Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Andronicus 4

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ANDRONICUS (Tranquillus), né en Dalmatie, vers la fin du XVe. siècle, travaillait à un ouvrage qu’il faisait espérer au public (A). Il enseigna dans l’académie de Leipsick, en même temps que Mosellan (B). Nos remarques feront voir qu’il a publié quelque chose [a]. Érasme lui écrivit une lettre, qui est la Xe. du IVe. livre.

  1. Voyez la remarque (B).

(A) Il travaillait à un ouvrage qu’il faisait espérer au public. ] Paul Jove, ayant rapporté que le triste état où les Turcs avaient réduit la Dalmatie ne permettait point qu’on y cultivât l’étude des belles-lettres, et qu’ainsi le recueil de ses éloges ne comprendrait point de gens de ce pays-là, ajoute, à moins que Tranquillus Andronicus ne fasse connaître le mérite de ses compatriotes. Rapportons les paroles mêmes de Paul Jove : Sicut nemo dignus elogio compareat, nisi in lucem studiosè producat cives suos Tranquillus Andronicus præclarus Ciceronis æmulator, dum gravissimarum actionum ac othomanicæ legationis, obscurorumque nobis itinerum Commentaria perscribit [1]. Ce passage insinue qu’Andronicus avait fait le voyage de Constantinople, ou comme envoyé, ou à la suite d’un ambassadeur. Konig n’use pas de tant de réserve ; il décide qu’Andronicus fut député en Turquie, et fit un livre sur sa négociation : Legationem ad Turcam obiit, eamque suis Commentariis illustravit. On ne saurait trop souvent fronder les auteurs qui amplifient ce qu’ils citent. Paul Jove ne parle que d’un ouvrage auquel Andronicus travaillait. Konig convertit cela en un livre donné au public.

(B) Il enseigna à Leipsick, en même temps que Mosellan. ] C’est de Simler que je sais cela : Hic, dit-il [2], litteras docuit Lipsiæ, Pet. Mosellani tempore. Il le nomme Tranquillus Parthenius Andronicus Dalmata, et lui donne une harangue imprimée à Augsbourg, l’an 1518, et à Vienne, l’an 1541. Le sujet de cette harangue est d’exhorter tous les princes d’Allemagne à la guerre contre les Turcs. On a une autre harangue de lui de Laudibus Eloquentiæ, et quelques vers latins [3]. Les Supplémens de Du Verdier nous donnent un dialogue du même auteur. Il a pour titre Sylla : les interlocuteurs sont César, Sylla, Pompée, Minos ; il est imprimé à Leipsick, in-8o. [4] : l’année de l’impression n’est point marquée dans ces Supplémens de Du Verdier.

  1. Jovius, in Elogiis, pag. 299.
  2. Epitom. Biblioth. Gesneri, pag. 806.
  3. Idem, ibid.
  4. Idem, ibid.

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