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Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe/BOESSÉ-LE-SEC

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BOESSÉ-LE-SEC, BOUESSÉ, et mieux BOISSÉ ; Boesseïo. Commune dont l’étymologie du nom est facile à saisir, et est encore justifiée par son état actuel ; du canton et à 4 kilom. 2 hectom. N. E. de Tuffé ; de l’arrondissement et à 28 kil. S. S. E. de Mamers ; à 30 kil. E. N. E. du Mans. Jadis du doyenné de la Ferté-Bernard, de l’archid. de Montfort, du diocèse et de l’élection du Mans. — Distances légales, 5, 33 et 36 kilomètres.

descript. Bornée au N., par la Bosse ; à l’E., par Saint-Martin-des-Monts et Vilaines ; au S. par cette dernière et S.-Hilaire ; à l’O., par Tuffé et S.-Denis ; elle s’étend du N. au S. jusqu’à la rivière d’Huisne. — Le bourg, situé dans un vallon, au pied d’un coteau, vers l’extrémité N. de la commune, se compose de dix maisons au plus, dont deux assez bien bâties. — L’église, à clocher en flèche, de construction toute moderne. — Cimetière clos de murs, entourant l’église en partie.

populat. Jadis de 113 feux, actuellement de 204, qui se composent de 431 individus mâles, 478 femelles ; total, 909 ; dont 45 dans le bourg. — La salubrité est telle à Boessé, que l’on y a vu à la fois jusqu’à 3 vieillards de 90 à 100 ans.

Mouv. décenn. De 1803 à 1812, inclusiv. : mar., 59 ; naiss., 273 ; déc., 228. — De 1813 à 1822 : mar., 60 ; naiss., 287 ; déc., 254.

hist. ecclés. Église dédiée à la Vierge ; assemblée le jour de l’Assomption. La cure était à la présentation de l’évêque diocésain. — Suivant le Pontifical des évêques du Mans, S. Thuribe, le second d’entr’eux, fit bâtir une église au village de Boessé. L’application de ce fait à notre Boessé, est probablement une erreur. On peut voir dans notre Chronologie des Evêques, page vii, que S. Thuribe prêcha l’évangile plus particulièrement chez les Diablentes et chez les Amiens, c’est-à-dire dans le Bas-Maine : c’est donc à Boessai dans l’arrondissement de Laval (Mayenne), que cette église a dû être édifiée.

hist. féod. La seigneurie de paroisse appartenait à la maison de la Goupillère de Dollon, dont le manoir, appelé Goupillère, est situé en S.-Hilaire-le-Lierru. Boessé relevait du bailliage de la Bosse, dans la baronnie de la Ferté-Bernard. — Ce que dit Lepaige d’un Juhel de Boessé qui se croisa pour la Terre-Sainte, en 1158, s’applique au Boessai du Bas-Maine, dont nous venons de parler, par les raisons exposées à l’article Beillé et surtout à la page cxvii du Précis.

hydrogr. L’Huisne arrose et limite la commune à l’E. et au S. ; un petit ruisseau passe au N. du bourg.

géolog. minéral. Sol montueux et couvert, du N, au S. par l’O. ; plat, dans le vallon de l’Huisne, du S. à l’E. Terrain secondaire, argileux et siliceux ; on y rencontre aussi le calcaire lacustre, et la marne dans la partie nord.

divis. des terr. En labour, 889 hectares ; jardins et clos, 40 ; vignes, 10 ; prairies, 132 ; bois, 34 ; bruyères et landes, 16 ; superficie des propriétés bâties, 26 ; rout. et chem., 7 ; eaux courant, et fossés, 66 ; total, 1, 220 hect.

contrib. Foncier, 5,458 fr. ; personn. et mobil., 386 fr. ; port. et fen., 105 fr. ; 7 patentés : dr. fixe, 31 fr. ; dr. proport., 29 fr. Total, 6,009 fr. — Perception de Tuffé.

cultur. Sol argileux, gras et fertile dans la vallée ; argilo-sablonneux et pierreux sur le coteau ; produisant froment et orge, en majeure partie ; avoine, beaucoup moins ; très-peu de seigle ; trèfle, chanvre, pommes de terre, légumes ; beaucoup d’arbres à fruits, vignes. Elèves de chevaux, de bestiaux, de porcs ; engrais de bœufs. — 73 charrues, peu de bordages dépourvus de cet instrument. Assolement triennal ; emploi de la marne.

comm. agric. Exportation du quart au tiers des grains produits ; graine de trèfle, chanvre, fil, foins ; cidre et fruits ; peu de vin et de médiocre qualité. Poulains, jeunes bestiaux, chevreaux, porcs ; bœufs gras ; volailles, beurre et fromages, laine, menues denrées.

march. fréq. Montfort, la Ferté-Bernard ; les laines se vendent à Saint-Calais ; les bœufs gras à Poissy et Sceaux, pour Paris.

rout. et chem. Des chemins vicinaux, gras, boueux, assez mal entretenus.

habit. et lieux remarq. Vaunoise, ancien château, petite ferme actuellement ; Les Forges, Rue-Neuve, S.-Pierre, la Vanerie, fermes et hameaux, dernier souvenir d’établissemens, et d’usine qui n’existent plus. Plusieurs fermes nommées l’Asnerie, fort rapprochées les unes des autres, annoncent que les ânes ont été, au moyen âge, d’un usage fréquent dans le pays.

établ. publ. Mairie, succursale. Bureau de poste aux lettres à la Ferté-Bernard.