Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Feu

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Henri Plon (p. 270).

Feu. Plusieurs nations ont adoré cet élément. En Perse, on faisait des enclos fermés de murailles et sans toit, où l’on entretenait du feu. Les grands y jetaient des essences et des parfums. Quand un roi de Perse était à l’agonie, on éteignait le feu dans les villes principales du royaume, pour ne le rallumer qu’au couronnement de son successeur. Certains Tartares n’abordent jamais les étrangers qu’ils n’aient passé entre deux feux pour se purifier ; ils ont bien soin de boire la face tournée vers le midi, en l’honneur du feu. Les Jagous, peuple de Sibérie, croient qu’il existe dans le feu un être qui dispense le bien et le mal ; ils lui offrent des sacrifices perpétuels.

On sait que, selon les cabalistes, le feu est l’élément des Salamandres. Voy. ce mot.

Parmi les épreuves superstitieuses qu’on appelait jugements de Dieu, l’épreuve du feu ne doit pas être oubliée. Voy. Fer chaud, Eau bouillante, etc.