Dictionnaire général de la langue française de François Raymond/Ponctuation

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MÉTHODE PARTICULIÈRE DE PONCTUATION.


Notions générales et élémentaires.


Nota. Tous les exemples cités dans cette méthode particulière de ponctuation sont précédés d’un —.

LES différentes tournures que l’on emploie dans la composition des phrases, et les circonlocutions variées du style de chaque auteur, présentent beaucoup de difficultés pour placer à propos les signes de ponctuation : et l’on ne peut acquérir cette facilité qu’après avoir mis toute son application sur les divers sens qui en constituent l’assemblage. On trouvera peu de ressources dans les livres imprimés, parce que, d’un côté, cette partie, de tout temps négligée, n’a pas stimulé l’attention de ceux qui étaient chargés de la lecture des épreuves ; et, d’un. autre côté, elle a langui dans les ténèbres, couverte de la livrée dç l’ignorance. Il est essentiel de se former soi-même dans ce genre utile, tâcher d’en bien comprendre le sens, la raison et le fondement, étudier de bonne foi les degrés de ponctuation que comportent les phrases, afin de pouvoir en appliquer le principe dans tous les cas particuliers qu’il est impossible de donner en exemples. D’abord il faut saisir les endroits les plus faciles, ceux auxquels l’on ne peut former des pauses d’une autre manière, c’est-à-dire que, si l’on place une virgule, un point-virgule, après tel mot, l’elève le moins avancé ne pourrait la placer différemment. Ensuite, en fructifiant dans ses observations, on sera à même de sentir mieux, et l’on se familiarisera à les saisir au premier coup d’œil. Il est inutile que je présente des vues nouvelles sur cette partte élémentaire ; je vais citer les passages de M. Boiste, le seul qui ait bien raisonné les notions utiles à la ponctuation.

« Le choix des ponctuations dépend de la proportion qu’il convient d’établir dans les pauses ; et cette proportion dépend de la combinaison de trois principes fondamentaux : 1° le besoin de respirer (i) ; 2° la distribution des sens partiels qui constituent un discours ; 3° la différence des degrés de subordination qui conviennent à chacun de ces sens partiels dans l’ensemble du diséours. j --> -

Il est d’une nécessité évidente de distinguer les sens partiels, de faire attention aux différents degrés de subordination qui doivent les rénnir, de combiner ces deux points de vue vraiment analytiques avec les besoins naturels de la respiration, et de tenir compte de tout dans la ponctuation par une gradatipn proportionnée dans le choix des signes. En général on ne doit rompre l’unité du discours qne le moins qu’il est possible, et qu’autant qu’il est exigé par l’un des trois principes précédents : il faut n’accorder à la faiblesse de l’organe et de l’intelligence que ce qui est indispensablement nécessaire, et conserver, le plus scrupuleusement qu’on peut, la vérité et l’unité de la pensée dont la parole est l’image fidèle.

(1) Suivant l’opinion de quelques grammairiens, ce motif entre pour peu dans e choix des placements des signes : il n’est guère important de le présenter comme première base de la ponctuation.


« Ainsi la ponctuation la plus faible, la virgule (2), doit être employée seule partout où l’on -ne fait qu’une division des sens partiels, sans aucune sous-division subalterne : s’il y a dans nn sens total deux divisions subordonnées, il faut employer les deux ponctuations les plus faibles, la virgule et le point avec une virgule : il faut ajouter les deux-points, s’il y a troisdivisions subordonnées, et ainsi de suite. Dans tous ces cas, la ponctuation la plus forte doit distinguer entre elles les parties principales ou de la première division, et la ponctuation la moins forte distinguer les parties subalternes de la première sous-division ; parce les parties subalternes doivent d’abord être réunies, avant de constituer des touts qui deviennent partie d’un ordre supérieur, et que par conséquent elles ont ent-re elles plus d’affinité par les parties principales, et doivent être moins désunies.

« On ne doit rompre l’unité de la proposition entière que le inoins qu’il est possible ; mais on doit préférer la netteté de l’énonciation orale on écrite à la représentation trop scrupuleuse de l’unité du sens total, laquelle, après tout, subsiste toujours, tant qu’on ne la détruit pas par des repos trop considérables, ou par des ponctuations trop fortes. Or la netteté de l’énonciation exige que la subordination respective des sens partiels y soit rendue sensible, ce qui ne peut se faire que par la différence marquée des repos et des caractères qui les représentent.

« S’il n’y a donc dans un sens total que deux divisions subordonnées, il ne faut employer que deux sortes de ponctuations, parce qu’on ne doit pas employer plus de signes qu’il n’y a de choses à signifier : il faut employer un point avec une virgule pour distinguer les parties principales ou de la première division ; et la simple virgule, pour distinguer entre elles les parties subalternes de la, sous division. Ces deux ponctuations sont les plus faibles, afin de rompre le moins qu’il est possible l’unité du sens total ; et la plus faible des deux sépare les parties subalternes, parce qu’elle sont plus intimément liées entre elles que les principales.

« La même proportion qui règle l’emploi respectif de la virgule, et du point avec une virgule, lorsqu’il y a division et sous-division de sens partiels, doit encore décider de l’usage des deux points, pour les cas où il y a trois divisions subordonnées l’une à l’autre.

« Le point est sujet à l’influence de la propçrtion qui a réglé jusqu’ici les autres signes de ponctuation : ainsi il doit être mis après une période ou une proposition composée, dans laquelle on fait usage de deux points. Il s’emploie encore après toutes les propositions qui ont un sens absolument termine : telle est, par exemple, la conclusion d’un raisonnement., quand elle est précédée des prémisses (3) qni en constituent la preuve. En un mot, il se place à -la fin de toutes les phrases indépendantes de ce qui suit, ou du moins qui n’ont de liaison avec la suite que par la convenance de la matière et l’analogie générale des pensées dirigées vers une même fin ? »

Si la manière dont M. Boiste développe les différents endroits qui doivent recevoir une légère ou une forte pause ; si l’intérêt qu’il a mis à ne rien oublier de tout ce qui rectifie l’ensemble et la contexture d’une phrase pour la ponctuation, peuvent fixer le goût, l’attention et l’étude dans cette partie, qui pourrait ne pas connaître combien elle a été négligée ?

Il n’est pas question de se renfermer dans son goût particulier, ou dans une mauvaise routine : celui qui est chargé de -lire une épreuve ne doit voir que le besoiu, là régularité, la faiblesse et la force du discours, et les rapports qui existent dans les phrases entrecoupées. L’écolier commencera par les plus légères phrases, afin de contracter une habitude réglée lorsqu’il se présentera de hauts sujets à son imagination. Pour le faciliter, nous avons donc pensé que-sa mémoire s’ouvrirait plus facilement à ce travail ; en lui donnant nos principes par demandes et par réponses.

Afin que les principes que je vais développer puissent servir utilement à l’instruction, j’indiquerai par gradation la faiblesse et la force des pauses ; ce qui nous conduira naturellement à-la recherche des passages les plus difficiles, et à l’emploi le mieux approprié pour ce qui regarde les phrases les plus compliquées. On me pardonnera si dans ces citations je n’embrasse pas toutes les difficultés : qui peut contester que les variétés de langage, les nombreuses situations des pensées, les tours et les renversements de phrases, ne soient une excusé légitime ? Il faudrait des volumes pour en faire mention ; il suffira, je crois, d’en trouver ici une certaine quantité d’exemples : l’intelligence et l’habitude supplééront au reste. Un enfant,

(2) Communément la virgule est regardée comme -le signe le plus faible, ou dont on peut se passer le plus facilement : c’est une erreur. À la vérité elle marque la pause la plus légère ; mais, sous tous les autres rapports, c’est le signe le plus distinctif des pensées, le plus utile pour le sens, etc. Après avoir coupé une phrase, elle sert comme de point de ralliement pour former un tout intelligible ; elle donne de la force et de l’extension aux idées, et jette de la clarté dans le discours. Tous ces membres de phrases partiels qu’elle a formés, elle les intéresse tous l’un par l’autre, et les fait dépendre les uns des autres par les divisions et les subdivisions adroitement ménagées ; enfin la virgule, donnant du pied et de la facilité à l’éloquence, est aussi le soutien d’une tournure élegante et de bon goût.

(3) Ce sont les deux premières propositions d’un syllogisme, qui n’est lui-même autre chose que la formation de trois propositions coïncidentes l’une à l’autre, et dont la troisième termine le sens du raisonnement : ou bien c’est un raisonnement calqué sur trois propositions,

XXVIII

lJETHODE PARTICULTERE

lor !,qa1H sait lire, n’a pas eu besoin qn•on hû fasse épeler tons les mots cQDDLlS ; et cependant l :.t facilité qu’il a acquise ptu· ce qu’oo hû a wontl<Î, J).3.l’ la répëtitioo d’one ,nuhitude de mot$ aisés à prouoocet, Pa miJ à inèrne de pouvoir Jire ceux qu’il n’ :i j3mais vu,. De lâ Ponctuation en çt !néra/.

OurAMD•. Qn’est•cc que la poncttaation ?

llir-o :o ;-sP.. C’est l’art de mnrq,ner, pal’ des signes :’lcloptés, les endroits de 1ep05 <1u’cxige lusembJnge des p :iroJcs d’un di.sconrs, afio qne lea diffél’cnte : s p."lrtie1 CjOÎ composent lt :s pbrJses soient rcoJ.uci plu$ faciles à con1pre 11dre, ~llÎ’3nt lenl’ :. Jeg1·ès de corubinaisoo çt leurs moyens de rapport. D. La pourtur11io11 n·e.st-clle pas <lestinCe à un autre usage ? /(. La ponctuation e.n aussi indiquée an lecteur pour le besoin de sa re~pir :ttion ; mai$ ce morif c~t trop JëgeL· pout· en foin : uoe application m3jeure. Y . Ja note I de la pog. xxvir.

D. Combien y a-t~il de sii ;nes de ponctmuion ?

R. Il y eu a si.’t propterueut <lit.’i : la virgule(,), le point..virgnle ( ;) (1), le deux-poiuts (,) (2)’, le point ( , ) , le point adniiraûf ( ! ) , et le point iuterrogant ( ? ).

D. :S’y a•t-il pas cl’autl’eS signe.1 qn.i penvent servir aux J.i.stin.. :tioD$ de., dl’er, sens d’m,c phrase ?

R. Oo pent acloph·r encore, 1° les points suspensir, ( .... ) ; !l0 le tiret ( - ) (31 ; 3° les guillc,ncts ( •) ; 4° les pareothi :>es [ O), on les crochet.. {(]) ; 5° les ètoiles on :i~têd..sques C’"~) ; 6° l’aUnéa ( ou ~nfoncewcnt c :ir1’é au commencement de la ligne, après 3’0ir tenoiuê l :t prérédentt : au clerniet mut <le la phrn :.e .)

L’égalité (-), le plus ( +), le comma double ("), etc., etc., ne .cr- ,ant <1n’au lans :,ge d’untl :iCicncc ; ruet :iphysique, ne sont point compris dans hi ponctuation ponr Ja putie de notre langoe. D. Quelles autres figutes emploie+on encore en écrixaot ? R. On se sert, 1° clo traiL d’union(-) (4J, ~

0 de l’ ;1po :.trophe (’) ; 3° de

ra· t :êdille ( ç) 1 ftO du co01ma. ( on deux poinrs l’cnvcrsës) 51.u• ce1·1 ~ines ,·oyelle.s ( aigui-’, amln"guë, Ne. ) li n’est pa :s hors d’intén :t de consigner ici une légère e :’(plic :uiun ~nr la propriéte de ces signes. D. Quel est l’nsage c.lt :3 ligure. :s que çons ,·enez. de cite1· ?" H. On emploie le 11·, :iit-d’nnion pour joindre deux mots ensemble, pour les prononcer comrue s’iJs n’en fonu3icnt <1u’un, ou du moins ponr les fixer d’noe mauièrc inst’p :u·.1ble (ptut-étre, clufs-tl’œurn :, etc.) Il se place, entre le ’Cl’be et le prouoa1 per :iiouncl, toutes les Cois que celui-ci se rencoutrc :1prè~ le Htrhe (dis-je, 1·e11ez-y, t !omu :z-la, etc.) Loutpte le pronom ptr.>onncl c.st .iptt’3 une trobième perjoune dn liÎUb"Ulicr, terminée par tmc voyelle, Je~ 1·egle-, de srannunire ,·eulcat qu’ou. .ijootc ur1 , entre le ,·crLe et le pl’onom, a·,ec den.x. tl’ait.s c .l’auion ( a-t-il (llil) 1 l’un aHtrtt, et l’autre :1pri ::. le ,. Le u·ait d’union : ;c place lor~(JllC Jc :i pcuonles de l’üupërntif sont snivies d’m ; pronom cnnjouctif (aime-moi, prctruls-r11 ). Soi"fi d’nn auhc pro1101n coujouc.1jf, le premier pi-unoru, cl~j ;’t joint an verbe pa1· on trait c.l’union, comm ;mdc aprè :. lui nn aut1·e tr.iit <l’union ( donru. -u ous ~cfl, Jiez-1 ·01h-J ).

,

Le trnit d’uuiou e :;,t ~. :mplo) C. lorsque le pl’ouom ùêmon~trntif ’-"C ,e trouve apn :s le,’i troi !)iè :m~ per,omh !-> dn verbe eir,_•, et <tU il 11e t,· :u.·conlc pas ;nec lé ~uh~la.Htif ~uh’ :mt (est-cc, ’fll’t•sl-ct :). Le :s ruono !ôyll.1Lcs ci, là, fÙ, dem~ndent :m~i ,t tll’e préctdé5 ou .’ ;UηÎs cl’un 11 :1it d’union, l01• :,que 11ar ll• 3Cl1~ on ne peul le~ :.Cpa1er p :ir one si~uification <p1i leur C !!ot pi-opr , d’t-dessw, là-has, ce morceau-la). D. Quel C),l l’usage de l’aro :- .t1 ophc ?

/i, (. ;e sior1e :i l.1 poi,- . anco de 1"ennir de :ix ,nor.s en nn, par Je moyen de l’dision. T. ch :i.p. Jt, ce cp1i concerne l"apo :o1tl’opbe, pag. xh’. /). < ._ M’ct11ende1.•YOD !’t par ëlislon ?

Il. J’enteu~t- . h :,•1ppu ::. !»iOn t<Jt.ilc c.l’uue voyelle fir1ale Je,·aut une vôyello initi :tlc ; t"C ! C.JUt :.c trotl’c réparé pat· l’apo~tropl.ie, qui a ha propl’icté <le ll :unir les Jeux mots poni- en renJre fa prononciation plu !S tlonce (l’amour, l’homme, (avtrfir, c·e,t ).

D. Quelle est 1 :. propriété tle la ct !ilillc ?

R. La cédille-, <1ui e :-1t une ei.pèce de petit c retourne, sert à rcmlre nwiu$ rndc la pl’ononciatfoo. dcnuu les voyelle) n, o, " ( l’t'ffll, perru, perJu. Thlll).

l.J

,.. c1uel usa.. e est npplic1ué le comma 1·etouro1• ? R. Le comma ,~tourne t ::,l .- 1pproprie :-. 1lx une voyelle pour la meure â mt’mc de fonnC’r die ~l :nlc une .1yll3Le, et pour tlh1iusnc1· lc5 Jeu :t i.yHaLeb d·u1t mot, qui n’cu foot qu’une dan.- ; un auue. Aiu~l ambigue se diMingnc de faligue, lnuguc se tlhtingne cl’nigue’. }/ai, nan·dc, t1ont de1t."’l. mots dont (1) Pctit111e 1 lt’rme de tyrt,graphic.

("} f :omnw, u1em.

(3) ,lfolns i tdcm.

(,1) Dfr~lon i "iJcm.

la ,·oyelle , ( ;til une s,· 11 :i :!.e, et .so trouve disjointe dan$ la prononciatio de la précédente.

Au so1·pln~, 1·ela1ivemeot à ces cleroières figures, nous ne nous éten drons p.1s da’ :mtagc sui- des exemples et leur ~igni6catiou : coo1me c diçerses p :utie.s sont $Oumises à des lois grammaticales plnt6t qu’à celles d la ponclUatioa, ou u·ou,·e1·a dnm, tons les traitês de l’orthographe fr :mçaia de quoi :.e sati~rain ; !->ur cc qui 01c sewblt.t faire partie de l’acceutaation. AllTlc ;LE PRJ !!tUI, ;R. - Sur l’emploi ,k la Pirtr11lc (, ). D. Quel e !.jl le signe le plus faible de Ja poncto :uion ? R. <. :c signe .s’.rppdle -tirgale.

D. Pour,1uoi •lç nommez-vous le signe le pins faiblc’P R. c ;·t ;~t p :m. :e qu’il indique le l’epo, Je moins sensible, et qu.’il ne se, qu’à <lîsLini ;uer les divers .sen..s <Jni consti1nent la. composition d’une phrase ou qui sout en Lappo1t lc :s uos 3’CC les autres. O. Qu’eolendez•-OUS pal’ le mot pause ou repos ; R. J"entt :nds uoê espece ,l’intervalle que la. 1>ronoociation met da.n CCl’taiu.s endroits, ~fin <l’éviter fa confusion de :i idi :es. Qt1eh1ue.s grammairiens ont admis des demi-pauses on demi-repos dan le <li :, ;cours, sans les mal’quel’ par des signes de ponctuation ; mais cowru ib ne tlol’ent point entrer cowroe tègles de ponctuation, il n’en sera pa fait mention ici , ce.s <lemi-repo !S ne devant 1·ecevoU’ lcor opplicJtion qo. dan.’ ; le-, dif !ért·nts tons et in.flc :x.ions de voix de cdlli qui parle ou qol fai une lecture, et pour en fail’e seot.ir le :, beautês, ou pour captiver da.var, tage l’a1tc :ntion géuCl’ale.

D. E.xpliqoez.-1 11oi 1.l’une manière pins claire cc qae l’on doit entendre p.u le sigoe le plas faible ?

R. La vfr ;ulc n’est le signe le plus faible qu’c :o raison de son t11ilitê poD.4 l’uuioo des p :-i :role :; ; il semble jeté de tous côtés pour c1a.1·ilier le langage aprè :; ~’OÎr coupé, sépJré les divers sens d’une idée , Jcs phrases incident• explic~tivc-> et c.léknuinativcs, il est devenu, p :i :r celle opération, < :ODllhl le ntglllatcur des propol’Ûons qol exi, ;tent J :ms Je mt :cani !me d ’one pèriode et 6.xer leor v ;~lcm· par 1a 1é11nion qu’il soumet loi•rut’mc à l’empire du point lndèpl :l)tl :uument de ld facilité qu’t :lle donod à la l’Cspiration, l’emplo de la virgolc est dostc de iêparer de petits membres de phrases qui, pat lenr.s 1·apports de coostl’uctton, ~•unb,ent entre eux pour offrit· one pen. :.ée. entière, ou une propO !lition finie.

D. D~-’elopper. qud ri,t l’ùl :Jge le plus ordinoia·c qu’ou fait de la vfrgol«  dans les divcr :,e.s parties do 1.mgage ?

R. La vil’gule e :st employCe pom· :.i·parerch.14ue parlie d’une même nature plu~ieurs acljectif :i, appartenant aux mc ;Jlles !iUbst :intff, ; 1

plu~ieur.s verbe ;. lai

suite d’an autre, et <1ui ~crveut comme de complément à l,a ,·ariêtè <lett <JUalitè. ~ ou des 3ctions appUc :ibles 11 no objet ou :i un individo. Ou plaoo des ,frgnles pour tlistingutL’ les pt’riphrnse~, les plua,e1 iociclcutcs. le, seQel partiels, juscp1’à ce c1u·un :llltrc sen.s su~ccptible d’une liaison plus r..,rt~ cont1-aigne Je <lerniea· par un point ’Îrgule ; alor$ ers r,ens composé, 1 clc,•e nant memhrc~ d’nnc période, ne reçoh•cnt plus lcar explic ;1tion entiènt <1ne de fa de1·oii :1·e propo~itîon que celte phi- ;nc rt"nfernu :, t’l qni tlle-1uêm ot tutrecoupcc p ;1r Jes ,·irgulc~ . Eu ,·oici un exemple : - Annib :’1, vainquenr de.s Romains j C 1uues ; balançant dans ~es main les di ;,tim. !c !> du moncle, qui h1i t :1.- i it prt>:,qnc :i,ournis ; inla :"thilc pourtant ’ prufit~, - da sa victoh·c, m :ilgré le con$cil d•un de se, géncrau<., qni ,•01,1lai lui pnip :i :·er â 1wupe1· au Cttpi1olc :; An11ibal, tfis..jc, cc famcu :oe général, n put êue :, l’abri c.le l’inju :.tice de Sc-5 compiuriotes. D.1ns cette pbra~e : on peut d~tiugucr le~ ~t•n._ p .irtiel~ r111i forment tro· mcmh1-c :s de ph1’.i :,c-, d qui 1rou,·ent tous Ica troi.s leur comp1cment d.i.n une Jiu dè1cn11i11 :ui,·e .

L :i "irgule !o.C place aprh chacuo <les bUjNs ’J.tlÏ n’ont lntb qn’an ver potu· attribut. J."unité 1l’nn se11.s 11e peut ja111 ;1Îs t~tr<’ rompue par one vlr gulc T curuu1t : on ne le rencontre que tl’op ~on.’ent dan .. une muhitml dïmpre.~ ’)iun,, â moins que le 1·égime, ~oùtenu par un ’l"i relo1îf ,Jan, l sen"i imlivicluc-1, a11êt~ par une pèriphr ~e. ne se tro1t,·c trop cloig :ué tl verbe qui sert de ccnnplcrucnt : alors il fallt plnr :cr nue vircult : :n ;1nt l ·erbe ; conmu· par exemple :

L’hommt’ qnl voudr.1it p13ner dans le., airs sa11, le secours cl< ! 1114daim · !I appropricl.’ .s, ~ubirait IÔt ou 1ard )3 peine Juc à sa tc111critC. Qnoi<pi’il u·y rut p :1 :, de "Î1gule apri :s hpmmt { le qui Ctant con1iclt :r ,ou~ Je pojut de : ,·uc indii,lud), c~pemt1ot, ~e wot se  :~u,·a ~t t~· op cloigu_ de !’IOn vcrhc’ il (.,ut placer une u gole nprt’3 approprttt’S ,· 11 Il CIi r,mflr 111 pas <l~D$ ceux-ci :

-C-<. :lui qui ,ient s’appelle Brutus.

L’ath1è1e qui p :1rut fut le premier vaincu.

Ces <lcox exemple., voot de su..ite, snns ponc1oation, parce qu’il n’y, au<"nne explication ,lan.s leur 1ysteme, et <Jue 9.1,i 1 ;itr11, ’l"i paru/, est J comme 1.-c11a/U, paraissam.

DE PONC’fUATION.

XXIX

On place uoc phrase i11t :idente explic :ltite oo non explicative ton !oor.s ~ deo.x "iq ;uJes, de mêwe qu’une divhion t’olcvée dans une pa1·n .e ~e ptanae, et dam mille autres circonstan~~s ~oe l’on rencontrera assci : frcp emroeot dans ce Traité, pour se Iouuhnra~er J~us_ ce ger :e ~c ponctua : lion. Le grand art de ponctuer, c’est cl’êviter en gcn( :ral les eq~~voque.) qn.1 1 pea•eut n :~itre ùo plac. :er :neot ,les mou, sans cependant se ddier 1rop du jugement et de l’intelligence de, lecteurs. D. ( . ;ite-z . qoelqnes cxemple.s où iJ o’e.5_t pas oêcwaire de former de repos, par eonséqueut de ne mettre aucune v,rgnle ? - Scipion ne fut oommè Africain, que parce qu’il :ll’ait fa.it des campa· gnes brillantes ea Afrique.

_

Cepeodaol oa vit toa., les enfants d’lsntl descendre et marcher contre 1.. Jlloabites.

-Le Jendemaio Jom11has se rendit avec son ec.oycr dan, on champ voi• aia du lieo où D,1vjd était cacbê.

_

l,t : bel étranger en était à cet endroit, lorsque son attention fat inter• rompue par nu bruit •oudain,

D. n me semble qoe Poo pourrait placer des virgule.s après AfricaÎ/J, icuyer, kntkm11in, cndroil 1

R. Ces ’f'irgo)e.s senicnt de maovnls goût, eo ce qu’elle-.s ne servfr :iicnt point à reodre le ~ens plus clair ; an contraire elles ne feraient qne Je rendre obscur, pOÏ$qo’ellcs rompl’aient PunitC que les phrases denumdent. B.etonme, la phrase, et expliquez : à vous·mên1c (Jnel sens aur :lir la pensée. 1 En mettant nne virgule aptês lcnd.tmai,i vous n’offrez par ce signe aucun HDS partiel Jans ce mot lend~main, puisque le sens n’est con~titué que par ce que fit Jonathas le lcndunai11. U le,ulcttuûn l’o,1. s’aperfUl, aujour• "d,"/,ui l’on ’tVJudra, clemain et sera ; ce jour..là il parut, eu ce temps-là ()n coruidirail, c’est-à .dire, en retournaut l’expression, k lendemain fut le jour où Jonat !,as, aujourd’hui est le jour ()it, etc., etc. ,

S’il est one circon•tanr.c oil la ,•irgule <loi,·e .se placer, c’est lorsque l,f$

lc.•ndonain, aujouNUmi, se trouvent ant’tés par une saïte incidente, 1 comme par es.emple : li ! h.•adtmaù2, après avoir rtfll la !~ure, il consc,,til 1 à partir,· aujourd’hui, si 1.•ous 1.•oul1J ::., nous prendrons le parli ’}Ut l'ort a prt>- 1 posi. Vous voytz que lemltmaill et aujourd’hui, plàr.és cowme 1·ecteurs ou premi,.rt mot.a d’une pensée, semble attendre, par une virgule, le complément du aens interrompa p ;u• on antre .sens inûh-ect. 1 D rat bitn recomm. :1ndé p ;1r nos grammairiens de ne rompre l’ooité d’une pemée que le moins po"ible, et l’uuité serait rompue si on signe séparait • l’ action do jour où elle a lien, pal’ce qu’elle n’ac<1uicrt le fond de pensée, ou il oe lui C5t donné un &ens, que par ccloi do jour qui con5titoc la pcnlH. Senlement Jans le cas où un complément circonstanciel donnerait one trop longue 5Uile on un enchainement d’expressions, il fauc.,ajt fixer 1 an rtpos pu une virgule, comme dans cet exemple : ’

L’animal qui se rapproche le plus de l’intelligeoce et ùe la volontè de l’homme, .., le chien.

Dans cet exemple le complément circon.stanciel, trop éJoisné de son régime, a eu besoin d ’eu être .sêpart.·, parce que le qui rtlatif, tenant au NDI individuel, a continué par une pba·a~e incidente. De mAme Je verbe itait, dans l’avant-dernière citation, ne pouvant .’t lui 1111.l co~titoer un sens, il est donc nêce"aire d’njouter une &uite pour lui • ~ne~ de la valeur ; et, en prê~eotant son u11ité rat1.1cbêe à for.sque, il est ilulub1table que b virgule qoe l’on place assez génér3lerucot d :ms ces complCmtnb circonsraocicl.s trop courts, est ooe atteinte à ceue onité et ne prut b,’11,re ~Ife autorisëe. Ainsi on ne ptut s’empC :cber rle blâmer ~ue ponctuation dans lts 1t-oia exemples qui &ai"eot : - Chaque connai~1nce ne se développe, qo’aprês qu’on certalo nombre de conna.issanre.$ pl’écêdente~ seront développées. -

La Tenue des fau ;c christs et des faux prophète, , &embl3it être uo pins prochain acbcmioemeot à la <lcmiere tli.Îne. -Vborume (impatient c.st entrainé par ~ dÇ~ir, iudowptés et farouches, dans on d,iule de maJhenrs,

•• Dana les ~eox premiel’S exemples la virgule rompt l’auité ; dans le troiaeme _, ~n lat5S.1 . ?l . celle ?lacée ~pn}$ faroucluu, il faat en njoutel." une apre.s Clltraine ; tn ,·01c1 la r :u•mn : s1 voo.s conpez p.ar uu sjgnc l’unité de cette pbrase, .,~° :’ n.e pouv~z. le faire s ::m :,. rendre comme divi-’iOo de phrase, JHI !. ~ d,estrs ’ !'dumpt~s . ~ , farouclu·s : car par qW C$t-il entr.i .inê ? par .s,s de,us,’ ?u t.st-11

~ntr.unc ? dau.1 1111 <tluint : donc il faut one vlrsule aprè ! entram~, a6n qu’en lisant on pois~e •tre bien < :om•3incn qu’cnlrab-1é est le mot qoa

1

~trnd ’ !ans rm ahrine, qui devient ~on point de coot :i.ct en raison de ce qu il elt •otcrrompu par l’objet qui. c :m !;e la ruine de l’homme. Au. surplus., on doft soi-même a~rcel’oir que ces virgules aprè~ liéPe• loppe, prophett, arretent m3.) à pro1>os ; elles 1·ompent la ré.guluité tt aemblent Corccr à un repœ qui rêpugue.

I.

D. Dans quels c.,5 one virgule est-elle contr3ire au sens qn’a voulu l’êcrivain ?

Jl. Dans des phrases où elle set :tit placée aprfs on mot qui tiemlrait &On üplication, pour lui seul, de l’adjectif que doit former un sens partiel, comme teunn.t au second régime,

D. Dans quels cas one vi..gule serait-elle nt.ile, stûvant la -volonté qu’o manife.sttie l’écrivain ?

R. Dan, les cas où l’incisive explicative ne serait fon :uéc que pour coîndder avec le premier régime.

— Scipion, vainquear d

1

Annibal, accu.si : par son pays, monto au Capitole ponr remercjel’ les clienx.

— Scipion, ’13.inqaeor d

1

Annibal accusé par son pays, monta au Capi• tole pour remercier Jes dieux.

La première ponctuation représente que Sçipion fut accusé de .son pa)’.s, et Ja seconùe que c’est Àrmib<tl.

C.e sens douteux va cncol’e être éclairci par les exemples suivants : -

Voos Jcvjc rldrez J’ami c.le vos sujets~ par les bienfaits qne vons répandrez, vous vous coocilitrez tons les cœurs. -

Voua deviendrez l’ami de vos sojets pàr les bienfaits que ’YOU.S l’épandrez ; vow VOU$ concilierez tous le.s cœurs. On voit que la première ponctuation établit l’idt !e que ce sont les bienfaits qai vous r.oncilieront rous les cœurs ; et li seconde, que vow ; ne $Cret

iiwé qoe p :ir les bienfaits que vous répandrez.

-

}>renez le cbe1nin le plus c.ourr pom· :1r1·iver à temp& ; vons passerez par cette ville.

Prene% le chcn :ûn le pla., coort ; poar artiver à temps, vous passerez ; par cette ville.

Ce dernier exemple présente la même alternative. ll ne reste plus qn’ii clistingncr, cbns toas < :cs exc1Dples :, et rlaHS ceux qr...i ofTril’aicnt une s.em-blable ambiguïté, le sens que voudrait y donner un auteur. Observation .sur la pal’licule on.

Et, de cette cohue de soupirants qni l’au.raient obsédée éternelle• me■ t, e.lle sut se débarrasser ou par la rigueu,· on par )a fuite. On entend assez bien cette pb1•3se ; 1oa.L$ pooctol-c diffél’emmcnt 11. elle deviendra plns claire et mieux diatriboèe. Et de cttlc col,ue de soupirants, qui l’aurnienl obsédée éternellemelll (inci,lcnte), elle sut se tléhn.rrasser ou, par la rigueur, ou par la fuite (morceau parüel) : on obser"e.ra ici que le ou est alternatif ; il demande la virsule, en sous-entendant .se dil,<trrasser par la fuite ; ce qo.i n’arrive pa.s d~llS cl’ao1r-es expressions, comme plus Jort ou plus ro/msle, plus di/,ile on plus faible,· et encore, si11ue1u ou tOl’tueux, te1T,, ;n en petite ou rapi.de, eau clair~ ou limpide, etc. Ou par la r ;çucur, ou par la fuile, Corment ici deux

sens bien
  • or1ant la virgule, on co-~me n pouvant fa supprimer, suivant le &ens qu’exige l’expression. Par exemple : -Ce pay, produit des vins muscats et noh·es, de la sonde, do miel, ere. ; il pos.sède beaucoup de manulactore.s de draps, cuit·s, bonneteries, dentelles, et quantité de forges. Il faut absolmqent u.ne virgule après dentelles, parce que quantité de forges n’a point d’analogie avec manufactures, mais se trouve encore la coostqucnce <le possède. Note :i bien que le point accolé li. l’cttc . ne doit point faire supprimer le point-virsule ; ce point n’étant que pour marquer l’ahrêviation, il est inêgolier dé oc pas mettre no signe, qui 6ert 3U ru oins de qoelqnc intervalle et de ~outien pour la pallie :mi’aote. On vjent 1le voit’ que la conjonc1iou. at 11’empu1·tait pas fa virg :ale ,ba.s ce cas -là ; mai elle l’emporte lorsqu’on dit : — Cette ville est le siége d’un évêché et d’une sêu :ltorerie. parce que le mot sié6e commt1ode tous les denx apanages ; on hien .sit !ge sigoifie la résiclence de l’é-rêqae ou du s ênateu1·, on le liea où se 1-eportent Jeu1·s titl’es. — A cette matière on joigoit noe sobstance plus légère, el on l’iUlbiba d1 oue autre plus colorée. PJusieors ont l’habitude de pL,cer une vjrgule dans (.’f !S sorte :. : de pbra~$ aprèd matière, mais à tort. En ,-etournaot ht phrase on verra qu’il n 1 rii d • ' XXX JlETiiODE PARTICULIERE laut pas. On. joi.ç11it à celte matiire une twtre .substance plus le’g'i’ :re, et on l'imbiba d'une autra plus C<>i.orée. La conjonction tt n’empol’te pas la virgule t parce qu’elle est admise comme un comtucnc~m ~ot de pensée. Daus le prcmie1· cas il est facile de ~entir qo1011 joignit a trop de force à ctUc matiire pour 1·0111pre l’ouité ; et dans le second, l ;, virgule est aoto- 1-i~ -Ce en 1· :icion de 1 :t distinction des Jeux idée~ . - Qui me donnera des ailes de colombe, a !iu que je vole, et que je trou~t : uu lieu de repos. Voici no autre cai. oU et n’cmporie point la ,,frgule, parce que l’idée de t1Q/er ue peut trou,,er de Uai.son a,,cc ufl lieu de repos, qui. ne J>CUt dèsunfr trorwtr ni par le seos, ni par !IOD 3cception. - Il y e11 a peu qui sachent st~ . séparer cctièremcot de l’amour des c1·éatul’es ,
    ,t de tous le.s biens périss.ables.
    L’arnonr devenant coromun à toù.S les deux, crénturu Cl biens, il est évident que l’et rélmplit lél sjgne, et ne sert qu’à 1·éu.nir les dc :u.x objets auprès de lem· régime. — Celui-Il. langui.-a et rampel’ ;1 long-temps. Même rni. ~on, et même rapprochement, parce qu’il e.st exprimê en AOU5• entendu, qu’il la113uira lonç-umps et 1·ampera long-temps. Lo,tg-ternps forme la détermination de complément pour les deu.x mots la113uira et rampera. -Tout ceqt1i n’est point Dieu n’est l’ien, et ne doit être compté poor rien. Une ,·il’gnlc placée ap1·t :s Dieu str..tit faute, en rais.on de la hrièl·cté de la phrase, et parce que l’idc, ;e ne prc.benkrail rien de ce1 taiupar ce n~po.'>, qui, dans cette phrase, né doit tl’ouvcr place qu’après rien. D. !S’y a•t-il pas d’aut.-e s observation., rdati•es à la conjonc1joo ri ? ..- . Jl. J>Jusicur’s exemples çont être soumis, tt confirmeront que trop souçent ou o’utilise pas assez sa proptié1ê 1,articolière, ou qu’ou ne distingue pas sa nullité, relaûvemeot an placement du sisnc de la virgule. •- Le roi, plus ébloui de ses cba.rrncs que tout son peuple, ne cessait de se inlret· d :ms son ouvrage i et, la jugeant Wgne de toutc.s lts couronnes do mon<le, il n’eut sarde de songer à de seconde~ noces : mais, comme 50n t’ :toilè ue pe1·mettait pas qu’il jouit d’un bo11heu.r parfait d ::ms sa famille, Ct"tte pt iuce~se, dont les 1’tgard.s C :talent arn1iis ùe traits de {eu, n’avait j,m1a.i :, ou,.·ert 1,t Loucl1c pOul" 1·ire ou pOul’ pa.l’lcl’. Pour mieux !.lire :.1ppré< ;ie,· la position de) :) conjonction tl, je cite une phrase enl ière ; mnis je ne parlerai que de la poncluatiou clont il est quesdon, et <JUÎ est susceptible d’app3rtcoir à d’autres scctiow : de phrase. Dans cet exemple, et, qui commence le second merubre, t :St sui’Î d’une virgule, P"l’CC qu’il cloit atteindre il n’eut garde, lui appartennut tout entier ; et, cowwe il est $épan ! par une pèriphr.1se , il doit m3rqncr sa pui,unce sur l’Juu·c p :ir ur.e p :mse. n en c~t de ruême Ju mot mais, qui doit l’eh·ouver 50tl rappon avec ctlle pri,icesst. ~s mou celle pri11ctsse sont arrètës par une , frgule, à can~c d’une phrase incidente explicative, qui finit à feu, pour redouner . celte princesse J ;;i 5tÙte dêtenninaûve dont elle est le premier mobile. — Si le pupille a <1uelque bien, et s’il était antérieur en tnttlle, l’adruioi.s tra. ti.on de ses biens, connue celle de sa personne, p~S-)era an tutrur om. cieux, qui ne po11na oéanruoins impute,· les rlÇpense~ de l’cducatioo sur les l’ CHrms tlu pupille. I :u toot la ponct11atio11 de celle phrase est bien : le mot d e.st lië à s’il était antérieur t1t tutelle ;, et oe souffre aucun aigne ; l’incise, comme celle de sa pr.rso11n~, se trOu·e eott’e deux ’Îrgules, parce <1u’uue phrase- 1 coupêe par une autrc petite, donne la form :1tioo :’, deux virgulcrt. En génêr :il le mot et ~e ll"OU’t sou’Cut tr. :m)formê en partie cone :,pondante, et alors il doi_l toujoon être ~u _ivi d’une virgule. / :,,’/ ;, lorsqu’il ; t.’I, qu.aml ; et, a ;-ant, mai<> en ob~c1•,·3nl bien (1oe ce o’~t que lonCJ.u’ il e.st lu prècur. :1eur d’une .suite fJUi lui e.sl 3pproprict :. n.. Mai~ vou~ ajouttz. one Yirgu1e .à chaque parl.Îe dt : même uatol’e, et one nrgnlc :wanL le ’Crbe dont toutes ce.s panic... dt’pcndi. :nt, n’y a-t -il pas de.s circon.srnnces où l’on ~uJ>p1·imc celle iwant le ,·e .-be ? R. Ou.i ; mais çe n ’ est que daru le c :i. ~ où lts deux derniêre3 parl.Ïd .similai1·e.r, ser.1ieut liées par Ja conjonction et ; c :,r alors vous de,·ez sentir •1ue celte lfaUOn aapproche l’idée da ,·erbe, qui devient le terme c- .1 plicatif pour toutes !c :, :utre.s . D . Citez on exemple de ce ca5--l :I ? Il. ~c n1i.s cittr deu.x exemples ; il sera (aciJe de saisir }’ :application de ceo1,c1 ptmr la couce"oir daos mille autres. — I .., n :rtn , Ja dou<’tar 1 la gai !ê, 1’ami1ié, deviennent les qua.lites ,es plus ~cclui-"30tC.S. — L.1 ~erha, la douceur, la gallè tt )’3mitié devienne.nt lts qualitf :• le.s plus cduuaoth. D. Quelles sont les occasions où la conjonction et a be.soin de ponctua• tion ? Appo1·te.z -ruoi <1uelqnes e~cruple.s qai me dtmoutrcnt la nèce. !>sitC de lni accorder une ponçluaùon dau) cel’ta.in.s cas t soit avant, &Oit après. R. La. conjouction et, formêe seulement de deux loure.s, a p :trn à l’œil nn terme trop faible pourpenscr<tu’il dût Ggarer comme membre de pbra..se ; cepend ::int, par sa position, i ;OU’ent il tst it.upossible de ne pas le rt~arder comme tel , pu.isqo’à lui ~euJ il ar1·ête toute une idée, ou bien il donne de l’énergie :i une pensée ; et 1 s’il o’e.st pas bien ponctoJ, il cmbarra~ .se et porte wèrne obstacle à tout le seos que l’on pent retirer du discours. En fOÎci plusieurs excn1plc.s pour lever tous les doutes qni J)()Uri.tÎent nailro . u,· l’importance que je donno à ceue conjoncüon, importanc-c c1u’o11 n’a que tro1> souvent oubliée. — 11 èprou~a des coliques, de.s maux de tête, el des malaise$ dans tous ses membres. Si l’on ne p1açait pa5 une virsnle aprè. ~ tète, l’on donnerait à penser qnc c’est des maux tks malai1es ; ce qui ;, bien entendu, ne peut t’tnt com• pri.s par aucun lecteo.r, mnis il füo.t nêcessaircruent coupe1· par un signe cette monotonie de de, des des 1 <JU.Ï se suivent, afüt de o’ët :tblir aucune confusion. — Elle produit ;110 contraire la pâleur de ta face, la langutur tt l’enfoncen 1ent des yeu~, et la CC5$4ÛOn du mal de tfte, lo~(1u"il y (’ra avait aup ;11ravant. • Ou pe11t retirer pln.sicnrs ioslructioos de cet exemple j ou voit <l’abord que Je mot au cc,uraire est sans ,·irgule, parce qo’îl n’a pa.$ la. fonction dt iuarc1ue1· aucuti. sens dans cette circomitoncc, ne servant là que d’une 1u ::aniè 1·e ind..irecte. La conjonc1iou tt s’y trooTe denx (oi.s : la prewiè1e ue veut point de virgule, P"rce <1u’elle ~ct·t i conjoindre Ja langueur d<’s )CUX en mèrnc terops que l’enfoncemenl de CC$ yeux : et se h·oove eu 6c :cond üeu placé <le m :miè1·e à n’ :h·oir aurune : :toalogie ;wcc la division précédeoteJ et p :u· coo ~équent il a corumonJC une ,·irgole avant, pont qoe cette coujonction puisse rc(’Crilel’ tout son pouvoir ~ur l’autt·e divjsion. Je termine celle obséltvation en faisant considérer que 1 ::t Yirgule aprê :s tfte est inutile, en ce qa’e.lle romprait l’itlèc que p1·t~s< :nte la cause d’uue cusalion lors9u•il y a,,ait rm mal Je tire aupa,·a11a111. Cl’ qui LD’autorise encol’e à sn11J>ritner ccnc ,•irgnle :i.p1ès tére, c’est qu’en la Ja4sant, on pourrait croil·e que ce dernier memLre cp1’clle coupe est un sens ;1pplic3b)e aux autres symptôme, préctidcnts, lorsqu’H n’est que rexplication conveuahle li mal de tf :ttt. Il fout bien rcwarquer qu’("ù geu.éral la conjonction et n’emporte la virgule que Jorsqu’on s’optl’ÇOit qu’elle eH liée pal’ le ~us avec les mots prëcè· tlenls, ou qn’il y a. uuc conoexiou in lime dnos leo.1· . signjfiéatioo, et qu’on ne la place que lorsqu’elle M !mble coostitue1· on autre fond de pensée. - Cette hoisson augmentait &ingoliè1·e1. :lcnt l’oppression et la stne qu’il
    prouv
    ait dans la rcspi1· :itloo.
    Rien n’e~t plus facile que de connaltte , par cet e.xcmple, que et for-oie liaison pour rendre é’idente l’idee ’l"e la rcspû·atfon. éprouvait l’oppression t :t la (fille en même temps, cc qui se tl"ouve pl’é~enté sous une :mtre. tour• nnre doot le iu ;ru t :.sl f)O !!oitif, roppression q,/il éprou"ait, la gJ111 ! qu’il iprouvait. ri.fais, pour évitt :r cettt : l’e<londance, la conjonrtiou tl vient au - .e cours de notre texte, et modiûc son expres !tion en lu.i 5ervant dt point cle t’éanion. — L3 fortune, la puiss.anee, l’omour de son pays’, et la valcor, serubltat
    .timu.lcr plus particuliè :rement l’âme exu·aorclinaire du héros.
    Daos cette phrase l ;1 conjonction et marque 1a fin de l’t :numét :ttion ,1e~ par1ie.s :,imilaires, et la ,·irg :ulc me par-ait 1 :uieux convtnir d,w~ ces parlie.11 uornbrense5 que lorsqu’il o·y en o qoe deux, comme da•~ l’extmplc sui,·anl : - L’amoor de son p :1y1 t’ t la ,• :;1lcar semblent ~tiruuler plus particolil•rc• ment l’âme extraordioait-c du hé1·os . On obser,~cra de plus que, pour le goùt, )a porelê, et ponr ne pojut nêgliger les propor1ions qui p :uai.ssent appa1’tenir d’une ruauière cxcluai,-e à chaque sub.stantir qui tient sou st :u.s de lui..mèrue, et n’a 1u1cun rapproche• mt.nt ;wer le~ autre~ wou, :surtout lor5qn’uue p :trlie prCcCclcote se trouve liée à une :mire explicative, il convient de plactt une, irgule a·ant )’tf, p.uce que cette conjonction n’est souvent en usar ;e qoe puur iudiqner le Jern.ier 1not d’une 15nite d’e~pl’essfons de m~rue na.lute , et non ponr n,ar• quer uoe intilllilé de s.ens entre l’on et l’autre &Ub !ltantirs qui 51
    .l’Oiliinent.
    Si l’amour de son pa_rs ( dans le premier exewple ), demi•phrase <1oi ~cquicn ouc espi :ce de con.sist :tocc par l’idee simple qu’elle cspri111u, se l rou· ait pfacé avant pilissa11c.e I alors on pourrait dire la puissance et la 1,-aüur semblent, et, sans pla.cer de ,·irgule, en raison de ce qu’il ne peut eWter de repos ni avant ni après et la 1 :alcur, et ne rompant ras une idee douLlo comme l’amour de son. pa1·s, et ne !ais ::mt au. contraire que : mettre un ttnuc a une ponctuation qui semLle déjà fatigue•·· — Le) œuvres du Tout,,Puirntat ne se~J.icnt plw wer’eilleu.se$, et ne DE PONCTUATION. XXX[ clevn(ent ·pu s’appeler ine((ables ai l’homme pou..i t 1.. comprendre ai !émen t par la lamière de sa raison. On ,-oit dans celle phrase qne et sépare deux partie ! bien distinctes, do nt la première devient le co1nmence111ent de la. pcnsee, et la seconde comme uo i.otermédiaire qui se développe a.isément , et qui &e trouve .son. tenu par one fin ~en :mt de complément. Dans le se~ood _membre le si o’e~t point précédé d’une virgule,parce que, d~Y ~Dll _conJoncho.n d.ans ~e ~a~c1, il ae forme point la tête dune seconde ulee ; il ne remplit que l omte do 1econd merubre de plua5e, qui n’aurait aucun sens p :iirtiel sans la liaison formée par le moyen de la conjonction. — S’il eût voyagé dal :1$ ce pays, tt fait une étude des montaguards, nous osons croire qo’il leur 1nrait trouvé une Ctendue d’es1lrit tl de ,·oe, une rectilude de jugerueut, tt one indtpen<lance de ralsoos égales à la ,,ivacite d’iD1agio1tioo tl à la force de volonté qu’il veut bien lenr accorder. -C -et exemple marque plu,ieors maniêl’es de ponctuer avant la particole rt. W prtmière indique bien on second régiroc méo3gé par la particule, le eccOnd tt marque l’anion intime d’éltmlue d~ 1•mt et d’esprit, ùico ca..actérilée par one conjonction ; le troisième, et qui redevient particule, iodiqae on sens partid de phrase qui, servant d’explication avec ite,u/ue, rectitud
    1. !, aboul.i .s.seot tous les u·ois au membre final qui est le complément ,
    et qui lui-mèrne se trouve réuoi par la coujooction et, établissant le 1· :ip• port â tçalts à la 1,•fraci1é, à la force, etc. -Celle-ci offre tous les échelons qui, du nivean dn lacs’élëvent graduel.. lemeot jusqu’& ces roches aiguës et primitives qui jadis clominèrcnt ln mer uns rivage ; roolant aotoor du globe, domin..,nt orgueilleuscDlent le mondet elltt~ ont vu naître et se détruire autour ù’cllcs le$ agrégations fortuites et tumoltuenses, les a,wu lents, les nOnts s.ecoochiires, les êtres inanimé~ qui oot tour-à-tour orné cette scène, et qui en ont disparu. Les bords ùn lac tont encadrés dans on cordon de collines, qu’on appellerait montagne partout ailleurs, c~ des productions végëtales pêtrüiées prouvent le séjOnl’ que la mer y a (ait ; plus loin, des moob d’une antiquitê plus reculée, el portant dans leurs formes l’empreinte de mouxemeots plus violents, de p lus ter,’iLles révolutions 1 s’élê’tnt d se divbeut en diverses chaines. - Un ,·ent impétueux s’était élevé, tt ~wait tellement ébra.nlé la maison où te faisait le festin, que le.s quatre mu1·s étiicot tombés, et avaient écrasé .., Gis er ••• filles. 7’ Profondémcot affiigé, a <lécbir.i ses v~tement5, et se rasa la t~te. - Un premier pl.in, qui coo~iste en une colline sinueuse el ornée de quelqoes groupes d’arbre~ ; un moulin et un abri pour de~ pècbeo..rs qa’ou voit occupés à prépa1•er lenrs filets ; les ruines d’uu château plein de son• Tenirs n d’espé1·ance ; une église ("/ un cimetière rustiques ; le bassin c.l’un nouveau lac, tt un lointain formC tl~llll_l’idc, :m de ,uontagnes dont la grandeur empêche qne leul· trop grand êloignement ne les rende étrangers à l’en• uml,lc cl à la variété clu 1ablcau : voilà de quoi composer un passage à la foh gracieux tt sublime. L’ense,ul,le de ces objets excite dans lime du 1pect.tteur les émotions les pins douces, et lui communique ce calme <JU1il respire ; ils frappent son imagination, tl j,uêressent sou cœur. -Le béros a nit aperçu c.le loin le cbnger ; il 13 -voyait en proie à sa ftro~ c-ité ; tt, ne doutant pas que ce ne fùt le meurtder, et <tu’elle n’eût besoin de secours, il courut à toute Lricle pour lui scr,i,· <le rt :mparr. Ce-i eiemple.s, et hc :mcoup d’autre, que l’on peut renconu·er Jans tous les ouvrages, aur la conjoncliou rl, dèrnootrent que et ne sert pai toujoura de liaison, et qui $onvent il n’est placé que J)Ollr l’adoucisscrncnt du langage, en rnarquaot gnJ.uellcrnent ou fa fin d’une éonmëration t ou uoe aecooJe et troisième actions d•1us le coul’aut d’une périoc.le, clont les idéu diverses se multiplient qutlquefoi,) beaucoup, et la Jet·nière marque ord.inafrtwent par la conjooction et la lin de ces différentei explications. S It". Emploi de la ’Vircule dans les parties d’u.110 même nature. D. Maintenant donne’&-1uoi c1nelquts notions snt )es parties similaires d"Rie phrase : et qu’entend-ou par 1>:h·ties similaires ? R. 11 faut entendre, par p~tties àimilaires, dc.s p :i.rties de phrases scm• Llables, ou de rorme ll3turc, noo p~s rebfrrement à lenr <Jualité imlh·i. . duelle, m.a.is par rapport au sens qu’elle dttermiue pour lai ponctuatioo. D. Citez quelqo~$ exemples de ce.s parties similaires auxquelles il fout meure une , irgule. , R. Il est inutile de placer ici one qoantitê de ces sortes d’exemple.,, qae 1 ùn ~~t re~contrer pattoot, et , pour ainsi dire , lt toutes les pages : mah en vo1~1 trou qui donneront ntic idée des antres ; remarquei que, dans et.a trois exemples, le.s parties siruilaire5 n’ont point cte compliment p :irricolier. — La bonté, la doocenr, la justice, sont les quali.tés aimables qu.i COJJ- ,·ieooent à tous les hommes. Si l’on donne on autre tour à sa phrase, la m~we ponctoatjou doit ~tre suivie. — Les qualités ajruable.s qui con,•iennent it tous le.s homme.s sont la bouté, la :dou.cea_r, )a jastice /Jouté, douctur, justict, sont <les parties similaires. -La panthèret le léopanl, le tigre, sont tle.s animaux dangereux : en outre, ils sont r. ;roces, carnassiers, cruels , vindicatifs. Firoct !s, car11asJicrs, crue/.J, 1,indicatifs, sont des adjectifs qui doivent tOn3 être séparés p :tr des virgules, à l’e~<. :P.ptiou qoe, 8’il n’y eu avait q_ne deax, alors on dirait /érocts et carnassh :rs. - La ’VDC : de ce j ::irclin , l’agrêment clu parterre, la promeoacle des bois, jettt :nt mon espl’it dans une douce langueur, Cl me fout chêrir mon exi•tcoce. Toutes ces parties simiJaires sont simple.s ; il en est d’antres qoi, dont !c du même ca1·actère rl’bomogénéitê, ont à leur suite quelques mot.s e%pli• catifs, auxquels on donne le nom. dïnci.scs . D. Citez <1uelques passages de < :es parlies similai,-es a,,ec un complèmeot explicatif. R. En voici trois que voos sentirez facilement. - Le paysan qui croit tont, le citadin qni ne croit rien, celui tJOi dontc de tout, ~nt cles ttres mal org :mi)C !,. ~ , -Le,poi,)son qui vit dao~ le liquide élément, le tigre qui rugit <lnns les for~ts, l’oiseau plau :u :u au milieu des airs, l’insecte <p•i rampe sut· terre, rencontrent partout leur nonrritorc -L’union qui existe en1re deux amis :, la tendre sollicitnde qui ;ittache une mè1·e à son enfdnt, le respect qu’on doit à sou père, semblent porter nn baume consolateur dans l’u :oe de l’homme sen)ible. D. Oa.ns quelle circonst :mce trouve-t -on des parties ù"nne même n~ture ? R. C’est lorsqo’oo foit le dénombrement de quelque~ possessions, l’éon• mëration de plu&ieurs qn~lité.J, ou une exposition p,·olongée de faits et actions qui doh·cot tous intéressel· par1iculihenient : et :’lion ; il e)t néces• saire de .sêparçr chacone de ces parties par une ,·irgule, afin qu’elles ne soient pas confondues en~emLJe, et que l’écolier ’3)SC uut espèce de repos qui le mette à portée de les bien concevoir. -1eodezà chacun cc qui loi est dû : le tribut, à 41ni vous dcvci 1~ tt ·ibot ; les impôu, ~ qui vous devez les irupôts ; la crainte, à qui vous clevez l.t crainte ; l’honneur, à qo.i vous devez l’honneur. -L’attent.ion, qui fait tout obser,·er ; le goût, <(UÎ fait tout mûrir, et fa sobordiu,ujon, pt·emiè,·e b :be de l’êtude, sont les <1uolité.s conHnaLle ! à . iüspirer au jeune iwdiaut. — On oe doit ritn espérer de celui qni néglige &es de·Oirs, ta religiou, son procbaio, le respect et l’amom· pour ses parenu. Vous voyez que toutes ces pa11.ies similaires t.Ont sêp :irées par des vir• suies ; cette ponctuation e)t simple et facile à comprendre. Vinversion du
    ..econd exemple présente de même des mots siwilairçs, et produit la mêwe
    ponctuation. La JUè.me règle de ponctu3tion doit )’appliqaer d3o~ one phrase qoi présente des sens coupé] ou comme des expressions complëtées, comme dan$ les $Uiv :mtes : -Son amour pour 1a gloire I sa. bonté pour les peuples, et sa surveillauce contre les méch :ints, le feront aclmin, :r de la po.stéritê. -R .itn ne parot plus au-dessus de ses efforts que l’ardeur de la vengea :ace, la soif du pillage, l’indl,,cipline Je se.s $O)dat.s, et la <lé.sobéissaoce de ses chefs. D. Ponrquoi mettei-vous une ,•irgule a-çant la conjonction cl.’ ne tient• elle pu· la place de la virgule ? R. C’est quo 13 conjonction n’est point là one indication que les termes prêcétlents apptn·ticnncnt !a l ;i. même locution pour leur donner o !1e con~
    i.istancc commune ; c’est que la di.sobéissf’Uu•e de sa cl,efs n•e~t pomt uoc
    modification de l’i,idi.scipline de u.s svldats, tt qu’ib !>Ont indépend :.mts l’un de l1autre ; au lieu que, <l :ms Pon des exemples précéJ~n 1 ts.’ rtspcct det amour étant diriges vcr.s un seul objet I f’Our ses parr11t.s, 1 n Y a pa~ e ,·irgnle avant d, parce qne la conjonct_io ?" téuuil ~es denx ei.pres~1o ?s pour les porter sur leur cowpléwent. gent-rai, et demont.-er leut· comc1dcoce. D. Quel est l’as~se de la virgule ~an ! les_ ph~es où ou seul nom ou objet emporte avant ou ap1’ès lui plwueors a1l1cc11(s ? R. La 1nê.rue ponctuation de ! parties :..im~f :irc~ c .l ?it èti·e cmp !oyée a.près chaqne adjectif, ou après cbaq ?e verbe qu,. ~ervmut de compleme. ~t .a on vct·bc .seal d’où dèri,·erait plt1S1cars ex1>rc~1ons, toutes t.tndautes a enonJJETI-IODE, PARTICULIERE rer la force do l’ :lisonocanent, ou bien le nombre de$ qualités extérienres et intérieures du &-ujet. — Les F...’ .lnÇajs sont bons t génércni :, br :tvC$, et glorit :oi :. _ Sou.s lc gon~ernement d’un bon roi on 3pprend à chérir, â souffrir, à vaincre, et à tout entl"epreodre pour loi. - Cette idée DOU’- fait trembler, espêrer, cr ;ilndl’e encore, revenir, et nous 3bandoune en.Go. — On ne doit apprêhcnùe,.• ni trop ntteodre, dése,pérer ni trop espé1·er,
    ouffrir ni trop jouir.
    — Lts histoires qoe l’on pobüe anjoord’bni sont pour le moins aa.ui ob-,cores, et sont ce1·1aiuemeut moins .amusantes que celle qoe voos vcou de taconter. — Je ~is des c ;amp :umes ferliles, de riches prairies, des moissOns jaunis.. santes, des troupeaux"bondissaots, et des verger :1 dont les arbres ttoient rouvert.’ - ch : fruits. D. Pourqnoi ne séparez-vous p :is par aoe virgule le mot qui précède ni ? Il. Parce qoe l :i connes.ion dans ces apre.ssions est complète par le pa• r :,lldc qai y est ét.ibli. D. l.or5qu·on mê.Ule $ljct o. plwien.rs attributs, comment place-t ~n la • 1, ) :rgu e .• R. La virgole se place après la sjgnuic :ition èie chaque attribut, soit c1o’ils se trouvent avant ou aprè$ le verbe. - Annib3l se présenta sor le champ dè h :uaille, exaruiu3 ses enoemis, clonna l’ordre cltt combat, et remporta la victoire. - Arriver plein d’ardeur 1 reconnaitre ceux qui voulaient le comtattre, d..i’spo :- . cr sc-5 ironpc~ à la valco.r, et vaincre dc-s gt.ants , voilà quelle fot la journée brillante de C3nncs. — On peot aimer san~ plaire, s’humilier saru être timide, ttre ’-' :lÎnco uns làchetè, cl vaincre sans té,nérité. -A prè5 ayoi,· "" et connu le <langer, il &orlit .1ans cr :,iote, monta à cbuval, et rtanchit co un cün-d’œil cet endroit périlleux. L’avant- de1’lli.er exemple présente un "Ctbe avec pln.sieors complêmcnt. s, c’cst..3 -dire, UD verbe qui gouverne, complète, et ~tisfnit â hû seul aussi cb :cunc des idées qot :i l’on exprime : ees parties sont chacnne le corn- }>lément do nième verbe, parce qne peul est applicable à chncon des sens partiels, qui e !t sons-entendu. On a de’jà foit remarquer que, toutes lèS rois qn.e dea.x parties de m~me nature seront liées prir 0111 : coojonction, il est inutile de placer une ,•irgu. le pour les séparel’, ’l'els sont les exemples suivants : - L’injustice et l’imêtèt de$ hommes les rendent mécb.ants. - Les 1.omain.s et les Carthaginois ont tonjoars été d’frr4 ;conciliable.s eunentls. — L’espoiL· des récompenses enhardit on ~ :lè.ve l’à.me de l’ambitieux. 1..is , t ;i le~ Jeux }) :trtics ne sont point liées par one coojonction, il fattt :ilors y pl.1cçr one virgule, afin <1u1c :Uei, soient di-re.r.~iUées ; et cette v !l4 t,ule en néce&site une autre après ln seconde partie. - L .1 . glohe d•un pays, l’inu !rèt des habitants 1 exigent beaucoup de s :auîlices. — BientùL ce palais, hicnlôt tous ces ornements eocbantb,, s 1 évanon.i - ont en mèwt temp5. D. Pourquoi pbrci-von.s one , ;econde ,çi1-gole, celle avant Jt verbe, puisque, lor~qne ’ Oo, mettez la coojouctioD et, vou3 snppriwez cette ponctuation. R. Parce que la -çfrsole que l’on pl :ice entre le~ Jeux parti<l$ n’êqniva.ut pas à fa coojonctiou pont donner on sens uni t :l <lépend :iot du r.n ~me ,,crbe ; et que, daus cette circoosu-tnce, la seconde virgule intliqu.e que ce sont dctu sojct/ du verbe, et par con.séqocnt une le verbe leur est commun à tous lb deux. § II, Emplui de l~ l’lrgulc dmJS les parties plus elemlues. Lor.qtic ce~ mêmb p3rlie.s out one : cert.iine étenùni·, et que la conjonc• ti on ,·ient les rènni.r, alors de ru~rne il faut pl ;.cer DO" ,i,~ole entre cha• <"une malgrC la prbcoce de la conjonction, plu, en raison de ce qne cù..1- ~· nne cle ces partie-. .s forme un ~cm :.éparê, qne ponr faciliter la re~plration, , qui ~"’" ·cllt a de pins grandes phr ;ise., ; à parcourit- ,1 ::rn'> t !tre soulngèe par aucun signe cle p.3U :iè. — Le> t. :vcnemcnts qni noa.s auiCgent, et les maux que noo~ i-prouvons. m ;irquent le-. s danger... qne noas avons courus, et uox qac nons craignons ~IIOOl’C, — Le site coupe Je monticules, t :t enrichi ile diŒèrente.. l,dJr, ; plantes, offre nn. lointain de bois, de plaines et de montagnes , et prc.scote un repos agreable an voyageor, avec l’avantage inappréciable d’y trouver ooe eau limpide, et des fruits excellents. • — _ L1esti1_ue. que _vous leur s_uontr~z..’ et le zèle qu’ils apporlent, doivent contnbuer a retablu· rle m :1uvn1sc. !I a0 :res, en confirmant l’espoir de tCparer dci pertes par des seconr.s d’avance, et p,ir l’établissement d’11uo waison dont vous seul considcirci les intérêt,. - Vous fûtes três•sorpris lonqae VOtlS reçûtes la nouvelle do leor arrivée, et la réponse à VQtre dernière lettre. D. Pomqaoi oc placez., ·oo .s pas o.nc virs :o.le avant lorsque} R. Parce <{UC l’3ction de surprise, que la phrase indiqnr t n’acquiert sa qualité et ~on effirmation que par la niceptio11 de ltt nom•clle : donc cc &Cra. it l"Oropré l’unitê qoe de séparer cc sens en dcn.x parties, qui, divisées t oc présenteraient plus a ne one inJfo3tion de celui que l’on ,·eut établir. Cette ponctnation est applicable dans lc5 phrases qui. n’ont quo deux mambtes, qn :md l’un do ce..11 membres ne se trouve point coupé p :1r d’a.otre.s di•Ü ;ions subalternes où fa virgnle ierait néccs5aire pour eu faire la J.is• tinction. — U meilleur moyen de oe s’attirer aocon r~proche, c’est de rempUr e :uctemeot. ses devoin. — Qu.elle qn.e .s oit l.a profossion que l’on embr.1s.se, il r~ot toajonr.s s.’eo 1·endre d.ign~ par /jon exactitnde. - Quoique la s.1i~on .soit a,a-ncée, cependant nona pouvons encore espérer qnelqne5 beaux jours. -Non-seulement l’étude fortifie et r-. anime notre espoi’r, mai, elle nous 3ide encore à supporter l•adversité. D. Expliqnez•nOu’i, qud]e est ln ponctu.ation de plusiears propositions qui, qooiqne divisêes Je s.c11..1, ne préseoteot qu’un acn~ complet ? R. Lorsqu•an 1>ens total est énoncé p :ir d.itrêrentes propositjons qui se succèdent les uue.s àuX. autres avec rnpidité, et dont cb :icooe a cependant ou sens complet, la virgule suffit encore pour les séparer, pourvu qu’au• cuue ne soit subdivisée pa1· d’autres petits .ttens. - On arriva <lans la : ~me, on en lit fa visite, on dre.s,3 proc~••erbal, et tout fat ainsi 1·éi ;lé. -Oo les voit, comme deux tigres acharnés qui veulent s’entre-déchirer, se l’accoul’cir, s’allonger, se baisser, se relever, et tons les deu ea tnême temps s1évjter. § IU. Emploi de la viru-1tle dam lt• sens qualificalif. Lorsqn’nne action ou un objet, coopé par on se.us qu.alillcatif, ,o troave accompagné d’un autre, de mt1me coupé ou e :s :plîqaé par on autre .Cns, tous deux ayant un mème verbe pour complèment, la "irgule ,eu.le fixe les sép :iratious de ces parties. -L’ùme, claru : la douleur qui lo prwe, et l’esprit, dan, l’.ioqoiétodc qoi.Pagite t crient "er.s le Seigneur. -La vertn, ver$ la marche qu’elle prescrit, le vice, avec le penchttnl qu’il iu,pite, rendent souvent l’homme i.nccrtnin dans sa conduite. D. Poo•·qnoi ne 5éparcz.- vou s c e s demi-peosêcs que par des ,-j,.gnles _) R. Parce qn.’elles sont trop conrtes, et qu’ètaot en rapport les une, avec l~ autres, elles sont entrainées rttpiclement à trouver lt•ur sens dans le verbe qni le, réunit, et qui complète le sen.,. D. Ponrqooi mettci-vuos aue virgule après t•âme, et ~près t•espr1t ., R. P3rce qne cei. deo.x substantifs ~ont cbacon coopé par uoe petite phr.i .~ e qul. leur est. incidente, et qoc tons le~ dt :ox individuellement sont en r~pport ,avec le mot cric111, verbe <1oi c1t dc1o·cou le compJémcnt de, denx sojeu. § rv. Empwi de la virgule dans les inversw11s. Lorsqu’une incise t gouvernée par nue pat·ticule tt.clusi., .c, ~e troa,·c cotumeuccr p. :r une invenion, eette particllle goa’crue plusieurs p :wtier. cumci<lcntes de mèm~ nature ; et, lor$r1ae plnsienn ~ojets coordonnent un ,·ca -ho et son attribut, toutes ce~ p :u ties ne doivent t :rrc iu :p :-irces ,1uc p ;1r la v.irgofo. S,m :; 1. ;-ard ;l la uai~ance. au raog et à la cioalitè, ..a gr ;icc, ,on ai.r, ~a bt.>autè I CûUlm3ndçnt la prCféreoce. D.l 1 011rquol arpelei~vous incise un 5ens partiel qui commence . :i R. Je le nomme i11cise, parce qu’il e$t tire de l’im :ersion de 1..- t phrase ; c.1r on poarrait ainsi appliquer ces paroles, sa crdu, son air, 14 bcat,tc’. sa.ru t·3ard â l-11 naissance, au rang d à Ja qualitt :, command, :nl la pri/ért1u :e. Le, ruots sans igarJ à ln. naissa11ce, a,, ranK et à la qualiti, coope,nt le r :apport qo’il y a des mot.s g ...,ù-e, air. heaurcf, avec commandent : r.t c·~ it 1pour ccb 111·00 nomme ;,,eue une petite phra~"’ qui partnge. • J • DE PO :SCTUATION. S v. Empl,,i th la ’IJirçule dans une plir~se 9ui commm,nce par un qn• i,11crro 3otif. Lorsqa’an verbe sana ,ajet ni attribat apparent :,, précédt ! d’an que ln-Url’Ogaûf, et ayant nne suite explicative, avec deux mem_brc~, dont le dernier Corme uue périvbra !it, qui ell~-mèwe se troU’C con~tuue~ par une pbnuc servant de coroplCmeot, Ja virgule seulo sert de &glle :. tous lu passag•.s enlrecoopés. _ Qae penser Je celui qai a pris tant de soins ~onr former 1 de, illèH !S, ponr les renvoyer dans les cawpagoc~ exerce~_ de vra.u ~alents ,, dautant plu ! prêcieux , 1u’il.a favorisent la populattou , qu ils contribuent a conserver Ja ’fie apx mères et au enfants, trop loog-tco1ps ,•ictimt !S de rigoor ;i.nce et de la malad,_ ? Dans ceHe phrase à plusieurs périphrases, on ne peut qne mettre 13 •irgole, parce que les COl !lpartirueuts ne $00t p ::as de D :uure à être ièp,nêi par uoe poocUJ :ation plus forte, en raison de leur colncidence, et du seus qoi se uoave tiré de l’explicatioo. de tolll les membres ensemble. SVI. Emploi de la tirçule dans les cas de répdûtion simpl•·. Dans let cas de répétition ,iwple, et dont le sens ne semble se former qu’indi,·idoelleweot, la virgnle sealc est employée. - MaiJ cet hoauue qoe la Co1·tune àvait favorisé, cel homme que la ca)om-Die o~ attaque1·, se fahait un ùevoir, se faisait un pl3isir de donner les soins lea plu, au.ida.s, les plus délicats, ao.x personnes les plus infortunées. Dans le, rêpi1itioos cowpliqaées, c’est-A-dire, dans les C3S où no verbe taivi d’un atu·il>ot explicatif ,·iendrait à offrir cliHérentcs pensées, alor~ nne ponctn.ation plus forte doit être employée ; ce qui .sera obser,ê à l’article du poiot-virgolc, pag. xxxvr. S VII. Emplci de la 1 :irçult ,Jans lts pl,rase.s à iflcise modif,calivt. Lor$c1n·uue phrase cowmeoce par uoe coojonctioo, et qoe cette coujoncûon est interroinpne pa1· une phta.se incidente, coupée par uo.e incise mo... dificati"e, toutes ces partie~ doivent êu·e ., ~parées par <les virgules, lors mmle que la phrase compol’terait dans sa conûnuité quelques aotres membres incidenu ou de-5 subdivisions. Mais, après avoir exposé d’o.ne rn ;mièrc claire, m3is concise ( i11cise), l’objet particulier qu’il se propose de traiter, il en développe, en êe :la.ircit les diffêrenu JlOÎnts, par le) questions qu’il adres.se à un ou }llu..ienrs élèYes. § Ill. Emploi de la virgule dans lu proposilions simples. D. Lorsqu’une proposition en simple, et s.au.s aucune inve1·~ioo , a-t-on beaoin d’y placer quelque sisne de ponctuation ? R. Toute ,·irgule est i.nutilt, si du u1oins la propo !iltion n’est p :t~ trop longue ; car autrement il faudrait. adoucir la du1-e1ê qu’éprouverait. l.& rc :ipiration, par la p :.inse la plus faible. D. Dam qoel exemple ne faut-il pas de virgnlo et dans quel exe1o_ple ctt•il nécusaire de la place1· ? R. Le voici : — Le sage n’cn,~isage la mort qoe comme un punse prompt et glorieu~. Rien n’oblige dans cette phrase simple )a présence d’une virgule ; ]a pensée ne peut être coupée ; eUe t.rouve )On sens dans uoe ulitê qu 1 iJ e~t iurpossihle de romp•·• · — L’histoire des anciens 0$ :lgci et des cooturncs et 05,3ge :. qui noa, parais. ~nt nouvea01, frappe l’esprit par leu1· origind.itè. Cet exemple paraiu·aât trup dur à b prononciation , et cotnpromettrait anHi let forces de la respiration, si l’on oe m ettait on léger repos au milieu, d’aut~nt plus que le ’l"i rdatif ,·itnl a.ssurel’ lui-mè.1oe l’cxpl.ie.ation du second sujet. llans les phrases où l’ordre des pcnsée.s se tron,•c tr :tn5porrê l’un devant 1autre, soit par inve~ion, &Oit pat· hyperbate. ou par rl’aotres tonrunrc~ ( !Ili rompent b ~uite naturelle des paroles, il faut toujours ne se servir que de la virgule. ·. — ~ O !> armes, par 1•énerg :ie du cher qui commande, aoroot bientôt le cle~u,. Personne ne peut 1uieox ~cotît, d·aprè.5 le sentiment de cet auteur, ,·umbien c~l cher 3U J>ère le üls qui vjcnt de lui sau1oer la vie. - La vertu, dit-il, e3t le partage ùu h<’an sexe. A1u11ta+il, rip<mdit•il, dis1·f, etc .. etc.• forment autant d’hyperbate.o ; q ü -. àennent rompre l’unite, et fo1·ccr recrÏ·3in à pl3Ccr nne virgule avant N aprcs ces ruots. D. Que m’expliquett’z•vow }Xlr le sens circons1ancicl ? R 1.·inven1iou d’nn sens circonstanciel doit toojouni être as5ajeu.i à une , ir~nlc, parçc qu’on ne pounait sentir "" pcnsèe sj Ja "Tir4n]e ne vco :ut pa3 â propo> modi6t :r une ph.rase interroroput’. 0 • — Les effets dont vous parlez., je les at-ai.s sentis depn.is long--temps. - La secousse qu’éprouva Lisbonne, on aur ;ait pu l’êpl’oo :ver <le même à cioqoante licoes. D. :’y a-t -il pu des cas où, quoiqu’il y ait inrcrsion dans la pbr :ue, la virgule serait inutile ? R. Lorsque cette inversion ne trouble tn f’Îen le sen, attaché à l’idê :e et qne fa cocutroclion est directe, :dors Ja "irgnle devjeut inatile. ’ — Non.s <levons éviter les écarts où nousjettent ordinairement la lègèrett : et la fougue du caractère. — On doit .sa"Oir bon gré au sage qni de tous nos défautJ sait noru faire connaitre les plus dangcreui. NouJ jcuent, de tous 110s defauls, fotrnent une inversion ; mais par- la. connructiou il est facile de juger qn’il ne faut aucnoe vi1·gule. § IX. Emploi de la virgule dans les pl1rases i11cidcnt,s. D. Comment doit-on ponctue1· les phrases incidentes, soit déterminativu, soit explica.tivu ? R. Tonte proposition incidente explicati,c doit être placée entre deux virsules, et les phr.ises incidentes déterminatives saus "ir, ;ules. D. Pourquoi mettez-vous a .oc partie incidente explicative entre deux virgules ? R. Parce que la phrase incidente explicative est une phrase 1J :Ui arrive pour coupet· un sens dont la fonction est. de se reporter • :tprè$ la coupure, sur une suite qui l :i détermine. 1 — Le roi, ayant trouvé le rapport comme )l l’espérait. s’empressa de l :1pprottver. — Annibal, qo.i. fat un des plus terribles ennemi$ de Rome, fut vaincu. par Seipion. Vous voyer. deux phr :ues incidentes daru ces deux exemples : l’une coupe 1a $Uite de le roi par aJOllt, l’Autre Annibal par ’]U ;, . /). Pourquoi ne placez .. vous aoc11n13 virgule dan.s les incidentes déter-mi 11ati"es ? R. Parce que la détermin3tive est toojonrs soutenue par un ,•erbe qui la précède, et que rien dans son complêment ne ,·icnt iuterro01pre l’application qu’elle .situpli6e. — Les sept sage.s de ln Grèce, après avoir été le modèle Je Jcars c.>ntempora. io.s, retrouvent ent.. -ore des aduür-atenrs claos ceux qui ,·culent le~ considérer do près dans leur vie. Toate.s les propositions incitleutes amenées p :11· d,s tennes conjonctif. :1 , oa par des pronom$ , sont susceptible, <l’i•trc sépa1-. :,,s par l.l ,•jrgu)e :. dP même que tonte addition explicatie, lorsqu 1 clle e.st comme premie,· tern1t· Ja rapporl dans la phrase. — Carieu1ès <le Je voir, elles s’empre1sèrcnt de marcher â sa rcncontrt>. afin de pouvoir en rendre nn compte détaillé. - Frappé. du ton véridique qa’il mit dans sa défem,e • le juge ne pat ,’cru~ pt1cher de le rendre à fa liberté, persuade qu’il aurait man<1ué à la j1n1jce en décernant une punition COllll’e on bowme que l’opinion rcgMda : t comme innoceot. § }C, Emploi de la 1,Îrf{t1le dans les termes ,C npostrop/,.. D. De qaelle ponctuation se sert..oo dans les phrases à aposu-opbe ? R. Le nom, l’objet, auxqneb on semLle adre.sscr b parole t doi"’ent ton jours ètre mis entre deux virgules, ,oit qn’ils soient placés avant ou apr<’, le verbe, au cornmencement ou à Ja .ûn de la pùrase : c’est ont en·eu1· de croire c1ue, parce qoe le ulot qui forme l’aposti·ophe précède son -verLc. il ne faille p3s y ,nellre une virgule. Par exem11le : Tribnn5 céde-z aux con.sols. D. Pourquoi c !iteS•1’0tl5 qoe c’est une faute de ne pas meure de virgule après le mot en apoMrophc lorsqu’il est joint à. son erbe ? R. Paree que l’interpellation c1ue l’on fait aux tribuns attire <l’abord leur .attention, en ce qu’ou semble le-s averli1· que c’est •• cnx que l’ou s’adre~sc . En seconcl lieu, lctioo de leur interpellation ne pel1l ~tre confondue alec J ::i cleulaude qu’on leur f.iit de tltfer à des consuls ; ces fieux action !> sont th•jdemwtnt iucohéreotcs, F.n troisième lien, c’e !>t qu’il n’y a
    menue connexion entre le sojet et le ve.- be, parce que ce n’est pas le sc115
    Je les tribuns cCdant auz consuls, r :uai5 bien tribuns, 1•ous ct !de : au.z : consuls. Le ’l.l{)US, placé là con1mt 5ujct d,1 terhc 1 a bi~n pin• d’à-plornb poor ne p :t1 en titre séparé , qne le mot ttibuus, mot qui , ians virgnlt , passer 3it partout potu· une raute. Je vou, cornmaode, IJ•ilnms, dr cid~r tmz consuls, à voa..s qui ète.s tribun~. Quelle différence ètablira.it-on, par i’clliJJSe • }(XIV .r.JET HODE PARTICULIERE ,le ta "irgalc, entre trilmns cédez, oo. lu trihuns c(d1Jnl ; on même, par une snih : de comtruction, con.mis s’ohstinent, tribuns cèdent, etc. ? Lorlque J’apostrophe a ponr objet les 1nou de monsieur, madame, ma• demoiselle, le nom pa·oprc mtme, tous ce$ différents termes doivent ~lre tonjonrs entre den.,c. vi1-s :ules d :ms fa suito d’nne phrase. -Je ne pense pas, monsieur, qu’il en soit ainsi. - lb.is, madame, vous pouvez devjner. — Non, mon cher Paul, je oe pourrai jamais sa.ivro ton avis, Lorsque celte 11po,trophc est présentée comme one espèce Je retour sur un antre individu I il fout cle même la virgule après ; car cette .sorle d’apos• trophe judirectc compol’te, comme la première, le mt :mtt isolement d :,n.s fo phrase. — ?riais, qn.nnt à monsieur, jJ deviendra ntile de lni $OU1nettre. - Cepend,nt, poor loi , il fant le bisser dans sA présomption. - Néanmoins, pour celui•ci comme pour celui•lâ, on n’emploiera one le moins possible. § XI. Emploi de la 1,,irgule dans les entrec.oupures. Enfin, dans tontes le$ parties d’une phrase dont les entrecoupures pré• 1umtent one idée sép~rée, un sens individuel, il f3.ut placer ln virgule pour les tli !itioguer (rentre elles, et les diriger de maniêre à en former une ~pli• cation :,ensihle. — Rien u’êchappe à l’aucntion ; les mois sont expliqués, le sens est fixé, los difûcnltês ,ont cx.tminées, êclaircies, et la véritd t..’St répétée de plu.sieurs manièl·e,, jnsqu’à cc c1u’cllo &oit enteotlue, et tellement. sentie, qu,clle n’échappe j :imai.s à l’esprit. -Souv-eut le.i v~ritables principes, qui doivent dirigcrdans la pratique, assurer les ~nccè,, étaient épat’S, isolé. :;, sonveot 3.$$0ciês à des en·eur,, à des prèjugés, ou noyés Jan.s des raisonnements arbitr.- .ires, des e~pllca1ions hypothëtiques, quelquefois 1ntconuus, et souvent :1ban<lonnés par ceux rnème 4ui les avaient donnés. Oo voit qne, dans cette phrase, la virgule .suffit pour séparer le.s dâŒércntes expressions qoi .simulent un sens ; nulle part oo ne pourrait mettre one ponctuMion plus forte. D. Pourquoi ne pourr :i.it-on placer une ponctuation plus forte dans cette phrase ? R. Parce qae, à l’exception da point qni la termioe, cette pbr :ise n’e.st coroposéo que de partie.s qui, par leor union entre elles, tirent un &en& auqoel e.st a1t.achte la. dépendance Je tons les autre.s . D. Pent•on rencontrer des phtases où les se.o .s p,uliels soient encore plus nombrens. ? R. Oui : il est inutile cl’en grossir ce traité, pal’ce que les m~mes rai .. sons qui ront admettre la vi.rg-nle dans one phrase à diverses coupures, e :r.h,tent pour nnc phrase plus compl.iquêe , c’c.st•à•clire, pour nue pbr.tse qui s-erait formée ùe quinze ou Î.ngt parties d.iffè,·e .ntes. D, Ne doit-on pas éviter, dans le style, d’orfr-ir iles phrases aot.si compliqué. . ? R.L 1 autenr d’uo êcrit doit se rendre clair notant que possible, et chercher à t~glcr .soo st-yle sur u.oe composition facile, eo é·Îtaot )t. :S phrases trop longuc.s, el qni, étant divisées par une mnltituJe de sens• {inisscnt par p3riÙlre ob.scure.s, et devtni.r enuoyenses à lire. § XTT• .Emploi de la ’1 :irçule lorsque tlru~ conjonctions .sont rt’unies. D. Qu’observez.. vous lors.que deo.x ou trois conjonctions , ;e rencontrent Jans une phrase ? R. n f.,ut cx :uoincr si les deux conjonctions peovcot accompagner le sen.s de la phrase, ou si l’une des deux peut se sëpar<’r de l’autre par un.e virgule. D. Poorquoi croyez•,•ous qoe l’une des deux peut se separer par 1.1oe ,•irgole ? R. Parce qu’il est pOMible que la première conjonction .soit en rapport a,çec un membre de pbras.e qui s’en troore dètachê pu uo auu·e iucident. D. Qnelle.s sont les conjonctions qui peu,•ent .>e tron,•er réunies .suinnt le sens d’une phr3se ? B. Ce snnt, d lorsqu~ ; mniJ 9uar1d 1• mais comme ; ~l . après ; et si ; mais al’tml ; ca~ 4i_ : enfin quoi9ue ; 1~1ais pui~1ue ; car d ;s qu~ ; d’ailleurs quand ; tm nste s, ; si comme ; 1zcânmotns d~puu, etc. , cl<". D. Pourqr.oi f,aite ..voos des ol,servations snr ces conjonction, rèunie.s, d’aot. -. nt plus <{u’aucnne d’elles ne porte en tllt•ml :mc un sens, une peu,Ce l R. Parce qu’il en : :nu.si contraire à la pur-etê do lang ;ige , que ~u1rtpüble d’obscurité, de foire suivre sans 1’irgule deux conjonctions qui n’ont anrnn rapport entre elles, et dont la. première n’a do liaison qo’avee la pbr.ii>B que J :t seconde v.ient de couper D. Quelles sont les circon,l :loces où la virgule est nfcessaire apN !s la pre-. mière conjonction ? R. En voici qnelqnu exemp1es qui saffiront potlr donner ono idée de leur application à beaucoup d•autres ? — Quelle serait notre conduite, si, lorsque nous pouvons réunir l’agréable à l’utile, noo.s ne faisions pa.s tous nos ertoru pour coo.se"er on ,î louable dessein — L’amitié est nn trésor bien rare ; car, comme l’a Jit nn aage, rien n’est plus commun qoe le nom, et plus rare qae Ja chose. - D’aillenrs, qu3nd on peut sentir tous les avantages qne "ou, offre la leclure de.s bons onv1•3ges, il àcl·ait absurde de les nêgliger, et de s’en tenir à cen ;i. c1oi, p3raiss :.nt flatter davantage, ne servent qu,à J.ia1raire la raison, et à fam~ser le josf !ment. — Enfin, qooiqne le fait avaocé présente à l’ :rnditoire quelque app :arence Je réali1C, on oe peut nier de qnellc imprudence on hO rendrait coupahle, si l’on énonçait on jugernent précipité. — Cependant, dêi le montent qoe l’on fut instruit de.s événement.Ill malhen.. 1·eu1 dont tant de gens ont ité les victimes inforta.oée.s, on s’empre,~ de seconrir ccu ;e_ qni restaient encore ; et, comnle si l’on prévoyait cc qui de,•ait encol’e arriver, les précautioo.s, quoique un peu tardives, ne laiuèrcnt p :tS de r :,•ir à une mort certaine one douzaine d’indi•i<lus. Lo. ponctuation qui existe pour 6ép :irer les deux conjonctions dans ce.<1 exemple., est trè.s . .sensihle ; on n’3 p :i..s besoin de fo1.1rnir d’autre e.xplica- ~ tion. D. Qne ponrriez.. vous m’observer encore au sujet de deux conjonctions réunic.5 ? R. Toutes les (ois qn’aoe conjonction se trou,c d11,·aut une phrase dont le sens indfoatif tst dédoi L par un }>articipe acti( ou passif, et que etttc conjonction est eo rapport a’ec une phrase dont le par1icipe ,·icnt Je ln sépare1·, il ne faut pas négliger de placer une virgule_ aprè.’l elle, parce que cette faiblo marque du rapport sert ù r.ipproche.r le aens de la pt :n :iée. - CM, son action étant sédari’e, il me semble qu’il ne sanrait con,·enir daus des cas où les malades sont atteints de faible~ !,-. , , et quand leur s~,ng est presqne épuisé. § Xlll. Emploi de la rvir&rtle apr~s le qoi, /e qoe, lorsqru en mots se trJulleut coupés par une phrase précéd~nte. (Yoyez l’aniclc qui concerne le qui et le que relatif. D. Que remarqnez-,•ons an sujet do qui, et da qua, lorsqu’un membre de phrase indépendant l’Îeot les cooper ? R, Il f"aot bien observer que, lorsque Je qui relatifse trouve errt1é ptr une pbrase incidente, 011 one pbra~e quj vient ajouter au sens, une virgule doit suivre le qui, puisqu’il peut la.i -même se reporter sur un membre de phrase explicatif qui tient de lai tonte son e~plicatioo. D. Rendez..rnoi sensible par un exemple ce principe,.io,ariable ? R. En citant one phrase telle qae vous la demandez, j’aurai rempli le but qne je ,ne propose ; il ne &cra pH néces.s :i.ire d’en citer d’autres, puis• qu’une seule rcofcrme le développement de ce pr.incipe ? -Ce c ;"tpitaiue, qui, après avoir di-1posé ;"tYec ltlnt <l’ex.pèl’icnce les di•cr.s éorp.s qni traient sous ses ordres , eut le malheur d’être vaincn, ne perdit pu pour cela le titre de brave guerrier et d’habile ctnêral, puisqu’il ne 11 ut succomber que par la force de, cir-constances. D. Le qui relatif n’a•t-il p :i.s d’autres invcrsion.s qui nécessitent nne vir• gule ;iprê :s ? R. Le ’JUÎ relatif a souçeot un participe actj( ou p~~i( qui le ~onpe ; qui, itaut ; ’JllÎ, donnant, etc. ; un adjectif ou un sub5tantif qul interrompt la sui1e ; qui, jamaiJ d’accord avec, etc. ; 9ui, plti11 Je nsptct, etc. ; qui, selori toute oppan :,u :r, etc. ; 9ui, dans une circonstance auJSi mall,eurmue, . surmonta tous les o6stacles, etc. D. Ponrquoâ mettez-vow dans une circonstance aussi mallu :ureuse entre deux vlrsule.s ’ ? fi, Parce qne cela suppose, se trou’1anl dans une circonslance aussi mal !trurcusc ; et qoc ces seule, tournures e~ist>nt d’t•tre placée• entre deo"C virg·ules t-n raison da sens qu’elles ofT~nt : bien dîttércntes en cela Jts ceptndanl, par co11séq1tt !llt, sans ,Ioule, etc. , qui p~,r enx•mèmei nt pen Tent être sojtts il :tl"Oir pour sous-entendu un participe ou un autre terme qui pnisie leur doonçr cinelqnc valeur. D. Quelles réflexion.s pcnt-on se former sor la conjonction qut ’ R. Cette conjonrtion, qui rorme fa plus frécp1eute Ji ;,i,on dn di~conr.s, et DE PONCTUATlOX. dont les aignüication, sont si. particulit !rcs, ne uous iotèrea.1era que sous le aKme npPorl que le qui relatif. D. Qlle résoudrez-vow relativement à l’emploi de la vhjule après que."’ Jl. Je 1uhrai en cela le déreloppement prescrit pour le, qui relatif, c’e :,tii-dire que, toutes le$ fois que le que se t.• ·ouH~l’a coupe par un weruhre iu·auger à ~ diction naturelle, il faudra ~galen~eu~ le pou.ctoer par u~ .e ,-jrgule, afiu dïudique1·, ~oit en ~tant, . !IOtL eu ecr,v :mt, ~e _rappo1 :t qo. 11 a a,·e( ! uu meulbre de pbrue qm se u·ou’( : souvent fort elo1gnt :. Cowm.t : par exemple : . — lluciu.s Scêvol1, ayant ,ppris que, ma)grc les meuaces Jeis Roma1os, tl maJ ;;rc la u :rrearqu’Hs répaud ::i.ieut dao, tous 1_e5 États pa_r lc~r ln~·oore t·t lem· ’tettu, un roi êtraogtr voulait essaye1· St let1c merlle egalall lcYI’ a ;ooauwee ; Sc :évola, Ji.s-je, partit pour :,e rendre au. u1iliea du camp GIIIWWJ. _ On ue doit pas iguo•·er que, formé, ao mélier pénible Je la sloire, lt• Romain, NiYaieot .supporter toutes les ptivation5. JI c~t cloue de ,·t’gle que le qui ou le 9ue, lorsqu’ils sont iuten·ompus p~H un 113 ;~gc incid.cut, dcmandeot éoalc :mcut uuc ,·irs ;ule ~près. § X.VI. Fau.c tmplui de la i·irgule. D. Q11’entcndez•vous p3r le faux emploi de la çjrgnh :? R. J•enttuds dei ,·irgules placées daos l unitô Ja seos, el qu’on tt l’habhuûe ù’a1,pelcr iwpl’oprc1ueut ponctu :ation forte, mais que je nôtuWel’ai ponc1u.11io11 f.autite. D. Quelles 1>ln.ises pourrez-vous rue dtca· de cc. :i ,·irgulcs W3l placées ? R. Tuatt-s uo.s edilioos eu fourmillent ; je ,·ais VOU) cu soumcu1c qucl- 41ue1 e1,,e1uplc :s. -La plupart clea f.autes du l :ms~se, djt Yohairo, sont au fonù, Je :, Jéfaub de juslc3se. Il c.11t fautif tle 1•lacer une ’il’gulc opri ;s fuud, pal’Ct : que l’uuilé .s .e b·ouvc 1·umpuc ; il ne faut pa.> :,t1ppo :,.t1· Je l’mcca titude d :rn :-s le raisonncweot du lecteur, qui jan :tais ne peu.sera tJUè c·t•. :il ,lu /011d t.la ,l~fnuts clont on vtut parler, wais bien solll des difauls : autre111cut ,...,pou,· être plu~ 1."J.act, il { ;audtait meure au fond eota’e dt-01 ,·ir ;ules. U vaot rnitu.1 Ml t :aire, que de pade1·, pou.. u’l'tn ! pas euteuJu. Qud seu~ pourr.iit~on tfrer cle ces trojs p.’rtics de plu· . nc, ;? aocunc en particulier n’e :, ;:prime uo sens certain à cause de l’apposi1ion des dt-u..x. virgules, qoi Jêuuiscnt tQote l’idée qu’on peut .- en foruu•1. Otez Id deo :s. ,irguJc. :;, et HlUS conreuez faciJeruent que l’idi.~ du silence ~e rattacLc a.’fec l’ab~coce Je la p :u-ole, qui cllc-mê.wc ~c r ;1tt. :1clte avec celle qu’offre 11 (l(’Q'.Ce, qu•un homme voudrait parler quoit1u’il n•aur,cit aucun talent oraltJue, ou ~1u’il pnrlct· .tit trop bu, ou cofio qu’il p :nlerait en foi :;3Ht Jt~ f.auli- .., ; de fra.nçab : U : sile11,e t·a.ut micrt.r ,,u•un mmwms Jt :bir. - U ,-au.t wieu.s : ;e taire que de l’a.- ler pour n’être pas entendu. D. Que re1uarque1-vou,, relativement a la particule or, sur le faux. emploi Je la Tircule ? et d’abord quelle e~t cette p :uticulc :l /l. La par1icole or lie un cli~coors on uoe propo,ition :a one autre ; el on Aa) :.Ct r’""se de wettre UDe virgule ap1·cs or. l’ai’ Cl.t :mp)c : -01•, pour rcvc11ir à ce qui form3Ît uolrc con,•cr~atiou, reprenons au mmueot oà les deu~ sœur5 ou,·rireut l3 con,·crsalioû. Dau :. cel ~xemple, la vjrgule e, :;t bien plJcée, puisqu’elle sewl,lc 1epor1et· vr pouc :,a liaison a, ;ec ref’rt :110,u, etc. }bia cl.uu ctlnl-ci il u’cn lant pas : — Le UôC c~t bcureu.x : or Socrate est ,age. Et Jans ctox-ci : Or dilu~moi, or il faut a.-. -ir, or le• roi roulul, orcc/1~ -à • • Jrtl un parfl, etc., t’tC., Ja , iq ;ulc aptes 01· de’ÏeUt inutile comme apres u’.ulUf’. : . adverbe.s qni commenceut uue phra~e, et quj ne se tl’ou,·ei-ajcut dèt.t1 ;lu :.s cle cette pbr ;ise p.i,· aucun m !ml,rc incident. ’vicl encore un exemple où la virgule c, ;t mal placte. - Or, l’acciJ.cot <lont il ~’agit ici, tieot le pJta counnunémtntit re que, etc. Que signifient CC deux ,•irgules ? E :,1-ce la respi1- ;1tioo qui l’exige ? Sont-ce ,li.• repos marque.) pour uueux clernontt·er le sens ? .Enfin, apcn ;oit-ou l :t 1,lu .. minutieuse iail !oou <1ui le,) autorjse ? Or est uue paaticule qui. .sen de h,u :,vn aux qualitê :; de l,1 pbra !le prêcCdeute aYec le r.aisounemcot qui ,. ~ n :~ultta· de la saiv :mte ; je a ;uis foodc 1 d’aprè.$ Pvpinion de l’.Aca.déruie, à ~upprimer la , itgulc aprcs or. La seconde , placée ~près le mot ici, Càt d’oo toat 3u~si mauvaili usaçe. L.1 bub- .tauce accitleut, c.lc.signt :C par dont il J’aGil ià, eu rai,on de ce <1uc le di&cour. -. prccèdcut en fai !lait mention, n •c- ~ l pas plus que ,)i on di-. ait cet ac :t’ident. Alor.1 dire crt accident tient, ou /’acci-Ûnl dv11t il s•"Ga ià r,em, ctaut la même chole pc,ur le sens, pour lu i yens. ; et, pour la contel..ture de la phra.5e, on aeuûra facilement qu1il n•e~t besoin d’aucun signe clc poncto.atioo., et que çc n’est qu’une demi-pau., .t :. - Ce sileocc profond que gardent autoorde moi tant d’hommes illustl’ts, accouto1ués à se f.ifre admi. -cr, lorM{u·ib pal’lent m’inspire une :térieuse rtOexion. Obse1·vez qu’il ne fout pas de virgule apres a,lmircr, p3rce q_ue )’expre.s -
    .ion admirt :r ne constitue son sen5 que su.r le lansaGe qu’on présume· etrc
    fait J>our exciter l’aJuii1·ation : ain :,i il Caot dire : Accoutumés ù Je f"ir, admirer lorsqu’ils parielll. c·cst en ,vain que 1’011 vouclra faire passer ces signe.s pour des vi..,.utes de ctl’constanco : les ,·frgules de circonstance ne 1>renn«nt naissante"’ qu~ dans l ’tloiguewent du régiwe, da& les iover5ÎOO.s de phl’3s.es qui sewhlent, pa1· des repos appropriés 1 dvnuer plu, de ton an langage, et d :,,n5 t.le, coupures peu. ordioait·e . .s. D. Que rernarqnez-vous •·clativcment au que qui se trou’e <le,·aut UQ particjpe com.weuc :-aut par une voyelle ? /l. li fout remarquer que cc que, fotruant éli :tiou a’CC le mot suivant, la virgule et l’e final ~e ll’ou,•tnt eiopor1és par fa voyelle .suivante. P ;1r e.temple : — On $Cotit bien qu’ayant rC-soln de c1aitte1· fa ville, on pdt des mesul’t.S convenables pour ne 11as tolllbea <lc&o.s uue eiulmscadc. D. Pourquoi ne dit-on pas ’lue, aya1tt, puisqu1on pouruit dire qtu :, fondant .sa résolution .sur, etc. R. Parce <JU’il St !"rrtit coot.rait·e â la prononciation frau~ - i.i .se I qui doit ê1rc la plus douce pol !o :sible, et de plus que l ’u)agc a prc.’ :ulu : la virgllle alor- . placée aprcs ·fille peul l’ta-c n•g :ndée comme une virgule tircoostaucielle. - Et ,1ut Je roi .1011 époux la laiS5etait veuve et régente de .ses États. 11 faut placer ~ne virgule après 1.•cuvc, parce qu’on ne peut l !tre 1.•,·w ·c et régtmte tic sts Etals ; Etre ’llcmre, fol’D1aot ui :i seus, ne peut ètl’e applique comwe 1rem•c de ses Etals ; et rt !; ;c•111e de ses l !. :1ar1 en forme un aa.lle : l’t·t n 1 e111po11e point fo ,•il’gole daos cc c :irlà. - Êteudoe de tel’l'e qui a•anee, et <JUÏ est encla"ée dans une ao11·e . 11 ne faut pas de Yirgule 3tlrês nvanct ; car, quoique ,n•ance et cncla,•ic peU’eot former cLacttu un sens, cependant l’idée, avanc~ tt est encla,•it-, où ? l< :$ deux Yerl>es con’Cl !opOntlent au même but, dans ,me autre ; l’idée 1 fu.. je, se rallacbe trop par tous les deux 1>0ur Jc :t dé~unh·. Pa1· exemple, s’il y avait 9ui fü•ancc dans wré parlic, et 9ui est cuclavée dmu ,me alllrt’, alors les deux st :Ds 1>orte1• ;,ienl cùacttn une action, et la vh :gulc devraiL prêctdet el. — Et, non seulement ils doivent se faire eotend1·e, nlaÎ..$ ih, doivent fo faire de ruanicrt’, etc. Il ne faut pas de virgule• après et, p,1rce qu’on ne peut 1· :ipprocbcr et Je mais, pour dire et mai.t ,· Lien diJfc1-ent eo cela de "’, surp,ù dans ce jar.. diu, i/J pri,v :ut ln fuite : il y a un sens :i dit’C, et ils prire11t la fuite, s•data trouvés J«rpris ,laus ce jardill. — Mais, au lieu de l’écouter, il le ût lapidei- par ses gens, J :ui.s le VC !Stl• bule du tcwplc. tJne virgule apl’ès gens est trCs,mal placéç ; car quelle nécc :;site de tompre cette O.èlion. It fut lapll/J 1 où ? tians le ve.stilmle du temple, p.tt• <1uj ? ,,a,· ses çc11s. Uonc la plar- :i.sc doit être aiul !oi : Ji fut lapidé par ses cens ,/ans k 1 :e.sti/Jule du Jemplt :. C ~l’ autl’ement, en IWSàot la ,·irgule, il f.iu• dr ;.1it 1oettre par SCJ çcns entre cleu.., , irgule :i. Le f ;mx emploi de la virgule se remarque cucore apa•èJ les adverbes mais, crpendant, ne’anmoius, lors’luc, 10111,·fois, etc., quand ce.s mots ne .sont pas coupi :s par une iocbe explic3tive, corotnc j~ l’ai remarque page x-xtx. Elle figure mal da11s le !. mot.s /obsc,.ve, ’l"e ; je pense, que ; je réponds, 9u~ ; on c11t,•,u/., que, etc. Oo ne ~ut l’adweure que daus les cas ol1 c ;e, ,·cl’bes annonceraient uoe pbr.l~C incidente, comiue j’obstl’ve, daus le cn.s dc,11 it s·(l’,.it, IJ"e, elc. ; j• rc :ponJs, en srco11d lieu, 911e, etc. , p~rce qttt’ lïden• ti1l .se u·oo,·e coupêc pa1· un acce.»oire qui .scl’t d’explication flrhui11ve pour entrer en mali.ere, ou pour flxe1· l’application de la petuée. Une , irgule peut $"ojontel’ aprè ! j"o6setfle, je conclus, je ripondJ, que, lorM1ue ces Crbes paraiss<"ot prêcfder une i :uomé1-ation dt : pensC :e :, qui lui :-out ,lc.i,tndante~, et commencant toutes par que ; cette runoiere ttc ~ucrncr indique aiol !oi le sens : fob~erve, 1° qtte, etc. ; 2. 0 ’l"e, etc. ; 3° ’l" ,l, ttc. Au sui-plu. :;, tOaj )es cxem1llcs citês feront connaître, par Je véritable p}a .. cemcnt de ce sisoe, combien souveot il de’ieot fautjf ,l ;ms bC.1 .ucour de ciccoosta1.1ces. § X. V. Emploi dt. la i·irgule np,·< :s et m·a,u ltr rt1rtitu. 1 e ,)i. D. Qu’avCL ’"Oils~ obsi :1vet relativement à 13 p :nlif’nle .si.’ R. Lo1-sq11e le si est soiti d’un ~ecooù ’l"c, h ,· :ronlc ne ~e place qa·a 4 — • • XX’XVI ll’l !THODE PARTICULIERE vant ce second 1ue, parce que le premier se trouve telleweQt. liê al’ec le si, qo’il est hnpos"iLle d’en suspendre la marche ! - li e.st si difûcile que ccue max.iwe in.strolse, qu’ !t peine voodra.. t-on y ajoatCl’ foi. Au lieu qu’a !Jndl’ait la virgule avant le premier que, dans cette rhrase : - Ce jcn est si facile, <tn’il est impossible de ne pas le comprendre. Il ne f :mt pas de virgule aprê$ le si comparatif : Il mJ se perte pas si bien que 1. ·01u ; il n’, :st pas si délicat que ’1-’0U.S, • D. Pourquoi ue mettez-vous pas de ’ irgule après bien, ni après délicat ! R. Parce que la ~ignification que prodn.it le si par sou action comp :u-a• th·e lie le bt’ns, et ’lu•eo mettant une virgule on ne pourrait plus obser-JCt c-e sens liê que donne cette particule. D. Qu’ob~en·e-t-on relativement à la particnle ni ? R. Il faut rtr11arquer que, lorsqu’elle D 1 t.st pas :i.lternative, il faut la foire prêcéder d’une virgule ; dans le : cas contraire, ;t n’en fout pas. Exemple : - Now ne sommes poiut des enfants de la nuit ni des têaêbres. D. Expliquez-moi pourquoi voo.s ne placez pas de ,·irgulo avant -,, ; .’ R. Parce que le mot J.’41,Jants n ’fiant pas répété, le ni devieot alternalÜ entre 11uil et ténè6re,s. )fais, s’il y a,•ait 11i t !,s e,ifanls des tt !nèhres, le sens se rt :nOü"l’ellen1it par la l’épétition tl’enfants, et acquerrait alors la f. :iculté d’un sens suLaltc1·oe, p ;’ll’Ce qu’il ne pour1•ait y avoir une liaison nlternative enll’e nuit et des enfants. Il n’tsl ni bon ni méchant,· ni fu, ; ni l’autre,· ni simpk aPec orçueil, ni timide par crainte. § XVI. Emploi de la ’Virgule dans les 1°, 2°, Jo, etc,, lor.squ’on les écrit en ltt1res. D. Qn’eutendez. -vous par écrire e11, lettres les , 0 , ’2°, 3°, etc. Il. J’entends qu’au lien de mettre 1°, ~'>, 3°, etc., en chilTl’es, on écrit au long premii :rement, secondement, troi.sii :meme,u, etc. D. Comment employez..vous la virgule dans Ce$ mot$ ? Il. J1 foot placer Ja vil’gule nprès prtmit !rcmcnt, secondement, troisième• ment, etc., lol’sq11’ilb coruwencent l’éuuwération de quelques que~Lion.s, c.lc pln.sicm· :s propositions, oa d’autres d~nomi.nations attachées à un w~w .e point de , ae. D. Pourquoi mettez-vous une virgule après ces roOt$ que VOU.$ venez. de citel’ ? R. Parce qne ce.s mots, placés au commencement de cbaqoe phrase dénomiuative, ticllllcnt lieu de, je d.isigne en premier lieu, j’ohserve en .seco1ld lieu, etc. D. Expliquei.- moi ce principe p3r on u :emple ? R. Lorsqu’il est question de po :;er des principes, oo J.it daus la suite <l’un dj :i.cou1-s : -I l fant.'>bservcr relativement à ces substances, premièrtment, qu’elles sont trop f :nbles pou.· former à elles seules one composition utile ; - Secondement, que leur llllltion n’aurait p.i.$ les avantages que l’on devrail en attend,·e, eo raison ,le leur vèto~h !; - : Troisièmement, que l’usage aoc1uel on vouc1rait les 111pp1’0prier 1our- 11er~t er~ pel’te, attendu qu’elle.s s’eutrc..Jé1ruiraient par le ruêlaoge qu’on aurrut f :ut ; -Quatl’ië1uemeut enfin, qu’il convient mieux de conserver à chacune leur propriété particulic :t·e, puisc1ue Cb mêmes substances n’ont aucune relation ni Cl’)us4, ;rntion entl’e elles. ll en est <le m~1ue de tontes les circonstance.s où l’on mnrq11erait ainsi ’énomêration de plu~iem·s propositions. § XTll. Emploi de la ’l-· ir.ç-ule dans les cltif/rts numr !ri’lut.s. C ?tnme. il ~ant, .Otant que posiible, d6tigner toutes .les propl’iétts de ce tngoe, 11 u t)t p :’ts bo,-s dt : propo) de fa.ire mcnûon dt i.011 placemcot (l :,ns lt :~ chiffres. .D Qud est l’nsagc clc la virgale dans les chilTres nomèriquc :s ? . R.,La_ virgule, di~i~e . les ~iffr~ par troi~, e~ remontant p.ir les u_nit~. s , cest- .a-d1rc de 1 orute a la ceot :unc, du mille a 13 ctntaine de wiUe du million 3 l.t cc111.iine de millions, etc. ’ D . l !xpliqoez-moi cela pnr <lc.s cxttmples ? . R . li (Jut 1emarquer que le nomOre ,lt : trois cbiffn., nt : veut point de virgule ; le ~011,bre de quatre en veot uoe après le premier chiffre, too reste sans nrbulc, .,ooo en :uloptc w1e, .,000 n’en prend qu’une ; mais 4,420,000 e~ preud.~eux ; et, comme je Pai olrtervé, cc n’c.st qu’en remont ~nt ,les unm. - , qu 11 faot compter trois chiffre-. s a’tant d’y placer une nrgulo. D. Pourquoi a-t -Orl pris l’usage de pl3ret une virgnle dans les cbiffrœ pui :;qu’elle ue peut 1·ien diminuer ni : :ajouter 3u nombre indiquê ? 1 R. Le calculateur a cru trouver dan.s celte dUpo :;ition plu :> de facaité à s’entendre. d.,ms ses opérations cie ca.lcnl, qui quelquefois sont si compli• quëes, qu’à peine l’œil pourrait en distinguer les clivisious : ce .signe lo met à nu.~ me de projeter .son t !tude numérative :i.vec plus d’bibileté· et pou,· ne pa.s être obligé <le compter dans on total combien il a de chïrfres’ il déduit sans confm,ion, par le moyeu de ce signe, la somme on le rélulta ; des sommCJ uowb1·euses dont il Yient de fall·e la n :chercbe et opê1·er ia rélllliOD. AaT. U. - Sur l’emp !IJi du point- ~•irl{Ule ( ; ). L’emploi de la virgule vient d’t :tre développé avec toutes les recherches d.o.nt sa variation}taiL ~~scepti_hlc ; il rc :,te sans doute encore beaucoup de cnconst3nce.s, qu 11 est 1mposs1hle de donner pour exemples, de$ diverses iu,•er :>ions de phrases. :Mais, pour pen que les ëhtdfants aient de l’intelli geuce et de l’attention, ils saisiront facilement le, moyens de ae )h·rer à ~ne ponct_uàtiou rêguljère dans son ~nsemhle t1ntant que dans son applica• tton. Co signe ( , ), qui est le plus faible, nous conduit naturellement à un signe d’une plus forte pause, et dont souvent la pré.sen ce ~imult : le repos de la virgule ; mais c 1 est autant pour rectifier la conjonction Ù<’.s idt~ ! , que pour habituer à ne pas lais.set’ son 5tyle dècooso, que Je point-virgula entre datls le discours. Indépendamment que Je repos de la virgnle et du point-l’irgule est pres. que le même, c’est qu 1 en effet le point-,•jrgnle ne tonne pas une .séparation consi<lc :h·able d’une idée à une autr~ . ’l'rès-souvent jJ ne &el’l cp1’à fixer davaurase l’attention sur les diverses nuance ;< ; qui composent une pensée, pour aide" l’imagination à ne rjen confondre avec fes expl’es.sions précédentes ; et, comme il a déjà été dé.ruontrê combien il io.iportait de ne rowpre l’unité de la pensée ~1aele moiu.i ; possible, on remorquera que cela n’en supportable que dans les rapports cii-constancittl~, parce que ces r~pports, par eux-mêmes, représentent la signification de dtux peu$êes, et commandcut une suspension, pour 1- !tre à portée de les sentir l’une et l’auu•e avec plus de facilité. D. Quel est le oigne dont le, ; repos se rapprochent le plus de ceux de la virgule ? R. Ce signe se nomme point-virgule. D. Qu’entendez-von :; par repos qui se 1-a1lprochent le plw de cenx <lt fa vi1i ;ule ? R. J’eutends que, la "irgole étant le repos le plus faible, celui que mar,1ue le poiut- ·irgnlc est pre~que le m~me ; .seulement il divise mieux lo sco.s total, et .sert plu.s à marquer les rapports particuHcrs qut ce sen, total contient dons se :s divibiOg_ :;, «m pr1 !.Seotaut des nu,111ecs plus Cortes des idée. !I. D. Qu’entendeJ.•’OW par nuances plu.s fortes des idées., R. J’entends les dlfrért.ntes modifications du laogagc, exprimées suivant l’ovan<’ement plus ou moin1 :t01rmatif des mots. D. Pourquoi. dites-vou~ que le 1>oint•virgale est le .sit,-ne qui a le plu, d’analogie avec la virgule ? P. Pirce que sOu·ent il est employé <lans des p :assages où la ,·irgule ~nf• Jlrnit, et qu’il n’y e~l pl~cé qoe pour plus de i·Cguladté ùan.s les pbr~es qui comportent bê~ocoup Je partjes subah< :J"oes. D. Quelle optration sewblc doue terminer le point•virgule dans ces parties <le subdivision~ ? R. Dans une phrase longue et compliqnèe, et dorlt tons Jl’S membre~, souvent dfri~é$ p.ir des seus partiels, ~t’.tubleut pourtant fouuc :r chacun un st :ns plu.t majeur, le poiot•,1 irgule vic :nt lui-même, cooime on autre régo,l ; i.tem·, r :uuasser cLaqt1e M ;ns, et le fixer à sa place 1,ai- le moyen de i,on signe, :1fin que l 1 :1Œnitê qui doit rêsner dani ; chacune de ses p ::irties ne soit vas troahlée p3r une continnilê de virgo.Je :S, D. Quel exemple pourriez-von$ citer qui puis.se renfermer celle $Ïtlgn.. liè :re coocvrdanre <le la ,•.i1 gule et du point•Yirgnle , cl où le point-virgule ne soit placé c1uc çommt.s régulateur des parties :>abaltcrncs des idêt.) ? R. Voici une phrase comJ>liquêe qui servim de rcg1c pour ce principe. - L’opétatenr, prenant alors chaca.n des houts <le la bande !topërieurc, lts amena sur l’ext1·Çmité de l’attelle qoi lenr correapondah ; peoclaut ’tu’nn ai,lc, croisant les chefs de 1a bandé iofêrieore ,ar la plante Ju pied I contlni-. ail l’externe sur l’t :x. ~ 1» :tè infi :1·icurc cle )’attelle interne 1 et l’interne $Ur l’extrbùité de l’aucllc oppo~ée ; pojs, rtmontant de chac1ue ç(J1é. H•n,ût r<’ncon1l’er, 3U milieu de chaque attdle,}es chers de fo b~nde ~u11t’•ricurc, 3cc Jc.squels il~ forent noués fol’tement, et de ruanière à prudnil"e l’ex.teDsioo au Genou : ûr~ : . par•li, l"uu en Las, J’3uu·e en baat, le, fragments ne pooraient cb1 :vaucLer. D. Dans quelles circonstances d’abo1·d employe~vow le point-virgule ? 1 • • 1 • , • DE POXCTUATIOS. ,cxxi 11 R. Dans one circonstance de répéti.liou m :uqnéc ùn snjel <J1on ,·crbe. P.tr exem1>le : — Cel homme le plns vaillant des capirnine.s, et qoi, toojonrs mù par la ’ b d.’ 1, :tnerO !'>Îlé, a,•ait couquis l’e :,ti,ue cle :,c~ conll•mporaini ; cet om1ut-, ,sJc, termina sa carrière au milieu <la champ ù’ùonnenl’. D. Pourquoi ,éparez-vou .s par oo ~oint-·irgule ce .comm~nc :ment de aen.s, <1ui ce1,cndaut appartient de droit au :,ens complc :meutjue. R. Parce que le .rnjet qui commence, se trouv.1nt arrêté pat une e~plica• lion iuciùente, et p.1r ;1b.s.ant dêrangel’ l’or<lle <l’uue phrn :;e en eluign,1nt de l’iJte les mou t :tl l,omme, il e.st ntce :.s :iirc de Je :-, n !péter, et tic <lonuer J>lus ùe recailude au sens pal" le point-virgule qui les lH~cèdc, et <1ui de·ait a.,iurer l.1 :,jgoificafion <le.s petits i.cus qui lui ~ont communs. D. Dan, quelle autre circonstance le po.iot•vll·gule t>ren<l•il sell.lement la place de fa virgule ? R, (. ;’c.. !it Jor- ;<JUC : deo.x .i<lées, étant soumises chacune à un qui relatif, se truu, em coupêc :.s par un et, et ont leur complé1,11eut explicatif à une tenu_inai )OD particulière : -Sans 1·emonu ;r â des siècles plus reculés, Nénbis, qni Yi,•3it dans le q11inzieme $Îèc ;le, en parla le prewi~r ; et l’.obèl, qui flo,·is)a.it Jans le siècle Ml.iv.11l, fut l’imitateur Je ~eré~is. On ,•oit que la ,·ir1 ;ule aor3Îl ~uni pour marquer la ùêpeudance cle la conjonction d 3’eC le co1urnencement de la phra ;e ; car, f :ll ~upprimaot Je :, p :l.rties ioClJeutcs, on dit·ait sans placer un point•"Virgnle : lùircisis en parla /,, premier, et .Yohel fia l’imitateur de .,. .irési1. Autre exe1uple : -On tlt imp :.ticnt :iiuL’ l’ :wenir, ou Cl’ :t.int tont de l’aveulr ; car l’espérance, quvit1ue Je soutien clc 111.ioruule, faiblit tôt oo tarJ. 1). ous .servez-vons du point•’Îl’t)tÙC ll)rsqoe le scus d’une idée en com1>let ? R. Ooi, .si ce’ ,en.s se u·oave encore en col’respondance a,,ec nne suite qui en dêpend. — Le vainqueur <les jeux gymnastiques était l’objet de !’allègres.se poblique ; de plU$ il attirait l’ :.dœiratioo de la beautê, et les applaudissements de l-1 wultito.de. — Jamais il u’Ôubliait le de..·oir qui le rapprochait de l’amitié de son mai• tre ; su. -tout il sa ... ait lui 1·endre doux 5es woments, nu. 1uilicn des plu$ giao<les calamités . — Au malbeoreu :c toujours de plus gr :iudcs infortunes sorit attachées ; partout il est victime du riche qui l’opprime. -L’homme qni soit sans relâche les priocipe-s de la çcrtu Cl de la justice, , it beute :ux. an miHeu d’une conscience pm-e ; wai$ l’homme qui foule aux pitd.s et.$ 1uè11lCll principes, ue peut jamaii connaitre le bot)heur. D. Que remn,·quci.-v ou.s lorsqu’une phra.)e ou une période se trouve complü1nt :e par plusieurs propo).ition~ iuciùentes ? R. Il faut remarquer d 1abord si ces pat·tics ont une cerroine 4’. :tendue, et si elles peuvent n’titre partagées que p..- n Je point-virgule : ensuite il faut e :umiuer )Î toute5 rcs prOpU)ÎllOl’IS suut liées, ou dépendent du ruêrue autêcédeo.1 . Après s’èttc assut’é de ces deux considérations, on séparera par on point•virsule chaque partie formaut une e~pèce de corps de phrase, dijà &épate par dc.s ~irgules. ExcUJple :~ : .,, — L’animal le plus fidèle est celui CJOÎ, sans l’espoir de l’intérêt, travaille pour le bieu <le son roaitre ; qui supporte 8CS ioju~ticcs sans se phiodl"e ; qui, frappé lor,qu’il n’a pu tot·t, vient encore caresser ses pieds ; celni qui, sans penser à boire ui :a. manser, garde en sentinelle iucor11Jptible le dépôt c1ui lui e :-t coufiè ; qui en.tin, bles :sc par une onue à feu, rend .son dernier soupir a1e~ la ,·olonté bitn llrononci :e de défendre la rie de son 1.11aitrt’. ( Yo)·ti. plus loin, p :ig. xxx ., ·1u, l’arûcle Ill, qui coucerne le qui relatif, répété dans one phr•••· ) -Lei historiens nous foot coruuitrç ~êron, tantôt dtSir ::1nt cle ue pas ,avoir êcrire, pour ne pa.s )igncr on anêt de mort ; tantôt faisant grâce ~ une fe1nu1c <ttü avait encouru b së,·êritè dc :s loi) ; .sou,ent cumme no • Lomtnc regrettaut <l 1 è1re bon et juste ; petit à petit comme un homme cutnioé d :iw !a débauche ; et plu~ .sûrement <. -onuue le mon.stre le plu~
    tcderat qui ait en.s~rns1auté !>On p3ys.
    - Employer la politique en ho11tme juste et habile, c’est s’attacher :i :n bien de i ;ou p,ys ; ne $’en servir que comme d’une facilité 3.ltucieusc, c’est s~vre la foi puniq~e des Carthaginois. O Albion ! en dirigeant tes opéra• uons ~ur le ~lan dctourné que t’offrent tes go1,J’e :rnants, tu dois craindre le r.oi-t.d~s p~~s d’_ - uihal ; en suivant la ru :trche que te dictent la justice et la geoe.ros1te, tn de,·iendras Wl jour digne de 13 célt :brit~ J.e R.ome. , -l i est de 1• pltù grande importauce que celui qui est chargé de I• ua-I. 1 gi !otrature, ait foit preuve de connaissan<’< :S Iègi :,lative.s · , 1ne cc] · · 1 . . • • 111 , Ut ’}UL est <e :,tme a para,tr·e <ans es l’ :1111 et le~ fortüicativns ait coucuu · I’ · J , · · 1 • 1 , ru.1 ecoc u.u gen1e ; f(U<. : ce ai c1m se <c :ttine à la ’Ocottion de mii1i~tre ,le u· · . ,. ~ 1eu, :i1t rn 1 _0111red ! par nn 1 e• 1
    iges~c et u
    1 ne _octerwio :uiun toute sainte, ’Jtt’il était <1gne en rewp u· C$ pieu~ < e, 1 ous. (Toytz le mêwe anicJc m, eu ce qui concerne te que r, !latif.) D.. Le point•vfrgule doit s’employer sans <loate dan$ quelques ~atres 0CC3 !H00 !> ? R. Il s’emploie ,uusj dnns 1’éuuinér :ttion <le nlo~ieun ; oLi"ets •• hl J J é , , .i .· Ill 3Je ! ou oppos s, ma.i .s coupes par une ou })lu~icurs parties iocitlcnte 3 t1 lï ~ — ’d ->’~us tre et :s par un m4 ;me :iutecc cot, comme dans ces exewplh :
    - l_,a ,·édtê, qui e~t. le flambeau. de la rai :;on, est la compagne fiJt-le de
    la Jusuce ; )a ,·cl’tll, qui trouve tOnJOUn ; sn récoinpcn~e au food Ju cœur trace le chemin à l’innocence ; et la bieofahaoce, seule ressource du mal : heureux, se concilie toutes les bêuëdictio1u. - Celui qui strme est le fils de l’homme ; le ch :imp est le moncle • la boone semence, ce $Ont les eufan1.s <lu royaume ; les méchants sont l’i,· ;aic, l’en• . ncmi, c :’cst le démon ; le temps de la récohe, c’est fa fio du moole• Jes ’ 1 d• ’ mow~nncurs sont. es ang~s : et, e mcme ~u ·oo jette nvraie au feu aprè3 l : moisson, de mcr.ue alors lc.s anges enle,·el’OOt les méchants hors du royaur ?e, e~ fo5 précipiteront dan5 nue fonrnai~c enflammée ; les justes au co,urau·c brilleront, comme le .soltil , dans le royaume de lem· père. ~D’ab ?rd etest u_n grand l~c qui i’aHruent_ed’u~e ~h .utc rapide et bruyante ; ens~1te, c est un ruissean <pu serpente, qw se retrcc1t, qui s’élargit Lientôt’ npn.•5, et qui se sépare }>Our !aire }>ilraltrc au u1jtieu de son sein uac ile dè<liée :a l’Amour. -Ponts de pie~1·cs., o ? ~c roc~1es ’. ou dt briques, oo de bois ; ponts à bascules ; ponts cùi1101 :-, a 1 angfa1 :;e, a Ja torque : on y a épuhé toutes Jes forc_ncs et tous le~ sc~r ?’ de < !écol’atiou,. A ~ Util~cu de l’c :iu, snr un long tap15 Je verdore ema11le <le ileurs, au bord d une 1lç cocbanttç au sommet !l’un t.e,·tre, ~a ?s Je fond d’un _hos<1~et ’. on ren~ont~· e parto~t on temple a Jupiter ou a lAmoor, un pav1Jloo a D,ane ou a ~rcnus, une Matue. une c,olonne ou ~n ’ase auti~uc. Id, c’est u~c glacière ~ .ul’wontêe <l’on lio~ue ; 1~, des _poi-llquc ! de trcnllage ; plub lom, de ! ,·olu·res ; et, d :in1 beaucoup ,l eu<ln.>us, du JCUX de b3sucs, de b.i.Jançotres, des danses de corde tl d’autres passe-temps d~ut les oows mêmes sont inconnus. ’ . D . N’y a•t•il pa.s eucoro des passages susceptibles de recevoir le poiotvirgnle ? R. Ool ; lorsqt11il s’agit de faire une énumération complète, et sur laquelle l’on ,·eut appuyer tl.'CC 1>lu.s de coosidéra1io11 par Jes ro, 2°, . :;o, 4°, etc. ; alors chacun de ces membres doit ètl’e terminé p :i.r un point•Yfr• golc. Exemple : -Il r~ot obser,·er, 1° que l’escla’Ç"age dans lequel nons tenons les haLi1a.nts de la Guinée, ne doit être auribué qo’à lcor jgnorance dè la ch·ili .saûou ; 2° que leur facilité à s’y .sonmettre n’est point cou.sidérée comme l’effet do la crai11te ou de la force ; 3° que l’abus que plu)icurs ont fait de leur pouvoir, etc., etc. On place encore tons ces 1°, 2°, 3°, en alioê3, si l’on veut ; et Je point• virgule se wet également à la .fio de l’alinéa. Lorsqu’il est queMiou de rendre compte d’un arrêté, et que cet :irrêté e5t prëcédé de plusieurs considérant, il est de règle Je ne fermer la fin de chaque alinéa que p3r un point-’irgole. D. Ponrqnoi ne Cermez.-v oni ce.s alinéu de 1°, 2’ 3°, et J.e co111idérant, que pal’ des poiuts--virgules, d’autant plus que l’alinta a ooe plus forte pau•e qno Je point ? R. Parce que d’abord toutes ces phr :ise.s ne sont divisées en alinéas qu’afln de les rendre plus t,apptmles par Je sens régola1tu1· ; et qu’ensuite ce sens 1•(’gulateor est <lêpeudant ltû•mèmt ! de plusieurs parties intermédiaires <Jui vienueot rattacher lt :u.r signi.Gc.itiou :i :u régime du sens. Excmplts dan, lesque !I on truuPtra indistinctement la 1•ir9ule, le point-’l'irgule 1,lusieur1 foi, répt’tt’s da11s les mimes phrases, a"ec un~ crplicatiu1l de placements qui paraüraic11l peu co11forme1 ara principes. - En considf. :rant l’a-pression sêoéralc du rayon do sphéroicle terrestre, que f~i donnée dans le ,econd livre de la iU,icani9ue ce/este, et celle de l’attraction qni eu .résulte sur un corps placé à uoe distancequelconque de fa ten·e ; oo "oit que ces c~pre~ioas sont liêes l’une à l’autre, de m :tnière qoe les termes de la prtmiCre sont difisés dani le second par Jes puissances successives de 13 di.stance du corps attiré an centre de la 1erre, et de plu.s sont multi1>liêe.s rt~~ctivemeat par les exposants de ces puissances, diminués de deux unités. } !lalgré la longueur de cette pluue , Je premier membre ne comportt powt la pooctuaûoo do point•virsale, parce que en considira11t I’expre•e , XXXVIII iIETHODE PARTICULIERE sion, etc., n 1 a de valeu1· et ne peut tti·e entcoda qne par le seotimeot J’in• telligence qu’il demande, et qni se t1·onve consacré par ou tt·CJit que ces e~pressions, etc., tenue préci :s et sui,·i de son attente. De m~me le second mtmbl’e n’exit,e pa. :, de poin1-vil’g11le aprè.s terre, parce qo.e et atteste qoe le meml>l’e de phrase suivant e :,t trop dépendant du premic1· pour y former le 1·epos indiqué, Au. surplus, qu"une phrase soit longue 011 conne, et coupée de pèripbl’ascs t si le sens n’exige pas Je repo.$ pln.s fo1·t que fa ,·irgule, il ne faut poiat l’ausmenlel’ : il est inutile <le surcharger une phl’a :;c ; ctla obligerait trop sou,·cnt de 13 recommcnce1· pour bien l’cuteo.• d,·e. Cepeud :mt retoornous cette ph1·ase ; alol’s nous tl’om·erons sûrement dans sa contexture de quoi autôl’i :,e1· l .t ponctuai ion da point-, irgulc. - En con :;idéraut l’expression générale du myon ; en coosiclérant celle que fai <lonnée dans le secoofl livre ; en appli<1uant l’auraction qn.i Ch l’ésulte, on volt que ces e :xpres :;ion.s $Ont liées l’une à l’aut1·e, de manière qne les terme.t sont di,·isés par les puissances succc$,ives ; et <le plus ces terJUes sont mu.ltipliê.s SUCCC$$ÎYfmcnt t ClC. 1.a phrase se trouvant ainsi coupée, et le.s différents membt’cs qui 1a compO !>tnt se 1rouvant comme indépeud~nts Jes uns dt$ autres, il ~t évident que le point.virgule doit è11·e placé aux <lt’UX premiers 1ucmbrcs, et non an ta·oisieme :, parce que celui-ci est le plus prcs pOUI’ foire sentir que toute l’exptcssiou des trois idée.s doit 1·eposcr :11ul’ o,i 1.•oil, ,p1i r. :u·3it 4Jtre le point <lêcisiJ des consitfr. :•rant. — Ct :ttc YiUe est bien b :itie ; elle C$tjolie ; les rocs son, pavées t :l l31’ges ; les murs qui l’cnt’ironnent sont d’une constroctiou :mciconc, et les deu.x citadellett qui les <lomiocnt sont êgalemçnt d’on génie gothique, mais capables cle soutenir un sit :ge long et pé1ùble. D. Pow·quoi ne pl3ceir-,·ons pas <le virgule aÎ>rès cnvi,. ;,nncnl, ni après dominc11/ .’ R. Pârce qne, comme le régirnc c.st peu tloigné, ce serait interrompre l’unité du scus, mol’ccltr la diction, et former dc :.s repos ol1 le sens u’tn dcn1an<le pas. C’est comme si l’on clisait : Les murs Clll’ironmmt .son/, ttc. ; Les ci1addlt :.s dominant .son/, etc. D. Dans qnc :1 ca. ~ se trouverait bien placée la virgu}e après un l’crhe qui peul se : tt :iu :11former en participe, ôt en qui relatif et son verbe ? R. Elle seralt bien placée si la phra"e était ain~i conçue : Les murs qui cm•Î1"()1111c11t les fossés profonds de celle superbe mailresstt du momie , sont d’ulle collS/n"·tion, etc. — les citadelles qui dominent le lieu où le fa.meux Cartbaginoi~ 1aissa éuen·cr 5C :S trOU}H :s, .soot égalemtot, etc. L’èloigllcmenl du 1·ési1uc néc~. s :litc cette ponchtation, parce qo’. -Jors fo phra5e oe pré.sentca· :dt plus qn’uuc cou(usiou qui nuil’ait à la facilitê <le J’intelli~cnce. Les exemples sui’ants donnc.- ront nue i<l, ;c meots de b lt’gule, du point-virgule, et des signes soul : :ipplicahles. su(fü ;ante des anh’es pl :u :e• inver !’lioos générales où ces -V .mrs tailles ét3icut peu <li(fél’entcs, et le ;1r$ visages, qui l’êt :ticnl he :nt• coup, t’t.ticnt couverts de leors voiles. li n·y aY ;1i1 que 11cu de monde au p :u·c ; et, d’aussi loin que l.l Temple lè.s ·it, c. :lle doubla le pas pour s’en approcher, d3n~ le dosciu de «-p1 ·ucher :tu lord son <lèënil.iemcnt, peut-. èt.- < : .aU.s :!tÎ de l’eogaget· li. ne point :,c cachel’ d’elle. - L’Lommc qui suit le sentier de la ’Crtu, (1aclqoes pdncs qu’il i :1,ron’ç, rece-çra tôt ou tard J :a nh :ompcn :.e ùue !t .5a per :!tC’c ;rant. :e, - Le mécl1.1nt, aprh 3’0ir tristement l.ingni tians ,es tr ;t,~crs, -ç,,inco par la jn.~l ice, recoun.aitra un peu tard combicu il èt :1it dan.o ; l’erreur. pt1Î’ !!<fn’a11 homme S3SC, qui s’offrira à sc :s yeux, lnî aura donné 100.s les moyeus de quitter le ’Oile épailJo. <JUi con’rait sa cou~d< :ncc. - Au lfru de dêclaJUer, lt l’exemple <le l’intcncfonl Ba,·.ille, con11c <’e'1 malheureux protc~tants, flue le fauati. :;me, au 111t’p1·is d1~ l.a po1i1i,1ue c :t cle la religion mèrnc, pcrsC :cuta si crnetlcmeot , il le :, r-omblait de bien(aib ; ao lieu de chercher J1 tfrcr venscaoce de ,1ucl<p1es par1is ;mo ; duut les prio<’ipcs étaient contr.iirc. :s aus. siens, quoi,1nc placé cfans un rang où il pou,- . iit k.’ ! })Unir, il cherclMit Q. concilier leur e.slimc , :t :t ètl’iu<lre ltur~ premic,·c ., ; pro,·or~lions ; au lien de bisser is-norés d :ms 1·ohscuritê ce :!t mi•utt :s iotlividus, <rni pnl’ leurs t ;1)C’lus pouvaient cl’ :1illeurs rendre de grand.s scr·ice, ;, il s’empr-es ~ait de IP élever à dc.s digmtcs conformes à leur.$ conna.iss :mcc :,, et l le !’ï choi.~ir mrllle pou1· cou.seils. qoe utilité. Sachez donc que le prince de Noisy doit êh·e quelque part ici autour ; car, quoiqu’il n’ait point paru, il a aujourd’hui m~me parlé à Alie : quand je ne l’aurais pas reconnu à sa voix., les cho5cs qu’il lui a dites no rue permettent p3s d·co douter ; et je m’imagine qoc cle.st cc qui l’a. mise d :iru 1’état où vous l’a,·ez trouvée. -1’.tppuyaut, seigneur, sur votre bonté et votre miséricorde infinies, je viens à vous, comme étant mal :l<le, à mon 1uCdecin et à ruon sauveur ; comme ayant faim et so.if, à la foot :.llno de vie ; comU1c panvt’e, au l’OÎ du cid ; comme escbvc, au scigaL’tlr souverain ; comme crêature, à won crèateur ; comme afiligé et abandonné, à celui qui est mou cousolateur d.io.s toutes mes peines. — Des Pb :iris.icns et des S :ldncéens y veu :iient avec le peuple. Il leur don• nait dc.s leçons sêvèl’es ; il 1·eprocùait :mx t1us leur o,·gueil, ~ux :1utrcs leur insouciance pour les biens (otua·s, Il d~ait aux PuLlicaius : Nt prenct l’ico dcl.i denier$ publics ; aux. soldats, n’usez pas de violence, et contcntcr :•vons de votre sohle ; à tout Je wonùe, soyet roibéricordieux et (’h :.ritables enven les antres. Des leçoos si sage.s, uno mOrJlc si pure, tant <l’enyic Je faite aimer la N ;rtü, Cmerveilbicnt tou.s les assistants. - D 1·épondit qu’il était venu pour apporter des aumônes à .sa nation, ct aùorer Dieu daos :.on templ< :; et <1u’on l’y avait saisi comme il était occupé de qnelqud pra1iques ,·eligicuses, snus amener aucun trouble, ni causer aucun mal. Le natur :diste, l’historien, l’architecte, le pcitill’C, le calculateur, celui qui étudie des sdeuccs 111é1aphy.siquts, etc. , tous ont be.soin clc :11oignet· les pan.ses dan.s leuz·s tHfférentcs idée :s, afin que le jcone êlêve, en les C :tudiaot, puis.se les bien comprcll<lre, et ne tomber Jans 3acune erreur Je pducipe. -Ses tmmièl’es étaient cng~geantcs, son e5prit amusant et vff ; mois .son cœnr, toujours ouvcl’t aux teudl’cs eng~gemeuls, n’était point scrnpuleux sur Ja constance, ui délicat sur fo siucCrilé. — Ceux. de Je :rn, l’ :-ayaut .10, tn couçoreot de la jalooiie, et le dh·ent à leur maitre : mais le rn3 ÎI rc, s·aper·t·e :mt du d,nlgtt que pou,·ait occasionner cette fuoc~tc p3ssion, le :!t prit tOOj eu p :w1iculi.cr ; ett ri·ghmt ses leçons sur le caractère dtfforenl de clmcun, il viut à bout de les réconcaier. - Yotl’e pèl’e, celui dont ,•ons devez a1tcmlre tonte protection, est le père céleste ; son amour ,•uo.s donne toute la certjtudc de l’obtenit·. - Il l’Cpt·éseuta Paul comme une peste publique, qni mctt~1it le troable p :.it·mi les J uirs ; le 11·ihun Lylloia.s l’avait àrradié de leur :; mnius comme ib .W <lispos :iicnt à en fairejusti• :~ . D. PoOHfUOÎ oe utellc :i :-vons pas de ,·irgule apri :s Paul, ni :iprès maifls .’ R. Parce que le mot comme, qui 1ignifie ici jt.Jr11wnt une p<·sre publique, ou étant 1m malheur public, êtaLlit le sen’i ùc lïdée <l’uoi : mauit :I e inYarin• bic, pni’l<jtle ce sens explic :ttif devient le cas du verbe. En- .uite, il nt : faut pas <le virgule :-iprt." - . le second commr, parce que, cet ~ dYcrhe ttnant fo pl :u·c de t !am l’ti1JUmt, la pt’n'lét : peut cou1inuer ,~ns être coupée : p :11· un :,Ît :ne, puh,quc l’unit•~ c .xiste daus m•ait arracht ! de leurs matlu au momeut m/me qu•tls .se disposaient, etc-. - H u’app :utient <tu’ :', celui qui a pratiqoé la médecine, d’ :cr.ire la métaphysique ; .lui -.c :ul a , u le :, pht·nomènes, la machine ll’<llltJUille on furieus1 ;1, faible ou ,· :gnnrl’me, ~nine ou hl’i !St’t·, <14 :H,·.- ute ou 1·< :’i,lêe, - .uccei’li,·ement imbécile, êcl,1in !c , stupide :, b1·uy3ote, muette , létùtirsi<1uc·, viY.- t .ote ou morte. On pent distinguer, p :ir ce dernier exemple, cp1e le eu est plRcé dans ou sc. :u~ ahern :11 if ; et 1 ,le 1111~111c <1ue dao~ le .M :US où il ! :ii. ;nifie autrc.·mtml clit, c•11 ,{autu :.t tctm s, il ne doit pr,iut ~ :Ire prêcêdé d’une ~i. -~ nl" ; son Ôeau- /h.,rt : 011 h· mari de sa scrur, flJ· : .nn,·c ou ( ;.)11stantiuoplc. I. .J v-h -suh : ne se place qnc lol’ :.que. par nn Sf’Oj cli. !'>tioctif, le ou forinc aoe st"conJc i<lée. flar exemple : Gra !ld r<1i , ccsJe de : t·ain, ;, c, ou bie11 je ,·, :s.se ,l’t :crù e, JI pafrrn. 1 on b :cu il ira,.,, pri.,uu. Anr. n1. — Emplci dt : la i•ircule (’/ "" J1()Îlll-tir311l( ! arant le qui tl le (JIIC relalif. :;. § IH. Comme b virgule et le point.virgule : !tOnt susceptibles d’être pts• cè~ ~w :iut le qui et le q11c.• relalifs, :,ui vaut le :; difforentes i1ner,iun~ des ph1·a . S"S, j’ :ti 11·ou.· ~ pins tl proprn, d’en Cafre un a1·1iclc particuliel’, Je vais les csaiuioel· 50ln le’) poj1us pl’.iudpau-c . cle leur applicatioo. D. Comment doit--on coniclt. :rer le 9ui et le que relatifs ! - Les suL~taoces ,·énéueoscs, dt’p :1rties J. ce. -tnins at1imaux, et qni leur Couroïc-, .,eot on moyeu ,le iC dèfciltlre contre ceux. qni les attaquent, 011 R. Il font les consiifrrcr 101 ..rp1’ib sont subotdooné~ A un sens général, qui lt•ur sen·enL : s.at3i,· leor proie avec plus de facilité i cc :s :,ub.,taocts, 1li uu !Sen, in,lh·itluc·J ou pnrtitif, à no sens qualificatif ou incertain. d~ -je, oc prc :;enteot p :u le coru1ueunmcnt Je. :; m~mei accideuts. D. Qn’enll’ndez•vous par s~ns généraH — Cepend :uH, eomme je ~ons ai offensé en voos cacb :mt des chose, ; qne I R. J’entend, par 1.CO<t g(iuèral on sens dont hi signification peut appa1 tej’aurais dtl vous djre,je ~als vous en ,1ppreudre une qui vouj )Clade qncl• l nir à noc m :tj,1ri.tè d’ohjcts ou dïu<ll,·idus ; le qui relatif, ,cuant ensuite DE PONCTUATION. avec plu5ieurs mots explicatifs, n’~t plus qne l’ordon2a~eor d’une phrase incidente :ipp.,opriêe à uac suite plu. !! ou moios lons11e d 1dees. Pa•· exemple : - Lt1 ,- . Artba.,inois qoi étaient lt>s euncmis ir-réconcilinbles des Rom :i.ius, ~ 0 > • soccomhc :L·ent .sons la valeur de ce peuple coriquerant. Je dê.sirrne par cet exewplc <1ue je parle des Carthaginois en géni :ral ; c’est pùu : cci3 <1uc, mettant , ;oc ·irgule avant le qui, ou distiugu ? qne le 1u ut de Cartfl(1rriuois, terme gtoéral, se i-eporle slr l e UlOl succomlu :wellt ; el qne l’on pom- ~l it bien <lire’. les Car1l,.ngi11oi~ .succomh~retit ~ou ~ ln 1.•~lcur t !es Jlomaius, sans a•o ;r be :.010 clu qm relatif, dont J3pphc :i.uon u offre plus qu’un ~eos géuèral lnr.ideul. . D. Qu’eotcndez•vous pàr sens individuel ou partitif} R. J’entemli par sens individuel on partitif un sens dont 13 signification regarde Je ,uêwe oLjet ou le u)èu1e individu, et qui 3 besoin du qui relatif pour cs.pliquer le fond de la cho. :.e . Par exemple : - Les Carthaginois qui ,·niuqoirent li. la bataiUe de Cannes, s 1 eoivr-êreot d :ms les plaisirs à Capoue. Je Jé,igne ici une partie de$ Carthaginois, et non tout le peuple carth :t• glnois ; le qui relatif sert, dans cette circonstance, à foire entendre qu’on ne parle <JUe des soltlats C3r tLa t ;inoiS q,ti vainquirent à Cannes ; et c’e~t Jà où le sens ne pow·rait être eute11 Ju sans le qui ,·elatifqu.i explique fa peusêe Ûlrli ·iduclle. Le sens partitif se rapproche du sens individuel, a,•cc cette di(férence qoè le sens parliûf convient à une partie d•objets, et le sens iodivi<lucl à uu seul inclh·idu. Par t :xemple, pour Je sens individuel proprement dit : -Annibal, qui venait de rt :tîlpotter une victoire sur les lloruains, ouhlia qu’il devait lts poursulTC, JI y a icj iodi,· idaalitê : Anoihal dé~igne un nom propre pour celui clont on parle ; et dan.$ ce C3S , co,uulc c.laus tous ceux où le nom propre pré.. ci :de le qui, il faut placta· une virsnle. • D. Qu’c1le11ùez. -, ·ous p :ir uns positif ou ce,·t .ain ? /l. J1 { :iut cote11d1·c par sens positif ou ccrtniu un nom dC :siguê seulement pat· la qualité dont il vient d’l :tre CJUe :,tion. Pal" ex’- !mpl ◄• : - Ci :: roi, qui flt tout pour l e Lonheur <le ses ~ojets, <leviat la ,. ictirue du fanatisme. Cette phrt1se suppose que l’oa a dêj :l p.arlt ! de ce ro1 1 et que l’on a oommé i ;.ou nom dans nne J>Ùr ;.1se prèctclcutt.> . - Joseph 11 1 :ëforma quantité d’alms rcljgieux. Cc roi, qui ût tout pour le bonheur, etc. D. Qo’entendcz-vons pat· sens qualificatifou inct·rlain r R. J’entends p ::n· sens qualiHca.tiC ml im. :e1tain on sens c1ui se clarifie par le 2ui relatif. l’ar ex.t :mtll~ : — Le roi qui ,•aiuquit :t la bataille d’.AtLelle.s, pom·suivit encore son cnne,ni 101’.i mèmc que celui-ci fai :,,ait tout pour· l’t1nÇtcr. Ou peut sen1ir, d ::ms cet exemple, que le qui relatif sel’t à qu ;tlificr, par une cxplic,uiou celui qui t•ai11’lrtit à .Arbc :lles, et que ce n’est que le mot Arbcllu qui uous rappelle que c’était Alex.andrc. Dien dirfêrent de cttlc nutrc tournute, ~ns le mêmt : <lesré de phrase, ce roi, qui vairtquit ti Ar- !Jflles, poursuiçit, etc., <tui <.h :. :;igne qu’il :i. êtê <Joe.stion, précédcinruent dans le discours, du nom de ce roi, comme je l’ai oL~cr•é plus haut. L’homme, la j(mmc, l’animal, peu,•eot ê1re ègalcnlent com,idér~ d .aas le sens gén1h·al, et flan~ le ~cn.s jndividuel : L’l,omme, qui. est L’auima/ le rlru raisomia6/e ; on Jè :1ign.e ici c1ue l’on. parle de l’homme eu général, on cle toute l’c !.pt :ce humaine. Au contrait·c, en disant : L’homme qui. sut appré~ l’ier le miritt’ de Suuatc, d, :,•Îllt l’objet de la jalousie ; je ne p3 .. lc ici que d’un seul objet ( ••os individuel). -L .1 femme, qui. foît le plu,1 bd ornerncnl de la sociétê, n~lige souYcnt et qui peut la rendre aim. ;1,lc ( sen$ s~uéral ). - L :J fcmmc qui se monlt.i hl première, fut la seule dout la prCscnce inspira quelque iutC :n}t (~en. :, indiiducl). - Ce roi, dont tout le u1oode couoalt b ,·3leor et le conra"’e 1 arr.i"a Je . "I . D prcmter en ra ~ttue. D. Qu’obscne~l-oo snr le qu~ relatif.’ R. 1l fout o~scn·c ~ <1ue le _1uc relatif est con1 ;idéré sons le même point <le, vue du qm rcl4ttif, et qu il <lcmaode a’ant lui la virgule, oo qu’il ue fa demande pas, sui·aot le~ différent :» ~eus dcmt non.s vc :nons de pader. - Le genêr.il que le :. R.omai0,5 surtnt le micu.x apprécier fat Scipioo l’Africain. ’ — L’animal qoe nous ngardoos comme le plus intelligent, c’est Je cheval. - Le castor est tcè~•industricnx. Cc- quadrupède, que tont le monde se plaît à admirer, sait, cowwe l’hoJüwc, se mettre à l ’abri de l’ail’. .•. • ~ que rcl~tif,, c..omme _v~u~ voye~, prentl les memes ioversions qoe le qui, e ! est !UJCt a etre precede d’une virgule , suivant le sens sous lequel il est pre.scote.  !’ f~nt remarquer qne ces pri.ncipes_s’a~pliqoent <lans }e sens qua.HGc :atif, lo1.s~1n une phrase commence p3r cclm qm, ccu.c qui, c~ ·lte ’l"c, cel,û que, celm_ dent ! ce/~e tlont, c~u~ dort/, })a~e que. ce .s mots n’ont point Je signi~ fica~on . ~eve.1-s ~ble sm· ~ auu·e.s, ~t qu11.s }Jresenteut un sens dépeudaut de Ct :hu qn ~ls doivent reure,· . du ’Jlll ou du ’1."e relatifs. Alors il ne faut plactL’
    aucune ’ 1rgule à-o :int le ’]"’ ou le que. ’Mais, lorbque le~ 1e1·rne3 ci là sont
    1. ’ l. · I.l"1 ’ ’ acco es au prooom., comme cc u1-c,, ce tu- a, ’cxptes,iou se fol’maot par no sens 1 po~itif qni démontre qu’î~ a (té question pr~cédernment de l’objet ou <le 11nchv1d11 dont on parle , il fout mt :tt1·e la virgule ap1· ~. s ce terme po :>itif, par-ce qu’il as.sure po~iti•ement qu’il ne 1·elliplace <1ue l’individu qui est déjà dans la rnéwoire. -Celui-ci., qui régnait sur nn peuple conquérant, se servit de la valeur de ce peuple pour accomplir St’.$ projets. - Cclui-1à, dont nous venoos de rendre compte, offre des fai.ts de ph-y . siquc, Je scjeuce naturelle, et de botanique. - Celle-ci, que_ le co~rase pl.ic ;a au~~le.- .sus de son sexe, ne négUge :i rien pour asstll’et ln preponder :ince de st. -s Etals. - Ceo~ - Jl, qo.i cherchtt.icnt à employer tons les moyens de rébellion, ne surent plus que faite lol’squ’ib, etc. D. N’avez ,·ons pas quelques 1·emarque.s â foire sar où, adverbe de lieu ? R. Où, nJ"erLc de lien, doit ejh•e consicléré comme le ’JllÎ relatif, sous le sens positif, et sous le sens iacertain. Par exemple : - L’endroit où ( :,ens iucertaio) furent ,•3incos les Athéniens, présentait tt’op de dirlicohfs. — La F1·a11ce, où ( sens positif) les a1·ts floriiSeOt avec tant de spien• deu1·, est aus-,i le pays le plus fertile, Reportez-vous au.s. ob.serva.tions précédentes ; elles vous aideront à recom1aâtt·c que, qnond je dis l’endroit où, l’on. ne peut mettre llne virgule
    t·ant où. parce <JUC cet o,i C➔t J :,,ni ; un sens incertain ; et que, si l’on dit
    ctt endroit, qui, il foot nne ·virgule , en raü.on de cc que le pronom Jësigoe ,qu 1 il a éti : <1uc.,tion de cet endroit. La France, où les arfl, ttc. t est un sens posi1ir ; il faut one virgule, parce qae ce sens n’a plus besoin d 1 (. :1i-e remontê plos liant p our son explicalion, et <Jue la Fr,mce f :- .t uu uom ce,tain, <J11c tout 14 ! monde conn ::ti :t : la pht’3 !it’.l qoi la suit, ou <JUÎ. entrecoupe ctlle <1o’il commence, e&t nue përipbrasc incidente. Enliu, tonles les fois qu’un mot , pn :céilant le qui ou le que trlâtif.1, dont, ou l’adverbe de lic. :tl bh, ne tient rien de. :; sui,·ants pour ~lre entendu, il faut placer nue ’irgu.le 3fH’ès lu.i . Le mè01e prjucipc s’appli,Jue :mssi lotsque cel> mots sont coupés par un seus qui ,lésigne le qui ou le que relatifs dans l’invcL· ~ion du p3rticipe. Ainsi , cette femme, 9ui m 1ait, oo a_rant, ou s"itanl ; ce roi, 9ui iYJtd(lit, ott 1•oulu11t, ou a)’rtllt ·t"oulu ; A1111ibal, qui pom·ait , ou porwalll, a_rant été, a_rant Ju, a1·n1tt et1tc.’lldu , il faut le si1,ne de la " itgule, toote~ lc.s foit que ces mots, cette femme, ce rci. etc., cloivent se l’eporter sur un autre rueind 1·e de phrase dêtermiuatif. Car autrement, si un mcmhre de phrase com mençant n’a c.le rapport a,•ce :’lltCOn autre, et qu’il ne soit )~ que comme one pen.,ée indéterminée, une ,·ia-gule st :i-ait iut11ilc. P ;,r ç ;ç,emple : -Ccue l’eiue s :1d1 :i11t ou ayant su qne Jlou prépar :iit des forces contre cllt !, rien ue put l’emp~cber dt : 1out ,lispo)er pour s’oppo :- .er à leur violence. - AnuihaJ voulant ou :i.ynnt voulu èchappct’ :i.ux Rom :iins p :ii· la fuite, ccn, :..ci ch !i :rchèrent à co1·1 ·ompre Autiocbus dans Ja cour duquel il ~/1 :tait rcrogiê. — r..., chose.s’ét3.Dl passée ainsi, on convint de pl’eudre nne r ésolo1ion contraire à celle de l’as :-. emhlée. Tous ces eommen< :emeots <le phrases ne sont point coru :fdêréJ d :ios les sens i11di,1ués plus ha.ut, et ne sont que de~ O’iant-propo :-ii1 joru a.s.c,ei corn• munes dans Je discouu. § Il. Emploi Ju point-i·i1’87dt !, m·anl le c1ui tl le que reJatits, dans 1. -s pltrllJts à plusicur.s membres. L’emploi do poiot-,•irgule a·aot Je qui. ou avant le que relatifs ne fixe l’attention que d’autant ph15 CJüe cc :,igue sert à couper les différentes explication~ qaaliHcath•es que l’on ·cnt att. :ic ::her i on ruèwe foJi,·irlo, on à un objet qttelcunqnc. Cela a1-rie douu un tour de pensées réunies en grand nomb1e, qui, en faisant appo~er 13 ,·irgule ~près le·premier qui, demandent le point-vjrgah : avaot les aoltes. D. r>uarquoi dittS•TOus que la virgule doit être placée a,·ant le premier 9ui I et le poilll•t•ir3ulc a’3nt les antres ? R. Parce que le ••os positif, iudiqué par le pronom oa par uq oow • XX. lIÉTHODE PARTICULIERE propre est pl11s près da premier 9ui relatif ; et que les nutres membres, su.sceptÎbles d’ètre coupés p :.r ~e~ divisior,s et subdivisions de phrases , poarraiènt o !fril’ quelque obscurue. _ Ce roi, qui, toujoors l’ami de ses sujets, veillait 3 lcor bonheur ; qui, s.tns cesse occopé à faire ilcnrir les arts, etc. , présidait loi.même ~ touteS les dhtrilmtion~ de prix ; qui, non con1ent de poraitre an milien de.s assemblt : es , venait enco1·c écooter les pfointcs communes au inilicu des pl3ces publiques ; ce l’OÎ, d.is•je, obtint .t’ec justice le nom de Gra.fld. - Ce gCntral, dont on connaît la ,•aleu.r et la jù.Stice ; dont tO’n ! le, montl~ sut appl’écier les qualités morales et phy :,iqucs ! ~lont • .tpl·cs avoJr ep~·~uve les plus grandes douceurs au milieu du calaro1te.s de fa guerre , on craçe :i la 6atne en bisne de recom)3i.ssance ; ce géncral .succomba, .sou.s le poids des infirmités, au moment ort son cœur était pénétré de l’amour de ses soldats. Lor$tfne la phrase commeoee par tout : :mtre. m.ot qu’un nom pr~pre, qu’on tet·me de lieu, ou qu’a~ pronom, ~l ~rs .11, oe _{ ;•U~ pa~ de vu·gole i.vant le premier que, }larce quelle rompra1t l IUllt tJUl doit smvrc de Culte maniere de parler. -C’tstlà que s’apprennent tous les usages ùu luxe, de la vanité, de l’tunbition et de la délicateise ; que se forment ces passion, qui font mo11vohtoute : -, les ;lltres ; qne le vice est contagieux ; c1ue se dé•eloppent des modèles tic ces dérèglt11nents de$ ruœnu ; et que, par on commerce fatal an s.a.lut de.s tlmes, les uns se font un art de séclnln. :, et lct1- autres une , ;loirc d~ètre séduits. — Dans toutes les phrase. !! <jUl sont citêes daos cet onvrage, on en u·ouvera heaucoup ol sont })tatiqaé.s ce3 derniers principes. Les exemples n’,haut eitCs qnç pour être étudiê.s I la ponctuation y a ètê ohset·vée sur la 1UèU1e b :ise, et devient coïncidente av. :c tous ces dévcloppemens. . AaT. lV.- Emploi du dc11.r-poi11t, ou comma( :). Nans venons ùe tr~ccr e11 général les Jifférentes circoostaoces qui dirigent l’applicition <le la virgule et du point•vfrgale, signes qui marquent la ponctu.i.ti.ou 1. - plu$ légère ; les principes nous conduiseut natm·tllemcut à un troiiiême signe <lont les n :pul.l sont plus forts. Ordinairemc11t ou regarde la virgule comme un signe ,le peu de consécp1ence, et l’on se mainticut cl :ms uue e~pèce de uéglisenct ! sur les moyens <le cl.arilic,· le Jausagc 11ar son secour :1 ; cèp~ud :mt, que l’on y prenne bien garde, c’est Ull <les signe~ dont la ,·alear mar,pte le plus dam ; le disconrs et les écrits. Eo comparant la lecture d’un ouna~e Lien ponctué, et fa lecture de ce mème ou..·1 ·.igc mal ponctué, il esl t,·ident que tont leclcnr tpronvera plus de difficultèi ; â de euil’ iatelligible dans cc dernier cas que Jans Je premier. En ~fTet, s’il jette un premier coup d’œil sur une pht·asc Lien ponctuce, il li.ra sans s’arrêter, et doi-mera toutc :s les infle,.,iuns de voix convenables : au lieu que, dans de~ pass :iges incorrect.-,, il ~emblcra, en li :,a.nt, essayer d be !air~ entendre et à comprendre lui~mème. Ou ne pcnt éprouver ces inconvénients a·cc le <lenx.~ points. Ce signe, hicu qu’il .soit plus fort que les deux ptécédeuts sous le r. :i pport de 1·cpos, n•cri est p :is woin~ inférit.·ur rclatfrcment à la. p3ru,e tt à 1a cbrté <lo l’docullon. rl ne pr~tc p3$ à la déclomatiou comme la ’f'irgnlc, uc fonuc pas nn grande diffé1·encc avec le poîot-virgulc, et quelquefois !c1nivaut ;in point. Si l’on rrg :i.rcfait ces ob :i,c :r·.uion."i corurne insaffisaotes, il ne s’ ;igir,1it alors que <le les prouver pt’r l’applic :nion de <1oelt1ocs principes. la ,•ir ;ule mal"fJUC la diffêt·ence <le.$ pensées, it•1blit lc.i nuances ùes idt !es, et rectifie ton.s les ~ens logiqm :s on de grJ.mmaire. Le poiut•,·irgule 3ppnie d ;w :mtt’ÇC ~ur le, moyens de réunion <le l ;i Yiq ;ole. en : :inèt ;int, pour ainsi dire, sa marche trop facile. ~l,1h le ùcux-poiots, unit1ueincnt con~c1ê ;, l’Cdaircisse. ment <l’une ~i :conde propo)ition qui 1ient de la p1·e1uiCre, n’a poiut 13. facaltê de reprC :-,enter le~ sr~<IJtioru, ,·oc.iles ~1nc Pon tro1H·e par le .seconrs c.le la , irgule. L’oo peut encore ob :,ener c1uc les plu· :1i ;es coinpliquéts et le~ perioùes ne mnt uoiumêe !t ai mi que p ;u• l’a !<.SCmhlage Je diffc. :n. : -nb membrebdont 1cs cli••i~ions et snLJ.i, i.siom ;, m.i.ntUCC$ par 1n ,·irgult ! et le point-virgule, rônutnt lt. :> propoiilions principale :-, aM,ojetties nu cle11.x•point6, pomen faciliter le . :,,eus. .Aiu~i, ~ans <li~cou1·ir plo, ;au loni ; ~ur an sujet que tont grammairien ne peut contredil’e, (JU’nn rhctoricien doit :,voue1· , et q1te l’orateur doit ~entfr, nous allon~ ùc :mootrer la prc...eoce de ce signe d~us plusitors exemples, en l’.ippliqoanl fi toutes 1~ circonstance$ où il peut en gcnér ;1l !,e rencontrer. D. Qocl e :st lt : ,1 oisic·me ~ignl. ! de ponctna1io0 ? R.C 1 C)t le dtnx •points, que l’on nomme en typosraphic comma. D. Qacllc est la waoièrc de foL·mer ce signe ? R. Ce ~igne .s .e fonnc p.tr rapplicatioo d’un point sor un autre en Hgnc perptuclicul.1irc. D. Pourquoi •·t·On adopté le dcu-poiots par l’accollemcnt d’1111 point snrl1-,uHe~ • • R. Cette formation jogéuiensc non ! fait sentir l’égalitô qu’il établit an milieu clc deux membres de pùrnse, dont l’uo ne peut gut :rc marcher snns l’autre. D. Pourquoi l’appelez-vous le troisième sisne de ponctu.i .1ion ? R. Parce que c’est le signe qni , clnns une phrase colllpliqut !e, marche, ordin3.iremeot :iprê.s la ’Îrgule et lé point-virgule. D. Comment placez..voas le cleux-poiots ? R. Le <leux•poiots se pl ::1ce toujours au milieu, c’est-à-dire, ans5.i près de la fîu de ln première prop~itiou que du commencement de la seconde : auh·e preuve cl’~galitê qoi existt ! dan.s deux membres de phrase qui paraissent avoir Ja mème valeur. D. Pourquoi remarque.. t -on qnelqoes impression, ol1 le dcox•point& est placé dnns Je sens dt la virg-nlc et da point-virgule, c 1 e.st.i -clirc, plu.s près Je 13 fin de la phrase précé,lente ? .R . Cette inno,·ation n’a pris naiss~nce que dans la volonté cle quelques personnes systématiques ; m :1is elle n’est [)Oiut conforme à son placement n :1,turél, qui, con-une je l"oi remarc1uê plus haut, est dû autant 5. sa . forroo qu’au sens qni exige uniformité. D. llois qn :md il ne p :i.rt3ge pt1s clenx propositions, est-il nêces.s .aire de le placer toujours au mâlieu ? R. Oui, cela est nécessaire, parce quïl semblerait choquer l’œil s’il était dirigé an1t·etuc1>t. § I"r. Emploi du dcu~poi11tJ aprèJ Ull membre qui a bt ;oin. d’itrc éclairci. D. Quelle est la principale m ;1N1ue dn deux-points, ou, pour mienx dire, quel e.st son plnrement d.i.Miuetir ? n. Son placement di !>tioc1if ~e fait clans una pl1r :isc dont la seconde p :irt-ic éd.ail’Cit la prcu :aière, c1uoiqne le sens soit complet dans la prewièro partie. Par exemple : — Il faut cêdcr à l’usage et à l’autorltê : ce sont deux ponvoh·s qno l’on ne peut récn,er, pui.S<Jllf l’uu est le Jihrc exercice dn mode cle nos pères, et l’auire l’e :<.crcice tic la volonté publique transfèrèe dans les ma.iu.s d’un seul. D. Comment l : pl·emiCl·e phrase a-t -elle besoin d’~1re éclaircie par 13 seconde, et de quelle manière fAut-il entendre cet édairci :~semeot ? R. Lorsque l’on dit, itfaut céder à /.’usage, n’est-il pas n :uurel de dil’c pour91.wi .>et, en demandant <1nelle en est la r3ison, il découle naturellement de la pen,éc que l’on peut di.re : C’cJI pnrcc, que ce sont deuz pou• i•oirs, etc. Ain. !;i, toutes les fois que l’on pourra pré :,ent~1· une iu’ersion, par les UlOb <le, iioici pourquoi, c’est par la roiso11, c’e,5/ pour ce mutif, etc., en faveur de la phr.i.ic qui sc1llLle écla.i1cir celle qui ln 11récc :clc, a faut avoir soin de meure le deux-poinb, comme de :-tignant deux corps do phrases séparées , mais pas a,~ez pour ètre termin..ées chacnne J>:lr le point. D. A.- 1 -on tonjours besoin qu'une J>hl’ase Mtcnde son éclaircissement de la seconde proposition , pour placer le deui-poinu ? /l. Non ; il esl uuc mnltitntlc de circonstances où l’emploi do denx• poirus n·e :st ùasë CfllC !>m· des phr,nes <1oi contiennent d :ua leur. ! p ::.rlie$ un sens dont le repos paralll’ait trop faible. par Je point..virgulê, trop fort p :1r le point, en tai5ou de la cofoc :idcncc dc :s ~eus, et du rapprochement qu’ils exigent pom· étemlrc les rapports exvlicatffs. - Yo1.1s deniei, cc me seu1l,Jc, évi1e1· l’introduction onf ;!renso de Celle denrée sm· le territoire. Cependant nous sommes tous d1cc :-or<l <JDC, .si clic a été n :ÇllC, ce ne peut être que pour fo..- oriser ln. cbue Ou·ricre : çc :tlo cJa.sse a taot be$Oin de u·aYailler, qu’il faut :mpporler <Joelque perte pour la sonla, ;er d,10.> sa pénible exi..stcoce. -Il voulut fuir, il partit ; et je fus attristé de son malheur : sa voitura t.c rompit, et le CODJ) qu’il 1·eçot ala tt !te le priva de : la vie. -Soyez sans inquiétude .Ur aoutes les dêmarches qne je vous ai pr(’lmi." <le faire : quOÎCfu’il se pré~entc Lcaocoup de <liffjculté.s, cepeodtmt j’e~pi :rti trouver les moyens de les aplruür. — Q11dqne écl.it :mte qoe solt la renommée dn joste, il rencootre toujours .sor son chemin de.s tlêtrrac1turs de sa conduite : 13 jalousie e5l si mu• chante, qu’elle f ;1it tout pour lui noire. -Vamour, I=- valeur, la généro.sité : telles sont les qoali&é., qui distin.. gucnt les soldats fraucais. • D. Que faut•il entencl.re lor$CJ.u 1 il s’agit de pr,senter on détail d’objets ? R. n faut ob.serTer que, si co clêtail commence par on membre qui aoaonee qu’il va être question de : quelqoe C :nomCration, il f :aot placer Je denx~poiuts anot cc., différentes parties 1 afin que l’on ~ote bien que J’aononce a on sco.1 complet, mais qui ne se détermine que par la suite dee objets dont on veut rendre compte• '
    • f DE POSCTUATIO ::T. • XLI _ On doit 1- :ippcler ici qu’il y a trois sorte, de cla.ssifica !ions : les arti• ficiellC’s, qui n’out pour objet que 1.a determiu~tion de~ dpeces ; les natu• rellcs, dout le rapport est de rapprocher les . ~ lres _qtu ont cntte eux les npporb 1~ plus grands, soit eu nombr·e, sou en unpOl’laocc, etc.  ! - Ou peut les consicli :l’er sous deux points de vue ~i !J’érents : r~l :uive~ent à lcnr cowpo~ition, ou à la na_ture, it la q~ant1te de :; ~a1·ues ~ 111 lei compnscnt ; relai.in ::mcnt à leor s1scinent, oo a la place quelles tiennent dans la structure du globe, et à leurs .rappu1 l3 cull’e elle.s, D. N•a-t•on po1.s besoin d", !mployer le deax-poinu lorsqu’il y a plu.sieurs proposition-. l i êcs c113,cmhle ? ft. Le tlco.x -poiots s’emploie av-ce raison après fa réunion cle plu~~eurs membres de pllra.ses qui se L’apportent pour en donner le sens var,c, et , 1 ui, pnr Jcur e~plicatiou, é~blit en1ière1uent ceJlc du clernier coupé par un deux..poiuts, D. Comment nommez-vous ces sortes de phrases ? , R. Ces phrn :,es s’apptllent pch·iodes, parce qn’elles ont uoe certaine étendue et lii :ation cl~ p~n’iêes qui les font aclhêrcr à nue seule «léterrniuation J•objets, on .’1 un ~eul but. 1 -Quoic1uc rhommc soit sujet à des passion5 continuelles qni l’ng :itent ; quoic1uc .sou penc ::hont l’entraine soovent plus an mal qu’au bien, el qu’il ue c ::oosidère le p1·ésent c1ne c ::omme un Ctat qui doit tonjours le n·ndn ; heureux.
    cependant son ;°unt : tiworée, livrêe à cles rêileJ :ions contr :iires,
    foquii :te de voir son espéranc, ;: trompée , tencontre toujours des inst :tnts qui le funt frémit· sur son iucon.stance et sur ses dél’èglements. , — Gomme elle e.st clif, toute 1>éoêtrée t.les lumières dn ciel, et qn’ap1ès les M1inL<1 cxcrcic~s qu’elle a si dignement sontenus, nous n’avon, ri1 •n po11r elle Mdê !’lirer, sim.>n qu’elle persén’. :rc dans $3 fen·cur i 5311$ m’al’l'ètcr à l’insti-oire, c"c :,l ,•ous, hommes <ln siècle, qui rt1’Ccoutez., qoc j’instrufr.ii pat· elle : p ;tt· elle ,•ou~ connaill’ez la nntnrc de ce tt’Csor, à <Jnoi le royaume des cieux C.t compa :·é .
    M..iis si, par un clé1.1il de pen.écs, vons ,•oulcz rorruer nn tab1c :m qui
    le. ; N ;miissc tomes en lui-même, et qoe toutel ces pensées et applications graves ne :,Oient adre.ssécs qu’à un même objet, ayant toutes à peu près la 1u~me tournure, aloL·s ces diverses pcruVes cloivenl ècre sép :ir.. ;cs pat le dtox-points, en oh.servant rigoare11Semeut les m~mes p1-opor1ions pour les dh·isiou.s sub :iltcrnes et Jes incises. — R :1ppelez, uicssieurs, b plus grande partie cln t’tlgne cln roi, vous le •e1·1·u a&Siégé I si j’ose le clire, d’aoe prO)pC1·jté constante, et scconru aussi consuunment par une sagc.uc toujours ,· ietorieuse ; sor1c de combat qui n’est on spectacle que pou1· la raison. Oui, messieurs, ce roi dont le c ::iel présagea toute sa r ;loire p :11· les pal111es u·iomph :mtes <1oi ombrag-èt·ent son bçrceau ; sut" ’lui la proviJcncc nttcntivc vc :.ilb) comme ~u,· un lits, durant les tronhlc.s de s :-t minorité ; et qui depuis ,·it sa pniss :ince, croissant :u.1 t ;t’é de ses d~ir.s, cl1 :veni1· l’êtouuemcnt et fa jt.tlott~ie des nations : ce roi qui força les monarchies les plus ahil·res à reronoaitre fa préê,nineoce de son trône, et les rêpubli,1nes humiliC :cs à implorer sa pl’otection ou sa clémence ; c1ui ’Ît les veuples de l’Ol’ient lui apporter en tribut, des ex.tréwites de la terœ, la véni :ratioo. de leur ! t·ois, et tombe,· de tCSJ)CCt ù Ja ,·ne de cette majesté <1uc Ja renommée n’av3it pu leur peindre dans tont son i :dat : ce roi qui p :in ;ourut avec 1ant de rapidité la c :irrière des cooqaé• r.1nts ; dev :ull qui les monts sembfoieut b :1i.sscr leur tête, et les fleoves ouvl’ir Jeurs Hot.'>; à qui tonte l’Europe, e :11 se liguant contre ln.i, rendit l’hommage de fa crainte ; et, c11 recherchant son alliance, ct :lui t.ln respect et de l’a<lmirn.tion ; ce roi 11lus heul’cnx encore par $3. prospé.ri1é domes~iqoe que par le~ succl’j hrillanu de sr-s 3l’IUCS ; qui voyait sa postérité, $ ;C runhiplürnt clJ :H1nc jour :"IOllt ses yeux, ue lni préicnter clan.s ses fils que des mhlistJ•es
    r.é :lc. ;s <le ses orJ.res, et plus jalomc. de lt-s exécuter que de la sloire clont il~
    se counaieot en le, ; e~ècutant ; qui voyait :,a f ::uuillc aogu’)tc s ’enrjcbir de ce que l’Europe élevait <le plus illO :Sll"eS -princesses, qui, amenées par ln paix, ,·cnaieut orner s :i cour de nouvelles gr.ices, et la rendre ans~i riante qn’il 1n rendait majestoCllSe : ce roi enlio , si chéri de ses peuples, cle qui la santé attaquée mett•tit toute la france en larmes, clont lo gnêr.ison êtait une longue fête, célCbrt~e à Penvi dans les campagnes et dans les vil !cs, et où l’ai ti !’lan même, à force d’amour, scmLl :üt disputer de magnificence n"ec le 1·jche : ce roi, me~sieur,, et ,çoilà M "éritabJe grandcm·, n’a bissé vaincte hi sa raison, ni son cœur, à ce torreut clc prospéritês ; et, tnudis que h, na.lion ~’cnol’gut !illis~ail Je l :i. félicitê de son monarque, le monarque lui m~me, ne l :.l 1·egar<lanl <1ne c ::omme une dêcora1ion êtrnogfre et fugiti"e, n’y Mt.1iclra.it point bOu :imc ; il oc pens. :ait <1n 1 à s.e faire un mérite solide par ses ac ::tions, eu remerciant le ciel de.s succès et des actions mêmes. - Youlons-nonitlonc porter ou jugement équitable do génie, de taleots, tlcs succès du cardinal de Fleory ’J Oublions que .nous l’ ;wons vo, que, pour aiusi tlire, uoos le voyons 1 :nco,·c : effaçons de notre som•eoir ce qui perira englouti dan~ l’obitnc dn te1up, ; osons être à la postérité désintéres• sée, sans p.rêjugés et s~ns pns.sions. Aprè.s a11’oir mis la dUtance de nue ! .•1 1 , <1oes  !>tee es enu·c nous et e eal’diual Fleury pl :t.cê ::i à ce point de ,·,,e co •. d , . ,.. . •, , n.. ;,l• el’ons sous son m1111 :)tcrc fa l· rnuce au Jcd :n :is pabiLlc trauquillc •na. · · 1’1' ’ ,- nus. :, 1guorcr C’-. 1·cv~ ut,o~s et les ciil,imitC :, Jou}C~tiques , au d(. :hors, plu !» ~oono~ pa1· ses b1enf.u1s c1u ~Jle_ uc le fl~t . aulrefois par SC ! Ylctoires, ten :tnt ta m :un. ln i~al~uce de la J~SHce, prc~i<ltt· au mouYemcut Je l’Europe : tOtre l’Ot, fOl d un 1>c ?r1c’ pe1·e ~l n~o~erat~~t · de tous les 11eup]es, a.s.soopit l~t1r$ ~uen ::lle~ .’ cooc,her leul’s 1ntc ::n : t.", : at1, ha.mûr le.s pa1·tialités ,.Puoe republ,que allice ; là., remettre aux leg1tunes sonvernins l’île de Corse soumjiu : par la force de ses armes, p :,citièc par fa s.a ;:es,se de ~es con ;cils : Vie_nne et Consta_111}noplc, l’Q..jenl et l’OceiJcut, n~ vouloir , 1ue lui pouc arb1ll-e <le leurs ÙLffcrcnds, pour gal’aut tle leurs traites ; un nn1od roi placé pa1· la main de la paix, sur un tt·ône, récompcose et dêdo~umagcmeut c.le celui qu’H a sac1 ifië au tlêsit· de la pai.x : b Lorraine aj o utée à notre empire : le sang d ’Anjou cnlin I as.sis imr le tl’Ône cle N3ples et c.le Sicile eon<ïoler le ; )iemom·s I les L3uttC<’, venger Louis XII et Fnnçois ll’r Je ; iojusticcs de l :a foL·tune : les princes de l’Eu1pll’e, à <JU.i de lears droits il ne rc.stait ’Ille le frivo]e avant ;,ge de colortr Jenr survita<le pat· un su«.· :ige com• mandê, et de 00111mer un màitre qu1ils n’osaient rcrusel", remb dans ra lihca·té de choi~ir à lcUJ· gré le chef de l’empire : le nom de Louis XV, plus puissant c1uc Jes b :Haillons de Louis XIV, donner â Charle$•Quiut on succe ~seur qui u’e.st poiut de son sang. — Voyom ces grand :s coups-d’t1at, ces chcfs-d’œnvre de génie et de politique : ,•oyons-les du même œil dont la postérité les ,·erra, etc. - Non-1t ne le s :wions pas : on $’interrogeait, on se promettait récipro• <1nement le, preruii :res noo’elles : ce n’ët.ait plus une aTT’oire publique, UJ :’.lΠ!:i tlome :.ticp1e ; elle passait clc bouche en houclJe, et ne fonnait plus que l’entretien général et particulie,·. — S’il s’imprirne un livre cle mœm·.s asse1. m3l digéré pour tomber en soi• ml :mc, et ne p~1s exciter lenr j ;llousie, ils se louent volontiers , et plus volontiel’S encore Hs n’en parlent pas : mai.s, s’H est tel que tout te monde en parle, alOr$ ils l’att ::iqueut avec fnric ; il est en proie à une haioe implac : 1blc c111 1 il.s ont conçue contre ce qui ose paraitre avec quelque perfectioo, et a’ec <les signes d’une 3pp1·ob ::ttion public1uc. L’on voit , d’après ces exemples, que cl1aqne mcml,re enferme cfan, r., le deux-points poorr :1it coo~titucr une ph1~se à loi .1>1 :nl, et !iC : t1.·rruiuc,· par uo point. ifoi’, comme tous ces membre. !> sép~rés corncidenl an même bol., et vous présentent pat· leur iuarche la tt :nsion vers un seul ol)jet, pour rendre l’in1agc plu f,·appante I et ne rien ô1cr 3n beau c1ae prési :?ncc la science de l’orateur, il ne f :uu les sépa,·er· <1ne par le d< :n.x -poinrs. C’est l’us~gc de placer le deux-point$ lorS<Jo’il est question de pas.ser de son propre discours à une citation dtcm nutre 301eur, lor :1qne cette cit3tion t.1>t préc ::édl !e de ces mou : it ojouta : ii conll11ua ainsi : 1.’(JÎci cc qu’on l’Cmarque dnns cc passage : lorsque les phrases sont formées par des c ::onversa tions , des <Halognes , dont on mnrque la linisoD p :ir Jes il ripli1ua ; il dit ; il répondit : c ;l encore après ces mots, pa,• exemple : sar-oir : contena 11t : lorsqu’il s’agit de faire une énumérntion do plusieurs objets, de détailler plusienrs sortes cl< : choses. Par exemple : - On loi remit une cassette contenant : 1° un étui eu ébène de la plus grande heaotê j 2° un nécessaire ga_rni de !o ?t ce c1ui peut eonven.i .r ~oor l’usage de la toilette ; 3° son portr~Jl en muuatore , formant u~ medn1llo1) o,•ale eotourl : d’un cel’cle de pierres fines ; tout cela ne lm parut pas d’on S"raod prix, son indifférence 13 port :mt à n’C :tre étonnée de 1·.ien. - On ût 13 ,•hite de toutes les marchandises I rouvëes dnos ce lien , et on sternpressa de tes tr.uiscd1·e sm· le procès-ve.rbai a ;. -. si détaiJltcs, ~voit’ : vingt pièces de laine flue, ttente .t(u :)e :S de d :· :ap fin, deux clouzames de achalls de toutes ;r :mdeurs, trois cents ,•oiles en dentelle, etc,, etc. En voulant t3pportcr un discours ,d.i’"< :ct, il est néces~ire, d’ab_ord _de a~ pas lui faire comrneocer une phrase n hl1 se~l, pat :ce qu ils ~nsmvnut J"e rien ne marquel’ait de liaison avec fa volonte que Ion a ?e. 1 aun,oncer ~ ùe plus cc serait vouloir le rendre indépend :int qne de le prt :ceder dan poin~ . ] !11 conséquence I soit qu’il ail ~té prononcé par u !i autre, 00 ; pa,· s01inême, les paroles qni sont annoncée.s semblent scrnr de cornplement : Jn phra.se précédente , et marchent gr3daelle1uent daos ce mêUJe sens de com ... plémtnt. Pat· exemple : _ Lorsque Annibal ent fraoc ::hi les Alpes, on l’cnte° :dit s’écrier : Ooi, je marcherai sol’ Rome ; je veux humilier c~ue.superbe,re,_n ! du i_nondc. Avec mes soldats je "eux, avaut que le soleil :ut double v~0 t fois sa con~e, rnonter an Capitole, et êtcnc.ire mes i :tgards sur les rmncs Je cette ville ennemie , etc., _etc. · On di.stingt1o que l’application clirecte comrneoce par o,~i, etc. Si l’on Teut dans ces so,·te. de discours, ou peut y placer des goillemel.1 (•) . y,. ; denx-points peut , !1re placé après le dernier aliné• de plusieurs con-- • lIETlIODE J)ARTICULJEilE sidc :’r/lnl suivis tous cl’one partie de phrase, et les 3Dtrcs a. -. · oit un pointvir ·gule. Par exemple : ·- L’assemblée, considérant <tue la v.slcur do p :ipier- monnaie diminue tous les j ours ; ConsiJtranl que les besoins du people exigent la plus grande $Ut·eil-Lmec ; Cons-iJérant que son intention a toojonrs été de le maiutenÎl’ dans une a’fautagc use situation : Al’rête, etc. , etc., etc. Les autre& exemples donneront plu& de dévcloppernent.s sur la man1cre cle rl3cer le deux-points et les antl’~ , -igne, de ponctu.t.tiou : ce qui ne peut mieo.x se connaitre que dans les morceaux le$ plus cloquent. :, de nos prewitc- !f orateut’s, qui se trouvent ci-après. Af’. V. -Emploi. da point ( . ), du pomt tulmir(,1if ( !) , da point inlerro- 8’allf ( ?) , cl dc.s point.s de suspr1uiQ11. ( . .. . ! !! ). Après avoir paS6é en l’C"Ut tous les signes qni ~erl’cnt le plus à l’or :i.teur f>l ;j l’homme de science ; : :iprês avoir dth•eloppé les principes pour placer lt• :, sigue.s qni tiennent eu suspens l’élan sublime <ln génie, et fai~sé c·xc. - rcèr les force., de l’in•.elligence sur l :l vatfa.tion qu’ils dcm :mdent pour reu,lrc les cx.pres..’iious plus mar<1uf. :es et les pen)éCs plus clairt>s , nous clcvo-,s pa :·lcr du poiut, qui est le 11 :rme où "ient avec conti :mee reprendre haleine le lcctcnr. Quelquefoi, ;. cotraîué par b rapide élo<tuencc ,run r.fa1 ;.§iJJ01, <l’un Do~uet, d’un Flécbicr, il s’onhlie lui-m ~mc, t.l se laisse emporter J>:ll" la cbalcul" de son imngin :i.tion. Mais le point, cc ~ignc ?t pcin1.1 Yisihlc, , !ont la }H"Opric :té ne ,·arie point, se p1·é .’S(,’ntc. .’t lui comme un avertt.. -. ~e- 1uent de ue point confondre nne pensée Pnne a’CC l’aut1·c -, de ne point passer subitement d’une m :ixllue ù one autre, .sans avoil" Jaii ;. !Sé le temp., dn repos et de b l’éflex.ion. C’est à quoi 11()5 jenne.s Clèves vondront bien iu·endre g ;t1’de ; car, !ti oh dit <1ue la ponctm1tion est êt :tblie pour ~oui :lgfr l e. ! pou1Uons i c’est le point seul qui doit raisonnablement remplir cette fonction. n. Combien y ~-t-il <le $Or tes dt> poiut :s ? R. Il y en a de quatre sories. le point simple, le 11oint ioteri·ogo.tif, le point admi1·atif ou cx.dnmatir, el les point ::. de suspension. D. Quelle est clone l ;:i proprjété de chacun de ces points, et en quoi pc~-’ ·ent-ih dif1ërer dans celte propriété ? R. Lenr pi-oprièté particoli~re est de tcnnin !:’r une p :-n, ;éc <tui n’a hc.soin cle rc<"c,•oil" :mcuu éclaircissement de la pcn~t’e :,,ulv :mte : le point i1Hcno- ~ntif et le point admil·,uif ~euh prt’sentent un OY ;mtage <le p1u, ;. D. En quoi consi, ;tt1 ccl avautai :;e de plus que ,·ou :; donnez nu poiot intt.•trogatif et au poiut a<lU1iratif ? R. JI consl-,ti’ ca cc qne ces deux points, pou,· :tnt également mctlrt> le <"ompkmeot :"t l’énti$liion <l’uue pen-,éc, out, de pltts qne le poi11t, 1~ faculté tic ~Cr·ir <le virgule~ de poiut-YÎ’t :tnlc, <le <lcux.- poiut~, :,aas pou,· cdil intcnompre l’cn :11 :mble et la coutc :-. . tort : d’une phrase. D. lnstrui~ez•moi, s’il vous plt1it, sar Je- . principes c. !u pincement do point ~imple ? n. Lf’ point, connue on peut h· rt’mnn1uer ,bn- . tons le, ; li,·rcs, se pl :acc
    a la f1n d’une propo~i1iou dont le ~en .. e~t fini ; 3pJ’i !- !i le rnil’lonncment ,l’une
    phrase romplic1u< :e, et ,1ui a rt•ru ~on complêmtnt ; aprè-l lt’.5 pt"c-u,•es df" coudu~iou que chaqnc idêc n 11.uu ofr, ir ; ;’,, la riu de>t phrn :-.es qui, iu<lépeuùantes de tontc’i cell(’" qui 1f’$ préi·t’drnt on le~ "-Ui’cnt, annoncent pourtant qu’elles sout Je n ;s11lt.1t ou h :mire d’une opinion ; rufin, apn~•s tous les morceaux cpii 1 : !>On-. tlc’ !rrnin~ la coun·n :mce de la ni :11i ;’•r,• N 1’.nrnlog1ç gtoCrale des jdCcs t•mdantcs .1 un m~me 1,nt, ont pourtant besoin de formtr no sens ~ part, ou un corp~ comrlt•l. Qoc l’on ounc un lh•1·e, on y verra des exempl~•i t, ;:in<t nombrr ~ il C’".,t inu1ile J’en con~igntr ici, parce que l3 proprit !te cln poi11t. ’lue l’on ne doit placer q11· :1 la lin d’une pcn"ée, n’offre plus lb mt~mes ch·Hlop1w-111tnt.s ponr son p13cf"rnent que )es anll’es ~ igues ; et que, lor~qu’oo dit If’ point f·nnt la pensée, il n’y :a pa :!> d’3utres e"’emplrs à offl’ir cpte t. :t·u"’ ,1ue l’on lit c)o1.ns l’on·n ;1gc : ç.cpeud :ant j’en prêstnte qoelqoe5•UU5 :m chapitre de l’alinia. l’application ,l’un )lOint a .lmir :alif, l’interjection , Papostrophe, le "’ŒD 1 l’ctonnement, fa craiute, l’im·ocation, le remerciement, l’exclamation, la donleur, la I ri~tc :;sc, fo tendresse, ou tout autre sentiment violent ou affectueux, toutes les fuis qu’ils sont m0 :n1nês c. :n sens d’exclamation. D. Que font•il entendl’e p :ir l 1 applic :1tion du point interrogatif ? R. li faut entendre par ce mot une phrase qu.i a l’apparence cl’une qnt :stion qne l’on ,,ou) fait, ou que l’on rait ù un antre, et CJui commence par one particule interi-ogati,·e, ou par un ,·erbe tourné eu. ~ eus jutea·rogatlf. D. Citez qndc1ucs exemples de ecs sortes de qoestioas ? /1. 1l y n tant de nrnuières de les Caire, qu’il est impos :.ible d•en donner des exemples assez. uombreu.x. En ’Oici quelques-unes : -Que fora Alexandre lorsqu’H : :im· :i. rcu~i clans St ?! projets ? -Vaudra t-il nmbi1ionnet· d"autres conquètes ? Labscta~t•il la )lacécloine lhrte toujours à ellc-mêrt1<1 ? Que fera son pcnpl~ toujours pri"é de son sonticn ? Quel C$t clone son but ? Xe l’a-t -on pas :n..,cz. ,,o exposé à des dangers iwminroh ? Sera•t-i ! inflexible fi nos prières ? Croît-a qnc son ab !)ence nous rende heureux.  ? Combien a-t -il de sold,lb ? ComLien coti.te ce çlu1 iot ? Lorsque Je point iutcrro~atif prend )a place de la ,·irgule • c’e- .t dan, ce seo.s : Quand rcricndra•t•il ? a-r-it nfourJ. Êle.s•i•ous de mon aris} lui dit•il. § Il. Emploi tltt point admiratif Yoici quelques exemples ùa point a<l,uirntif. - Ah ! combien c.st malheureuse la triste Éléonore ! Que aon cœnrsensiLle est à plaindre ! Quelle valeur il 1nontrc da1u cçue journée ! Dans quelle per. plexité il est venu M ! réduire ! Oh Dieu ! plaigne, : un infortun~ ! Oh oui ! pl3igne1Ae ! Le dé. :: .espoir, hélas ! uo .se pnh,ente à lui qoe comme .son par• tage ! Que le, amis :iont peu nombreux ! qu"il e,t Wfl1cile d’t•n tron’"er ! Le point admiratif, comme le point iolerrogatir, C !;t assujetti à recevoir la ,·alcur de ln ,--irgu lt. Aprè. :: . oh Dieu ! oli oui ! h,i/ns ! iJ sert de l’irç :ule ;
    iprè.s nombrtux, de point-,·irgole.
    § Ill. Obsen•ation.s .su,. lc.s noms en apostrophe. D. Que distingucz-YOU.’ ; rel,)lhement aux noms qui sont donoJs en :i.postrophe ? R. Il fant distingorr s’as sont en apostropb,- si,nple, on en apostrophe en exrlamation : s’ils sont en apo :,,ta•ophc bimple, il ne faut qu’une ,·irgulc ; mai :s, s’il :s &Ont en apo$trophe en e.l .clawation, il faut se M !n·ir ùu :,îsno d’cxdaruation. D. )Jais qo’cntendcz•YOUS par cc mot aposlroplu : .’ R. ,rrntcnds une nrnnièt·e de pal’ler i, quch1u’un, en le nommant par ~on nom, ou par son lilrn < :onnu, ou par un titre J’élogc qoe M’.')> 1.1lcn1s ,ieuls lui font conférer. On entend eucol’e. par apostrophe :.nec cxcl3matioo, one espèce <l’io,·ocation <1ue l’on rait 3u clel, à Dieu, en pt’ononçant ces mots a’eç chalcor et dfer..,escence. P,u- exemple : - C1·~ ud Dien ! ’{Ut , · :ih,0 jo devtuir :1 0 ciel ! j’ai. besoin de votre sccoul’s 1 Ingrnte ! je t’aimais, et tu m’as ab,m<lonru : ! - H, ;la, ! 1>eignrar, <pte je sui.i ; malheunmse ! 0 l ;- :.itimc ! â quel ’iOrt l'>OJnWl :6 · 1lOm• rc.scn•ce :)} Il faot t’.nf’ore rem ::ir-Jntt, comml" je 1.i dit plu, ; h :int, que ]. -o ; ~i :;ncs cle ’}llt’slion et <l’excla111.11iun 1iennc·u1 lit.·u s(U’C'Ul Je ,irgule, cle point•·irgnlc-, de <1crn-points, cl t.lu 11oi111, ai11,i qu"il c :H ai,é cl~ hi ’oir Jan, ln phr.asc <foe j<’ ,·it•n-, <le cit<. -r. Un l’t'"itt’, il ne fout pai ouMiN’ que, h,>fl'>'{Ue le., ; poinh intcnogatir cl :i.cl111irntif tieno<·nt :ÏC." :I d’u111 ! ,irg11le ou d’on poiut- ,·irgnle, le premier mot du n1<.•111Lrc sui,ant <le la Jibra :,e ne doit 11as comuwncer p.1r une kttrC’" m ;1j11"1-cnl’°, On mt.’l toojoun )p point i11tc1roga1jf ou d’exdamation iJ l.1 . fin de J ;a phr.1se (lui interros ;e, ou tic cc-lie qui fut me l’"-. ~ ·J,un :11iou. - Que- , ·cnait-il foirt> <l,ua c<’Uc : ,-illc, 1·f’11emtli1•il. pui.squ"il &avait Lien qu’il :u1rnit <lonné , c.. ;,inùae sur son ô’lpp :t1 itiou ? - Qne fai,·e t.1ans ce lien ? njont :tA-il Qur je , ;,ai, m.1lhcurenx ! :-. ’êcria•t •il. Co1nbieu je : souffre, co11tinn :1•t-il, de l’é,·êne1u~ut malhe1ucux qui m’ac• caLle ! § Jtr. Emploi du point Îlllcrro"atif. On dnit remarcp1_er dans ce~ excmrle. _ qut> l~s .. i ~nc- ~ sont phu :é'> ;, !"’ fin . . . . 0. . . dt.·~ p !Jr.rw ; rr,petl1·c ~ . et m· scn·eut qne t.le ,-. r :, ;:nle a, :mt le :!> mot., ; <you/n.. D_- r-~ :untenaot e1, :plaquez·ru011,t l.altnr du po111t rntcrrog :i.taC et da point 1 ,. ;/, l’crria..1-il, p :ir,•e , 1 nc cc.<1 mol"i, nt, ;:- . ir<lt : 5 t.·omme i :ul, ·p<’11tlêints du .lf’01 admiratif ? 1 <le l.1 ,111tstion ou dC’ 11,·xdamation. te1 minrnt la phl’ :t’t'. ’ .lai... lorMp1e C’l'i R. Le point ioterro~atir rt le point aclmiratif, en c o,er,·ant Jt :, mt~mes mols ~ont cncl.n·t•’) dan le milit.•u de la phrase, H e. :,l de u·glc Je tt~lll)>Cftcr résnltah que le-, autrç)> :-. igues, pH ::- .t"Dl("Ut ;111 :- .~ i l.1 faculté tle srnir dt.• poinl, le point interrog :rnt ou J’cxcl :un :Uion i1 la fin. cl ont )’ :,, :1ot.1gt• <l<· m.11•rj1U !r 1,u :i1c1ncut l’cxpre !.,ion ~imnh :mtc dt J., D. Le point intnros :,tU n•e..,t-il point .,,o, ;et·p1ihle <l’une autre 3pplic.t1100 ? ,·olonté. l .ci <liffereutes ~,·mationJ de 1’ :'11nr prennent .i,·ec t’<'- :, si~nu <le nC. . 1 <l 1 . . d 1. · • 1 1 . • fil 1 , e M ;ne m :ur11 :c nus.,1 r ouk on ancert1lll e. 3Ccro15sement ;, a, 1·c 1·ux elle.. !’te dcq• 11ppent. sec 1n,eot . et I trtnl c :gc• nment ,lan :!> le .. p :i•-’a ;. ;: :cs t•trnits <lu crnl’ :lll tl cln c-cn1r. C :~ :-.
    !>ÎKrlb mar• 11
    quent le pouvoir, le cloute , le, pluivn, lç5 plu) fortts. On trou,·e, par D. Comm<’nt prut-il clc.,iont’t" le Joule nu l’iucutitoùc ? R. f :tant pJac~ l.. la lin <l’une t :p1tuitm, d’une cll.ation J’auh :ur, c1e DE PONC’fUATIO :N.
    XLIII
    .alante5 d’animaux, aprc.s uuc dénomination de nomenclature , on après ~ ne de ;criptioo h ::uar<lée on incomplele, ce signe marque <1uc l’ou est ,ncertain sur Ja "tritable origine de ces mots, qu’ils soitut fr :mçais ou latins. D. àbl :5 que se,nble dire ce poinl ioterrogant dans la pb :co qu’il occope •près ce, diffêreots pas.sages ? R. Il présente à l’œil, J l’im3î ;inatfon, que l’on peut se parler à soi• mt’me, t."t se faU·e t,,ciwmcnt cette quc.stion : Est-ce bien ce "" l le p(l.Ssagc citC tsl•il bien cons/alti l L’()Ultur n’est p,,s sûr que utle plo.ulc se nomme ainsi, etc. , etc. , et toujours dans le sens de se former uue espèce d’interrogation. D. Cumment intenog ;rnt ? Fau~ emploi du point ifltcrrogan/. pent-on distinguer lorsqu’il y a fau% emploi du poiut Il. JI e,t facile de s’en assm·e1· lors<1oe la phr3se est susceptible de se rc1oorner par la particule si. — Vent-elle se prom~ncr dan, son pare ? elle le peut dès l’instant même. Veut-elle aller à. l’Optl1·a ? aocou obst :;tclc ne contrarie sa volonté. -A .vait•on fait l’achat d’une denrée ? on s 1emp1·essait alors d’en foire le cba,rgemeut et l’c :n,·oi. — L’écoHer s’appliqoe--t-il à rétude d’one science abstraite ? ce n’est pas 11.os r :1i~ou qu’on lui <lernande one application suivie. Tous ces signes sont des fautes, parce qo’il n’y a daru ces exemples aucune idée de question : c 1 c~t comme si l"ou <lisait : Si elle ,veut aller à I’Opira : .si elle <a. -c ut se prome11cr, etc. , etc. ; et alors, comme l’on ’Oit, Je poi.nt inre1Togant Joit être rewplacé par la virgule, et par le point•VÙ’• g,le si l’on doublait les seus. § IV. Emploi des poinls do suspension, D. Quelle e ::st donc la quatl’ième ru31ûère de ponctuer des fins de pbrOJe~ Il. La. qu3trième manlèt·e de ponctuel’ est ce qnm nomme poillts de ruspe11sio11. D. Qu’entendez..vous par point de suspension ? B. J’entends plusieurs points placés de suite à la Gn d’une pl.arase, pour marquer soit 13 surprbe, soit quelque chose qui reste .à dire, et qoe l’oo craint de prononcer, soit encore la mention ù’un oLjtt d’horreur que l’on o·o,c nommer. — C’etait toujours le même héros, ce n"t !tait jamais le rutrue .sujet•.... Ce héros nous est enlevé..... Qne feron.s -ooa.s ? ... Quelle perte, grand.Dieu !. ... - Apri :s avoir erré dans les Loi$, cette femme C :pcr<lue estarnhée par des Lrigands. Dieu ! <1uel spectacleL .. Éloiguous de no~ ycu :c ce tableau dt :chi· nut.... — V inst fois tu l’u outragé. Rien ne l’3rrêterait dans sa vengeance, si aon cc.eur n’était..... Dieu ! <Jo’ :1ll.1i-je dire ! GarJe. :; ..... snivez•le : et tol, mon cher conGJcut, exêcnte mes volontés ; si quelques observations.... il 1nr6.t ; tu m’entends, ... Dàns les tablc :lux de c :tlco1, des points ordloairement suivent l’ioùication jo<K1u•aux chiffres, afin que l’œil ne pnb~e se tromper d’objet. Dans f ;a table d’un vola.me on place des J)Oin.t :s de conduite ju.>qn’.i la pagiuation des cbipiti·es, qui se trouve 11lacée an bout de la ligne. Le poiut admir~tif se place aus)i <1oelquefois comme point Je snspen• sion, d,m~ les moment~ d’cl.la$e , cl’un chagrin violent, ou d’une situation commandée par uu tableau errrayaot. Akmire s’élance : enfio llêdc,r s•anite. A Lemire ! ! t la foudre éclate sur ta tête : Quel objet ! son Ecl ,·in, meot’ll’Î , défiguré !,. A•T. - - Emploi de l’alinia. D. Qu’entendci. - ,~ous par alinéa.> R. J’enteods qu’il faut laisse,· le dernier mot d’une ligne ter1niné par on point, ne pas continuer à écrire Ù :lu.s la direc-tion de cette ligne, et rccom~ mencer ooc autre ligne en lai~nt oo petit carré blanc a,· :1ru Je premier mot : ce que l’on peut déa,igoer encore par, rentrer le .Premier mot. , D. Déûuii.scz ce mot nlfoc :’a ? R. Le mot aHnéa est compoi-é de dea :s : mots latins, à /i.,1eâ, qui veulent dire à la liçnt, terminons la ligne, lais.sons utt~ ligne, rccomme11çons une a11tre li311e. L’usage n donné à ces mots l’exprc. !,sion françaUe ; c’est pour cela qu’ils ne forment plus qu’un seul mot, en mettant UJl accent aigu sur l’e. D. Pourquoi se strt,on de cette marque dans le discoor.s ? R. C’e•t afin de ne pas paraître monotone dam ses pbr..es, poar délasser de temps en tein~s l’esprit (le ses lecteurs on de ses aacliteors, et frapper dav3nt.a ;e l’attention sur lu diverse$ idée.> qui con~tltueat un écdt. D. Dans quelle circonstanf"e faut-il ewplo,-er l’alinéa ? R. Ou fait alinéa dons les diffé1·enlci ; cornparaisous d’nu table.au• dan.> 1~ p.1t :illdc d"uo homme cêlèbre et d 1 nn antre égaltment iUwtrc • 1 darn les diverses attestations c.l’un fuit, d’nne vétitf ;; dans toutes les con.$idér3tioru logic1u( :S oa grammaticales ; dans les diverse, ; preu,-e ~, foits et circoostauccs d•une lettre, d’un mémoire ; dan.> la citation de plusieur1 .1rticles, cr mime dan.s la distinction frapp~ute de plusieurs points de ces at ticlcs ; dans tous les cas où, d’un objet bien expliqué et bien coosidèré, le 1uè111e discours vous conduit à uu autre <JUÎ vient exciter un nouvel iotét·è :t ; enfin, d.1oc ; toute espèce d’ou.nages qui ont pour hllt dc-5 ma.ximcs, des préceptes, des leçon$, etc., etc. Comme le point et l’alinéa out be3ucoup <l’analogie sous le 1-appo, t de la distribution d’un discours, je joins ici qaelqnes exemples <1ni ponrtont servir â faire conoaiu·c que le point termine toujours nne pensl-e complfae, et l’alinéa füit p :tnel’ c.l’un genre d’objets à d’ :mtres tout-à -fait ditr~rcnts. La. rut !.me pensée, contiuoée par phrases "adées, et qui présentent par elles-même$ oo sens terminé, ein coupée pa,· oo ;iliné.a aussitôt qu’el !c donne lieu à la formation d’une nouvelle idec. On re,jent toujours par 3fü ;_1 !:i. lorsqu’aprês une courte ùigre~ion amenée par la na.turc. ~ es choses, on reprend 13 suite de sou discours iuterronlpU, - J.Vota. Le signe - est st1pprimé aox exemples cités qui ioWquent l’alinéa. - P~ri :; est la plus gr :;mde ville <le la Fr ;:mce. Srt popub1 ion est aus :ii nom• brcu.se . Sa com ;oru,nation en bestiaux et eu bl< : surpasse cdle du plus grand département. Son cowwerce n’est pas étendu en p,·oportion de !s besoiu.s de la cla)~C in<ligente. Looùre.s est one ,•ille plus grande que PJris. $ :1 position la rend trê~flol’iss. intc. La popnlation y est plus grande que ceUe de Parb. Les Aoglais la rcg :irc.lent comme plus brilbttte qo.e not1•e capitale. Cette yaJe est :’l ’ÎrlCl•cioq lieues de Douvres. On peut reruarquer da.ns ces deux exemples que chaque phra&e tcnninéc par un point offre u.nc pe11$éc complète. L’alinéa 3e {01·rue par un sujet ’lui, n• ;ayaot aucun rapport avec le p1’Cmier, se détache t1aturellt111ent de lui pour décrire le food d’un :i.u.tre sujet. ~ Cette femme avertit son m :iri ianué de ce que l’ange lui avait dit t et il témoigo :J un cxt,·ème dti.sit de voir aussi l’ani ;e. Dfou accorrla ce qu·il dési• rait ; et s :l fe1nrne ayant aperçu le mt !ane ange une seconde fois, elle appela promptemeut .son mari, qui le vit et voulut lui offrir un sacrifice. llais l’ange sachant que le sacrifice ne 5C <loit qu’à .Oieu, et étant trop humble pour ~’atuibuer les hounenrs divins, il dit à !tfonué que, s’il voulait offrir un holocauste, il l’offrit il Dieu. Lorsque jfanué eot mis un. cbenenn sur une pierre ponr Je brûler, aussitùt <JOC fa fi :lu>tue du sac, ifice ! :t’è1e’tt vers le ciel, l’ange s’y enveloppa en quelque sorte, pour s’offrir lui- :nème dnns l’odcar et <laus l..i . Oamme du ~ :i :cl’"iiicc que l’homme lui offrait, comme s’il eût voulu se consumer Jo.i. . wème en u substance aussi bie !n que l1holocawte. Veuf.mt ét3ot né selon la p1-01ue.sse de l’ange , et nya.ut étè appelé Samson , on ol• !i-Crv :i. tout cc qui avait êtê onlonoé par Dieu. On ne loi coupa poiut les cheveux., H oc but point de ·iu, 1ù d’autt·e chose qui eoiv,--c, et il de’Îllt nf ::1nruoins le plu., fort de tous les hommes. Lorsqu’il fut gr :iud, il dcmnnda à .son père une Cemwe PbilU1ine pour l’épou..>cr. Sou père loi r(~sista d’ ::,bol·<l, et eut horreur de ce nom de Philistine, ne sacbànt pas, comme ùü lfcriture, que c’èwit Dieu qui cc.,uJui.sait eu ceb Samson. — Dê’.. ! qu’elle nperçut cette corbeille de jonc, sa cnri_O$.ité voulut 30.l>SÏtÔt s1instruire de ce que c’êtait, et eJlc en’oya une de ses Mies pour l’ :lpporte1·. Qu :uul elle eut vu ce petit qoi criait dau.s le berceau, elle en eut coi_npas- "’ion ; et, la hc :mté de l’enfaot angmentaut encore sa teodreJSe , elle rtsolut de le s :i.uve1- . Le sœur ,Je l’entant, qui voyait ce qni se passait, s’~pprocha, ~t pria la fille de Pharaon d’a..,rèer qu’elle allât cbel’cher ont : ferouie des Hebrea.x 0 • • . pour servir de noul’rice à ce petit, Elle lit prompte.ment 11en.,r .sa incr~ même, à qui 1 :, fille <le Pharaon COlfilllaoda de nourt1r cet enfaol, el lm en promit une bonne récompense. L’alinéa est nf. :cessaire dan~ les pensée ! détachées, dans lc.s provcl’I,e.s et les maxiwes. — Tout notre mal Yient de ne pouvoir être ~nl.s : de là le jtsu, le luxe, la. di$,ipatioo I le Yin, )es ft :m1ue.s, Pignor :mce, la médis3oce, l ’envie, l’oubli Je soi~mêmt et de Dieu. L1homme semble qoelqut’foi, ne se .suffire pas à soi-m~me ; le ! t~aèbre !, fa .soUtnde le troublent, le jcuent dans des craiatcs frivoles et dans de vaiots terr :m-s : le moindre mal :tlors qui puisse lui arri,·e1·, e :i,t Je :i,’cnuoyel’. L’ennui est entré da.os le monde par la paresse : elle a beaucoup de pti.rt ,lans la rechcrl’he qac font les homwes de.s plaisirs, dn jeu, de la société. Celui qni ;ûroe le travail a assez. de soi-même. ) XLIV llÉTHODE P.ARTICULTF.RE. t., plupart des homme :; emploient Ja première parlie de leur ’"je à rendre l’autre miMi.rable. Oil ne vit point assez pour proGtcr de ses fautes : on en commet pen.. dant tout le cours do ,n vie, et tout ce c1ue l’ou_peut faire, à force de faillir, c’est de mourir corrjgé. Il n’l a rien qui rafraichis. !e le sang comme d’avoir su é•iter de faire one soui :;e. Le 1-écit <le se.s fautes est pénible : on f’Cnt les couvrir et en chart,et· qnelque antre ; c’est ce cp.ti donne le pa.s au directeur sur le coofc~eur. Les faute :; des sots sont quelquefOis !>Î lourde. ~ et si dirliciles à prévoÎL’, qo’cllcs 1neueot le.s sage.., en défaut, et ne sont utiles qu’à ceu,x qui le< ; font. L’esprit de parti :.baisse les plus grands hom01<.’$ jusqu’aux petites.ses du peuple. Ko•n f.1isons, par vanité ou par bieo !>étmcc, les mêmes choses , et :1vec les m~me$ dt !bors que nous les ferions p :ir inclin :.lliou ou p :tr devoir. ’fel ,·ient de mom·fr fi P :ll’is de 1a fièvre <jtt’il a gagnée à veiller s :i femme , qu’il n’aim3it poiot. Les homme. :, d,,ns leur cœur veulent être e.stilués, et ils caC’hent avec soin l’envie qu’ils out d’être estimé,, parce que Jes hommes veulent passer pour vertueux., et que ,·ouloi1· tirer de la vertu tout autre avantabe que la vertu m~ruc, je veux dire J’estime et Jcs louanges, ce ne serait plus ~tre vertaenx, ruais aimer Pc !>time et les louanges, ou être v :tio. les hommes sont très-vains, et H.s ne hil~seot rien .tant que de passer pour tels. liu homme vain h’011vc son compte à dire do bien ou du mal de soi : un homme modeste ne parle point de !.OÏ. On uc voit uûcux le ridicule de la ,•anité, et combien elle est un vice honteux, c1u’en ce qu’elle n’ose se montrer, et qu’elle se cache souvent sow les opparences de sou contraire. L’alinêa s’emploie daos fa <lh·hion de.s articles, et même d3ns la di,,. t~oction fr3ppante de plusieut·s parties de ces articles. -l>a.r l :t n)Ort ciile, le cond :unn6 pct’d. la propriétê de tous les biens qu 1 il possédait : sa succession est oln•erte an profit de ses héri1ier-s, auxquels lc :s bielu sont dévolus, de la même mauièrc que s’il était mort naturellement c :t saus testament. ll ne peut plus ni recueillit nucooe soccession, ui transmettre, à ce titre, Je.s biens qti ;il n acquis par 1 :1. ~ nitc. fi ne peut ui disposer de ~es bieos , en tont ou en p :’lrt ie, soit par dona. ~ tiou enll’C , ifs, soit !lar testament ; n.i rccevoit à. ce titre, si ce n’est pour c.anse d’,lliments. Il ne peut èh-e nomrué tuteur, ni concourir aux opêraûons l’elatives à la tutelle. 11 ne peot être témoin dans on acte solennel et ;i.uthcntiqne, ni être 3drnis it. porter tên1oig11age en justice. Il ne peut procéde1· eu jusl.icc, oi en dê.(cndant, ni en demandant, que sOU$ le nom et par le rninislère d’un curateur spécial, qui Jui e$t nommé par le h·ibun.al où l’action c :.t portée. Il est incapable de contracter un mariage qui produise aucun effet ch·il. Le mariage qul :ivait contracté précédemment e :,t di"°us quant li tom ; ses effets ch-ils. Son tpou !>c et ses héritier~· peuveut exercer respecti’ement les droits cl ~ c1ious au.xqm :ls sa mort naturelle <lonnerait ou,•ertare. Le même principe s 1
    ipplic-1ue lol’sqne Ct5 parties cl1articles commencent par
    clcs ,0 , 2°, 3°,..ctc., quoique les alinéas soient te.rmiuês pa.r des points--vfrgole.s . - On énoncera dan ::. 11acte de marfoge, c0 • Les prêuoms, noms, professions, âge$, lietU. de naissance et domi• cites des êpoux ; 2°. S’il$ sont majeurs ou minenrs ; 3°. Les prénorns, noms, profos.i :.ion.s et domiciles <le.s pères et mères ; ’, 0 • te coo~ntemeot des pères et mères ► 3.ieul.s et aïeules, et celui de la famille, dans les c :i.s ol1 ils : ;Ont 1·er1ois ; 5°. Les actts rc.spectuenx, .s’il en a été rall ; 6°. Les public :itiono ; dnns les din :r~ domicilei ; 7°. Les oppositions, s’il y en a eu ; la maiu-levée, ou la mention qu’il n’y a point eu d’opposition ; 8° . L, dèclaration des contractants de se prendre pour époux, el le prononcé de leur uuion par l’officier public ;  !)0 • Les préno m, , noms, ,âges, profe.s. ~ ion.s et domicHe.s de-5 témoins , et leur JécJ :u-ation .s’il :; sont parents ou alliê.s des parües, Je <jucl côté et
    , quel degré.
    Tous ce.s exemples contiennent des pen~i-cs Lien précises lerO :Unèes par nn point, et des ~linia..s bien dl5tinclt, quoique arrètt"s seulement pnr des poinl.$-virgules. Le jeune tl... ve se farniliarbera aisément 1a la Y.’lriatîon de ces . ,igoes, lorsqu’il comprendra Lien ce qn’il ’"eut ccrire, et qu’il mettra la oins { :rande attention â furruer toutes les dh·i ~ions de ses p< :~ée~. . li est une muhitmlc Je cir<’OAstanccs 0 l’alinéa est néceMaire : son"ent il est l’effet dt. : la distractioa ; d’autres fois i) est ln suite du go1’1t et cle la p1 êei• sioo dans sa compoaition ; mais toujool’s il doit être, comme le :, autre, signes, formé a-rec réser, ;e et distinction. ART. ’l.rll. - E :umple.s du place.ment de la.pareflthèsa (),du.tiret-, tlcJ cuiilemets IO" », el des étoiles Oil aslÙÎJ’flleJ •u. Comme ces divers signes ne sont cmployCs que pont r(gulariser certain.s p :i~s :igcs, et qu’ils sont opposés aux autres bigues, en ce qu’ils ne font que foire dive,·sion c.lans les t>hr3.SeS par une interruption momeotant’c, j’ai cru devoir les réunir dans un .seul article. Leur apposition cl :1ns le langage est presqne abandonnée dans ce moment. Les :.lulem-s en sê.nl-ral ih·itcut les parenthèses, le tiret et les suillemets, le plus pos~il,le : les .isté.. risqnt !.s ue sont guère en usage qae pool" des distioctiom qui peulent se f :i.fre a,•ec <les clù.Jll’es, on ne servent que pour abréger certains uoms dont on oc marque que fa lcure initiaJe. Cependant, conv :.incn que Je go1it d’aujourd’lmi 11ïnllue pas assez pout le.s proscrire entièrement, puisc1u 1 a e :i.t <les circonstances oit ils sont <le la plos grande utilitê, je 11ai5 donner une légère e.xplication des endroits où ces sigucs doiveut t :tt·e employés. § I". Emploi de la parent/1,se (). D. A qnel ust1ge est réser’é le signe qnc ,•ou$ nommez parentl,èse ? R. La parenthèse est rdervêe poa1· renfcr1oer quelque applica1ion qni forme nn retou1·, un r.lppc :l sur un objet qu’on a,·ait perdu de ,~ue I qui interrompt la cootiuuitê de la phra !Se ; elle sert à enclaver Je nom d’un homme que la phr :isc ne cléi :.igne pas cJle.mè :me gr :unumticalement ; elJc s’emploie ponr renfermer le s igne qui renvoie à une note . :soit nu b :i.s de la p ::ige , soit à la Liu. du "olume. — Rcg.11 ·dc :r. un peu, s’écria sur c-ela 1, Larncnille, combien il foot faire de dépense :, et meure clc choses en œuvre pour avoir l’a,•antage, je ne dis pas cle diverti• ( car l’entrepl"ise ne serait p :t$ bun1aiae) , m.3is d’ennuyer 111. Théophraste. — Qnelque temps avant cet auteur, deux cêlèhres écrivains ( ~tins comp• ter les auu·es) ont donné à leuu e.xpressious toute la force qu’elles pou-- ,•aieut .souffrir en sardant fa r~ison. — A près avoir dêrluit de tons ces faits les raisonnements les plus ja :i.tes, je crois ulile de von.s rappeler, me"ieurs, que la non-Yalenr élablie par la déprêci :,tion du papier ( ce qni ne ponvait e~ister li J’Cpoqoe précêùcntr :) n’avait aucune conlestation à foire craindre. - L ?rsc1ue le meilleur des rois (Henri IY), npt-ès avoir soomis la capitale de ses J ::tat.6, etc. , etc. — Dien 1)e voulait pas la mort de son ser"iteur (Jonas II) ; il permit, etc, - Aprè3 a,·oir long•tcmp.s errt ~ur ce :; plages, l’info1 ttrnê p :.- n·int (continue l’historien), malt,ré les d ::mg-ers qui renvhonn :1icut, à se mettre à l’ :.bri. — Que faire en ce séjour ? Quelle cx.i5tCoce (,) espérer ? A peine pourrons-nous jouir ùe.s fruit :, priut :i.nicr$ (2) : la ch ::i~ même n’offre rien d’3gré,1ble d3ns cc s,~jour (3). -Rieu n’est plu~ riant qoe ce pa~sage : on rtm :irqoe de5 ,...ucs piuorc~ ques, des sources d’eaux ,·i,·es, et des buis enchanteurs. ( ~ote Je l’èditeur.) ll faut toujoars placer la virgule :tpl’è5 la dernière parenthèse louqntt ce (fUÏ e~t 1·c11formê dans le$ p :thmthi :st !> appal’tient à la phrase pricédente, r ?ais ,_ Jo1~ ::,<p1e cc qu~ est 1·e ~ermé Jaus les parcruhè~t .s ~t indépend :mt tle l exphc~t.100 ou de 1exum ;111on de la phl’ :tSC :, il f.aul 1uettre un point avant la premh :re p :ire111hcse. Loo l"emarquera I en outre, que toutes lcj ponctuations e1,nployées dans le$ sens divers de cc qul est renfcl·mé entre les crotbets, ne peuvent faire proscrire les signh o :1tureh de la phrase, et que, quao<l mème il y aurait un poiut à ln ûn de ce ~ens accessoire :n·.,nt J.t derni ~re parenthèse, il faudrait en placer uo :i.utre nprcs cette 1 m~mc p :u-en- thc)e, parce que l’an .sel’t ù tenninet· fa phra.w qui e11trtcoope, et l’antre termine la phrase entrecoupée. La meilleure rai. :soo qui pu.i’lse autol’.i.ser ccue iu :mitfe, e 1 c’il que suuvent ce qni est enfermé est termine par no point, et quprès 13 dernière parcnthè- :;c, le be-soin n’exigeant qu’une ,·itgu )e uu un point-,·irsule, ces 5isoes :C pbc~nl toujuuns main-ré Je point m~ ~,·ant la dernicre patenthè.~e t qui n ’til {fUC }e signe a<laprt ! j une ternunanon de pbra., ;.e, formt :c dt : plu~ieur~ p :ir1ic.’I, et fJUi se trouve eocl :i,·èe <la.ru ; le : deux parenthè :-"(.l"S ; -de m~mc tJUe le point c.l’abrê,·fation :.ux etc. etc. , ne doit point ex.clore la virgnle apre.s . ’ ~ Si vo~s ai1nez le ! ;axofr joint iA J’cloquence ( voire go,)t J.t..- icMns ne doit pas ,·aner ; YOUS l’a.n•i. exprimé Jau :; votre deruier di !)cour. !I re~etvez . 1, tonte votre attent.Jo11 pour celui qui padel’ :t aprt'> moi. - Qnelqne temps :ip1e on se t.rou,·c ,n compagnie ( soo"ent compo-. te <le gen.s jgnorant :;, etc. ; ; la convers.arion ~ ·c : ogase I Cl<’• • ’ DE PONCTUATION. XL.V -Voos avez de• écrÎ" :tÎns babile.s, de.$ poct~s en~on~s.(et sans dout~ qtte 1 •ous vous plaisez ùao.s tous lears mou .subtils , 1r1gerueux, profonds et scientifiques) ; profitez de ces agr« :mcnta, I.Aurea roptslri.s. --dulcis. — -- odorola. — ? -- alptstris. l listoi re tl’.A .lex. dre-le-Gr :i.nd. -- - ,Le ( ;ba11 .. XU. — - - Je la religion. — - - . ,ucienne. § U. Emploi tks cuill,mels. D. Quel est ce signe qae voa.s nommez çuillemel .> R. Ce sont tleux espèces de ,·frgules accolte :. l’une :i l’antre ( • ). D. A quoâ . ;cr’ent ces sjgne) ? R. Ces signe~ strve,u à désiS’ner un~ citation pai !S~C dans ~n auteur, 00 article citë d’on Code, on pa.s.sagt : pns dans nue aoc1enne 101 , etc. D. Commtnl tmploic-t -ou ces sigoes ? R.. L’asage actoel est de ne mettre en guillemet qu’au coinmencement de la cju1ioo, et un a la .Gu de cette même cit :uion. D. En-ce hl meilleure ruanii :re de placet· les guiJlemeu ? R. La meilleure manière serait de faire sn.ivre les guillemets 3u commcncrmenl de chaque ligQe de la cita Lion. D. Pourquoi préféreriei..vou .s adopter cette ruaoière de guillemeter’/ Il. Puce qu’on gn..illemet, placé .seulement an comrneoccrnent d’une citation, semble : être perdu, et ne pas fj_x _er a)Sez l’atteotion ,lu lecteur ~u1· an pa"’lAge dont la longueur peut lui faire oublier que c·est une citation, ou peut entrainer son attention dans qu.elque obscurité ; au lieu que les guillemets, .sui-vant le burd <ln commencement des ligues, sen·ent à tenir KJ observations fixes, et sa mémoire hol’s d· ;nc< :rtituùc. § DI. Emploi du tiret. D. Quel est l’u"3ge le plus ordinaire que l’on fait du tiret ? R. Le tiret ( ou moius - ) 5’cmploie à marquer une séparation qui peut 1e tronver doms la conversation entre le.1 qucsûoru et Jes réponse~. ? D. Quelle place occnpe ce signe ? R. Ce signe tient lieu de dit.il, répondit-il, répli7ua-t -ell•, ajouta• t-elle, t’lC. — Insensé que tn es, répondit le tyr ;in, as-tu les mtmes hommages à offrir ? - ~on , répondit l’inconnu. - J>ourqnoi ? - l)arcc que 11100 cœur est rempli d’ame1 tume. - Quellt est donc la eau.se de ton refus ? -Je ne pai.s le clire. - Obéis. - Jamais ; c’est on secret qui mourra avec moi. -Ainsi to persiste.s clans ta volonté ?-Rien ne $aurait m~êbranlcr. - De temps en temps il levait Jes yenx 3n ciel, comme s’il voulait demander à Dieu une grâce parûcuHère. Que signifie cela ? lui demanda le gentilhomme. - Je prie Dieu, lni. dit le Gascon. - E. .st•ce qu’on prie quand on rase ?. - La prièl’e c.,t bonne en tout temps. -F. b bien 1 je veux. que vou1 remenie~ vot1·e pri4 !re à une autre fois. -Je ne pais pas.- Pou..qoc,i ne le pouve :z.vous pas ? - Parce qu’on pl’ie Dieu quand ou en a besoin. - !lais quelle nécc~sité pressante avez..vons de prier Dieu ?-Puisque vous voulez qae je vons le dise, j’ai une tentation violente de von~ coupci- le coo, et je prie Dieu de me la faire suru’IOnter. - Comment, me couper la t ;orge ! je vais vou.s fai1·e 53Uter par )a fenè1re. - le1hetttz•vous, monsieur, j’ai vaincu la tenta1ion ; je puh à présent vous 1’ :l.,er tranquillement. D. Le tiret s’emploie- .. t -il daus d’ :uurcs circonstances ? R. Le tiret peut s 1
    d111cttre dans J’èonmêration de plo~ienrs maximes de
    Hgase ; on l’emploie dans une nomeoclature poua· 1hitcr la répéûtioo du terme générique ; il se pl,,ce AU.S.$l d’u.u chiffre à un amre ? D. Ponrqaoi place--t--on le tiret d’une maxime à one antre ? Il. Parce qoe ttr1aines muhues dont on foit l’énomêration sont trop courte, pour les meth·c en alinéa. ~ Poor être vertocox, il Cant de la per,êvérance. -L 1hom1nc sage est tOOJOurs le plus heureux. -1.ien n’attache tant qo’uu bienfai.t. D. Que signifie le tiret lorsqu’il e,t placé d’un chiffre à l’ontrc ? R. n tient lieu du mot jusqu’à d :ms les paginations qne l’on cite <l 1un 011.- rage, pour faire voir que la pensée contiuue depo..is uoe page jusqu’à telle autre , oo que Je sajet roule tout le long de chacune dc :i page, que le tiret remplace. 1-6 ; depuis la prem.ièrc jusqu’à la sixi.èmo : ~6-29 ; depois la "iostsisième josqo’à la vingt-neuvième. D. Q :oelle esl Ja manière d’employer le tiret d :ms Jes nomeoclatures et les terme-1 géoêriques ? R. Le tiret se place toujours au-deuons do terme gént !riqne, car aotrcment il n’aurait pas la même valeur ; et souvent ou doohle les tireu lors-qne la longueur da terme générique le demande poor être entièrement à décoa,trt. I. — - - m armorala. -- des Grecs. — - - pulcherrima. Le tiret ~e plAcc dans les citations de.s mots d’e :spèce.s , lorsque la nom de l’auteur les accomp3gne, pour désigner qne td auteur leur donn3it cette dénomination, et tel aot. -e u oe autre. — B ;isonite conipaete de Lam. - Basanite ép3isse de Cuv. - La schis. tease de Pol. ou — Basa/lita den.sa Lam. - ll. - vcrtt11s Cnv. - O. sclristosa Lin~ - Perru. cosa et peregrina Pol, En(jn le tiret peut se,·vir d :ius plu~ieors autres circonstances d 1ahréviation. i on de rêpêtitjons <jU.Î <le·iendraicot fastidieuses. Emploi tlts ûçne~ de la ponctuation ,la.ns qrud,p,es morceau, ; d’éloquence, tirés des ot1P1’<lges de nos meilleurs orateurs, et hasis sur les princifalcs figures de rhitorique, la mitaphore, l’m1titltèse, la prosopopée, la , :ircon• loc111Ïo !l, l’aposlrop !te, la lrv :uuitio1l et la compo1•âison. Après avoir citê des exemples Oîdi03ire,, et dont cha.qoe jour oo peut en 1rouveL· de pareils Jans le premier livre qni tombera sous la main, je vai :; arrêter l’attention de nos jeunes ëlèves sar d’ :iutres tl’ooe plus grande, importance, c’~t•~•cÜre, ~ur de ! 11hrase.s où ils recounaitt·ont combien e~t oècessaire cette divi~ion graduée de repos pour en saisir avec fruit l’cn~em~ hie et les sens partiels. Pour que ces pbnascs leul· paraissent plus in1elli-Gil >le.i, f :•i joint .ici l’explication dc.s principales lignres <Jui constitoent le style oratoh·e. Cette 1uaoii :re dt, leur prtsenter le lang :ige ne cont.dbutr,l p.is peu à leur faire leve.- to11t~s clifticult~ dan1t le goût de fixer les repos, et leur e.spliqner Jeti motifs de lc.·m -s diverse.i applications. Da la ;J/élnphore. D. Qn’est--ce qu’uue métaphore ? R. Cette figure, qui donne beancoop c.le grâce et de nohle.sse au dis• cours, est uu mot qui renferme aue cowpat·aisoo ; et, quand elle . :st cootiouée, elle offre une allégorie, c’est•à•<lirc, l’c ::s.1)lic :,tlou d’une cho !e qne l’on représente autrement. Exeuiplte : -Cette guerre, qui n’était d’abord qu’nne étincelle, embrase oojonrclùui toute l’Ew·ope. On met one ,..irgule après G"erre, p3rce que ce mot c,fTl’C un sens individuel. . Autres ~remples tf4 métaphores, et pris sous le rapport ginirttl. - Ce prodigieux amas de volume.i qu’a i- ;issemblés la rn :igni6cence de nos 1·oi5, cet océan de liutratu.- c qui vons envirooue, n’effraie poiut votre vut par son immensi1ê : vOU$ coooai !’-sez le~ détours de ce dédale doot la garde vous est confiée, et le$ trésors qu’il i-t :oferme d :ua son sein - .o o s s ont égale• meut connus. — Que de fruits de la miséricorde le ’ent brùlant de l’orgueil et de la ,·aine complaisance Hétrit tous les jour& aux ytox de Dieu ? que d’aomônes per• dues ponr l’éternité ! qoe ,le trésors qu’on croy ;1it en alireté dans le sein des pouvru, et qul paraitront un jour corro1npu.s par le ver et par la reuil1c ! On peut distinguer dans le second ;ilinéa l’ :'lpplication del points admiratirs ; tontes ]es trois exclamations marqnent l’êtonoement ; Je point rtdmfra1if n’a que la valeur du poiot•Yirgulc, p :,rce que JeJ deux derniers mewbrr, de ph.rase, sout l’explication. secondaire des fruits de la nlt-sc !rico1Yle. - Les aumônes qui ont presque 1onjours coul6 en seç1·ct ar,·ivtnt bie11 plus pures dans le sein de Oien mlt1nt, que celles qui, exposées même mal~rJ uona aux yeux de~ hommes, ont été comme gro"its et troublées .sur leur course par les complaisances ioêvitab1es de l’amour-propre , et par lf’s )ouanses des spectateurs : semùln.ble.s ;° ! CC$ Ocuvè-S qui ont prc. ~que toujonr, coulê sur la terre, et qù.i porttnl Jans le sein ùe la mer des c :ius. vin, f’t pures ; an lien c1ne ceux qui ont tTave1~ à découvert les p1nine5 et les C" ;Un• parrnes, n’y portent d1 ordin ;1ire qnc des t’aux. bom·beuse.s, et trainent tOn• jo :rs a.près eux les débris, les cadavres, le limon, qu’ils ont amassés .sur leur roate. Oo 6C dispense de mettTe not. virgule après secr~t, parce qu•on rompr3it l’nnité, et qu’il e :,t bien sen.se qu’on doit se .figurer, lrs aumô11es secr ;1es arrii. •tnt, 011 lts aumdnes ’lui o,u presque t0ujours coulé "" secret arrfrcnt, tic. Dons Ja 1ui1ue phrase le secot1d qui se trouve arrtîté par une ,•irgule ponr laisser passer l’i,,ûst, et le S.Cn$ continue jusqu’au milicn de Ja pèriodt•, où. Je dcux.•points annooce que le premier membre est complet : mais le f • ) XLVI 1’11’..THODE PAilTICùLJEllE S( !COntl membre, qui nous entratue d !!.os le food du sujet, compl~te par reconnni~" -3blc que sur le r, ont llliijt :,lucux de ce wo11arcp1P, rCunit Lien tôt uoe corop3rai)OU métaphorique la pco. :sêe de l’orateur. 1ous les e- . prjts. — Se.~ c cnd1·es seront nuHêes avec ceUes Je tant de roU qui gouvernèrent Dans celle phrase on trouve des incidentes explicatives, el nn repo5 qu.i ce royaume qu’il a si généreu :.ement <lcfeudu. r. -hl is, :,prè.s tout, que leur termine preStp1c Je tableau qu’n voulu pré. :,eurcr )’orateur, et qui ccpencbnt rc.stc-t-il à ces rois, non plus c1o’â lui, dc :i. applaudi3seme11ts du monc.lc ,. de Ia besoin du :- .e c oml pa~sagc pour être bico frappé. la foule de leur cour, de l’éclat et de l :t pompe de leur fortune, quuu D. Qu’est-ce que In. circonlocurKJT1I sil. !nce éternel, une !i.Olitude affreuse, et une terrible attcule des jugements de llicu, sous ces marbres pn :c.icux qui les couvrent ? R. La circoulocution est une figure par Jaqoclle oo exprime des cb0sc$ . que la délicatesse fait taire, ou qui sert à adoucir certaines paroles dotes - Les égards, la bien :<.éance rnèmc du sang et de l’amit~ë . lui ~tlt’pru’t'Dt· et t·cpoussantes. ib jamais de ces gràccs q_ui minent la !01·ce d~s. lois , et .~’clc_reot :,ur leuni lj Le~ chos4•1 dont les noms propres ne ncu,·ent entrer dans le st’l•le ora• d ’b · · desse·c•·enl pb.rase prchente nne interrogation à trois iueinhrcs ; comme ils sont <l’u.oe certaine loogneur, et que les ’irgu1c.s les entrecoupent, chacun comporte un point-virgule, parce que. teuant tout du ~eu.s l’un pat l’onlre, uoc ponctu3tion plu.s forte intc :n·e1·til’.1it la beauté et la noblc~se du style, et di :truii-ai.t, pour ainsi dite, P :iccord de fa peusée. D. Qu’~t-ce que l’amill,èse ? R C’est un atrangeme1ll oppo.sê ùe iuou ou ’de pensêts fJUÎ, pl :icêes
    ivee a1·l et ju..tesse dans·un cenaio. ordre, se rêpondeut mutuellement les
    uue :s au.x antres. Exemples : — JI ne .Gt que cbauger de V’Crtus quand la fortuoc changeait de face : heureux. san.s orgueil, malheureux 3’ec Wsoité. - 11 n eo d ;.u1s Ja jeunesse tonte 13 pnu1euce d’un ,jge avancé, et dans un âge a, ancé toute la ·igoeor tic la jeunesse. - C’c :.t avofr roéritê "’Oire estiwe que d’avoir pu sutp1-eud1·e vos juge• mcnts. La ponctnMlon de ces trois phr :lsts est aisée à concevoir, et n’J pas l,. :~oiu d’cxplic :ttioo. D, Qn’e~H . :e CJOC la prosopopù ! /t L :1 prosopop, ;e t)l nne ligtn·e p :11· J,u1uelle les choses inscn~ibles et in311iml’« :s 1embknt acquéri1· 1 .l11 mouvement ; par faquellt : on fait pa1·lcr clcs pe1·~ onuc., . -ioit ahseutcs, ~oit pré :,entc :., et qlli en gêuéral prùte beaucoup <le ’i·acité au 1 :.mg ;ige. -5 :ms cette p :iix, Flandre. ihl’à1re sanglant• où se passent tant de scènes tra :;iques, tu aurais 3CCl’u le nombre t !e nos pru·incc.s . - Grande 1< :iuc, je sathfai. :; .i ,·os plus tendre :. de.sir~ quand je cèlf’bre cc mou :1n.1uc : et ce cœul’, 1.1ui u’a j ;,,mais vêcu que polll lui, se ré,eille, tont cerulrc qu’ il e. ;t, et dt :’ieut . : .cosil,1< ; mêrue : ;ous ce drap ruottu.i .in : au now d’un épotut ~i cher. •.- A cc., cris 1 Jêru. :~alem redoubla ses ph :urs ; le5 ’OÙtes du temple s cbranl~reot ; le JourcLun se trouLl :1, el t o us ~es 1·iv,1ses retentirent tlu ~oa de ce1 luguhl’es parole., : Conmitml e.st m ol’l cet homme pui.>Jâlll qui sam,ait le j,cul’le d’/srael .> On place one ’Ïl’i,"’lllc nprès cris, parce que c’c :;t comme si l’on disait d . l . ’ (. · t1.’C'll a11t cc.·s c n s , _a)·lln/ alfct !t u ces cns. Il n’en faudrait pas si le -vc.- bc n·fouhla !>oC trou., .311 n•u~pl.tce p~r uh verbe de réunion , comme jui,g,,i1, ,youta, p ;irce ’ln" ,·n t’ns s :ua var~nJe di)tiogucr.- iit l’unité de l’idée. Leti trOÎ5 parlic :s- Li c nnent toutes clu même régime ; elles otfreut toutes qn :c :llt :$ ~ont l’effet. de la . mo, t d~ t !to~11m r : putssant : eu con~équeoce les point~-, 1rgoles <[t11 le :. i .cr3rent con1 ril,uent J. les f,1ire res.so, tü- comme exprrs,ioo ::. deu1i•complete :., et le. -. fout tcudre ~ l’iwugc frapp3ùtç--qu’clles ont fonnCe chacuuc, afin d’en retil"el’ un complément entier. D,m~ une i1lèe sublime la ponctuation doit être car.ictéri.see comme le style, tdlc que ,·ou :> lo trOù’CZ dans l’e.semple suivant : - Ces suites ordinaire, de la winori1é de, ; rois fin.ircrtt a,·ec celle de Lools-lc~Cr.inJ. La gr :mdr tu11c cle ce béro.’J, comme cu•tloppée :sous les faible : >-,r.s de l’cof,mce, dêcounaot peu à peu ce riche fonds de ’trtu et de lumi~’ :i-c .s qoi nous éblouit, <li .. ~ i pa inStnsibleinent les faibles nuag~s qui. troublaient la .sèrêni1é de son rt.•gne ; on éprouva bientôt la force de ce gêoic ~upéricur, vi.-. iblemcnt nê potÎr commander 3ux aotres, et de ce car.1c terc de ùomination ~i n :itatel qni lui soumet tont san.s effort : l’ima.,c de fa Wv ;oit~ imprimée sur le front dc.s tois 1 et qui ne fut jamais pl :, • Pour dire :l)Sister lt’S pestiférés : Ruueillir les soupirs ,·outagtcu.r : qui sorle11t dtt sein. du mo11nuu. Au lieu tle l’ciprc.ssiou de galériens : Ces mullumrt :11 :c qui gc’misst :nt sous le lravati de la r·<ime. Pour <lire qu’m1e ilJushe d ;:uue ,·birn.it Je.s bôpi1aa.x : - Je pona·rais vous Ja reprê :-. enter dans ces tris1e~ <lemcnres, où se reti• rent la misère et 1a paU’l'Cté, où 4C pré.sentent 1ant d’iwages de mort et de nrnladies différentC :5, Pour dirn qu’on entendait Jêj.l Je bruit des canons : - Ces foudres de bron7.c, qne l’enfer a inveutés pour la destruction des homme~, tonotlieut de tou) côtés. Pour e.x :primer on terups de famine : — Ces années stériles, o~, selon le lang3ge 1.lu prophCte, le cit :l fut d’aï rain et 1-. , tCrl’e de : for. D. Q11’entendez-vous par lrnusitions l Il. Les tr :msition.s se nomn,ent ainsi, eo r ::1ison de leur usage pont" pa5 :1e r subitement ou inseosibleruent <les preuves de la vérité aux con~équcnccs et ao.t . uouvtments. — E., ;prit saint, qui avez $i. ~ou-çent condni1 la plume des propht’tes pour foire l’êloge des l’Ois, et qoi ’tm•z <le .sanctifier ma langue par J’doge t.ln du pltts .S3int qui ait jamais portC le sceptre ; je ne la prof :uu : pas quand je Joue un prince qui, après avoir 11or1ê au pied dts autels cette épêc ,·ictorieuse qui a jeté la tci-n . :nr par toute 1a tea-J’C, et a~smé fa paix à l’Europe, prend de l ;i main de S,tint-Loui. :s le gl,,he ,le la jn’flit•c pour d~(airc le moosll’e <Ju..i l’avait attaqué, rnai.s qu’il 1ÙH·ai1 pas dompté. -Ici vous Yo1u rormez, sons doa1e, 1.lt.s..,ieur-.s, d ;’.lus votre e.sprit tlès idées pins noblei. ,1•1c celle.s <fUC je puis vou~ donner. En pnrlant dt• .iJ. de Turenne, je rccu1111,1i.s que je ne puis nm !I Clcn !’r au,dcs :)U :ii de vuu.s -m ~mea i et le . :ieul :waotage que j’ai, c’est <1ue je ae dirai l’ien ,1uc ,·ous ne cro}" i ci-, el <JUe, sans être Oattcctr, je puis dire de { ;TJndes chu.ses. - )foi" c’t :st ~sse :r ;, mà chè1·e sœm·, vous prc,·« :nir con Ire le. ; 1eou11ions de l’êtat s ;1iot (JUC ,•ous c,tJl>ra~)CZ. Yuus po11ez d,111s la , ;râct· d’une vocation sioguliêre, et dani lJ fL·rvcm· avec laquelle ·ous y 1CpontJez, toute’l les pre ;c.,ution$ et tom ; lcS 1e111èdcs wanpaes Jans ce cliseoor-s. On ne vou, a nwn11· ~ le~ pi. ;ges qnc pour aoimer voll·e chari1é eu’ers celles Je ,·o ~ $œurs qui pounaitnt :.’y laisser surprendre. 11 est temp !! Je 1irer Ir voilé c1ui cache toott !’S les heauti :s et toute$ Jes rîcbe. ~cs du ’i :tnclu~ire où vous allez entrer ; de ’QU !! y promettre et d’expo :,tr ri vos yeux tont cc ’lue ,·ou, y :11tendt·z ; et de ’l'OU.S eotretenir clr-. . t’ant.i~<>, et clu consolai ions de la ’Ïe reljgiellMI, où la misêa icorde de Jé.,u :.i.<. . :brist von, appelle. - C’en ici, Mes.sieurs, que s’ouvte one matiCre nouvelle à moo discours, et que fai besoin que l’c)pl’it de Dien, damJ le peu qni me reste, clPve mes esprit. :; et ma voix ponr louer les mit.él’icol’de& qu’il a fait~, et celle& qu’il a io~pi14 :es :à cette princesse. O. Qu’e~t•cc que vOtl.’i coteudc-z p3r al’ostroplte l R. Il faut entendre par apo :.trophe telle m :miêre fint et dèlic.ate, hardie et tounaotc , de ptt !semet . :ia phra)e cornrne r~drç- . . . ’lant à quelqoe objet qui, quoique :.bseot, ~eml,Je paraitre aux yeux de l’or.Heur : c’e$t une maniim : fort ingénieuse <le donner du 100 el Je la force à ~ou docutioo. - Durez sur les fondeooenls solides des aom6ncs cbréfomoes : , va&t( !j h ;hhnen1.s de cette sainte m :iisoo, où Dieo t cr-éa•~ur des pauvrt.s et des riclte5, est honoré par la patience dts uns et b charitl : des aut1·e5 : dnrei., s 1 âl t.e peut, ju<1c1u’à la Gn des ~iêcle.s, et soyez d’cternels t.l.lOnwncnt.s des soiru et de..s libéra.lités de voire première bienfaitrice. - Villes, quo uos : ennemis s 1 étaicot dêjà panagées, vous êtes encore da.n.t l’encciote de notre empire. Provincts, qu’il.5 avaient déjà rav :igéeti dans Je dé-,ir et dans la pcn...ste, vous avez encore recueilli vos wohsons. ,·ous . durez encore, places que l’art et b nature oot fottjfü :cs, et qu’ill- a raient • 1 dessein de démolir ; et vous n’avez tremblé que sous des projets frivoles d’un vainqueur en idée, qui comptait le nombre de nos soldats, et qui ne, songeait pas à la sagesse de leur capitaine. — Mânes illustres (de M. de Colbert), mânes glorieux ; si cette modestie qui vous faisait refuser les louanges, a jusqu’ici retenu les Muses dans un profond silence autour de votre tombeau, ne craignez point qu’elles manquent de gratitude envers leur généreux Mécène ? Elles en garderont toujours le précieux souvenir : mille et mille éloges la rendront recommandable à la postérité. —Monuments éternels de la magnificence de mon prince, ne murmurez point contre cette commune erreur des hommes. Il viendra un temps que de tous les coins du monde il partira des curieux pour vous admirer. Vous serez même, à votre tour, l’objet de l’idolâtrie. -Pieux prélat, si dans le sein d’Abrabam (car, ô mon Dieu ! sans sonder ici la profondeur de vos conseils, auriez-vous pu fermer votre sein éternel à celui qui vous ouvrit toujours le sien en la personne de vos serviteurs affligés ?) ; si, dis-je, dans le sein d’Abraham, âme charitable, vous jouissez déjà du fruit immortel de tant d’œuvres de vie ; si vous moissonnez les bénédictions que vous avez semées ici bas, jetez sur les tendres gémissements de cette triste Sion quelques regards favorables : soyez toujours son époux invisible ; que les liens sacrés qui vous ont uni avec elle ne périssent jamais ; choisissez-lui vous-même dans les trésors éternels un pontife fidèle, et que les soins de sa gloire aillent encore vous toucher et troubler presque votre repos dans le sein de la félicité ! — Princes qui m’écoutez, précieux ornements de la maison royale, glorieux rejetons des grands Condés, dont la valeur se promet que vous lui rendrez la valeur et les vertus, et dont un d’entre vous a déjà montré l’âme tout entière et les inclinations héroïques ! connaissez, princes, où se termine la gloire qui vous environne ; voyez si elle dure ; voyez si elle se soutient. Ce temple superbe n’est, pour ainsi dire, pavé que de ses débris : on ne marche ici que sur des sceptres brisés, sur des couronnes flétries, sur des dieux de la terre humiliés,. obscurcis., dénués de tout, et sans autre relief devant Dieu et devant les hommes que celui des bonnes œuvres. -Pour donner le dernier trait au tableau de l’inconstance des créatures, et régler le prix qu’on doit donner à toutes les pompes du siècle, il n’y eut jamais un juge plus propre à prononcer ce fameux arrêt que le grand homme que nous pleurons. Personne n’a vu de plus près le comble des grandeurs humaines que ce grand chancelier du plus grand royaume du monde : personne ne les a examinées avec des yeux plus éclairés que ce philosophe chrétien ; personne ne les a vues plus long-temps que le plus ancien officier de la couronne. — — Parlez donc sur ce grand sujet, grand et illustre mort ; faites-vous un nouveau tribunal de votre tombeau ; et, portant votre autorité plus loin après votre mort, qu’elle n’a été pendant votre vie, prononcez dans cette illustre assemblée, non plus sur les différends des particuliers, ni sur les affaires publiques de cet état, mais sur le sort général et la condition universelle de tout le genre humain. Dites-nous ce que vous a paru au moment de votre mort cette belle vie, qui réunit un si grand poids de gloire au poids de vos années ? Que vous a paru l’éclat de tant d’actions héroïques, lorsque la mort vous a mis dans ce point de vue d’où se découvre la véritable proportion de toutes les choses, qu’on ne voit ailleurs que dans un beau jour si propre à l’illusion ? Quoi, Messieurs, ce grand homme ne peut répondre, ce premier oracle de la justice est mnet, et la mort détruit tellement toutes choses, qu’elle ne laisse pas même une langue à une bouche pour prononcer que tout n’est rien. Imprudent que je suis ! le morne silence qui règne autour de ce tombeau, ne fait-il pas la fonction de sa langue et de sa voix ? Ne nous dit-il pas que la longue carrière d’une si longue vie n’a paru à ce grand homme, au moment de la mort, que comme le jour qui vient de passer ? Hélas 1 quand on est arrivé au terme, les différentes longueurs de la carrière qui y conduisent se distinguent aussi peu que celles des lignes, quand elles sont confondues dans leur centre. La mort unit tout, égale tout, parce qu’elle réduit tout dans une espèce de néant qui est indivisible, et qui ne se mesure point par les degrés. D. Expliquez-moi ce que vous entendez par comparaison y R. La comparaison est une figure par laquelle, pour élever l’âme, on met en parallèle un temps heureux avec celui dans lequel on vit ; pour rendre hommage au chef d’un état, ou à un supérieur quelconque : elle sert aussi à rappeler diverses circonstances de sagesse et de vertu afin de l’inspirer aux autres, etc., etc. — Comme autrefois, c’était assez, pour animer les braves de Sparte, de leur montrer des trophées d’armes, des inscriptions et des portraits de leurs ancêtres, ou de leur raconter en peu de mots les guerres et les victoires de leur république ; j’ai cru que, pour réveiller en vous, Monsieur, l’ardeur que vous avez toujours eue pour les lettres, je n’avais qu’à vous faire le plan de nos assemblées, et à rappeler, en passant, dans votre mémoire les travaux et la gloire de vos confrères. Ça été dans notre siècle un grand spectacle, de voir, dans le même temps et dans les mêmes campagnes, deux hommes que la voix commune de toute l’Europe égalait aux plus grands capitaines des siècles passés. Il ne faut pas manquer d’observer avec attention la ponctuation de l’exemple suivant. On verra avec combien de régularité elle y est ménagée, et quelle ressource elle présente pour l’intelligence des différents sens qui y sont renfermés. — Cependant vit-on jamais en deux hommes les mêmes vertus avec des caractères si divers, pour ne pas dire si contraires ? L’un paraît agir par des réflexions profondes, et l’autre par de soudaines illuminations : celui-ci, par conséquent plus vif, mais sans que son feu eût rien de précipité celui-là d’un air plus froid, sans jamais rien avoir de lent ; plus hardi à faire qu’à parler ; résolu et déterminé au-dedans, lors même qu’il paraissait embarrassé au dehors. L’un, dès qu’il parut dans nos armées, donne une haute idée de sa valeur, et fait attendre quelque chose d’extraordinaire ; mais toutefois s’avance par ordre, et vient comme par degrés aux prodiges qui ont fini le cours de sa vie : l’autre, comme un homme inspiré, dès sa première bataille, s’égale aux maîtres les plus consommés. L’un, par de vifs et de continuels efforts, emporte l’admiration du genre humain, et fait taire l’envie : l’autre jette d’abord une si vive lumière, qu’elle n’osait l’attaquer. L’un enfin, par la profondeur de son génie et les incroyables ressources de son courage, s’élève au-dessus des plus grands périls, sait même profiter de toutes les infidélités de la fortune : l’autre, et par l’avantage d’une si haute naissance, et par ces grandes pensées que le ciel envoie, et par une espèce d’instinct admirable dont les hommes ne connaissent pas le secret, semble né pour entrainer la fortune dans ses desseins, et forcer les destinées. Et enfin, l’on remarque toujours dans ces deux hommes de grands caractères, mais divers ; l’un, emporte d’un coup soudain, meurt pour son pays, comme un Judas Machabée ; l’armée le pleure comme son père ; et la cour et tout le peuple gémit ; sa piété est louée comme son courage, et sa mémoire ne se flétrit point par le temps : l’autre, élevé par les armes au comble de la gloire comme un David, comme lui meurt dans son lit, en publiant les louanges de Dieu et instruisant sa famille, et laisse tous les cœurs remplis tant de l’éclat de sa vie que de la douceur de sa mort. — Il n’y a rien de si aimable que l’enfance des princes destinés à l’empire, lorsqu’ils donnent des marques d’un naturel heureux. On voit en eux des rayons de la majesté de Dieu, tempérés des ombres de la faiblesse des hommes. Ce sont des soleils, dans leur orient, qui réjouissent les yeux, et qui ne les éblouissent pas encore ; chacun cherche sur leur visage des présages de son bonheur à venir, et on croit voir dans leurs moindres actions des fondements des espérances publiques. Cette variation de phrases, où les principales figures de rhétorique sont employées, doit offrir beaucoup de ressources, pour la ponctuation, au jeune élève. Je crois qu’il n’est pas inutile de donner ici quelques exemples des diverses pensées qui constituent souvent le style d’un orateur : en les prenant dans leurs qualités intérieures, on en sentira mieux la valeur, et on appréciera mieux encore le placement des signes, par le renouvellement des variations que comporte notre langué dans la contexture des phrases dont le caractère particulier va être distingué.
    Ponctuation dans les pensées directes.

    — La mort n’a égard, ni à la santé, ni à l’âge, ni à la fortune, ni au mérite, ni au mérite, ni à l’amitié. Sourde aux vœux et aux prières, elle n’entend que la voix du Seigneur ; et, dès qu’il lui a commandé de frapper son coup, elle exécute l’arrêt fatal prononcé depuis long-temps contre la race des hommes.

    — À quoi me suis-je occupé jusqu’ici ? Pourquoi me suis-je arrêté si long-temps à admirer dans l’antiquité des exemples de vertu que je croyais sans égales ? Notre âge les a toutes ramassées plus grandes et plus pures dans la personne du monarque à qui le ciel nous a soumis pour notre bonheur.

    — Ce silence profond que gardent autour de moi tant d’hommes illustres, accoutumés à se faire admirer lorsqu’ils parlent ; ce concours extraordinaire de toutes sortes de personnes à qui vous ouvrez aujourd’hui les portes de cet auguste tribunal des Muses ; tous ces regards attachés et confondus sur moi, qui présentent aux miens autant de juges que j’ai d’auditeurs ; enfin la dignité de ces lieux, et plus encore la majesté de celui qui, quoique absent, les remplit toujours : quel spectacle pour un homme qui connaît sa faiblesse !

    Mais j’élève ma voix insensiblement, et je sens qu’animé par votre présence, par le sujet de mon discours, par la majesté de ce lieu, j’entreprends de dire faiblement ce que vous avez dit avec tant de force. C’est à vous, Messieurs, à faire les couronnes du vainqueur ; je ne puis que semer quelques fleurs sur la route de son triomphe.

    — Les applaudissements que nous vous devions seront désormais, non pas plus vifs, mais plus tendres. Dans un concert de louanges, il est difficile de distinguer les voix de ceux qui admirent et de ceux qui aiment toute votre gloire est devenue la nôtre.

    — Si les qualités du cœur faisaient les rangs, sa droiture, sa sincérité, son courage, lui en auraient fait un au-dessus même de celui où sa naissance l’avait placée.

    — La pompe de votre sacre, et les fêtes brillantes qui l’ont suivie, sont devenues le spectacle de toute l’Europe. Vous avez vu, Sire, toutes ces merveilles ; mais, en les voyant, V. M. n’a vu encore, pour ainsi dire, que les décorations du trône et les magnificences de la royauté. Votre jeunesse vous avait dispensé d’en porter tout le poids ; mais votre majorité vous en impose les devoirs et les soins. En devenant majeur, vous devenez, Sire, le père de vos peuples : ils n’ont pas attendu, pour vous aimer, que vous devinssiez le dispensateur des grâces et des récompenses. Leur amour s’est déclaré sans l’attrait des bienfaits.

    — Nous ne comptons pas la protection que vous avez d’un prince, la seconde tête de l’État. Ces grandes protections sont une parure pour le mérite, mais elles ne sont pas un ; et quand on veut les employer dans toute leur force, quand on ne veut pas qu’elles trouvent de résistance, osons le dire, elles déshonorent le mérite lui-même.

    — Il joignait à un beau génie une âme plus belle encore : les qualités de l’esprit n’étaient chez lui que dans le second ordre ; elles ornaient le mérite, mais ne le faisaient pas.

    Ponctuation dans les idées élevées.

    — Un grand roi, dès qu’il est en âge de se connaître et de faire sentir sa puissance, dissipe bientôt tous les troubles qui s’étaient élevés dans sa minorité.

    — Ces suites ordinaires de la minorité des rois finirent avec celle de Louis-le-Grand. La grande âme de ce héros, comme enveloppée sous les faiblesses de l’enfance, découvrant peu à peu ce riche fonds de vertu et de lumière qui nous éblouit, dissipa insensiblement les faibles nuages qui troublaient la sérénité de son règne : on éprouva bientôt la force de ce génie supérieur., visiblement né pour commander aux autres, et de ce caractère de domination si naturel, qui lui soumet tout sans effort : 1 Image de la divinité imprimée sur le front des rois, et qui ne fut jamais plus reconnaissable que sur le front majestueux de ce monarque, réunit bientôt tous les esprits.

    — Si nous sommes trompés dans la noble idée que nous nous formons de la gloire des conquérants, grand Dieu ! j’ose presque dire que c’est vous qui nous avez trompés ; car enfin, sous quelle image plus pompeuse les saintes Écritures, qui doivent régler nos sentiments, nous représentent-elles Dieu même, que sous celle d’un général qui marche lui-même à la tête des légions innombrables d’esprits qui combattent sous ses étendards ? Elles nous le font voir sur un char tout brillant d’éclairs, la foudre à la main. La terreur et la mort marchent devant sa face, renversent ses ennemis à ses pieds ; et, se faisant sentir aux choses insensibles même, ébranlent jusqu’à leurs fondements, et ouvrent la terre jusqu’aux abîmes. Le plus auguste des titres que Dieu se donne à lui-même, n’est-ce pas celui de Dieu des armées ? Les Anges ne le font-ils pas retentir au-dessus de tous les autres dans le ciel même, qui est le centre de la paix ? Et enfin, lorsque Dieu paraît sur la montagne de Sinaï, comme un législateur, pour parler d’un ton de grandeur et d’une voix de magnificence, ne donne-t-il pas ses lois parmi les éclairs et les foudres ?

    Ponctuation dans les pensées nobles et ingénieuses.

    — Il fit tour-à-tour les amusements et l’instruction d’une cour où les lettres sont en honneur, où les noms marchent après les talents, et où on ne craint pas la science, parce que la science y habite.

    — Cincinnatus vainqueur retournait à sa charrue : dans un siècle plus heureux, Scipion triomphant revenait goûter avec Lélius et Térence les charmes de la philosophie et des lettres, et ceux de l’amitié, plus précieux encore.

    — Cette science du monde, qui n’est pas tonjonrs familière aux gens de lettres ; si agréable, toute profonde qu’elle est ; sans laquelle les autres sciences ne seraient que d’un commerce sec et rebutant, et qui seule se passerait de toutes les autres ; ce sentiment prompt des convenances, qui lui est du, qui sait mesurer si juste les différents degrés de respect, d’amitié, d’affabilité, selon les personnes et les circonstances : tout cela ne paraît-il pas en vous un don de la nature ? J’ajoute le génie de la conversation qui semble vous inspirer toujours : vous savez l’animer sans vouloir y briller ; plus content d’avoir mis en mouvement l’esprit des autres, que d’avoir fait remarquer le vôtre même. C’est cette politesse, ces grâces, cette gaieté française, qui, pour ainsi dire, vous ont rendu chez les étrangers l’apologie de notre nation. Une jeunesse indiscrète leur avait donné quelquefois une fausse idée de notre caractère : ils nous accusaient de légèreté, d’imprudence, et d’un dédain ridicule pour des manières éloignées des nôtres. Vous leur avez donné, Monsieur, une idée bien différente ; ils vous ont vu joindre l’enjouement à la raison la liberté aux égards, et la prudence à la vivacité même.

    Ponctuation dans les pensées pompeuses.

    Lorsqu’au dedans de l’État il (le cardinal de Richelieu) recueillait les débris de nos guerres civiles ; qu’il ramenait à la subordination des âmes altières, fortifiées dans l’habitude de l’indépendance ; que par la plus nécessaire de toutes les conquêtes il domptait l’hérésie fière de la tolérance et de l’impunité ; lorsque par une entreprise, qui attendait, pour être justifiée, que le succès la couronnât, il donnait des lois aux vagues de l’Océan : au milieu de ces pénibles veilles, il songeait à vous, Messieurs, comme à la plus noble et à la plus durable portion de sa gloire.

    — Ce grand ministre tira du chaos les règles de la monarchie, apprit à la France le secret de ses forces, à l’Espagne celui de sa faiblesse ; ôta à l’Allemagne ses chaînes, lui en donna de nouvelles ; brisa tour-à-tour celles de toutes les puissances, et destina, pour ainsi dire, Louis-le-Grand aux grandes choses qu’il fit depuis.

    Tandis que, par ses ordres (du roi), des hommes choisis passent, d’une partie du monde à l’autre, pour recueillir soigneusement ce qui aura échappé par ses recherches, il veut que tous les arts concourent à l’envi à faire de sa bibliothèque un palais dont toutes les parties annoncent le goût du prince et la majesté de son empire.

    Ange saint, qui présidiez à l’oraison de cette sainte princesse, et qui portiez cet encens au-dessus des nues, pour le faire brûler sur l’autel que saint Jean a vu dans le ciel ; racontez-nous les ardeurs de ce cœur blessé de l’amour divin : faites-nous paraître ces torrents de larmes que la reine versait devant Dieu pour ses péchés, tout légers qu’ils pouvaient être !

    Ponctuation dans les idées sublimes.

    À quelle perfection l’âme chrétienne ne peut-elle pas aspirer dans l’auguste et saint ministère de la justice, puisque, selon l’Écriture, l’on y exerce le jugement, non des hommes, mais du Seigneur même ? Ouvrez les yeux, chrétiens ; contemplez ces augustes tribunaux où la justice rend ses oracles ; vous y verrez avec David les dieux de la terre, qui meurent à la vérité comme des hommes, mais qui cependant doivent juger comme des dieux, sans crainte, sans passion, sans intérêt ; le Dieu des dieux à leur tête, comme le chante ce grand roi d’un ton si sublime dans ce divin psaume : Dieu assiste, dit-il, a l’assembler des dieux, et au milieu il juge les dieux. O juges, quelle majesté de vos séances ! quel président de vos assemblées ! mais aussi quel censeur de vos jugements !

    — Il en est de ce cœur noble et généreux comme d’un aiglon qui, dès le moment que le nid d’où il a été élevé est détruit, tend les ailes, prend son essor, se dérobe a nos yeux, et va contempler d’un œil fixe et d’une paupière intrépide le bel astre dont le hibou ne peut soutenir la lumière.

    Et vous, doctes interprètes des lois, fidèles dépositaires de leurs secrets, et implacables vengeurs de leur sainteté méprisée, suivez ce grand exemple. Tout l’univers a les yeux sur vous : affranchis des intérêts et des passions, sans yeux comme sans mains, vous marchez sur la terre, semblables aux esprits célestes ; ou plutôt, images de Dieu, vous en imitez l’indépendance. Comme lui, vous n’avez besoin ni des hommes, ni de leurs présents ; comme lui, vous faites justice à la veuve et au pupille ; l’étranger n’implore pas en vain votre secours ; assurés que vous exercez la puissance du juge de l’univers, vous n’épargnez personne dans vos jugements. Puisset-il, avec ses lumières et son esprit de force, vous donner cette patience, cette attention et cette docilité toujours accessible à la raison, que Salomon lui demandait pour juger son peuple !

    Ponctuation dans l’énumération des différentes parties ou qualités d’une chose.

    — Cette sagesse était la source de tant de prospérités éclatantes. Elle entretenait cette union de soldats avec leur chef qui rend une armée invincible… Elle rendait des hommes grossiers capables de gloire. Car, Messieurs, qu’est-ce qu’une armée ? C’est un corps animé d’une infinité de passions différentes, qu’un homme habile fait mouvoir pour la défense de la patrie ; c’est une troupe d’hommes armés qui suivent aveuglément les ordres d’un chef dont ils ne savent pas les intentions ; c’est une multitude d’âmes, pour la plupart viles et mercenaires, qui, sans songer à leur propre réputation, travaillent à celle des rois et des conquérants : c’est un assemblage confus de libertins qu’il faut assujettir à l’obéissance ; de timides qu’il faut mener au combat ; de téméraires qu’il faut retenir ; d’impatients qu’il faut accoutumer à la constance. Quelle prudence ne faut-il pas pour conduire et réunir au seul intérêt public tant de vues et de volontés différentes ? Comment se faire craindre, sans-se mettre en danger d’être haï, et bien souvent abandonné ? Comment se faire aimer sans perdre un peu de l’autorité, et se relâcher de la discipline militaire ?

    Ponctuation dans le développement des preuves de l’énumération des parties d’une pensée.

    — Quel usage plus doux et pins flatteur, grands du monde, pourriezvous faire de votre élévation et de votre opulence que de soulager les malheureux ? Vous attirer des hommages ? mais l’orgueil s’en lasse. Commander aux hommes et leur donner des lois p mais ce sont là les soins de l’autorité, ce n’en est pas le plaisir. Voir autour de vous multiplier à l’infini vos serviteurs et vos esclaves ? mais ce sont des témoins qui vous embarrassent et vous gênent, plutôt qu’une pompe qui vous décore. Habiter des palais somptueux ? mais vous vous édifiez, dit Job, des solitudes, où les soucis et les noirs chagrins viennent bientôt habiter avec vous. Y rassembler tous les plaisirs ? ils peuvent remplir ces vastes édifices, mais ils laisseront toujours votre cœur vide. Trouver tous les jours dans votre opulence de nouvelles ressources à vos caprices ? la variété des ressources tarit bientôt ; tout est bientôt épuisé ; il faut revenir sur ses pas, et recommencer sans cesse ce que l’ennui rend insipide, et ce que l’oisiveté a rendu nécessaire. Employez tant qu’il vous plaira vos biens et votre autorité à tous les usages que l’orgueil et les plaisirs peuvent inventer, vous serez rassasiés, mais vous ne serez pas satisfaits : ils vous montreront la joie, mais ils ne la laisseront pas dans votre cœur.

    Dans cet exemple le point interrogatif se distingue par un sous-entendu qui prête à la question. C’est comme s’il y avait : Est-ce pour, serait-ce pour, etc. Il faut observer aussi que ce point interrogatif n’a pas ici la valeur du point qui termine un sens ; mais il n’a que la coupure indiquée par le point-virgule.


    Ponctuation dans les sujets de louange.


    — On la vit souvent s’abaisser, et se dérober à sa dignité, pour se jeter aux pieds des pauvres ; et, si des yeux mortels pouvaient percer ces voiles qui couvrent au dedans de nous les opérations de la grâce, et les sentiments de nos consciences, on l’aurait vue établir au dedans d’elle le règne de Dieu selon la règle de l’Evangile, planter la croix de Jésus-Christ sur un tas de sceptres et de couronnes, recevoir le sang du Sauveur pour purifier le sang de ses pères, effacer les titres de sa maison pour y graver ceux de son baptême.

    — Tout ce qui lui représenta Jésus-Christ souffrant fut l’objet de sa compassion ; et sa charité n’eut d’autres bornes que celles que Dieu avait données à son pouvoir ou à ses désirs. Retraites sombres, où la honte renferme la pauvreté, combien de fois a-t-elle fait couler jusqu’à vous ses consolations et ses aumônes, et plus soigneuse de cacher ses charités que vous ne l’étiez de cacher votre misère ! Combien de communautés fit-elle subsister par ses pensions et par ses bienfaits ! Combien, etc. Qui pourrait raconter ici tout ce que nous avons connu de sa charité ? Mais qu’est-il besoin de lever le voile qu’elle a jeté sur ses actions ? Voyons-la dans ces lieux où se ramassent toutes les infirmités et tous les accidents de la vie humaine, etc. Compagnes fidèles de sa piété, vous la suiviez quand elle marchait dans cette pompe chrétienne ; plus grande dans ce dépouillement de sa grandeur, lorsqu’entre deux rangs de pauvres, de malades, ou de mourants, elle participait à l’humilité et à la patience de Jésus-Christ, que lorsqu’entre deux haies de troupes victorieuses, dans un char brillant et pompeux, elle prenait part à la gloire et aux triomphes de son époux !

    — Réduisons ce discours à vous faire voir une vie courte, mais toute réglée par la sagesse, …. etc. : mais de quelle sagesse dois-je ici vous entretenir ? Ce n’est pas de celle du siècle qui conduit des intrigues, qui démêle des intérêts, ou qui traite des affaires…. L’histoire de notre princesse n’est pas liée à celle du siècle ; elle n’a nulle part à la guerre, ni à la paix des nations. Ses actions n’ont point de plus grand éclat que celui que la vertu donne…. Je parle de cette sagesse dont parle l’apôtre saint Jacques, ch. 3 : Qui vient d’en haut, qui est chaste, paisible, modeste, équitable, susceptible de tout bien, docile, pleine de miséricorde et des fruits de bonnes œuvres, qui ne juge point, et qui n’est point dissimulée. Est-ce la sagesse qu’il loue ? Est-ce la princesse ? l’une et l’autre, ce n’est presque qu’une même chose.

    — Qu’est-ce qu’élever un prince né pour le trône ? C’est, en sujet fidèle r lui tracer les routes de la véritable gloire ; lui dire ce qu’on ne lui dira jamais : que la pourpre, le diadème empruntent leur plus beau lustre de


    l’éclat des vertus ; que le mente seul attire l’applaudissement ; que la dignité n’arrache que l’adulation, plus flétrissante pour le prince qui l’aime que pour le courtisan qui la prodigue.


    PHRASES A CIRCONLOCUTIONS.


    Ponctuation dans les pensées suivies, formées de plusieurs alinéas, dont les phrases sont à circonlocutions.

    — Après la mort de la régente, et celle d’un grand ministre, qui l’avait aidée à soutenir le poids des affaires, Louis se trouva seul, jeune, paisible, absolu, puissant, à la tête d’une nation belliqueuse, maître du cœur de ses sujets, et du plus florissant royaume du monde : avide de gloire, environné des vieux chefs dont lès exploits passés semblaient lui reprocher le repos où il les laissait encore. Qu’il est difficile, quand on peut tout, de se défier qu’on peut tout entreprendre !

    — Les succès justifient bientôt nos entreprises : la Flandre est d’abord revendiquée comme le patrimoine de Thérèse ; et, tandis que les manifestes éclaircissent notre droit, nos victoires le décident.

    — La Hollande, ce boulevart que nous avions élevé nous-mêmes contre l’Espagne, tombe sous nos coups : ses villes, devant lesquelles l’intrépidité espagnole avait tant de fois échoué, n’ont plus de murs à l’épreuve de la bravoure française ; et Louis est sur le point de renverser en une campagne l’ouvrage lent et pénible de la valeur et de la politique d’un siècle entier. Déjà le feu de la guerre s’allume dans toute l’Europe : le nombre de nos victoires augmente celui de nos ennemis ; et plus nos ennemis augmentent, plus nos victoires se multiplient. L’Escaut, le Rhin, le Pô, n’opposent qu’une faible digue à la rapidité de nos conquêtes.

    — Toute l’Europe saigne, et ses forces réunies ne servent qu’à montrer la supériorité des nôtres : les mauvais succès irritent nos ennemis sans les désarmer : leurs défaites, qui doivent finir la guerre, les éternisent : tant de sang déjà répandu nourrit les haines, loin de les éteindre ! Les traités de paix ne sont que comme l’appareil d’une nouvelle guerre. Munster, Nimègue, Riswick, où toute la sagesse de l’Europe assemblée promettait de si beaux jours, ne forment que des éclairs qui annoncent de nouveaux orages : les situations changent, et nos prospérités continuent. La monarchie n’avait pas encore vu de jours si brillants : elle s’était relevée autrefois de ses malheurs ; elle a pensé périr et écrouler sous le poids de sa propre gloire.

    — La terre toute seule ne semblait pas même suffire à nos triomphes. La mer encore gémissait sous le nombre et sous la grandeur énorme de nos vaisseaux. Nos flottes, qui suffisaient à peine pour mettre nos côtes à couvert de l’insulte des pirates, portaient partout au loin la terreur et la victoire. Les ennemis, attaqués jusque dans leurs ports, avaient paru céder à l’étendart de la France l’empire des deux mers. La Sicile, la Manche, les îles du Nouveau Monde, avaient vu leurs ondes rougies par les défàites les plus sanglantes. Et l’Afrique même, encore fière d’avoir vu autrefois échouer sur ses côtes la valeur de saint Louis, et toute la puissance de Charles-Quint, ne trouvant plus d’asile sous ses remparts foudroyés, avait été obligée de venir s’humilier, et d’en chercher un au pied du trône de Louis.

    — Nous nous élevions du milieu de tant de prospérités, et nous ne savions pas que l’orgueil des empires est toujours le premier signal de leur décadence.

    — Les Pyrénées venaient de voir figurer, par un traité glorieux, une guerre encore plus glorieuse à la nation. L’Espagne se consolait de ses pertes, en donnant à Louis une princesse pieuse, qui venait partager avec lui son trône et ses victoires. La France, sortie des troubles inséparables d’une longue minorité, voyait croître avec le roi ses espérances et sa gloire. Nos troupes aguerries par nos propres dissensions ; de grands généraux formés, let, en combattant même contre la patrie, devenus des chefs consommés pour la défendre ; les finances rétablies par les Soins d’un ministre d’un nom immortel ; la licence changée en règle ; les anciennes maximes presque oubliées, rappelées à leur premier esprit ; les arts déchus dans la faiblesse du gouvernement, reprenant. avec lui leur éclat et leur vigueur ; les lettres que nos troubles et nos malheurs avaient comme bannies, rétablies en honneur pour publier nos victoires ; ces hommes uniques, dont les ouvrages seront de tous temps, et qui jusque-là n’avaient paru que successivement de siècle en siècle, ou de règne en règne, parmi nous devenus communs, se pressant, pour ainsi dire, de naître tout à la fois sous un règne déjà si glorieux ; l’état, comme le roi, dans une jeunesse vive et florissante.

    Au milieu de tant de prospérités, le dauphin est donné à la France, l’objet des vœux publics, le gage du bonheur des peuples, l’espérance de la monarchie, le lien de la succession royale l’enfant de la gloire et de la magnificence.

    — Nos succès croissent avec lui : ses jours ne sont plus comptés que par les victoires d'un père triomphant : chaque saison vient mettre au pied de sou berceau royal des triomphes et des dépouilles : les merveilles se multiplient ; l'abondance embellit le dedans du royaume, tandis que la valeur en recule les frontières : la pompe des maisons royales répond à la grandeur du roi : de superbes édifices sortent en un instant, comme par enchantement, du sein de la terre : l'ouvrage de plusieurs siècles devient l'ouvrage de quelques mois : la stérilité des lieux se tourne en ornement ; et le roi, de retour de ses campagnes après avoir vaincu ses ennemis, vient se délasser chez lui à vaincre encore la nature. Ce sont les bienfaits de Dieu que nous rappelons ; et, si nous les eussions toujours regardés comme tels, peut-être en jouirions-nous encore.

    — Cependant sortait de l'enfance l'héritier de tant de grandeur : un naturel heureux commençait à se montrer : les qualités héroïques du roi, la piété de la reine, formaient déjà ce mélange de douceur et de majesté, qui fit toujours son caractère, et ces belles espérances qui n'attendaient que le secours des maîtres.

    — Que si vous me demandez comment tant de factions opposées, et tant de sectes incompatibles qui se devaient apparemment détruire les unes les autres, ont pu si opiniâtrement conspirer ensemble contre le trône royal, vous l'allez apprendre.

    — Un homme s'est rencontré d'une profondeur d'esprit incroyable, hypocrite raffiné autant qu'habile politique ; capable de tout entreprendre et de tout cacher ; également actif et infatigable dans la paix et dans la guerre ; qui ne laissait rien à la fortune de ce qu'il pouvait lui ôter par conseil et par prévoyance ; mais, au reste, si vigilant et si prêt à tout, qu'il n'a jamais manqué les occasions qu'elle lui a présentées ; enfin un de ces esprits remuants et audacieux, qui semblent être nés pour changer la face du monde.

    — Que le sort de tels esprits est hasardeux, et qu'il en paraît dans l'histoire à qui leur audace a été funeste ! Mais aussi que ne font-ils pas quand il plait à Dieu de s'en servir ! Il fut donné à celui-ci de tromper les peuples, et de prévaloir contre les rois.... Quand une fois on a trouvé le moyen de prendre la multitude par l'appât de la liberté, elle suit en aveugle, pourvu qu'elle en entende seulement le nom.... Ce subtil conducteur, en combattant, en dogmatisant, en mêlant mille personnages divers, en faisant le docteur et le prophète, aussi bien que le soldat et le capitaine, vit qu'il avait tellement enchanté le monde, qu'il était regardé de toute l'armée comme un chef envoyé de Dieu pour la protection de l'indépendance ; il commença à s'apercevoir qu'il pouvait encore les pousser plus loin. Je ne vous raconterai pas la suite trop fortunée de ses entreprises, ni ses fameuses victoires, dont la vertu était indignée, ni cette longue tranquillité qui a étonné l'univers.


    ART. VIII. — Emploi de la ponctuation dans la versification (*).


    Si la ponctuation divise les pensées dans la prose, sert à l'élégance d'un discours, rassure l'intelligence ; si son emploi dans cette partie contribue à clarifier le langage, et à attacher l'auditeur sur le débit des paroles ; c'est surtout dans la versification qu'elle offre tonte son utilité. Indépendamment de l'attention qu'elle excite, et de la marche régulière qu'elle ordonne dans les coupures, la ponctuation, et particulièrement la virgule et le point-virgule, embellissent les productions vigoureuses de poëte, aident à la mesure et à la cadence du vers, enrichissent les principes, la division et l'ensemble de cette manière ingénieuse de parler français. Nous ne reviendrons point sur les règles et les développements indiqués pour la prose ; ce sont les mêmes pour la versification : cependant il est de toute nécessité d'y mettre plus de régularité ; la netteté et la précision, principaux caractères des vers, sont les points les plus essentiels à examiner. Le plus petit repos ne doit pas y être oublié ; la distinction des pensées suivies doit y être présentée avec rigueur. La manière de débiter les vers acquiert de la consistance, et les défauts que l'on croit y apercevoir disparaissent sitôt qu'on a su ménager les repos que comporte ce genre de composition. Les tournures, les circonlocutions, les diversions qui y sont employées, s'y trouvant plus fréquemment que dans la prose, il est important d'en bien régulariser les sens et demi-sens : il faut que la ponctuation y devienne caractérisée comme les pensées du poëte ; il faut qu'elle suive en tout les jeux de sa verve, et qu'en facilitant celui qui en fait lecture, il puisse sentir jusqu'à la plus petite beauté que le poëte y a introduite.

    Nous citerons seulement quelques exemples, qui donneront une idée de ces difficultés par rapport aux inversions, et de cette précision par rapport à la cadence et à la mesure du vers.


    L'astre des nuits se lève. A sa pâle lumière
    Tout change, se confond dans la nature entière ;
    Et mon œil, entouré de prestiges divers,
    Voit dans l'ombre s'étendre nn magique univers.



    La Superstition, qu'exalte le silence,
    Sur le mortel crédule à minuit se balance.


    Le Scandinave errant, au sein des bois profonds,
    Des Esprits lumineux, des Sylphes vagabonds,
    Rois au sceptre de fleurs, au changeant diadème,
    Voit se multiplier les prestiges qu'il aime.


    Dans la coupe d'un lis tout le jour enfermés,
    Et, le soir, s'échappant par groupes embaumés,
    Aux rayons de la lune ils viennent en cadence
    Sur l'émail des gazons entrelacer leur danse ;
    Et de leurs blonds cheveux, dégagés de liens,
    Les Zéphirs font rouler les flots aériens.


    Que dis-je ? ah des tombeaux franchissant la barrière,
    Si les morts, en effet, rendus à la lumière,
    Reviennent quelquefois errer autour de nous,
    O ma mère ! ô ma sœur ! spectres charmants et doux,
    A cette heure de paix quand ma voix vous appelle,
    Ponrquoi reposez-vous dans la nuit éternelle ?


    Un bruit lointain les frappe.... Ils s'arment.... Ciel vengeur !
    Sous leurs couteaux de mort tombe le voyageur....


    Meurtris ton sein d'albâtre, ô vierge infortunée !
    Celui que sur ta couche, aux plaisirs destinée,
    Appellent ton amour et tes vœux superflus,
    Pâle, insensible, froid, déjà ne t'entend plus.


    La jeune amante alors, par l'espoir embellie,
    Respire les langueurs de la mélancolie ;
    On s’empresse autour d’elle, et l'art ingénieux
    Se plait a la parer de cent dons précieux.


    Étrangère à l’effroi qu'un tel séjour inspire,
    Elle marche au hasard, lorsque du bois épais
    Un hurlement lointain trouble l'affreuse paix :
    Il redouble.... il s'approche.... O surprise soudaine !
    Azémire, est-ce Edvin que le ciel te ramène ?
    Regarde, reconnais ce Médor tant chéri,
    Compagnon de son maître, et par ses mains nourri....


    De son dernier malheur osant douter encor,
    A travers la forêt, sur les pas de Médor,
    Azémire s'élance : enfin Médor s'arrête.
    Azémire ! ! ! ! la foudre éclate sur sa tête.


    Quel objet ! son Edvin, meurtri, défiguré !...
    Elle attache sur lui son œil désespéré,
    Horriblement sourit, et de ses mains tremblantes
    Parcourt, semble compter les blessures sanglantes.


    Qu'il est puissant cet Être, architecte des mondes,
    Qui, peuplant du chaos les ténèbres fécondes,
    Fit éclore le jour, fit bouillonner les mers
    Alluma le soleil, dessina l'univers ;
    Et de ces astres d'or, roulant dans leur carrière,
    Prodigua sous ses pieds la brillante poussière !
    Où commence, où finit le travail de ses mains ?
    Vers quels lieux inconnus des fragiles humains,
    De la création accomplissant l'ouvrage,
    A t-il dit aux esprits qui lui rendent hommage
    « Enfants du ciel, ici s'arrêtent mes travaux ;
    « Je n'enfanterai plus de prodiges nouveaux ? »


    Sur un trône flottant où l'or pur étincelle,
    Il repose entouré de sa garde fidèle ;
    Dans sa main resplendit le glaive lumineux
    Vingt soleils à ses pieds rassemblent tous leurs feux ;
    Ses habits sont semés d'étoiles flamboyantes,
    Et l'éther réfléchit leurs clartés ondoyantes
    Mais le fatal arrêt est déjà prononcé ;
    De la création le prodige a cessé.


    Les montagnes, les tours, les cités, leurs remparts,
    Dans les flots irrités croulent de toutes parts ;
    Les cieux sont des volcans ; mille éclairs en jaillissent ;
    Mille foudres rivaux se croisent et rugissent ;
    Tous les enfants de l'air, turbulents, vagabonds,
    S'échappent à la fois de leurs antres profonds,
    Se heurtent en courroux, et, d'une aile hardie,
    Aux plus lointains climats vont porter l'incendie.

    Centre de l'univers et monarque du jour,
    Le soleil cependant, immense, solitaire,
    Dans son ôrbe lointain voit rouler notre terre. »


    Il échauffe, il nourrit de ses jets éclatants
    Ces globes, loin de lui, dans le vide flottants ;
    Et, les animant tous de ses clartés fécondes,
    De ses rênes de feu guide et retient les mondes.


    Qui pourrait s'égaler à ta vaste puissance P
    Ta présence est le jour ; la nuit est ton absence ;
    La nature sans toi, c'est l'univers sans Dieu.


    Oui, ces réseaux mouvants, ces fils inaperçus,
    Que sous les toits déserts l'araignée a tissus,
    Sont plus forts que les nœuds dont l'étreinte nous lie.


    Ces féroces humains qui détestent nos lois,
    Voyant entre vos bras la fille dé leurs rois,
    Vont, d'un esprit moins fier et d'un cœur plus facile,
    Sous votre joug heureux baisser un front docile ;
    Et, je verrai, mon fils, grâce à ces doux liens,
    A Tous les cœurs désormais espagnols et chrétiens.


    Montèze vient ici : mon fils, allez m'attendre
    Aux autels où sa fille avec lui va se rendre.


    J'ai vu de ces remparts étrangère structure,
    Cet art nouveau pour nous, vainqueur de la nature ;
    Ces angles, ces fossés, ces hardis bonlevarts,
    Ces tonnerres d'airain grondant sur les remparts,
    Ces pièges de la guerre où la mort se présente,
    Tout étonnants qu'ils sont, n'ont rien qui m'épouvante.


    Moi, que je flatte encor l'orgueil de sa beauté !
    Que, sous un front serein déguisant mon outrage,
    A de-nouveaux mépris ma bonté l'encourage !
    Ne devriez-vous pas, de mon bonheur jaloux,
    Au lieu de me blâmer, partager mon courroux ?


    J'ai déjà trop rougi d'épouser une esclave
    Qui m'ose dédaigner, qui me hait, qui me brave,
    Dont un autre à mes yeux possède encor le cœur,
    Et que j'aime, en un mot, pour comble de malheur


    Vois l'homme en Mahomet, conçois par quel degré
    Tu fais monter aux cieux ton fantôme adoré.
    Enthousiaste on fourbe, il faut cesser de l'ètre ;
    Sers-toi de ta raison, juge avec moi ton maître.


    Tu verras de chameaux un grossier conducteur,
    Chez sa première épouse insolent, imposteur,
    Qui, sous le vain appât d'un songe ridicule,
    Des plus vils des humains tente la foi crédule,
    Comme un séditieux à mes pas amené,
    Par quarante vieillards à l'exil condamné :
    Trop léger châtiment qui l'enhardit au crime !
    De caverne en caverne il fuit avec Fatime.


    Dans le cours de la guerre un funeste destin
    Le priva de son fils que fit périr ma main ;
    Mon bras perça le fils, ma voix bannit le père ;
    Ma haine est inflexible ainsi que sa colère :
    Pour rentrer dans la Mecque, il doit m'exterminer,
    Et le juste aux méchants ne doit point pardonner.


    Si ce jour luit pour vous, ingrats, si vous vivez,
    Rendez grâce au pontife à qui vous le devez.


    Fnyez, courez au temple apaiser ma colère.


    Nous devons l'un à l'autre un mutuel soutien
    Nos ennemis communs, l'amour de la patrie,
    Le devoir, l'intérêt, la raison, tout nous lie :
    Tout vous dit qu'un guerrier, vengeur de votre époux,
    S'il-aspire à régner, peut arriver à vous.


    Je me connais, je sais que, blanchi sons les armes,
    Ce front triste et sévère a pour vous peu de charmes ;
    Je.sais que vos appas, encor dans leur printemps,
    Pourraient s'effaroucher de l'hiver de mes ans :
    Mais la raison d'état connaît peu ces caprices,
    Et de ce front guerrier les nobles cicatrices



    Ne peuvent se couvrir que du bandeau des rois.
    Je veux le sceptre et vous pour prix de mes exploits.


    Eh, quoi ! tous les malheurs aux humains réservés,
    Faut-il si jeune encor les avoir éprouvés ?
    Les ravages, l'exil, la mort, l'ignominie,
    Dès ma première aurore ont assiégé ma vie.
    De désert en désert errant, persécuté,
    J'ai langui dans l'opprobre et dans l'obscurité.


    Le Ciel sait cependant si parmi tant d'injures
    J'ai permis à ma voix d'éclater en murmures.


    Malgré l'ambition qui dévorait mon cœur,
    J'embrassai les vertus qu'exigeait mon malheur.


    Je respectai, j'aimai jusqu'à votre misère ;
    Je n'aurais point aux dieux demandé d'autre père.
    Ils m'en donnent un autre, et c'est pour m'outrager.


    Je suis fils de Cresfonte, et ne puis le venger !
    Je retrouve une mère, un tyran me l'arrache !
    Un détestable hymen à ce monstre l'attache !
    Je maudis dans vos bras le jour où je suis né :
    Je maudis le secours que vous m'avez donné.


    Ah, mon père ! ah ! pourquoi d'une mère égarée
    Reteniez-vous tantôt la main désespérée ?
    Mes malheurs finissaient, mon sort était rempli.


    Guerriers, prêtres, amis, citoyens de Messène,
    Au nom des dieux vengeurs, peuples, écoutez-moi !
    Je vous le jure encore, Égiste est votre roi :
    Il a puni le crime, il a vengé son père.


    Celui que vous voyez traîné sur la poussière,
    C'est nn monstre ennemi des dieux et des humains :
    Dans le sein de Cresfonte il enfonça ses mains.
    Cresfonte mon époux, mon appui, votre maître,
    Mes deux fils sont tombés sous les coups de ce traître.
    Il opprimait Messène, il usurpait mon rang ;
    Il m'offrait une main fumante de mon sang.
    Celui que vous voyez vainqueur de Polifonte,
    C'est le fils de vos rois, c'est le sang de Cresfonte ;
    C'est le mien, c'est le seul qui reste à ma douleur.


    Quels témoins voulez-vous plus certains que mon cœur ?
    Regardez ce vieillard ; c'est lui dont la prudence
    Aux mains de Polifonte arracha son enfance.


    Sous un chêne fatal passant rapidement,
    Ses cheveux, de son chef malheureux ornement,
    Se prennent aux rameaux de cet arbre funeste,
    Et semblent s'y lier par un pouvoir céleste.


    Quelque temps sur sa force il fonde son appui
    Mais son cheval fougueux se dérobe sous lui ;
    Il reste suspendu. Les rebelles s'étonnent :
    Loin de le secourir, les lâches l'abandonnent.


    Cependant tous nos chefs, pour conserver ses jours,
    Suivis de leurs soldats, couraient à son secours.


    J'y volais avec eux, lorsque Joab m'appelle.
    Allez, portez au roi cette heureuse nouvelle,
    Me dit-il : l'Éternel a rempli ses desseins ;
    Le rebelle Absalon a péri par mes mains.


    NOTICE SUR LA PONCTUATION DU LATIN.


    Il serait peut-être avantageux de donner un petit traité sur la ponctuation du latin, et de citer des exemples comme pour le français ; mais j'observerai que le latinisme ou la construction latine ne ressemble en rien à celle du langage français. Ce travail ne serait que d'une légère valeur, et ne fournirait que peu d'instruction, d'autant plus que les écrivains ne suivent jamais les mêmes inversions. Souvent, en latin, le premier mot d'une phrase se trouve au milieu, et d'autres fois le dernier ; ces constructions dépendent de la volonté de l'auteur, et varient suivant son habileté à les rendre plus élégantes. Alors, et on peut le concevoir facilement, la ponctuation est dirigée sur les tournures diverses d'une phrase latine. Or il y a autant de différence, pour la ponctuation, de Tite-Live, de Tacite, à Cicéron et à Quinte-Curce, qu'il y en a de 'Virgile à Horace. Il en est de même dans tous les auteurs et poëtes latins ; la ponctuation y est partout diffé