrefois, il avait des ossuaires dans tous les villages) V.

Gueuyate [gœ˛yat M], s. f. — Petite quille. Fāre dés ~, faire de petits cacas pointues. Se dit des enfants.

Gueuyatine [gœ˛yatin M, N, gęyǫtin I, P], s. f. — Guillotine.

Gueuye [gœ˛y M, N, gęy I, P, gī(y)-djī(y)-dyī(y) S], s. f. — 1o Quille. 2o Jambe. Roūte tés ~ d’ tolè, ôte tes jambes de là. 3o Excrément humain ; petite crotte de brebis, de lapin.

Gueuyemate [gœ˛ymat N], s. f. — Coureuse, fille qui fréquente les garçons.

Gueuyeté [gœ˛ytēⁱ M, N, gœ˛ltēⁱ Aboncourt, gęytēⁱ I, P, gaytēⁱ-galtēⁱ .. S, gęltǫ-gęytǫ V], s. m. — Étui à aiguilles, à épingles.

Gueuyeu [gœ˛yœ˛.. M, N, gęyę I, P, giyi-djiyi-dyiyi S], v. intr. — Ruer ; donner un coup de pied. Se dit des hommes et des animaux. I gueuye come i ch’vau, il rue comme un cheval.

Guevè [gvę V], s. m. — Cuveau. Voir Keuvé.

Guèyant [gęyã S], adj. — Gluant. Voir Guiāyant.

Guèyārd [gęyǟr.. gén.], s. m. — Gaillard.

Guèyat [gęya M, N, gęyǫ I, P], s. m. — Petite poire grise.

Guèyat [gęya M], s. m. — Fromage sec qui se fait dans le pays Messin. Voir Guèyîn.

Guèyaume [gęyōm M, I, P, N], n. pr. — Guillaume. Voir Wèyaume.

Guèye, voir Gueuye.

Guèyè, voir Gueuyeu.

Guèyène, voir Guèyeune.

Guèyerèt [gęyrę M], adj. — Guilleret.

Guèyeté, voir Gueuyeté.

Guèyetot, voir Gueuyeté.

Guèyeune [gęyœ˛n M, N, gęyęn I, P], s. f. — Vieux couteau.

Guèyeune [gęyœ˛n M, N, gęyęn I, P], s. f. — Gêne ; misère. Trinner lè ~, traîner la gêne.

Guèyîn [gęyĩ.. M, I, P, N], s. m. — Fromage qui se garde, par opposition au Molat freumḗje, fromage mou qui ne se garde pas. Il est préparé avec du lait caillé. On le met à égoutter dans une forme ronde en bois (Hhenon), revêtue intérieurement d’un linge à travers lequel s’écoule le petit lait ; on le place ensuite sur une volette. Pour qu’il soit très bon, il faut d’abord donner un coup de couteau à travers la masse du lait caillé, dans le pot de grès où il s’est formé. Par cette fente, le petit lait s’écoule au fond du pot. On ne met ensuite dans le Hhenon que la partie supérieure du pot, c.-à-d. la crême et le lait caillé non mélangé du petit lait. Quand le fromage est suffisamment sec, on enlève le linge et on sale et poivre les deux faces ainsi que les côtés. Le fromage est mis ensuite à sécher sur un lattis (Hariante, Hhieulate, Lètāye) suspendu au plafond de la chambre. Si on le mange dans cet état, il s’appelle Trangnat. Quand il est bien sec, au bout de quinze ou vingt jours, on l’empile avec d’autres dans des pots de grès, ou on les enveloppe de paille d’avoine et on les dépose dans un cuveau ou dans un endroit obscur et sans air. Quelques ménagères le suspendent, simplement recouvert d’un linge, dans l’étable, au-dessus de la tête des vaches, pour qu’il reçoive leur chaude haleine. Le Trangnat ne tarde pas à passer et à prendre une consistance crémeuse et une couleur jaunâtre ; il change alors de nom et devient Guèyîn. Aux environs de Metz, les Guèyîn sont appelés beafsteaks de Failly (près Metz). A. de Lazarque, op. cit., p. 245.

Guèyon, Guèyot, voir Gueuyat.

Guèys’ [gęys S, V], s. f. — Chèvre. Voir Gays’.

Guèzète [gęzęt gén.], s. f. — Journal. Lè fome lè at pis qu’eune ~, cette femme est pire qu’un j.

Guèzetieu [gęztyœ˛.. M, I, P, N], s. m. — Journaliste.

Guèzon [gęzõ M, I, djęzõ-dyęzõ S], s. m. — Gazon. Èrondir so ~, arrondir son g. (son pré, ses champs, sa fortune) V. Voir Wèzon.

Guèzoye [gęzǫy M, I], s. f. — Bouche. Couhhe tè ~, tais ta b. (tais-toi !).

Guèzoyeu [gęzęyœ˛.. M, I, P, N, gazuyi F, S, gǫzuyę, -yœ V], v. intr. — Gazouiller.

Gugne [güñ M, I, N], s. f. — Bouloir perche qui sert à gratter le fond de l’eau (terme de pêche). Voir Guigne.

Gugne [güñ M, I, P, N], s. f. — Espèce de plante qu’on mange en salade.

Gūgne [gǖñ M, I, P, N], s. f. — Truble.

Gūgneu [gǖñœ˛.. M, I, P, F, N, gœ¯ñi S], v. tr. — 1o Cogner ; pousser, bousculer ; maltraiter. 2o Frôler. 3o Se servir du bouloir.

Gugnon [güñõ M, I, P, F, N], s. m. — Guignon.

Gūgnon [gǖñõ M, I, P, N], s. m. — Coup, heurt.

Gugusse [gügüs M, I, P, F, N], n. pr. — Auguste (terme familier).

Guiādine, Guiādinète [gyādin-gyāᵒdin, gyādinęt-gyāᵒdinęt S, gyādinęt V], s. f. — 1o n. pr. Claudine. 2o Narcisse (fleur). Voir Guiaudine, Guiaudinète.

Guiand [gyã M, I, P, glã F, dyã-gyã N, djã-dyã S, gyã-dyã V], s. m. — Gland. Vīve come i salpḗte èt farme come i guiand, vive comme du salpêtre et ferme comme un g. Se dit d’une femme vigoureuse, alerte. C. H., v, 292.

Guiane [gyan M, gyǫn I, P, glęn F, dyan-gyan N, djan-dyan S, dyōn-gyōn V], s. f. — Glane ; gerbe ; botte. ~ d’eugnons, d’ cārates, b. d’oignons, de carottes.

Guianer [gyanēⁱ M, gyǫnę.. I, P, glęnaⁱ F, dyanœ˛-gyanœ˛ N, djanę-dyanę.. S, djōnę-gyōnę V], v. tr. — Glaner.

Guianou [gyanu M, gyǫnu.. I, P, glęnǫw F, dyanu-gyanu N, djanu-dyanu S, dyōnu-gyōnu V], s. m. — Glaneur. J’imme mieus veūr i loup qu’i ~, j’aime mieux voir un loup qu’un g. (il ne se contente pas de ramasser les épis, il tire aussi souvent aux javelles).

Guiariate [gyaryat M, gyǫryǫt I, P, dyaryat-gyaryat N], s. f. — Gloriette, pavillon de verdure.

Guiarious [gyaryu M, gyǫryu.. I, P, glǫryǫw F, dyaryu-gyaryu N, djōryu-dyōryu S, dyōru-gyōru V], adj. — Glorieux, fastueux, fier, orguilleux. I ~ sans l’ sou, un orgueilleux sans le sou. — Lés diōrous d’ Riche, les orgueilleux de Riche, arr. de Château-Salins (sobriquet) S.

Guiassînde [gyasĩt M, gyǫsĩt.. I, P], n. pr. — Glossinde (n’existe plus comme prénom). Sinte ~, église de Metz.

Guiat [gya M, N, gyǫ I, P], adj. — Glouton.

Guiat [gya M, gyǫ I, P, dya-gya N, dya.. S], s. m. — 1o Iris. 2o Glaïeul.

Guiateunerḕye [gyatœ˛nrē˛y M, N, gyǫtęnrē˛y I, P], s. f. — Gloutonnerie.

Guiatous [gyatu M, gyǫtu.. I, P, dyatu-gyatu N, djatu-dyatu S, gyǫtu V], adj. — 1o Gluant. 2o Humide.

Guiaudat [gyōda M, gyōdǫ I, P, dyōda-gyōda N], n. pr. — Claude, Claudot.

Guiaudate [gyōdat M, gyōdǫt I, P, dyōdat-gyōdat N], n. pr. — Claudine.

Guiaude, Guiaudiche [gyōt-gyōdis̆ M, I, P, glōt F, dyōt-gyōt, dyōt-dyōdis̆-gyōt-gyōdis̆ N], n. pr. — 1o Claude. Piante tés fḗves è lè Sint Guiaude, is rètrèp’ront lés-autes, si ç’ n’at m’vahh ç’at dans l’ sèc, plante tes fèves à la St-C., elles rattraperont les autres, si ce n’est pas vert, c’est dans le sac (quand elles seront cueillies). 2o Chevêche, chat huant.

Guiaudine [gyōdin M, I, P, dyōdin-gyōdin N, djādin-dyādin S, dyādin-gyādin V], n. pr. — Claudine.

Guiaudinète [gyōdinęt M, I, P, dyōdinęt-gyōdinęt N, djādinęt-dyādinęt S, dyādinęt-gyādinęt V], s. f. — Narcisse (fleur).

Guiaudot, Guiaudote, voir Guiaudat, Guiaudate.

Guiāyant [gyǟyã M, gyāyã I, P, dyǟyã-gyǟyã N, djęyã-dyęyã-gyęyã S, dyęyã-gyęyã V], adj. — 1o Gluant, glaireux, visqueux. 2o Glissant S, V.

Guiche [gis̆ M, I, P, F, N, S], s. f. — Bâton court et pointu aux deux bouts, avec lequel on lance la Galiche.

Guīche, voir Guīhhe.

Guièce [gyęs M, I, P, dyęs-gyęs N, djęs-dyęs S, dyęs-gyęs V], s. f. — 1o Glace. I jaleūt è ~, il gelait à g. (très fort). Sint Matiās’, quand-i-n-y è d’ lè ~, i lè cāsse, quand-i n’y an-n-è pus, ’l an fāt, St-Mathias, quand il y a de la g., il la casse, quand il n’y en a plus, il en fait. 2o Miroir. Voir Melu.

Guièçon [gyęsõ M, I, P, dyęsõ-gyęsõ N, djęsõ-dyęsõ S, dyęsõ-gyęsõ V], s. m. — Glaçon.

Guièçu [gyęsü M, I, P, dyęs̆ü-gyęsü N], s. m. — Glissoire. Voir Gyînssu.

Guière [gyęr V], s. f. — Guerre. Voir Guḗre.

Guièsîn [gyęzĩ M, I], s. m. — Graisse de porc non fondue.

Guiète [gyęt M, I, P], s. f. — Bave.

Guiète [gyęt V], s. f. — Dartre. Voir Dèrbe.

Guiètenîn [gyętnĩ M, N], n. pr. — Glatigny, vill. de l’arr. de Metz.

Guièter [gyętēⁱ.. M, I, P], v. intr. — Baver.

Guièyant, voir Guiāyant.

Guigne [giñ N], s. f. — Bouloir, perche qui sert à gratter le fond de l’eau. Voir Gugne.

Guiguite [gigit gén.], n. pr. — Marguerite (terme familier). Voir Mèrguerite.

Guīhhe [gīχ.. gén.], s. f. — Guise. Fāre è lè ~, faire à la g. (agir selon le désir de qqn.).

Guinād [ginā V], s. m. — Celui qui guigne.

Guînchelat, Guînchelot [gĩs̆la M, N, S, gĩs̆lǫ.. I, P, V], s. m. — Guichet. S’emploie surtout en parlant du guichet du confessional. I m’è bèyeu l’ ~, il m’a donné le g. (il m’a fermé le g. au nez).

Guincheu [gẽs̆œ˛.. M, I, N], v. intr. — Pencher.

Guinde [gẽt M, I, P, F, N], s. f. — Tringle.

Guingnant [gẽñã M, I, P, N], s. m. — Gagneur.

Guinè [ginę V], v. intr. — Loucher.

Guingne [gẽñ M, I, gēñ P, F, gēñ-gẽñ N], s. m. et f. — Gain, salaire.

Guingnḗje [gẽñēs̆ M, I, gēñē˛ⁱs̆ P, gēñēs̆-gẽñēs̆ N], s. m. — 1o Ferme, métairie. Voir Wingnḗje. 2o Gain, salaire.

Guingneu [gẽñœ˛.. M, I, gēñę P, gañi-gēñi N, gēñi S, gēñe, -ñœ V], v. tr. — 1o Gagner. I guingne s’n awinne, il gagne son avoine (sa vie). An n’ guingne ryin è chinjeu, on ne gagne rien à changer. 2o Atteindre un but en marchant. Voir Wingneu.

Guingnou [gẽñu M, I, gēñǫw P, gēñu-gẽñu N, gēñu S, V], s. m. — Gagneur. Grand ~, grand bwèvou, grand g., grand buveur (qui gagne beaucoup au jeu, dépense beaucoup).

Guîngueurlate [gĩgœ˛rlat M, N], s. f. — Sonnette, clochette.

Guînguérlote [gĩgerlǫt V], s. f. — Pompon. Voir Grînguenate.

Guînguiant [gĩgyã.. M, I, P], s. m. — 1o Gland (ouvrage de passementerie destiné à rester pendant). Lés ~ d’ zoute baniḗre, les g. de leur bannière. 2o Tout objet menu qu’on achète à la foire.

Guînssyi [gĩsyi N], s. m. — Déversoir d’un moulin, d’un étang.

Guiō [gyōᵘ N], adj. — Difficile pour la nourriture, friand. Voir Guiat.

Guione [gyǫn I, P, gyon V], s. f. — Glane. Voir Guiane.

Guionè [gyǫnę.. I, P, gyonę V], v. tr. — Glaner. Voir Guianer.

Guionou [gyǫnu.. I, P, gyonu V], s. m. — Glaneur. Voir Guianou.

Guiōre, voir Guioūre.

Guioriote [gyǫryǫt I, P], s. f. — Gloriette. Voir Guiariate.

Guiorious, Guiōrous [gyǫryu.. I, P, gyōru V], adj. — Glorieux. Voir Guiarious.

Guiossînde [gyǫsĩt.. I, P], n. pr. — Glossinde. Voir Guiassînde.

Guiot [gyǫ I, P], s. m. — Iris. Voir Guiat.

Guiot [gyǫ I, P], adj. — Glouton. Voir Guiat.

Guiotènerḕye [gyǫtęnrē˛y I, P], s. f. — Gloutonnerie. Voir Guiateunerḕye.

Guiotous [gyǫtu.. I, P, V], adj. — Gluant. Voir Guiatous.

Guioūre [gyūr M, I, gyǫwr P, gyūr-dyōᵘr N, glōr Landroff, djōr-dyōr S, dyōr-gyōr V], s. f. — 1o Gloire. 2o Coquetterie ; élégance ; luxe. Is d’peunent pus qu’is n’ont, n-y è trap d’ ~ dans lè mauhon, ils dépensent plus qu’ils n’ont, il y a trop de luxe dans la maison.

Guiouron [gyurõ Hémilly], s. m. — Frelon.

Guipūre [gipǖr P], s. f. — Éclaboussure.

Guisse, voir Gusse.

Guite, Guitinne, Guiton [git-gitẽn-gitõ M, I, git-gitēn P, git-gitēn-gitẽn N], n. pr. — Marguerite (terme de caresse). Voir Mèrguerite.

Guīye [gīy S], s. f. — Quille. Voir Gueuye.

Guiyi [giyi S], v. intr. — Ruer. Voir Gueuyeu.

Guiyon (mouche a) [giyõ F], s. f. — Guêpe. Voir Wḗpe.

Gusse [gǖs M, I, P, F, N, gis-güs S, gis V], n. pr. — Auguste (terme familier).

Gustin [güstẽ.. M, I, P, N], n. pr. — Augustin.

Gwāyād [gwǟyǟ.. M, I, P, F, N, gwǟyu.. S, V], s. m. — Gouailleur, goguenard, railleur.

Gwāye [gwǟy.. M, I, P, F, N], s. f. — Plaisanterie, raillerie, brocard. I n’ pèsse pèhhoūne toceu qu’ n’aye sè ~, il ne passe personne ici qui n’ait son b. (dont on ne se moque).

Gwāyeu [gwǟyœ˛.. M, I, P, N], v. intr. — Railler, plaisanter.

Gwāyou, voir Gwāyād.

Gwèpe [gwęp M, I, P, N], s. m. — Gouape (mot injurieux).

Gwète [gwęt M, I], s. f. — Choucas.

Gwohhe [gwǫχ V], s. f. — Gorge. Voir Goūhhe.

Gyînssieu [gyĩsyœ˛.. M, I, P, dyĩsyœ˛-dyisyœ˛-gyĩsyœ˛ N, glisi Landroff, gyisye, -yœ V], v. intr. — Glisser ; jouer à la glissade. Glissi an kègne, g. en canard (accroupi sur les talons) Landroff. Voir Glāyé.

Gyînssu [gyĩsü.. M, I, P, glisü F, dyĩsü-gyĩsü N, glisē.. S, V], s. m. — Glissoire, sentier de glace sur lequel les enfants glissent. Voir Guièçu.

Gyisse [gyis M, I, P, N, glis F, S], s. f. — Haquet de tonnelier.

Gyissié, voir Gyînssieu.