Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Perge

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PERGE, ville de Pamphilie, auprès de laquelle, sur un lieu fort élevé, l’on bâtit un temple de Diane[a]. Il était fort ancien, et on l’avait en grande vénération [b] : et quoique la Diane d’Ephèse surpassât la Diane de Perge, celle-ci ne laissait pas d’avoir bonne part à la dévotion des peuples. Il s’y faisait tous les ans une assemblée[c] ; c’est alors sans doute que l’on chantait les hymnes que Damophila, contemporaine de Sapho, avait composées en l’honneur de cette déesse, et qui se chantaient encore au temps d’Apollonius de Tyane[d]. Il y a plusieurs médailles qui parlent de la Diane de Perge, περγαία Ἄρτεμις[e]. C’est une des villes où saint Paul annonça la foi[f]. Le fameux géomètre Apollonius Pergéus[g], dont on a un livre des sections coniques, en était natif. Elle est à présent en mauvais état ; le siége archiépiscopal en a été à Attalia[h], l’une des quatorze villes qui en dépendaient auparavant. Perge est à huit milles de la mer.

  1. Strabo, lib. XIV, pag. 459.
  2. Pergæ fanum antiquissimum, et sanctissimum Dianæ scimus esse, id quoque à te nudatum et spoliatum esse, ex ipsâ Dianâ quod habebat auri detractum atque ablatum esse dico. Cicero in Verrem, orat. VI.
  3. Strabo, lib. XIV, pag. 459.
  4. Voyez Philostr. in ejus Vitâ, lib. I.
  5. Spanhemius, de Præst. et Usu Numism. pag. 782.
  6. Actes des Apôtres, cap. XIII et XIV.
  7. J’ai donné son article tom. II.
  8. Baudrand, Geograph.

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