Dictionnaire des patois romans de la Moselle/Texte entier/H

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Librairie Istra ; Faculté de lettres de l’Université de Strasbourg (p. 322-345).
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H

Hā [hǟ.. M, I, P], s. m. — Écluse.

Hā [hǟ.. M, I, P, N], s. m. — Instrument de tonnelier.

Hā [hǟ M, N], s. m. — Saut, enjambée.

Habèrsoc [habęrsǫk V], s. m. — Voir Haubresèc.

Habeurlîn [häbœ˛rlĩ-häbrœ˛lĩ M, N, habęrlĩ.. I, P], s. m. — Panier en forme de cylindre, à deux anses, qui servait à mesurer l’avoine.

Hābieu [hǟbyœ˛ M, N, hābyę I, P], v. tr. et intr. — 1o Hâbler. 2o Chicaner.

Hābiou [hǟbyu.. M, I, P, N, hāblǫw F, hǟblu.. S, V], s. m. — Hâbleur. Quand-an vyinnent poūre, an vyinnent ~, quand on devient pauvre, on devient h.

Hāblou, Hāblow, voir Hābiou.

Hachād [has̆ǟ M, hos̆ā I, P, hus̆ǟ.. S], s. m. — Personne qui tremble de peur en faisant qqch. ; maladroit.

Hachat [has̆a M], s. m. — Hart à l’aide de laquelle on relève une patte d’une vache difficile à traire.

Hachat [has̆a M, hǫs̆ǫ I, P], s. m. — Hochet. Ç’at i piat guèhhon, ’l èré i ~, c’est un petit garçon, il aura un hochet. Se dit à une grande personne qui s’amuse à des riens.

Hachate [häs̆at M, has̆ǫt I, P], s. f. — Amourette (herbe).

Hache, voir Hahhe.

Hache-cul [has̆ kü M, N, hǫs̆ kü I, P, F, hus̆ ki (kü) S, hǫs̆ ki V], s. m. — Bergeronnette. On dit aussi Hache-quāwe M.

Hache-pat [has̆ pa M, N, hǫs̆ pǫ I, P, hus̆ pǫ S, hǫs̆ pǫ V], s. m. — 1o Marché à forfait ; échange ; réglement d’un compte ou chacune des parties a cédé qqch. 2o Vente d’une bête, dont on estime à peu près le poids V.

Hache-quāwe, voir Hache-cul.

Haches, voir Hahhes.

Hacheu [hasœ˛ M, N, hǫs̆ę I, P, hǫs̆i F, hus̆i S, hǫs̆ye, -yœ V], v. tr. — Hocher, remuer, secouer ; battre. Nate vèche hache tojos sè quāwe, notre vache remue toujours sa queue. Mèriāne hache so Daudiche, Marianne secoue (bat) son Claude.

Hachi [has̆i F], v. tr. — 1o Hacher. 2o Tirer à soi. Voir Hècheu.

Hachote, voir Hachate.

Hachote [has̆ǫt F], s. f. — Hachette. Voir Hèchate.

Hadant [hadã M], adj. — Fatigant ; ennuyeux.

Hadé [hadēⁱ.. M, N, hǫdę.. I, P, F, hōdę V], adj. — Fatigué, las. I pieut tos les jos, j’an sus ~, il pleut tous les jours, j’en suis las.

Haderḕye, Hadèsse [hadrē˛y-hadęs M, N, hǫdrē˛y-hǫdęs I, P, F, hǫdrēy V], s. f. — Fatigue, lassitude.

Hagone [hagǫn Juville], s. f. — Étalon impropre à la reproduction.

Hahāye [hähǟy.. M, I, P, N], s. f. — Bruit, brouhaha, tumulte.

Hahhe [haχ.. M, N, hǫχ I, P], s. m. — Peine ; chagrin ; tracas ; contrariété ; mal ; malheur. Awer don ~, avoir du mal. Qué ~, quel malheur ! Voir Hak.

Hahhes [haχ.. M, N, hǫχ I, P, F, V], s. f. pl. — Pommes de terre en robe de chambre. Bianches ~, pommes de terre pelées et cuites à l’eau. — Nāres ~, pommes de terre cuites en robe de chambre. Elles se mangent avec du lait caillé V.

Hak [häk.. M, I, P], interj. — Fi !

Hak (Awo don) [hak N], loc. verbale. — Avoir du mal. Voir Hahhe.

Hakate [häkat M, N], s. f. — Racine d’arbre desséchée. Voir Sacate.

Hake [häk.. M, I, P, N, S], s. f. — 1o Pioche à deux dents. 2o Crochet à deux branches, garni d’un long manche, qui sert à sortir le fumier des étables et à le charges sur une voiture.

Hakḗje [hakēs̆ M, N, hǫkēs̆.. I, P, F], s. m. — Cahotage.

Haker [häkēⁱ.. M, I, P, N, S], v. tr. — Piocher. Voir Hawer.

Hakiate [hakyat M, hǫkyǫt I, P], s. f. — Petite hotte ; petite hottée.

Haklè [haklę Pontoy], v. tr. — Secouer une porte fermée pour se la faire ouvrir.

Hakleu [haklœ˛ N], v. intr. — Hésiter.

Halate [hälat M, N, halǫt I, P], s. f. — Halette, sorte de coiffure soutenue par des lamelles de bois, que portent les femmes pendant l’été pour se garantir du soleil. À Metz, on dit Halète.

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Halāye [halǟy M, N, holāy I, P, F, halǟy-halēy S, hǫlēy V], s. f. — 1o Averse, ondée ; giboulée. Au pus groūs d’ lè ~, au plus gros de l’averse. À Metz, on dit encore aujourd’hui communément Halḗye. 2o Invectives, injures.

Halbotāye [halbǫtǟy M, N, hǫlbǫtāy I], s. f. — Voiture avec une petite charge de foin. Voir Halāye, Hotelote.

Halbran [hälbrã M, N], s. m. — 1o Jeune canard. 2o Jeune étourdi.

Halbrené [halbrȩnēⁱ.. M, I, N], adj. — Déplumé.

Hale [häl.. M, I, P, N, hāl S, hōl V], s. f. — 1o Halle, endroit où l’on danse le jour de la fête du village. 2o Four banal.

Hāle [hǟl.. gén.], s. m. — 1o Hâle. Au printemps, quand le soleil commence à devenir plus chaud, les jeunes filles cherchent à embrasser un garçon en disant : Peut māle, prands m’ hāle, vilain mâle, prends mon h. À quoi celui-ci répond, en les embrassant à son tour : Peute femèle, je m’ dèhèle, vilaine femelle, j’ôte mon h. Des deux côtés, on croit avoir moins à souffrir, pendant la belle saison, des rayons du soleil. Qué grand ~, quel grand h. (quelle grande sécheresse) ! ~ de mars, piōwe d’èvri, rosḗye de mḗy, fèt tortot ranvèrdi, h. de mars, pluie d’avril, rosée de mai fait tout reverdir (Avricourt).

Halé [halēⁱ M, N, hǫlēⁱ I, P, F], s. m. — Monticule.

Halé [halēⁱ M], adj. — Hâlé. Se dit aussi du pain dont la tranche est séchée.

Halé [halēⁱ M, N], s. m. — Hailler, fourré d’épines et de broussailles.

Halé [halēⁱ M], s. m. — Hangar. Voir Hali.

Halḗje [halēs̆ M, N, hǫlēs̆.. I, P, F, S, V], s. m. — Ébranlement, secousse.

Halemandḗje [halmãdēs̆ M, N, S, hǫlmãdēs̆.. I, P], s. m. — Langage allemand ; baragouin.

Halemander [halmãdēⁱ.. M, N, S, halmãdrę Pontoy, hǫlmãdrę.. I, P, F, hǫlmādę V], v. intr. — 1o Parler allemand ; baragouiner. 2o Parler d’une manière intintelligible, incompréhensible.

Halḗne [halēn M, I], n. pr. — Hélène.

Haler [halēⁱ.. M, N, hǫlę.. I, P, F, S, V], v. tr. — 1o Secouer un arbre pour en faire tomber les fruits. ~ dés pwḗres, secouer un poirier pour en faire tomber les poires. Nas qwètches sont halāyes, on a fait tomber les prunes de nos arbres. 2o Frapper, battre. Fifine è brāmant halé s’n ome, Joséphine a bien rossé son mari. 3o Dire ; conter. Veus m’an haleūz dés raumeusses, vous m’en contez des lamentations (des histoires) ! Qu’at ç’ qu’i hale tolè, qu’est-ce qu’il conte là ?

Halerasse [halras M, N, hǫlrǫs I, P, F], s. f. — 1o Prune printanière et commune, ainsi surnommée parce qu’on la fait tomber en secouant l’arbre : elle ne vaut pas la peine d’être cueillie. 2o Arbre qui porte ces prunes (Pontoy).

Halerassi [halrasi M, N, hǫlrǫsi I, P, F], s. m. — Prunier qui porte des Halerasses.

Halḗre [halēr M, N, S], s. m. — Buse ; émerillon ; oiseau de proie un général. Voir Hōle, Hūlād, Hūlḗye.

Haletād [haltǟ M, N], s. m. — 1o Traînard. 2o Maladroit.

Halète, voir Halate.

Hali [hali-halü M, N, S, hǫli-holü I, P, hǫli V], s. m. — Hangar sous lequel on remise les voitures, charrues et instruments aratoires. Voir Halé.

Halkegneu [halkȩñœ˛ M, hǫlkęñę-hǫlkęnę.. I, P, hǫlkinaⁱ F], v. intr. — 1o Piétiner sur place ; ne pas avancer dans son travail. 2o Hésiter. Ne halkegneūr meu tant, ç’at āy ou niant, n’hésitez pas tant, c’est oui ou non.

Halkegnou [halkȩñu M, hǫlkęñu I, hǫlkęnā-hǫlkȩnǫw P], s. m. — 1o Chipotier, lambin, mauvais ouvrier. 2o Cultivateur qui ne soigne pas bien son labour.

Halō [hälō.. S, V], s. m. — Hanneton. Voir Heulat.

Halossiè [halǫsyę I, P], s. m. — Alisier.

Halote, voir Halate.

Haloter [halǫtēⁱ.. M, N], v. intr. — Branler. Voir Holier.

Haltāde [haltǟt.. M, I, P, N], s. f. — Halte.

Haltatād [haltatā V], s. m. — Personne étourdie, irréfléchie. Pèrnèz wāde, i vè tortot vos cāssè, ç’ot in ~, prenez garde, il va tout vous casser, c’est un étourdi.

Halwer [halwēⁱ M, halwœ˛.. N], v. tr. — Berner ; secouer. On saisissait par les pieds et par la tête une personne, jeune homme ou jeune fille, on la soutenait un peu au-dessus du sol pour permettre à un troisième personnage, le plus souvent un enfant, de passer dessous. La personne en question pouvait être assurée qu’en faucillant le froment dans le courant de la prochaine moisson, elle souffrirait d’un violent mal de dos, à moins qu’on ne lui fît subir, une seconde fois, la même opération. Il était indispensable que toutes les personnes qui se glissaient par dessous fussent d’un autre sexe que la personne qui subissait l’opération. La coutume était primitivement restreinte au 1er mai, mais elle s’est étendue au mois tout entier. Dans la suite, cet usage fut pratiqué dans n’importe quelle saison de l’année et à n’importe quelle occasion. Voir Holmer, Hūnaⁱ.

Hāmande [hämãt gén.], s. f. — Se dit d’une femme qui se plaint toujours.

Hambieu [hãbyœ˛.. M, I, N], v. intr. — Faire de grandes enjambées. R’wāte come i hambeuye reūde, regarde comme il fait de grandes enjambées.

Hambotè [hãbǫtę V], v. intr. — Faire un bruit de claquet, par ex. quand on porte des sabots trop larges. Quand lés piéds hambotont dons lès solès, on dèkèsse zōs chāssotes, quand les pieds ont trop de place dans les souliers, on déchire ses bas.

Hamboyeu [hãbǫyœ˛.. M, I, P], v. intr. — Chanceler sur ses jambes.

Hāmer [hǟmēⁱ.. gén.], v. intr. — Se plaindre continuellement.

Hāmoche [hāmǫs̆ V], s. f. — Gaule.

Hāmochier [hāmǫs̆ye, -yœ V], v. tr. — Gauler. Se dit surtout des fruits qu’on dérobe en les abattant avec une gaule.

Hanāhhe [hanāχ V], s. m. — Bruit. Voir Hènāhhe.

Hanche [hãs̆ F], s. f. — Hanche. Voir Hinche.

Handè [hãdę Albrechwiller], adj. — Fatigué. Voir Hadé.

Handelate [hãdlat M, hãdlǫt I, P], s. f. — Petit balai fait avec des plumes ou des fleurs de roseau.

Handelḗje [hãdlēs̆.. M, I, P, N, S], s. m. — Balayage.

Handeler [hãdlēⁱ.. gén.], v. tr. — 1o Balayer. Si chèkîn hand’leūt d’vant s’ tit, i f’reūt mout bé, si chacun balayait devant son toit (sa porte), il ferait très beau (que chacun s’occupe de ses propres affaires). 2o Nettoyer l’écurie F. I faut ~ nos ch’vaus, il faut aller enlever le fumier de nos chevaux.

Handelḗre, Handeleūre, voir Handelūre.

Handelūre [hãdlǖr.. M, I, P, N, hãdlœ¯r S, hãdlēr-hãdrēl V], s. f. — Balai. Tant qu’eune ~ at nieuve, èle handeule, beun’, tant qu’un balai est neuf, il balaie bien. — Cè n’ sèrāt hayer èt cè é pis d’ çant pètes ? — Lè handlḗre. Ça ne saurait marcher et ça a plus de cent pattes ? — Le balai (devinette). Voir Rèmon.

Handerḗle, voir Handelūre.

Handḗye [hãdēy S], s. f. — Chiffon.

Handilerīe [hãdilrī V], s. f. — Balayure. On-n-immoune lè ~ di guèrné dons lés prés, on emmène la b. du grenier dans les prés.

Hangyi [hãgyi Azoudange], v. tr. — Mettre à la porte, chasser. Voir Handeler.

Hanlin [hãlẽ N], s. m. — Haleine.

Hant [ gén.], s. m. — 1o Habitude de fréquenter.

Èle voūreūt dḗjè qu’ so bèl èmorous
Chèrcheusse vit’ mant d’awè l’ ~ cheuz zous.

Elle voudrait déjà que son bel amoureux cherche vite à avoir l’entrée chez eux. C. H., i, 112. 2o Habitude de faire qqch. V. ’L é l’~ de s’ mouchier ovon sés dwoys, il a l’h. de se moucher avec ses doigts. Owor l’ ~, être le maître. Ç’ot mi qu’ é l’ ~ dons lè māhon, c’est moi qui suis le maître chez moi V. 3o Droit, servitude acquise. J’ā l’~ dans zoute alāye, j’ai le droit de passer dans leur corridor.

Hantḗje [hãtēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Fréquentation.

Hanter [hãtēⁱ.. gén.], v. tr. — Hanter, fréquenter. Tḗl an hantent, tḗl an d’vyinnent, tel on hante, tel on devient.

Hapāye [hapāy F], s. f. — Happée. Voir Hèpāye.

Hāpe [hǟp.. gén.], s. f. — Dévidoir qui sert à mettre en écheveau le fil de la bobine. Voir Jalwante.

Hapè [hapę.. F, S], v. tr. — Happer. Voir Hèper.

Haquat, voir Haquiat.

Haquiat [hakya M, hǫkyǫ I, P, haka-hakya N, hǫka S, hǫkǫ V], s. m. — 1o Choc, heurt, cahot. 2o Hoquet. Vos-āz l’ hoquot, vos v’nèz grand, vous avez le h., vous devenez grand. Se dit aux enfants V.

Haquieu [hakyœ˛ M, N, hǫkyę I, P, hǫkę.. S, V], v. tr. — 1o Secouer, frapper. Haqueuye l’ohh èt lè ch’viyate cheūrè, secoue la porte et la chevillette cherra (conte du petit Chaperon rouge). 2o v. intr. — Branler. J’ā i dant qu’ haqueuye, j’ai une dent qui branle (qui se déchausse). 3o Avoir le hoquet ; bégayer ; bredouiller.

Haquieu [hakyœ˛ M, hǫkyę I, P], v. intr. — Tricher ; agir sans franchise ; quereller.

Haquiou [hakyu M, N, hǫkyu.. I, P], s. m. — 1o Baragouineur. 2o Chicanier.

Harācot [harākǫ S], n. pr. — Harraucourt, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Harang [harã F, S], s. m. — Hareng. Voir Hèrang.

Hāre [hǟr.. gén.], interj. — Cri adressé aux chevaux pour les faire tourner à gauche. Voir Hāreum’.

Harègne [haręñ S], s. f. — Dispute. Voir Hèrègne.

Harer [harēⁱ M], v. tr. — Exciter, animer, irriter.

Hāreum [hǟrœ˛m M, N, hāręm I, P, F], interj. — Cri du voiturier pour faire aller le cheval à gauche. Voir Hāre.

Hāreumer [hǟr(œ˛)mēⁱ.. M, N, hārmę I, P], v. intr. — Tirer à gauche. Se dit des chevaux.

Hargnād [harñǟ.. S], adj. — Hargneux. Voir Hèrgnous.

Hargot [hargǫ S, hǫrgǫ V], s. m. — Cahot.

Hargotāye [hargǫtāy.. F, S], s. f. — Petit charretée. Voir Hèrgatāye.

Hargotè [hargǫtę.. S], v. intr. — Bredouiller. Voir Hèrgater.

Hargotier [hargǫtye lang. pop. mess.], s. m. — Mauvais charretier. Voir Hèrgatieu.

Hariande [häryãt.. M, I, P, N, S], s. f. — Lattes clouées à la porte, au-dessus du fourneau, au plafond de la chambre, de l’écurie ; elles servent à suspendre du lard, des ustensiles servant à la culture, etc.

Harieu [häryœ˛.. gén.], v. tr. — 1o Vexer, tourmenter ; défier, provoquer. 2o Déranger, gêner S, V.

Harignād [hariñā F], adj. — Hargneux. Voir Hèrgnous.

Harkaⁱ [harkaⁱ F], v. tr. — Ratisser.

Harke [hark F], s. f. — Ratissoire. Voir Hèrke.

Harkenād, Harkinād [harkȩnā-harkinā.. S], s. m. — Chicanier. Voir Hèrkegnād.

Harkenè [harkȩnę.. S], v. tr. — Taquiner. Voir Hèrkegneu.

Harkiboyes [harkibǫy S], s. f. pl. — Nippes. Voir Hèrkibayes.

Harlat [harla M], s. m. — Hanneton. Voir Heulat.

Hāron [hǟrõ.. gén.], s. m. — Héron.

Harote [harǫt F, S], s. f. — Haridelle. Voir Hèrate.

Harpi [harpi F], v. tr. — Herser. Voir Hīrpieu.

Harpouyād [harpuyā.. S], s. m. — Personne querelleuse, batailleuse. Voir Hèrpoyou.

Harpouyi [harpuyi S], v. tr. — Arracher. Voir Hèrpoyeu.

Harsèle [harsęl F], s. f. — Paille hachée menu. Voir Hèrseule.

Hartād [härtǟ.. gén. (hęrtā.. S, V)], s. m. — 1o Laboureur mal équipé et qui est toujours en retard pour ses récoltes. 2o Homme sans fortune qui, pour vivre, va en journées S.

Hartād [hartā.. S], s. m. — Personne qui clenche à plusieurs reprises à une porte fermée et s’efforce de l’ouvrir.

Hartchenād [harts̆ȩnā S], s. m. — Chicaneur. Voir Hèrkegnād.

Hartchenè [harts̆ȩnę.. S], v. tr. — Taquiner. Voir Hèrkegneu.

Harter [härtēⁱ.. S], v. intr. — Clencher à plusieurs reprises à une porte et s’efforcer de l’ouvrir.

Hāsevḗte (è lè) [hāzvēt V], loc. adv. — À la légère. Fḗre ḗque è lè ~, faire qqch. à la légère, négligemment. Voir Vassequeveuye.

Hasi [hazi N], adj. — Qui branle, qui hanche, qui ballotte.

Hasiād [häs̆yǟ.. gén.], s. m. — Personne ou animal qui s’agite, qui remue sans cesse.

Hasieu [hazyœ˛ M, N, hǫzyę I, P, V], v. intr. — Hésiter.

Hasieu [häzyœ˛.. M, I, P, N, S], v. tr. — Exciter, agiter, secouer, remuer. Voir Heussieu.

Haspouyi (so) [haspuyi F, S, hǫspuye V], v. pron. — Se chamailler, se battre.

Hāsse [hās.. S, V], s. f. — Hausse. Voir Hausse.

Hāssemant [hāsmã.. S, V], s. m. — Soulèvement. Voir Haussemant.

Hasseus [hasœ¯ F], s. m. — Embarras. Voir Hèsseūs.

Hāssieur [hāsye.. V, S], v. tr. — Hausser. Voir Haussieu.

Hassiou [hasyu M], s. m. — Mauvais coucheur.

Hāt [hǟ-hā.. gén.], s. m. et f. — Hart. Lè ~ vaut mieus que l’ fègat, la h. veut mieux que le fagot.

Hāt [hā.. S, V], adj. — Haut. Voir Haut.

Hatāye [hatǟy M, N, hǫtāy I, P, hǫtǟy-hǫtēy S, hǫtēy V], s. f. — Hottée.

Hāt-bōs [hābō S], n. pr. — Montdidier, vill. de l’arr. de Château-Salins (littéralement : Haut-bois).

Hate [hat M, N, hǫt I, P, F, S, V], s. f. — 1o Hotte. Vièye ~, vieille h. (injure). — Vḗye hote ! — Couhhe té, j’ n’os m’ co si vḗye què mè vḗye hote, j’è co mo prémé ki, vieille h. ! — Tais toi, je ne suis pas encore si vieille que ma vieille h., j’ai encore mon premier c… (injure et riposte) V. Lo çu qu’poūte lè ~ dans ç’ monde ceu n’ lè poūte meu dans l’aute, celui qui porte la h. (peine, affliction) dans ce monde, ne la porte pas dans l’autre. 2o Mesure de liquides qui contient quarante litres. Cette hotte faite en douves de sapin sert à transporter le raisin à la vendange et le vin au pressoir ou au soutirage.

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Hate [hat Frémery], s. f. — Fruit de l’églantier. Voir Grète-cul.

Hāte [hǟt.. gén.], s. f. — Hâte. Çou qu’on fèt è lè ~, on s’in r’pint è lohé, ce qu’on fait à la h., on s’en repent à loisir (plus tard) V.

Hāter (so) [hǟtēⁱ.. M, I, P, N], v. pron. — Se hâter. Voir Èhāter.

Hateré [hatrē F], s. m. — Hâtereau. Voir Hèteré.

Hāterḕye, Hātèsse [hǟtrē˛y-hǟtęs M, hātrē˛y I, P], s. f. — Hâte.

Hāt-fér’ [hā fēr S], s. m. — Grande scie de menuisier. Voir Haut-fé.

Hatieu [hatyœ˛ M, hǫtyę I, P], s. m. — Personne qui porte la hotte.

Hātîn [hātĩ.. S, V], adj. — Hautain. Lés ~ d’ Mulcé, les h. de Mulcey, vill. de l’arr. de Château-Salins (sobriquet).

Hātons [hātõ.. S, V], s. m. pl. — Petit blé. Voir Hautons.

Hātou [hātu.. S, V], s. f. — Hauteur. Voir Hautou.

Hātré [hātrēⁱ.. S, V], s. m. — Bosse ; monticule. Voir Hautré.

Hauboudanje [hōbudãs̆ N], n. pr. — Haboudange, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Haubresèc [hōbrȩsęk M, habęrsǫk V], s. m. — Havresac ; gibecière. Lo boquion part’ lo mètîn ovon so habèrsoc, le bûcheron part le matin avec son h. V.

Haubwèvèle [hōbwęvęl M, I], n. pr. — Habonville, vill. de l’arr. de Metz.

Hauconcot [hōkõkǫ M, I, P, N], n. pr. — Hauconcourt, vill. de l’arr. de Metz.

Haugondanje [hōgõdãs̆ M, I, P, N], n. pr. — Hagondange, vill. de l’arr. de Metz.

Haulifer [hōlifēⁱ.. M, I, P], v. intr. — Bâfrer.

Hausse [hōs M, I, P, F, N, hās.. S, V], s. f. — Hausse ; surenchère. ’L è mîns eune ~, il a mis une surenchère.

Hausse-gadat [hōs gada M, N, hōs gǫdǫ I, P], s. m. — Godailleur ; ivrogne.

Haussemant [hōsmã M, I, P, F, N, hasmã.. S, V], s. m. — Soulèvement. ’L è dés ~ d’ keūr, d’èhhtomèc’, il a des s. de cœur, d’estomac (mal à l’estomac).

Haussieu [hōsyœ˛.. M, I, P, N, hāsyi.. S, hāsye, -yœ V], v. tr. — 1o Hausser ; lever ; ramasser. 2o Ramasser le menu bois provenant de la taille de la vigne.

Haut [hō M, I, P, F, N, hā-hāᵒ S, hā V], adj. — 1o Haut. Cè ~, çà h. (ici au haut). Pè ~ èt pè bèhh, par h. et par bas (par monts et par vaux). Cheūr de s’~, tomber de son haut (être stupéfait). ~ lè quāwe, h. la queue (orgueilleux). Fāre lo ~, faire le glorieux, le hautain. ’L at pus ~ qu’ lè tḗre at bèhh, il est plus h. que la terre est basse (il est très orgueilleux). — Éte hāt, être h. (en haut). Hāt lè, h. là (là h.). Hāt èt kiè, h. et clair (à haute voix). Hāt médière, c’est-à-dire (voulant dire) : J’ vos-è fèt sīn’ hāt médière qué j’consantōr, je vous ai fait signe voulant dire que je consentais. Hāt mis, h. mis (plein jusqu’au bord) : ~ mis l’ wore, h. mis le verre (jusqu’au bord). J’ ons tot pyin d’ fḗves, j’ in-n-ons ~ ène grōsse chèrpḗne, nous avons beaucoup de fèves, nous en avons une corbeille pleine jusqu’au bord. Hāt ou bèhh, h. ou bas (n’importe, cela n’a pas d’importance, un peu plus, un peu moins). Vitōz co bwore în wore, qu’āt ç’ qué vos v’lāz, deūs sous ~ ou bèhh, venez encore boire un verre, qu’est-ce que vous voulez, deux sous h. ou bas (ça n’a point d’importance). On hāt, en h. (sur). Lo r’tè è ché on ~ d’ li, le râteau est tombé sur lui. Fḗre lo hāt pworé, faire le h. poirier (se dresser sur la tête, les jambes en l’air) V. Hāte rénomḗye vāt cintīre dorḗye, haute (bonne) renommée vaut ceinture dorée V. Employé comme adv., Hāt se place à la fin de la phrase. I sāte come i chèvriyé ~, il saute haut comme un chevreuil. 2o Fier, hautain. ’L at ~ come lo tams, il est h. comme le temps (fier). Voir plus haut. 3o s. m. Butte, tertre. ~ d’ freumîns, butte de fourmis ( fourmilière. 4o Fenil ; grenier à fourrage S. Haute-bonote [hōt bǫnǫt P], s. f. — Haut bonnet. Sobriquet des habitants de Hauconcourt, arr. de Metz.

Haut-bwèssau [hō bwęsō M, I, P, N], s. m. — Haut-boisseau (chapeau haut de forme).

Haut-chemîn [hō s̆(ȩ)mĩ M, I], n. pr. — Haut-chemin, ancienne appellation du pays de Ste-Barbe, situé au nord-est de Metz, entre la Moselle et la Nied.

Haut-fé [hō fēⁱ M, I, P, F, N, hā fēr S, hō fyę V], s. m. — Grande scie de menuisier, qu’on manie à deux mains.

Haute-gueūle [hōt gœ¯l M, I, P, F, N], s. f. — Pauvre de bourse (qui tend la bouche, par suite de la faim).

Haute-linète [hōt linęt M, I, P, N], s. f. — Bruant.

Haut-mau [hō mō M, I, P, F, N], s. m. — Épilepsie.

Hautons [hōtõ M, I, P, F, N, hātõ.. S, V], s. m. pl. — 1o Petit blé ; criblures, résidu du battage ou du vannage. Ç’at mau bètu, ç’at pyin d’ ~, c’est mal battu, c’est plein de criblures. I rèbèt sés ~, il rabat ses criblures (il se rappelle d’anciens souvenirs). Voir Ènāye. — Lés bācḗles di vilḗje lè sont quāsi toutes mèriḗyes, i n’é pis qu’ lés hātons, les filles de ce village sont presque toutes mariées, il n’y a plus que la criblure V. 2o Fruit avorté.

Hautou [hōtu.. M, I, P, F, N, hātrēⁱ.. S, V], s. f. — Hauteur ; orgueil. Voir Hautré.

Haut-Pèyis [hō pęyi M, I, P, N], n. pr. — Pays-haut, une des subdivisions du pays Messin. Elle s’applique aux hautes plaines qui s’étendent, à l’ouest et en aval de Metz, dans le canton de Gorze et l’arrondissement de Briey, jusqu’à la Wœvre.

Haut-pianté [hō pyãtēⁱ.. M, I], s. m. — Haut plantain.

Hautré [hōtrēⁱ M, I, P, N, hātrēⁱ.. S, V], s. m. — Bosse ; monticule.

Haut-vant [hō vã M, I, P, F, N], s. m. — Asthme.

Hawate [hawat-hǫwat M, N, hǫwǫt I, P, V, hawat S], s. f. — Petite pioche.

Hawe [haw-hǫw M, N, hǫw I, P, V], s. f. — Houe.

Hawé [hawēⁱ-hǫwēⁱ M, N, hǫwēⁱ I, P, F, hawēⁱ.. S, hǫwę V], s. m. — 1o Houe, hoyau ; souvent aussi pioche en général. 2o Brûle-gueule M, I.

Hawer [hawēⁱ-hǫwēⁱ.. M, N, hǫwę.. I, P, F], v. tr. — 1o Piocher. 2o Frapper, rosser.

Hawiat [hawya-hǫwya M, N, hǫwyǫ I, P], s. m. — Personne qui se fait attendre ; lambin.

Hawlat [hawla-hǫwla M, N, hǫwlǫ I, P, V, hawla S], s. m. — 1o Petite houe. 2o Herminette. 3o Ratissoire V. 4o Petit ouvrier.

Hawler [hawlēⁱ-hǫwlēⁱ.. M, N, hǫwlę.. I, P], v. tr. — Piocher ; cultiver avec la houe.

Hawlūre [hawlǖr-hǫwlǖr M, hǫwlǖr I, hǫwlœ˛r-hǫwlǖr P, hawlœ˛r-hawlǖr-hǫwlǖr N], s. f. — Action de piocher.

Hayant [häyã M, N, hayã I, P, F], adj. — Remuant ; actif ; tracassier, insupportable.

Hayate [häyat M, N, hayǫt I, P], s. f. — 1o Chariot flamand. 2o Chariot d’enfant (appareil mobile au milieu duquel un enfant qui commence à marcher est placé debout et maintenu). Voir Roūyate.

Hāyate [hǟyat M, N, S, hāyǫt I, P, V], s. f. — Petite haie.

Haye [häy-hay S, hay V], s. f. — Ciboule ; échalote sauvage.

Haye [häy.. M, I, P, F, N, häy-hęy S, hey V], s. f. — 1o Flèche de charrue. Voir Chèrāwe. 2o Avant-train de la voiture.

Hāye [hǟy.. gén.], s. f. — Haie. Francès d’ ~, français de h. (mauvais français comme le parlent les villageois). Sauter lè ~, sauter la h. (se résigner, s’exécuter de bonne grâce). Ç’at i bwin potau dans eune ~, c’est une bon poteau dans une h. (il est bon à qqch.).

Pè d’sus eune piate hāye,
Tortos lés jans hayent.

Tout le monde marche par dessus une petite h. (les grands oppriment les petits). Voir Sautu. 2o Souvent : petit bois.

Hāye-dés-Olemands [hāy dez ǫlmã V], n. pr. — Haie des Allemands, vill. de l’arr. de Sarrebourg.

Hayeu [häyœ̨.. gén. (hǫye V)], v. intr. — Marcher. Cè è hayeu, ça a marché. ~ è r’keulons, marcher à reculons. I n’ pieut pus ~, il ne peut plus marcher, de lassitude, de souffrance ou de vieillesse. — Lès mohholes hoyont, les abeilles marchent (bourdonnent). I hoye come i lémsié, il marche comme un limaçon (très lentement). Devinette : Cè n’ sèrāt hoyer èt cè é pis d’ sis çant pètes, ça ne saurait marcher et ça a plus de six cents pattes. — Lè handlḗre, le balai V. L’impératif s’emploie pour faire avancer, pour exciter au travail. Haye, marche, allons, courage ! Haye, vè t’an-z-y veūr, allons, vas-y-voir ! Haye donc’, bèreugne ! marche donc, rosse ! (cri du charretier). 2o Se hâter.

Hayote, voir Hayate.

Hāyote, voir Hāyate.

Hāypāye [hāypāy F], s. m. — Personne qui tarde à payer ses dettes. Voir Hépāye.

Hè [ Verny], s. m. — Hibou. On entend aussi ~ d’ lè moūt (mort).

Hè [hę M, I, P, N], s. m. — Pas, enjambée ; saut ; trait. Fāre dés grands ~, faire de grandes enjambées. D’i ~, ’l at sus lè pièce, d’un saut, elle est sur la place.

Hḗ [hē V], s. m. — Oiseau (de maçon), pour l’ohé, l’oiseau.

Hèchate [hęs̆at M, N, hęs̆ǫt I, P, V, has̆ǫt F], s. f. — Hachette.

Héche [hes̆ V], s. f. — Huche. Voir Heuche.

Hèche [hęs̆ gén.], s. f. — Hache. I coup d’ ~ è fāt i piat trou dans sè tḗte, un coup de h. a fait un petit trou dans sa tête (il est fou). Fāre i dant è sè ~, faire une dent à sa h. (faire qqch. de fâcheux). I champ qu’ fāt ~, un champ qui fait h., champ enclavé dans deux autres. — Ç’ot d’ lè b’sōne fète è grand cōp d’ ~, c’est de la besogne faite à grands coups de h. (à la hâte) V.

Hḗche [hēs̆ P], s. f. — Hanche. Voir Hinche.

Hḗchè [hēs̆ę P], v. intr. — Boiter. Voir Hincheu.

Hèchelè, voir Hèdelé.

Hècherat [hęs̆ra S], s. m. — Couperet.

Hècherāye, voir Hèhherāye.

Hècherer, voir Hèhherer.

Hècherous, voir Hèhherous.

Hècheu [hęs̆œ̨.. gén. (has̆i F)], v. tr. — 1o Hacher. 2o Bredouiller.

Hècheu [hęs̆œ̨.. gén. (has̆i F)], v. tr. — 1o Tirer à soi ; remorquer. L’ār hèche, l’air tire (il fait du vent). ~ fieus, tirer dehors. ~ lè langue, t. la langue. I hèche lo diāle pè lè quāwe, il tire le diable par la queue. I faut li ~ lés pèrales, il faut lui tirer les paroles de la bouche. So fāre ~ l’ nḗr’, se faire tirer le nerf (l’oreille). 2o v. pron. — Se retirer de ; éviter.

Héchier [hes̆ye, -yœ V], v. tr. — Appeler. Voir Heuchieu.

Hèchtous [hęs̆tu M], s. m. — Personne qui s’attache volontiers, à l’étourdie.

Hḗde [hēt gén. (hęrt F)], s. f. — Troupeau de bétail. Eune ~ d’afants, une troupe d’enfants.

Hèdelé [hędlēⁱ.. M, I, P, N, hęχlę.. S, V], adj. — Se dit d’un œuf dont la coquille est molle.

Hèdi [hędi M, I, P, N, hędi-hędjœ-hęgęⁱ S, hǫde-hǫdye V], s. m. — Berger, pâtre. I-n-ome sans-èrjant, ç’at i ~ sans chîn, un homme sans argent, c’est un berger sans chien.

Hèdi [hędi-hęrdi M, I, P, N, hęrdi S, hǫdi-hǫdji V], adj. — Hardi. Hodi l’ guḗne, hontous l’ pièd, h. le gagne, honteux le perd (audaces fortuna juvat) V.

Hèdjeu, voir Hèdi.

Hèdji, voir Hèdi.

Hèdjin [hędjẽ S], s. m. — Jardin. Voir Jèdîn.

Hègnād [hęñā P, heñā V], s. m. — Qui hennit. Voir Heugnād.

Hègnāye [hęñāy P], s. f. — Hennissement. Voir Heugnāye.

Hègnè [hęñę P, heñe V], v. intr. — Hennir. Voir Heugneu.

Hègnemant [hęñ(ȩ)mã P], s. m. — Hennissement. Voir Heugnemant.

Hègnèrḕye [hęñ(ę)rę̄y P], s. f. — Grognement. Voir Heugnerḕye.

Hèguè, voir Hèdi.

Hèguète [hęgęt I, P], s. f. — Cheval, vache qui tiennent mal sur leurs jambes, à cause de leur âge ou de leur maigreur.

Hèhhelé, voir Hèdelé.

Hèhherāye [hęχrǟy.. M, I], s. f. — Action de peiner, de souffrir. ~ n’at m’ meurrāye, souffrir n’est pas mourir.

Hèhherer [hęχrēⁱ.. M, I], v. intr. — Peiner.

Hèhherous [hęχru.. M, I, P, F, N, S], s. m. — 1o Personne qui soigne peu ses effets, qui les laisse traîner. 2o Cultivateur mal monté, négligent, toujours en retard. 3o Homme qui a de la peine à joindre les deux bouts. 4o Mauvais ouvrier, traînard. 5o adj. Hargneux ; contrariant ; embarrassant.

Hèhhière (an) [hęχyęr I], loc. adv. — En mauvais état.

Héjelon [hejlõ V], s. m. — Petite huche. Voir Heucheron.

Héjier [hejye V], v. tr. — Appeler. Voir Heuchieu.

Héjion [hejyõ V], s. m. — Petite huche. Voir Heucheron.

Hèkse [hęks S, V], s. f. — Sorcière. Vḗye ~, vieille s. (injure) V.

Hèlan [hęlã M, I, P], s. m. — Flâneur, paresseux ; mauvais sujet ; vagabond.

Hèlanderḕye [hęlãdrę̄y M, I, P], s. f. — Flânerie, paresse.

Hèler [hęlēⁱ gén. (halaⁱ F)], v. tr. — 1o Hâler. 2o Sécher par la chaleur du feu. Se dit du bois.

Hèlous [hęlu.. M, I, P, N], adj. — Qui a la propriété de sécher. Se dit notamment du soleil.

Hèmeli [hęmli N], n. pr. — Hémilly, vill. de l’arr. de Boulay.

Hèmè [hęmę.. I, P], v. intr. — Faire semblant de tousser. Voir Heumer.

Hènāche, voir Hènāhhe.

Hènād [hęnǟ.. M, I, P, N], s. m. — Personne qui a une mauvaise haleine.

Hènāhhe [hęnǟχ.. M, I, P, N, hanāχ V], s. m. — Bruit, tapage.

Hène [hęn M, I, P, N], s. f. — Semailles d’automne. J’èvans èch’vi lè ~ aujdu, nous avons achevé les semailles aujourd’hui.

Hḗne [hēn I, P, N, S, V], s. f. — Haine. Voir Hinne.

Hènequîn [hęnkĩ M, I], s. m. — Petit hanneton.

Hèner [hęnēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Semer. Hène lés-eugnons è lè Sint Josèf, is vyinnent groūs come dés fèsses, sème les oignons à la St.- Joseph, ils deviennent gros comme des fesses. Dans M, on entend aussi parfois Hinner.

Hènet [hęnę M, I, P, N, S, hǫnę V], s. m. — 1o Linge qui sert à égoutter le fromage. 2o Chiffons. Voir Honḕye. 3o Linge, en général ; vêtements S, V. ’L è di ~ si wète qu’on-n-y f’rāt d’ lè sope dé boudin, il a du linge si sale qu’on y (en) ferait de la soupe de boudin V.

Hèpāde (è lè) [hępǟt.. M, I, P, N], loc. adv. — À la volée. J’ter dés hhalas, dés pwès d’ seuke è lè ~, jeter des noix, des dragées à la volée.

Hèpāye [hępǟy.. M, I, P, N], s. f. — 1o Pas, enjambée. È grands ~, à grandes enjambées. 2o Espace de temps ou de lieu.

Hèpāye [hępǟy.. M, I, P, N, hapāy F], s. f. — Bouchée ; goulée ; poignée. I n’an f’reūt qu’eune ~, il n’en ferait qu’une bouchée.

Hḗpāye [hēpǟy.. gén. (hāypāy F)], s. f. — Personne qui tarde à payer ses dettes.

Hèpe [hęp M, I, P, N], s. f. — Lopin. J’ā èch’té eune ~ de tḗre, j’ai acheté un l. de terre.

Hèpe-chā [hęp s̆ǟ.. M, I, P, N], s. m. — Homme avide ; usurier.

Hèpe-lèpîn [hęp lępĩ.. M, I, P, N], s. m. — Happe-lapin, parasite.

Hèper [hępēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — 1o Faire un pas, une enjambée ; arpenter à grands pas. 2o v. tr. — Franchir. ’L è hèpé l’ piat ru, il a franchu la petite rivière.

Hèper [hępēⁱ.. M, I, P, N, hapaⁱ F, hapę.. S, hǫpę V], v. tr. — Happer, ravir, saisir, prendre, empoigner. ~ i bāhieu, ravir un baiser.

Hèrācot [hęrākǫ S], n. pr. — Harraucourt, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Hèrād [hęrǟ.. gén.], s. m. — 1o Hâbleur, vantard ; orgueilleux. Fāre so ~, se donner des grands airs. 2o adj. Entreprenant ; aventureux. 3o Chose énorme, extraordinaire M, I. 4o adj. De bonne humeur V. T’os mout ~ ahōdé, tu es de très bonne humeur aujourd’hui.

Hèrang [hęrã M, I, P, N, harã S, hǫrã V], s. m. — Hareng.

Hèrate [hęrat M, N, hęrǫt I, P, harǫt F, S, hǫrǫt], s. f. — 1o Haridelle. 2o Femme sèche et décharnée. Vè t’an, t’ n’as qu’eune ~, va-t’en, tu n’es qu’une h. 3o Petit marchand des campagnes qui gagne péniblement sa vie.

Hèraté [hęratēⁱ.. M, N], adj. — Efflanqué à la suite d’un travail excessif. Se dit d’un cheval et de personnes.

Hèratieu [hęratyœ̨ M, hęrǫtyę I, P], s. m. — Cultivateur pauvre ; charretier mal monté. Les vieux Messins disent encore aujourd’hui Hargotier.

Hèrde [hęrt F], s. f. — Troupeau. Voir Hḗde.

Hèrdé [hęrdēⁱ Rombas], s. m. — Hart qui sert à serrer le fagot. Voir Hāt.

Hèrdelāye [hęrd,e,lǟy.. M, I, P, N], s. f. — Troupeau ; multitude ; quantité.

Hèrdi [hęrdi M, I, P, N, S], adj. — Hardi. Voir Hèdi.

Hére [her V], s. f. — Hure. Voir Heure.

Hḗre [hēr gén.], s. m. — Seigneur ; personne riche, influente. Ç’at l’ ~ don v’lḗje, c’est le seigneur du village (le plus huppé). Ç’at i groūs ~, c’est un personnage influent. I fāt s’ ~, il fait l’important.

Hèrègne [hęręñ I, P, haręñ S], s. f. — Dispute, querelle, chicane ; rancune. Is sont tojos an ~, ils sont toujours en dispute.

Hèrgansieu [hęrgãsyœ̨.. M, I, P], v. intr. — 1o Ballotter, chanceler ; être mal assis. Se dit de tout meuble qui ne repose pas solidement sur ses pieds, d’un enfant qui ne peut rester tranquille. 2o v. tr. — Remuer vigoureusement, houspiller.

Hèrgatāye [hęrgatǟy M, N, hęrgǫtāy I, P, hargǫtāy F, hargǫtǟy-hargǫtēy S, hǫrgǫtēy V], s. f. — Petite charretée.

Hèrgater [hęrgatēⁱ.. M, N, hęrgǫtę.. I, P, hargǫtaⁱ F, hargǫtę S, hǫrgǫtę V], v. intr. — 1o Ergoter ; bredouiller ; jargonner. 2o Marchander ; disputer. 3o Cahoter avec un mauvais attelage.

Hergatieu [hęrgatyœ̨ M, N, hęrgǫtyę I, P], s. m. — Mauvais charretier ; cultivateur pauvre. Voir Hèratieu.

Hèrgau [hęrgō M, N], s. m. — 1o Gros nuage annonçant la pluie. 2o Linge.

Hèrgneu [hęrñœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — 1o Agacer ; harceler, tourmenter. 2o v. pron. Se fâcher.

Hèrgnous [hęrñu.. M, I, P, N, harñā F, S, hęrñā-hǫrñā V], adj. — Peu agréable ; hargneux. L’autone s’rè i tot poū ~, l’automne sera un tout peu (assez) désagréable.

Hèrgotāye, voir Hèrgatāye.

Hèrgotè, voir Hèrgater.

Hèrgotiè, voir Hèrgatieu.

Hèrheule, Hèrheuler, voir Hèrhule, Hèrhuler.

Hèrhule [hęrhül M, I, P, hęrhœ̨l-hęrhül N, hęrhœ̨l S], s. f. — Hourvari ; dispute. On dit aussi Harhule.

Hèrhuler [hęrhülēⁱ.. M, I, P, hęrhœ̨lœ̨-hęrhülœ̨ N, hęrhœ̨lę.. S], v. intr. — Se disputer. On entend aussi Harhuler.

Hèrieu [hęryœ̨.. M, I, P], v. tr. — Vexer ; provoquer.

Hèrimande (è) [hęrimãt M, I, P, N], loc. adv. — Sur le dos. P’ter è ~, porter sur le dos. La personne enlace le cou du porteur et s’accroche à ses reins avec les jambes. Le porteur la soutient par le derrière.

Hèrinjīre [hęrẽjīr M, I], s. f. — Harengère.

Hèritemant [hęritmã M], s. m. — Héritage. Èle ne ’l èreūt m’ bèyeu po l’ pus bé ~, elle ne l’aurait pas donné pour le plus gros h.

Hèrke [hęrk P, hark F, hęrkǫ V], s. f. — Râteau en fer.

Hèrkebōyes, voir Hèrkibayes.

Hèrkegnād [hęrkȩñǟ M, N, hęrkęñā I, P, harkȩñǟ-harkinǟ-harts̆ȩnǟ-hęrkȩnǟ.. S, hǫrkinā V], s. m. — 1o Chicaneur ; vétilleur. 2o Qui touche à tout, qui dérange tout V. Lés ofants sont soant horkināds, les enfants touchent souvent à tout.

Hèrkegneu [hęrkȩñœ̨ M, N, hęrkęñę I, P, harkȩnę-harts̆ȩnę-hęrkȩnę S, hǫrkinę V], v. tr. et intr. — 1o Taquiner ; chicaner ; fatiguer qqn. par des reproches ou des plaisanteries sans fin. 2o Avancer péniblement. 3o Travailler sans courage et sans goût. 4o Déranger, toucher à tout V.

Hèrkegnou [hęrkȩñu M, N], s. m. — 1o Mauvais ouvrier ; mauvais voiturier. 2o Maquignon.

Hèrkelu [hęrkȩlü M, hęrkȩlœ̨-hęrkȩlü N], s. m. — Personne qui est toujours en retard pour son travail ; mauvais ouvrier.

Hèrkeler [hęrkȩlēⁱ.. M, N], v. intr. — Être toujours en retard pour son ouvrage.

Hèrkenād, Hèrkenè, voir Hèrkegnād, Hèrkegneu.

Hèrker [hęrkēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Marcher en agitant les bras.

Hèrkibayes [hęrkibay M, N, harkibǫy S, hęrkebōy V], s. f. pl. — Nippes, hardes ; ustensiles de peu de valeur ; vieilleries de ménage.

Hèrkot, voir Hèrke.

Hèrlāme [hęrlām V], s. m. — Hurlement. Voir Heurlāme.

Hèrlant [hęrlã M], s. m. — Ouvrier peu actif.

Hèrlè [hęrlę V], v. intr. — Hurler. Voir Hurler.

Hèrlémont [hęrlemõ V], s. m. — Hurlemont. Voir Hūlemant.

Hèrléquîn [hęrlekĩ V], s. m. — Arlequin. Se dit d’un homme dont les vêtements sont trop courts et trop étroits.

Hèrlḗye [hęrlēy V], s. f. — Hurlement. Voir Hūlāye.

Hèrmeler [hermȩlēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — 1o Soupirer, se plaindre ; supplier pour obtenir qqch. ; bougonner. 2o Avoir du mal à s’arranger.

Hèrnècheu [hęrnęs̆œ.. M, I, P, N, harnas̆i F, harnas̆i-hęrnęs̆i S, hǫrnis̆ye V], v. tr. — Harnacher. Éte mā hornichié, être mal harnaché (mal vêtu).

Hèrnès [hęrnę M, I, P, N, harnę-hęrnę S, hǫrnę V], s. m. — 1o Harnais, harnachement du cheval. 2o Harnais de la faux. 3o Attirail ; affaire, entreprise. I mwinne i groūs ~, il mène un gros a. (il est à la tête d’une grosse entreprise).

Hèrote [hęrǫt I, P], s. f. — Haridelle. Voir Hèrate.

Hèrotiè [hęrǫtyę I, P], s. m. — Cultivateur pauvre. Voir Hèratieu.

Hèrous [hęru.. gén.], adj. — 1o Fâcheux ; hargneux ; mauvais ; désagréable. 2o Sale ; hideux ; horrible ; terrible ; monstrueux. Val i coup ~, voilà un coup monstrueux (magnifique). — I piét co, ç’ot ~ în toms parḗy, il pleut encore, c’est horrible un temps pareil. Lo ~ ! sorte de juron V. Dans le Vosgien, ce mot s’emploie aussi comme adverbe : I fèt ~ chād āhodé, il fait très chaud aujourd’hui.

Hèrpate [hęrpat N, hęrpǫt V], s. f. — Serpette. Voir Hèrpète.

Hèrpeler [hęrplēⁱ.. M, I, N], v. intr. — Mal travailler.

Hèrpetād [hęrpȩtǟ M, N, hęrpętā.. I, P, F, S, V], s. m. — Cultivateur qui néglige son train de culture. 2o Petit cultivateur S.

Hèrpète [hęrpęt Hémilly, hęrpǫt V], s. f. — Serpette. Voir Hèrpate.

Hèrpeter [hęrpȩtēⁱ.. M, N, hęrpętę.. I, P, F, S, V], v. intr. — 1o Mal travailler, ou avec de la mauvaise volonté ; travailler avec un mauvais outil. 2o S’échiner pour rien. 3o Tirer la jambe.

Hèrpeute [hęrpœ˛t M, N, hęrpęt I, P, S, hęrpet V], s. f. — 1o Instrument quelconque dont on ne peut plus se servir. 2o Personne molle, sans vigueur, qui traîne la jambe. Ç’at eune poūre ~, c’est une pauvre personne sans force. 3o Fille étourdie, légère V. 4o Sorte de juron. ~ dé sort ! V.

Hèrpeyeu [hęrp(ȩ)yœ˛.. M, I, P, N], v. intr. — Gagner péniblement sa vie.

Hèrpiyeu [hęrpiyœ˛ Rémilly], v. tr. — Herser. Voir Hīrpieu.

Hèrpote, voir Hèrpète.

Hèrpoyeu [hęrpǫyœ˛.. M, I, P, N, harpuyi S, hǫrpuye, -yœ V], v. tr. — 1o Arracher ; tirer vivement. 2o Chicaner ; gronder. 3o v. pron. Se harpiller, se chamailler, se battre. Voir Hhèpoyeu.

Hèrpoyou [hęrpǫyu.. M, I, P, N, harpuyǟ.. S, hǫrpuyā V], s. m. — Personne batailleuse.

Hèrsachi [hęrsas̆i S], v. tr. — Herser. Voir Hīrpieu.

Hèrseule [hęrsœ˛l-hęrsęl M, N, hęrsȩl I, P, harsęl F], s. f. — Paille hachée menu pour la nourriture des bestiaux.

Hèrseulu [hęrsȩlü M, N, hęrsęlü I, P], s. m. — Hache-paille.

Hèrsié [hęrsye V], s. m. — 1o Qui a les cheveux hérissés, ébouriffés. 2o Qui a un mauvais caractère, qui est sournois, acariâtre, bourru, maussade. Oh ! l’ pét ~, oh ! le vilain caractère.

Hérsier [hersye, -yœ V], v. tr. — Exciter. On hèrse lés chins conte in volḗr’, on excite les chiens contre un voleur.

Hérsier [hersye, -yœ V], v. tr. — Hérisser. Voir Heursieu.

Hèrtād [hęrtǟ.. S, V], s. m. — Laboureur mal équipé. Voir Hartād.

Hèsād [hęzǟ M, N, hęzā.. I, P, F, S, V], s. m. — Hasard.

Hèsi [hęzi M, I, P, N], adj. — Roussi ; brûlé ; desséché. Don pin ~, du pain trop cuit. Nas grond’bīres sont hèsisses, nos pommes de terre sont trop cuites. Lè chā pūye lo ~, la viande sent le brûlé.

Hèsieu [hęzyœ˛.. M, I, P], v. intr. — Branler, ballotter.

Hèsivād [hęzivā V], adj. — Chose de peu de valeur. Vol în biè ~, voilà un blé de peu de valeur.

Hèsseūs [hęsœ¯ M, I, P, N, hasœ¯ F], s. m. — 1o Embarras. J’ èvans ètu denāvieus d’ i groūs ~, nous avons été débarrassés d’un grand e. 2o Mauvaise ferme (Pontoy). 3o Importun F.

Hète [hęt M, I], s. m. — Piquant du chardon.

Héte [het V], s. f. — Hutte. Voir Heute.

Hètè [hętę V], s. m. — Terre battue par la pluie.

Hètegné [hętñe V], n. pr. — Hattigny, vill. de l’arr. de Sarrebourg. Lés loups d’H. (sobriquet).

Hètélot [hętelǫ V], s. m. — Endroit où une poule a gratté. Voir Hhāhhelat.

Hetène [hȩtęn M, N, hętęn I, P], s. f. — 1o Haine, rancune. 2o Entêtement.

Hèteré [hętrēⁱ.. gén. (hatrē F)], s. m. — Hâtereau ; tranche de foie de porc grillé ; foie de porc. Dire çou qu’an-z-ont sus l’ ~, dire ce qu’on a sur le cœur.

Hètîn [hętĩ V], s. m. — Bruit, tapage.

Hḗtrot [hētrǫ V], s. m. — Petit hêtre.

Hètu [hętü M, N], s. m. — Pièce de fer d’une voiture (?).

Heu (pè) [hœ˛ N], loc. adv. — Par ici.

Heuche, Heuché [hœ˛s̆ M, I, P, N, S, hœ˛s̆ē F, hes̆-hœ˛s̆-hẽs̆ V], s. f. — Huche à pain ; coffre ; buffet.

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Heucheron [hœ˛s̆rõ M, I, P, N, hœ˛jlõ-hœ˛s̆rõ S, hejlõ-hejyõ V], s. m. — Petite huche où l’on met le pain.

Heuchier [hœ˛s̆yi S, hes̆ye, -yœ V], v. tr. — Appeler. N-in-n-owōr înk qué s’héchōr Janjan, il y en avait un qui s’appelait Jeanjean. Voir Hoūyeu.

Heuchtant, voir Heuhhtant.

Heugnād [hœ˛ñǟ.. M, hǫñā I, hęñā P, hœ˛ñǟ N, hœ˛ñǟ-hiñǟ.. S, heñā V], s. m. — 1o Qui hennit. Se dit d’un cheval. 2o Pleurnicheur.

Heugnāye [hœ˛ñǟy M, hǫñāy I, hęñāy P, hœ˛ñǟy N, hœ˛ñǟy-hiñǟy.. S, heñāy V], s. f. — Hennissement.

Heugnemant [hœ˛ñmã M, S, hǫñmã I, hęñmã P, hœ˛ñmã-hǫñmã N], s. m. — Hennissement.

Heugnerḕye [hœ˛ñrē˛y M, hǫñrē˛y I, hęñrē˛y P, hǫñrē˛y-hœ˛ñrē˛y N], s. f. — Grognement ; murmure ; plainte.

Heugneu [hœ˛ñœ˛ M, N, hǫñę I, hęñę P, hiñi F, hœ˛ñi-hiñi S, heñe V], v. intr. — 1o Hennir ; crier, en parlant des cochons. 2o Grogner ; se plaindre ; pleurnicher ; japper ; rire pour des riens. 3o Gourmander, réprimander. Voir Hiner.

Heuhhtant [hœ˛χtã.. M, I], adj. — Étourdi.

Heujelon, voir Heucheron.

Heuker, voir Heukieu, Heuter.

Heukiat [hœ˛kya M, N, hœ˛kyǫ I, P], s. m. — Heurt.

Heukieu [hœ˛kyœ˛.. M, I, P, N, hœ˛kę.. S], v. tr. — Heurter, frapper.

Heulāde [hœ˛lǟt.. gén.], s. f. — Poussée, effort contre une personne ou une chose.

Heulat [hœ˛la-hœ˛rla M, N, (harla M), hœ˛lǫ I, P, hœ˛rlõ F, hälō.. S, V], s. m. — Hanneton. Voir Arnichau, Bicārd, Bodion, Jāniton, Klèbeure, Molton, Voleton.

Heulat [hœ˛la M, N, hœ˛lǫ I, P], s. m. — Têtard ; chabot ; grémille. Tḗte de ~, tête de ch. (dure et mauvaise tête).

Heulat [hœ˛la M, hœ˛lǫ I, P], s. m. — Coup de vent.

Heulat [hœ˛la M, N], s. m. — Mulet.

Heulāye [hœ˛lǟy.. M, I, P, N], s. f. — Bousculade.

Heule [hœ˛l M, I, P], s. f. — Colline, pente abrupte. Lè ~ don Sint Quantîn, la c. du St-Quentin (côte près de Metz).

Heule [hœ˛l M, I], s. f. — Tison ; bûche.

Heuler [hœ˛lēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Crier après quelqu’un ; vexer, tourmenter, tracasser ; bousculer.

Heulot, voir Heulat.

Heumāye [hœ˛mǟy-hǫmǟy.. M, N, S, hœ˛māy I, P, F, hǫmēy-hǫmǫ V], s. f. — Gorgée. On c’monce tojos po in homot, on commence toujours par une g. V.

Heumer [hœ˛mēⁱ-hǫmēⁱ.. M, N, S, hœ˛mę.. I, P, F, hǫmę V], v. tr. — Humer, aspirer ; avaler ; boire. Heumer i-n-yœ˛, gober un œuf.

Heumer [hœ˛mēⁱ.. M, N, hęmę.. I, P], v. intr. — Faire semblant de tousser ; avertir qqn. au moyen de l’interjection Heum-heum.

Heumou [hœ˛mu.. M, I, P, N], s. m. — Buveur.

Heune [hœ˛n M], s. m. — Hangar, où l’on conserve le fourrage.

Heupāye [hœ˛pǟy N], s. f. — Poignée.

Heuquat [hœ˛ka S, hyǫkǫ V], s. m. — Hoquet. Voir Seguiat.

Heurant [hœ˛rã M, I, P, N], adj. — Têtu ; écervelé.

Heurassieu [hœ˛rasyœ˛ M], v. intr. — Frémir.

Heurchat [hœ˛rs̆a M, S], s. m. — Lampe à crochet ou à crémaillère. Fig. 40. Voir Copion.

IMAGE.

La Fig. 40 représente la suspension à laquelle dans certaines contrées, on suspend le Heurchat, la Fig. 41 est le Heurchat proprement dit.

Heure [hœ˛r gén. (her V)], s. f. — Hure ; tête ; chevelure ; tête hérissée, mal peignée ; figure, visage. Panre pè lè ~, prendre par la tête. S’ foūrer yāque dans lè ~, se fourrer (se mettre) qqch. dans la tête. Anhoncheu pè lè ~, saisir par la tête. Se dit souvent en plaisantant.

Heuré [hœ˛rēⁱ.. M, I, P, N], adj. — Qui a les cheveux hérissés.

Heureusse [hœ˛rœ˛s M, N, S], s. f. — 1o Hure ; tête ; tête mal peignée. Panre pè lè ~, prendre par la tête. 2o Mauvaise tête.

Heureussiant [hœ˛r(œ˛)syã M, I, P, N], adj. — Qui fait frémir. Eune istwḗre heureussiante, une histoire horripilante.

Heureussieu [hœ˛r(œ˛)syœ˛.. gén. (hersye, -yœ V)], v. intr. — Hérisser. Lés p’tiots polins èt lés p’tiots vāyons sont tojos hérsiés, les petits poulains et les petits veaux sont toujours hérissés. — Part. pass. : Sournois ; acariâtre, d’un mauvais caractère.

Heureussu [hœ˛r(œ˛)sü M, I, P, F, N], s. m. — Personne qui a les cheveux hérissés.

Heurlāme [hœ˛rlǟm.. S, hęrlām V], s. m. — Hurlement.

Heurlat, voir Heulat.

Heurlāye [hœ˛rlāy F], s. f. — Hurlement. Voir Hūlāye.

Heurlepepeut [hœ˛rlȩpȩpœ˛ M, S], s. m. — Vilain personnage (au physique).

Heurlîn [hœ˛rlĩ.. M, I, P, N], adj. — Qui a les cheveux hérissés. Voir Chan-heurlîn.

Heurlon, voir Heulat.

Heussād [hœ˛sǟ.. M, I, P], s. m. — Personne qui boude volontiers.

Heusse [hœ˛s M, I], s. f. — Chaussure.

Heusse [hœ˛s N], s. f. — Vilaine mine. Voir Husse.

Heussieu [hœ˛syœ˛ N, hœ˛si Landroff], v. tr. — Exciter un chien contre qqn. Voir Hînssieu.

Heutāye [hœ˛tǟy.. M, I, P, N], s. f. — Coup donné avec la tête. Se dit des moutons et des bêtes à cornes.

Heute [hœ˛t M, I], s. f. — Haine. Éte dans lè ~ de quèkînk, être haï de qqn. ; awer dans sè ~, avoir en haine.

Heute [hœ˛t gén. (het V)], s. f. — Hutte, pauvre maison, baraque. I n’ fèyeūt wā beun’ dans sè ~, il ne faisait guère bon dans sa h. (sa maison).

Heute-fond [hœ˛t fõ M, I], s. m. — Bâton recourbé qui sert à repousser le fond du tonneau.

Heuter [hœ˛tēⁱ.. M, I, P, N, hœ˛kę.. S], v. tr. — 1o Heurter. 2o Encorner. Se dit des bêtes à cornes qui se précipitent tête baissée sur un animal ou sur une personne. 3o Contrarier. 4o v. pron. Se rencontrer.

Heutu [hœ˛tü M, I, P, N], s. m. — 1o Personne qui se heurte, se bute partout. 2o Pièce de fer d’une voiture (?).

Heuveler [hœ˛vlēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Jeter pêle-mêle ; éparpiller. — Part. pass. : Épars.

Hèvāye [hęvǟy.. M, I, P, N], s. f. — 1o Poignée ; manipule. 2o Brassée de bois, de paille, de fourrage, etc. ; javelle.

Hèvè [hęvę V], v. tr. — 1o Tirer sur le talus de la rivière le devant d’un bateau que l’on veut empêcher d’avancer. 2o Arrêter.

Hèya, Hèya, Hèyaba [hęya-hęyabä.. M, I, P, N], interj. — Cri pour appeler les brebis.

Hèyant [hęyã gén.], adj. — Hargneux, agaçant, insupportable. I tams ~, un temps désagréable. I ~ mohhé, un tas ennuyeux (qui exige beaucoup de travail). Voir Hayant.

Hḕye [hē˛y I, P], s. f. — Averse de pluie.

Hèye [hęy S, hay V], s. f. — Flèche de charrue. Voir Haye.

Hḕye [hē˛y M, I, P, N], s. f. — Moment, instant, clin d’œil ; un certain temps. D’peus eune ~, depuis un certain temps.

Hḗye [hēy V], n. pr. — Heile, hameau près de St.-Quirin, arr. de Sarrebourg.

Hḗyîn ! hḗyote !
Fous to nèz è mè royote.

Mets ton nez à ma raie (injure).

Hèyè, voir Hèyi.

Hèyène, voir Hèyeune.

Hèyeune [hęyœ˛n.. M, N, hęyęn I, P], s. f. — Haine, aversion ; antipathie.

Hèyîn, voir Hḗye.

Hèyi(r) [hęyī(r) M, I, N, S, hęyę-hęyi P], v. tr. — Haïr, détester. Lés vèches hèyinent pus l’ vant qu’ lè piāwe, les vaches détestent plus le vent que la pluie. ~ austant qu’i crètyin pieut ~, h. autant qu’un chrétien peut h.

Hi [hi M, I], s. m. — Clématite.

Hiauler [hiyōlēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Insulter.

Hiblè [hiblę V], s. m. — Sorte de pomme.

Hidous [hidu.. M, I, P, N], adj. — Hideux.

Hignād [hiñǟ S], s. m. — Qui hennit. Voir Heugnād.

Hignāye [hiñǟy.. S], s. f. — Hennissement. Voir Heugnāye.

Higni [hiñi F, S], v. intr. — Hennir. Voir Heugneu.

Hīlè [hīlę.. S, V], v. intr. — Hurler. Voir Hūler.

Hîmbé, Hîmbḗr’ [hĩbēⁱ.. M, I, P, N, hĩbēr V], n. pr. — 1o Humbert ; Hubert. 2o Nigaud.

Hîmpād [hĩpǟ.. M, I, P, N], s. m. — Laboureur qui traîne en travaillant.

Hin [hẽ M, I], s. m. — Hameçon ; crochet.

Hinche [hẽs̆ gén. (hēs̆ P, hãs̆ F)], s. f. — Hanche.

Hinche [hẽs̆ V], s. f. — Huche. Voir Heuche.

Hincheu [hẽs̆œ˛.. gén. (hēs̆ę P)], v. intr. — Clopiner ; vaciller. I hinche sans r’proche, il boite sans reproche.

Hiner [hinēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Réprimander, gourmander. J’ā bé t’ ~, t’ recomanç’rés tojos, j’ai beau te réprimander, tu recommenceras toujours.

Hîngrḕye [hĩgrē˛y M, I], n. pr. — Hongrie.

Hînhan [hĩhã M, I, N], s. m. — Cri de l’âne. ’L an-n-è-t-i fāt dés ~ t’n āne, en a-t-il fait des h., ton âne !

Hînk èt pînk [hĩk ę pĩk.. M, I, P, N], loc. adv. — Clopin-clopant. I s’an-n-aleūt ~, il s’en allait c.

Hinne [hẽn M, hēn I, P, F, S, V, hēn-hẽn N], s. f. — Haine. ~ de keuré, ~ de wèré, h. de curé, h. de taureau. ~ de prḗte, sorte d’étoffe presque inusable.

Hinner [hẽnēⁱ M], v. tr. — Ensemencer. Voir Hèner.

Hînssieu [hĩsyœ˛.. gén.], v. tr. — 1o Exciter, par ex. un chien à aboyer ou à mordre. J’hînssieūs nas chîns èprès vate rau, j’excitais notre chien après votre matou (chat). 2o Agacer. 3o Semer la division. Voir Heussieu.

Hînssiḗye [hĩsyēy Destry, hĩsīy S], s. f. — Averse de pluie, de grésil.

Hioquot [hyǫkǫ V], s. m. — Hoquet. Voir Heuquat.

Hipāye [hipǟy.. M, I, P, N], s. f. — Cri, huée.

Hiper [hipēⁱ.. M, I, N], v. intr. — Monter. ’L è hipé sus l’ tit, sus ’ne branche, il est monté sur le toit, sur une branche.

Hiper [hipēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Houper ; crier ; huer.

Hīrpe [hīrp M, I, P, N], s. f. — Herse.

Hīrpiāye [hīrpyǟy.. M, I, P, N], s. f. — Endroit où la herse a passé. ’L è prîns eune ~ de tḗre, il a pris une hersée de terre.

Hīrpiḗje [hīrpyēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Hersage.

Hīrpieu [hīrpyœ˛.. M, I, P, N (hęrpiyœ˛ Rémilly), hīrpi-harpi F], v. tr. — Herser. Voir Hèrsachi, Horpouyer.

Hīrpiou [hīrpyu.. M, I, P, N], s. m. — Celui qui herse.

Hitōz [hitō V], 2e pers. pl. prés. impér. de Véni. Voir Vitōz.

Hitroūye [hitrūy M, I], s. f. — Mercuriale annuelle.

Hnate [γnat S], s. f. — Noisette. Voir Nuhate.

Hnateū [γnatœ¯ S], s. m. — Noisetier. Voir Nuhati.

Hō [hō S], s. m. — Manche de la faux. Voir Hoū.

Hō [ Avricourt], s. m. — 1o Bergeronnette. 2o Buse (Albrechwiller). I dote come in ~, il a peur comme une buse.

Hober [hǫbēⁱ.. M, I, P], v. intr. — Bouger, remuer.

Hobète [hǫbęt V], s. f. — Petite baraque où l’on peut s’abriter. Lés dwèniers ont ène pététe ~ sis lo bōrd di bōs, les douaniers ont une petite baraque au bord du bois. Voir Hobzète.

Hobiner [hǫbinēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Se mouvoir, se remuer, bouger. O ! l’ poūre vieus’, i n’ pieut pus ~, oh ! le pauvre vieux, il ne peut plus se mouvoir (il ne marche qu’avec grand peine, par suite de souffrance ou de vieillesse).

Hobion [hǫbyõ M, I, P, N, hubyõ S, V], s. m. — Houblon.

Hobionīre [hǫbyǫnīr M, I, P, N, hubyǫnēr S, V], s. f. — Houblonnière.

Hobriau [hǫbriyō M, I, P], s. m. — 1o Hobereau ; freluquet ; fat. 2o Coiffure chargée de rubans et de fleurs ; colifichets. 3o Petit oiseau de proie.

Hobzète [hǫbzęt V], s. f. — Petite maison fragile. Voir Hobète.

Hochād [hǫs̆ā I, P, F], s. m. — Maladroit. Voir Hachād.

Hochat [hǫs̆a S, hǫs̆ǫ V], s. m. — 1o Secousse ; hochement. 2o Effort. Èco în piot ~, encore un petit effort V.

Hoche-cul [hǫs̆ kü I, P, hǫs̆ ki V], s. m. — Bergeronnette.

Hoche (fḗre) [hǫs̆ V], loc. verbale. — 1o Calculer sans tenir compte des détails. 2o Tomber facilement d’accord.

Hoche-pot [hǫs̆ pǫ I, P, V], s. m. — Marché à forfait. Voir Hache-pat.

Hoche-quowe [hǫs̆ kǫw I, P], s. m. et f. — Bergeronnette. Voir Hache-quāwe.

Hochè, Hochier [hǫs̆ę.. I, P, F, hǫs̆ye, -yœ V], v. tr. — Hocher. Voir Hacheu.

Hoches, voir Hohhes.

Hochot [hǫs̆ǫ I, P], s. m. — Hochet. Voir Hachat.

Hodé [hǫde V], s. m. — Berger. Voir Hèdi.

Hodè [hǫdę.. I, P, F, hōdę V], adj. — Fatigué. Voir Hadé.

Hoderḕye, Hodèsse [hǫdrē˛y-hǫdęs I, P, F, hǫdrēy V], s. f. — Fatigue. Voir Haderḕye, Hadèsse.

Hodi, voir Hodji.

Hodié [hǫdye V], s. m. — Berger. Voir Hèdi.

Hodji [hǫdji-hǫdi V], adj. — Hardi. Voir Hèdi.

Hodjin [hǫdjẽ V], s. m. — Jardin. Voir Jèdîn.

Hodōle [hǫdōl F], adj. — Fatiguant.

Hognād [hǫñā.. I, N], s. m. — Qui hennit. Voir Heugnād.

Hognāye [hǫñāy I], s. f. — Hennissement. Voir Heugnāye.

Hognemant [hǫñmã I, N], s. m. — Hennissement. Voir Heugnemant.

Hōgne [hōᵘñ N], n. pr. — Horgne (nom de ferme). Voir Hoūgne.

Hogné [hǫñēⁱ.. M, I, P, N, huña S], s. m. — Cochon qu’on engraisse ; cochon de lait.

Hognè [hǫñę.. I, N], v. intr. — Hennir. Voir Heugneu.

Hognerḕye [hǫñrē˛y I, N], s. f. — Grognement. Voir Heugnerḕye.

Hognerīe [hǫñ(ȩ)rīy S], s. f. — Clos où l’on équarrit les bêtes.

Hogroneu [hǫgrǫnœ˛ N], v. tr. — Disputer en grondant.

Hohhe [hǫχ I, P], s. f. — Peine, chagrin. Voir Hahhe.

Hohhes [hǫχ.. I, P, F, V], s. f. pl. — Pommes de terre en robe de chambre.

Hoho [hǫhǫ M, I, P], s. m. — Sobriquet des habitants d’Ancy près de Metz. Ils faisaient autrefois beaucoup de roulage.

Hokḗje [hǫkēs̆.. I, P, F], s. m. — Cahotage. Voir Hakḗje.

Hokebute [hǫkbüt M], s. f. — Arquebuse.

Hōkion [hǫkyõ Rombas], s. m. — Jupon.

Hokiote [hǫkyǫt I, P], s. f. — Petite hotte. Voir Hakiate.

Holancot [hǫlãkǫ M, N], n. pr. — Holacourt, vill. de l’arr. de Boulay.

Holāye [hǫlāy I, P], s. f. — Chicane. Boussou d’ ~, personne qui pousse à la ch.

Holāye [hǫlāy.. I, P, V], s. f. — Averse. Voir Halāye.

Holāye [hǫlǟy-hǫlēy S], s. f. — Voiture peu chargée de foin, de blé, etc. Voir Halbotāye.

Holbotāye [hǫlbǫtāy I], s. f. — Voiture peu chargée de foin. Voir Halbotāye.

Hōle [hōl V], s. f. — Halle. Voir Halle.

Hōle [hōl V], s. f. — Buse. Voir Halḗre.

Holè [hǫlę.. I, P], v. tr. — Secouer un arbre pour en faire tomber les fruits. Voir Haler.

Holé [hǫlēⁱ I, P, F], s. m. — Monticule. Voir Halé.

Holḗje [hǫlēs̆ I, P, F, S, V], s. m. — Ébranlement. Voir Halḗje.

Holemādè, voir Holemander.

Holmandè [hǫlmãdę.. I, P, F, hǫlmādę V], v. intr. — Parler allemand. Voir Halemander.

Holemandḗje [hǫlmãdēs̆.. I, P], s. m. — Langage allemand. Voir Halemandḗje.

Holerosse [hǫlrǫs I, P, F], s. f. — Prune printanière. Voir Halerasse.

Holerossi [hǫlrǫsi I, P, F], s. m. — Prunier qui porte des Halerasses. Voir Halerassi.

Holi [hǫli I, P, V], s. m. — Hangar. Voir Hali.

Holier [hǫlye, -yœ V], v. intr. — 1o Branler. Lè vèche lè ot si grāsse qué tortot holīe èprés lḗye, cette vache est si grasse que tout son corps branle. Voir Haloter. 2o v. pron. — Se battre.

Holifer [hǫlifēⁱ.. M, I, P], v. intr. — Bâfrer.

Holké [hǫlkēⁱ I, P], s. m. — Fier-à-bras ; radoteur.

Holkègnè [hǫlkęñę I, P], v. intr. — Piétiner sur place. Voir Halkegneu.

Holkègnou [hǫlkęñu.. I, P], s. m. — Chipotier. Voir Halkegnou.

Holkènād [hǫlkęnā-hǫlkęnǫw P], s. m. — Chipotier. Voir Halkegnou.

Holkinaⁱ [hǫlkinaⁱ F], v. intr. — Piétiner sur place. Voir Halkegneu.

Holmeu [hǫlmœ˛ N], v. tr. — Brimer. Voir Halwer.

Holpener [hǫlpȩnēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Choisir le meilleur d’une chose ; écrémer.

Holu [hǫlü I, P], s. m. — Hangar. Voir Hali.

Homāye [hǫmāy Verny], s. f. — Hommée, terrain d’une étendue de 20 verges.

Homāye [hǫmǟy.. M, N, V], s. f. — Gorgée. Voir Heumāye.

Homé [hǫmēⁱ.. M, N], s. m. — Bouillon, consommé.

Homelande [hǫmlãt M, I, P], s. f. — Sorte de breuvage pour les bêtes.

Homer [hǫmēⁱ.. M, N, S, V], v. tr. — Humer. Voir Heumer.

Homḗye [hǫmēy V], s. f. – Gorgée. Voir Heumāye.

Homot [hǫmǫ V], s. m. — Gorgée. Voir Heumāye.

Honchīre [hõs̆īr M, N], s. f. — Jonchée.

Honchīre [hõs̆ĩr Pontoy], s. f. — Sorte de poire.

Honèt [hǫnę V], s. m. — Linge. Voir Hènèt.

Honḕye [hǫnę̄y N], s. f. — Vieux vêtement ; guenille. Voir Hènèt.

Hongne [hõñ M, N], s. f. — Horgne, nom de ferme. Voir Hoūgne.

Hongue [hõk gén.], s. m. — Hongre.

Honter [hõtēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Avoir de la honte, de la pudeur. Lés jans lè n’ hontent meu, ces gens ne se gênent pas.

Hontous [hõtu.. gén.], adj. — 1o Honteux, qui se gêne. ~ come i r'nād, h. comme un renard. Aujdu lés ~ ont pedu, de nos jours, ceux qui se gênent ont perdu. 2o Pauvre. Vos-otes ā pus hāt bout, d’woce qu’on mot lés ~, vous êtes au plus haut bout (de la table), où l’on met les pauvres V.

Hopat, voir Hope.

Hopat [hǫpa M, N], s. m. — Poignée d’herbe, de foin, etc. Voir Hopāye.

Hopat [hǫpa Ennery], s. m. — Saut.

Hopate [hǫpat M, N, hǫpǫt I, P], s. f. — Houppette qui agrémente le bonnet de coton.

Hopāye [hǫpǟy M, N], s. f. — Montée, monticule.

Hopāye [hǫpǟy M, hǫpāy I, P], s. f. — Poignée d’herbe, de foin, etc. Voir Hopat.

Hope [hǫp M, I, P, hǫp-hǫpa N], s. f. — Houppe, touffe de cheveux sur le devant de la tête.

Hope [hǫp M, I, P, N], s. f. — Huppe (oiseau). I pūye come eune ~, il pue comme une h. Les bûcherons affirment que cet oiseau se sert d’excréments pour construire son nid, et semble dire dans son ramage : Mèrde, teu pūyes, j’ to dis : housse ! m…, tu pues, je te dis : ouste !

Hopé [hǫpēⁱ M, I], s. m. — La cime d’un arbre. Voir Hopīe.

Hopé [hǫpēⁱ.. M, I, P, N], adj. — Huppé ; riche ; fier, orgueilleux. Lo diāle chīe tojos sus lés ~, le diable ch… toujours sur les h. (l’eau va toujours à la rivière).

Hopè [hǫpę V], v. tr. — Happer. Voir Hèper.

Hopelande [hǫplãt M, I, P, N], s. f. — Fausse avoine ; ivraie.

Hopelāye [hǫplǟy.. M, I, P, N], s. f. — Pelletée.

Hopeler [hǫplēⁱ.. M, N], v. tr. — Tasser avec la pelle.

Hoper [hǫpēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Bouger. I n’ pieut pus ~, il ne peut plus b. À Pontoy, on dit : I n’ pieut pus hope.

Hoper [hǫpēⁱ.. M, I, P, N, hupaⁱ.. F, S, V], v. tr. — Houper.

Hopeton [hǫptõ Destry], s. m. — Jupon.

Hopeu (so) [hǫpœ̨ N], v. pron. — Se formaliser, se fâcher.

Hopīe [hopīy M, N, hupęt F, hupī(y) S, V], s. f. — 1o Sommet d’un arbre. Voir Hopé. 2o Buisson.

Hopote, voir Hopate.

Hoquat, voir Hoquiot.

Hoquiè [hǫkyę I, P], v. tr. — Secouer. Voir Haquieu.

Hoquiè [hokyę I, P], v. intr. — Tricher. Voir Haquieu.

Hoquiot [hǫkyǫ I, P, hǫka S, hǫkǫ V], s. m. — Choc. Voir Haquiat.

Hoquiou [hǫkyu.. I, P], s. m. — Baragouineur. Voir Haquiou.

Hoquot, voir Hoquiot.

Horang [hǫrã V], s. m. — Hareng.

Horchélot [hǫrs̆ęlǫ V], s. m. — Coup de main.

Horgnād [hǫrñā V], adj. — Hargneux. Voir Hèrgnous.

Horgnate [hǫrñat M, N], s. f. — Coup léger.

Horgot [hǫrgǫ V], s. m. — Cahot. Voir Hargot.

Horgotè [hǫrgǫtę V], v. tr. — Balancer. Voir Cèrgater.

Horgotè [hǫrgǫtę V], v. intr. — Ergoter. Voir Hèrgater.

Horgotḗye [hǫrgǫtēy V], s. f. — Petite charretée. Voir Hèrgatāye.

Horiande [hǫryãt V], s. f. — Lattis. Voir Hariande.

Horkinād [hǫrkinā V], s. m. — Chicanier. Voir Hèrkegnād.

Horkinè [hǫrkinę V], v. intr. — Toucher à tout. Voir Hèrkegneu.

Hornès [hǫrnę V], s. m. — Harnais. Voir Hèrnès.

Hornichier [hǫrnis̆ye, -yœ V], v. tr. — Harnacher. Voir Hèrnècheu.

Hornisse [hǫrnis F], s. f. — Frelon. Voir Hournèsse.

Horote [hǫrǫt V], s. f. — Haridelle. Voir Hèrate.

Horpouyād [hǫrpuyā V], s. m. — Batailleur. Voir Hèrpoyou.

Horpouyer [hǫrpuye, -yœ V], v. tr. — Arracher. Voir Hèrpoyeu.

Horpouyeu [hǫrpuye, -yœ V], v. tr. — Herser. Voir Hīrpieu.

Hosate [hǫzat M, n, hǫzǫn I, P, hǫzęt F], s. f. — 1o Chausses ; bas ; gros bas que l’on portait autrefois par-dessus d’autres bas, espèces de houseaux. Lèyeu sés ~, laisser ses h. (mourir). ’L è tīrieu sés ~, il a tiré ses h. (il a pris de la poudre d’escampette). 2o Vieux bas ; pantalon S, V. Owor ène bone hosote, avoir beaucoup d’argent dans un vieux bas V.

Hoselaⁱ [hǫzlaⁱ F], v. intr. — Secouer un arbre pour en faire tomber les fruits. Voir Haler.

Hosener [hǫznēⁱ.. M, I, P, F, husnę.. S, V], v. tr. — Houspiller, chasser.

Hosés [hǫzēⁱ M, I, P, N], s. m. pl. — 1o Guêtres longues ; bottes de cuir. 2o Bas malpropres ; hardes.

Hosiè [hǫzyę.. I, P, V], v. intr. — Hésiter. Voir Hasieu.

Hosot, voir Hosate.

Hospouyer (so) [hǫspuye, -yœ V], v. pron. — Se chamailler. Voir Haspouyi.

Hote-hote-devant [hǫt-hǫt d(ȩ)vã (voir Avant) gén.], interj. — Cri pour faire tourner le cheval à droite. Voir Hotehau, Hote-vahūe.

Hotāye [hǫtǟy.. I, P, S, V], s. f. — Hottée. Voir Hatāye.

Hote [hǫt I, P, F, S, V], s. f. — Hotte. Voir Hate.

Hōte, voir Hoūte.

Hōte [hōᵘt N, hōt S, V], s. f. — Cesse. Voir Hoūte.

Hotehūe [hǫtȩhǖ M, I, P, N], interj. — Même signification que Hote-Hote. (interj.).

Hotelote [hǫtlǫt V], s. f. — Voiture peu chargée de foin. Voir Halbotāye.

Hoter [hǫtēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Tirer à droite. Se dit du cheval.

Hōteu [hōᵘtœ̨ N, hōtę.. S, V], v. tr. — Cesser. Voir Hoūter.

Hote-vahūe [hǫtvähǖ.. M, I, P, N], interj. — Même signification que Hote-Hote (interj.).

Hotḗye, voir Hotāye.

Hotiè [hǫtyę I, P], s. m. — Qui porte la hotte. Voir Hatieu.

Hou ! Hou ! [hu hu gén.], interj. — Cri pour chasser les cochons.

Hoū [hū M, I, P, N, hō S], s. m. — Manche de la faux.

Houbion [hubyõ S], s. m. — Houblon. Voir Hobion.

Houbionḗre [hubyǫnēr S, V], s. f. — Houblonnière. Voir Hobionīre.

Houchād [hus̆ǟ.. S], s. m. — Maladroit. Voir Hachād.

Houche-ki [hus̆ ki S], s. m. — Bergeronnette. Voir Hache-cul.

Houche-pot [hus̆ pǫ S], s. m. — Marché à forfait. Voir Hache-pat.

Houchi [hus̆i S], v. tr. — Hocher. Voir Hacheu.

Houdri [hudri S], s. m. — Bois vermoulu.

Hougnat [huña S], s. m. — Cochon que l’on engraisse. Voir Hogné.

Hoūgne [hūñ-hõñ M, hōñ I, P, hõñ-hōᵘñ N], n. pr. — Horgne, nom de plusieurs fermes aux environs de Metz.

Hoūgne (sans) [hūñ M], loc. adv. — Sans retard.

Houhou [huhu gén.], s. m. — Hibou. Ç’at i grand ~, c’est un grand h. (personne mal mise) ; sale femme.

Hoūje [hūs̆ Alberschwiller], s. f. — Buse. Fouchiée ~, b. à queue fourchue.

Houlan [hulã M, I, P, N], s. m. — Uhlan.

Houlate, Houlote [hulat M, N, hulǫt I, P], s. f. — Houlette.

Houpaⁱ [hupaⁱ.. F, S, V], v. tr. — Appeler de loin. Voir Hoper.

Houpète, Houpīe [hupęt F, hupī(y) S, V], s. f. — Sommet d’un arbre. Voir Hopé.

Hoūre [hūr gén.], s. f. — 1o Femme de mauvaise vie. 2o Femme méchante, maligne V.

Hourète [huręt F], s. f. — Chouette.

Hourhule [hurhül M, I], s. m. — Chat-huant.

Hournèsse [hurnęs P, hǫrnis F], s. f. — Frelon.

Housā(r)d [huzǟ.. M, I, P, N, huzǟr.. S], s. m. — 1o Hussard. 2o Nom qu’on donne souvent à un cheval.

Houspigneu [huspiñœ̨.. M, I], v. tr. — Houspiller, malmener ; tourmenter.

Houssat [husa M, N, S, husǫ I, P, V], s. m. — Houx. N-é dés jans qué motont dés fouyotes dé houssots dons zōs èkirīes pou prèsèrvè zōs bḗtes dés molèdīes, il y a des gens qui mettent des feuilles de h. dans leurs écuries pour préserver leurs bêtes des maladies V.

Housse [hus gén.], interj. — Ouste ! Housse, tia, housse, housse ! cris qu’on adresse aux chiens pour les chasser.

Housse, Houssenḗre [hus, husnēr V], s. f. — 1o Toutes sortes de racines prises ensemble et formant de grosses mottes. 2o Folle avoine.

Houssenè [husnę.. S, V], v. tr. — Houspiller. Voir Hosener.

Houssīre [husīr M, I, P, N], s. f. — Plantation de houx.

Houssot, voir Houssat.

Hoūte [hūt M, I, P, hōᵘt-hūt N], s. m. — Hôte. Bèyeu è-y ~, donner à h. (sorte de cheptel de durée déterminée, moyennent une redevance convenue ; après quoi, on reprend le bétail laissé à h.). Mate è ~, mettre à h., donnes en dépôt jusqu’à un autre jour de marché ; mettre en magasin.

Hoūte [hūt M, I, P, hōᵘt-hūt N, hōt S, V], s. f. — Cesse, fin. I n’y èré pwint d’~, il n’y aura point de cesse.

Hoūter [hūtēⁱ.. M, I, P, hōᵘtœ̨-hūtœ̨ N, hōtę.. S, V], v. tr. et intr. — Cesser ; finir. ~ cohh, s’arrêter court. ’’I n’ hoūte meu d’ piawer, il ne cesse de pleuvoir.

Houwer [huwēⁱ.. M, I], v. tr. — Appeler ; crier.

Houwer [huwēⁱ Juville], v. tr. — Travailler les pommes de terre à la houe. Voir Hawler.

Hoūye [hūy V], s. f. — Houille. Voir Hoye.

Hoūyḗje [hūyēs̆.. M, I, P, hōᵘyēs̆-hūyēs̆ N, hōyēs̆ S, V], s. m. — Action d’appeler, de crier.

Hoūyeu [hūyœ˛.. M, I, P, hōᵘyœ̨-hūyœ̨ N, hōyi S, hōye, -yœ V], v. tr. — 1o Héler ; appeler. ~ i-n-ome pè s’ nome d’ bètome, appeler qqn. par son nom de baptême. ~ lés vausenates, proclamer les valentins et les valentines. 2o Gronder, disputer. Èle l’è i poū hoūyeu, elle l’a un peu grondé. 3o v. intr. Crier.

Houyḗre [huyēr V], s. f. — Houillère. Voir Hoyīre.

Hoūyerḕye [hūyrę̄y M, I], s. f. — Tumulte ; dispute.

Hoūyèsse [hūyęs M, I, P, hōᵘyęs-hūyęs N], s. f. — Cri, exclamation.

Hoūyou [hūyu.. M, I, P, hōᵘyu-hūyu N], s. m. — Crieur.

Hovārd [hǫvār V], s. m. — 1o Légume. 2o Plante encombrante. J’ons dés chōs, ç’ot tortot come dés grōs ~, nous avons des choux, c’est tout comme de gros Hovārds.

Howate [hǫwat M, N, hǫwǫt I, P, V], s. f. — Petite pioche. Voir Hawate.

Howe [hǫw M, I, P, N, V], s. f. — Houe. Voir Hāwe.

Howé [hǫwēⁱ M, I, P, N, hǫwę V], s. m. — Houe. Voir Hawé.

Hower [hǫwēⁱ.. M, I, P, F, N], v. tr. — Piocher. Voir Hawer.

Howiat, Howiot [hǫwya M, N, hǫwyǫ I, P], s. m. — Personne qui se fait attendre. Voir Hawiat.

Howlat [hǫwla M, N, hǫwlǫ I, P, V], s. m. — Petite houe. Voir Hawlat.

Howlè [hǫwlę V], s. m. — Tourbillon.

Howler [hǫwlēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Piocher. Voir Hawler.

Howlot, voir Howlat.

Howlūre [hǫwlǖr M, I, P, N], s. f. — Action de piocher. Voir Hawlūre.

Hoy, Hoy [hǫy M, N], interj. — Cri pour faire avancer les vaches.

Hōyād [hōᵘyǟ N], s. m. — Personne qu’on est toujours obligé d’appeler, qui se fait attendre.

Howote, voir Howate.

Hoye [hǫy M, I, P, N, huy S, hūy V], s. f. — Houille.

Hoye (fāre don) [hǫy Juville], loc. verbale. — Préparer de la paille pour des liens.

Hōye [hōy V], s. f. — Voie, chemin. Vos-otes dans lè bone ~ po guḗgner, vous êtes dans la bonne voie pour gagner. Voir Wōye.

Hōyḗje [hōᵘyēs̆ N, hōyēs̆ S, V], s. m. — Action d’appeler. Voir Hoūyḗje.

Hoyer [hǫye V], v. intr. — Marcher. Voir Hayeu.

Hōyeu [hōᵘyœ̨ N, hōyi S, hōye, -yœ V], v. tr. — Appeler. Voir Hoūyeu.

Hōyèsse [hōᵘyęs N], s. f. — Cri. Voir Hoūyèsse.

Hoyīre [hǫyīr M, I, P, N, huyēr V], s. f. — Houillère.

Hōyou [hōᵘyu N], s. m. — Crieur. Voir Hoūyou.

Hoyous [hǫyu.. M, I, P, N], adj. — 1o Terre houilleuse. 2o Déguenillé. 3o Ouvrier mineur.

Hubeurlu [hübœ̨rlü M], adj. — Hurluberlu.

Hu ! Dia ! [hüdyä.. M, I, P, N], interj. — Cri pour exciter le cheval à marcher à gauche.

Hūe [ gén.], interj. — Cri du charretier pour faire avancer les chevaux.

Huguenate [hügnat M, hügnǫt I], s. f. — Petit fourneau de fer ou de fonte, avec marmite.

Huguenḕye (è lè) [hügnę̄y M, I, P], loc. adv. — Gravement.

Huguenot [hügnǫ I, P], s. m. — Sobriquet des habitants de Lorry, près de Metz.

Huguenote, voir Huguenate.

Hūlād [hǖlǟ Juville], s. m. — Buse.

Hulander [hülãdēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Gourmander, réprimander.

Hūlāye [hǖlǟy.. M, I, P, N, hœ̨rlāy F, hęrlēy V], s. f. — Hurlement, clameur, cri, huée. J’ter dés hèrlḗyes è tot cāssè, jeter des cris à tout casser V.

Hūlemant [hǖlmã gén. (hęrlemõ V)], s. m. — Hurlement. Se dit surtout du cri du loup.

Hūler [hǖlēⁱ M, I, P, N, hīlę.. S, hęrlę V], v. intr. — Hurler. Lés loups hūlînt pyin l’ boūs, les loups hurlaient plein le bois. Ç’ n’at m’ lè vèche que hūle lo pus qu’ bèye lo pus d’ lācé, ce n’est pas la vache qui beugle le plus qui donne le plus de lait. Se dit aussi du vent qui souffle avec violence. Lèyeu ~ l’ vant sus lés tūles, laisser souffler le vent sur les tuiles.

Hūlerḕye [hǖlrę̄y M, I], s. f. — Criaillerie.

Hūlèsse [hǖlęs M, I, P, N], s. f. — Hurlement d’une personne fort effrayée.

Hūlḗye [hǖlēy S], s. f. — Buse. Voir Halḗre.

Hūnaⁱ [hǖnaⁱ F], v. tr. — Brimer. Voir Halwer.

Hupāye [hüpǟy M], s. f. — Ce qu’on peut enlever d’un coup de mâchoire.

Husse [hüs M, I, P, hœ̨s-hüs N], s. f. — Vilaine mine, mine boudeuse. Fārè lè ~, faire vilaine mine. Se dit d’une poule malade dont les plumes sont ébouriffées.

Hussenè [hüsnę.. I, P, F], v. intr. — Grelotter de froid.

Husson [hüsõ M, I, P], s. m. — Frisson. Fāre dés ~, frissonner, grelotter de froid.

Hutîn [hütĩ M], adj. — Mutin.

Hututu [hütütü M, I, P, F, N], s. m. 1o Babiole, chose de peu de valeur. 2o au plur. : Copeaux.

Huyau [hüyō N], s. m. — Manche de fouet ; fouet avec un manche en bois.

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