Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe/BORDEAUX
BORDEAUX, château, situé dans une jolie plaine, sur le territoire de la commune d’Amné : nous en avons donné la description à cet article. Son nom vient, dit-on, de borde, grange, et eaux, parce que ses fossés sont remplis des eaux du ruisseau le Gé ; peut-être mieux de bord-eaux, au bord des eaux. Nous ajouterons à ce que nous avons dit sur son sujet, à l’article Amné, les documens suivans. D’après un titre qu’on assure être du 11.e siècle, qui fut enfoui en terre pendant la révolution, et qui en fut retiré totalement détérioré, les quatre terres féodales de la Renaudière (en S.-Julien-en-Champagne), d’Eporcé (la Quinte), de Souvré (Neuvy), et des Bordeaux, appartenaient à un même propriétaire, dont on a oublié le nom, lequel habitait le château des Bordeaux. — En 1662, André du Bois, conseiller au grand-conseil, fils de Guillaume du Bois, seigneur des Bordeux (sic)[1] et Nicole du Plessis-Châlillon, rendent aveu pour les fiefs du Plessis, du château de la Robinière, et des Trois-Chênes, dans le ressort du Mans. — Suivant un autre aveu, de 1662, rendu par le duc de Mazarin, pour le duché-pairie de Mayenne, Guillaume du Bois, seigneur des Bordeaux, relève de ce duché-pairie. — Une maison du bourg d’Amné, a conservé le nom de la Porte, de celui de l’épouse d’André du Bois de Courceriers, fondateurs de la chapelle du château des Bordeaux. Ce château passa dans la maison du Bois, par le mariage de Guillaume I, du Bois, seigneur du Bois-Gilbert, en 1565, avec Jeanne de Mandon, fille d Ambroise, seigneur de Valette, et de Catherine d’Aron, dame des Bordeaux. La maison du Bois portait : emmanché d argent et de sable, du chef à la pointe. Celle de la Porte : d’argent, à un croissant d’azur, coupé de gueule, a une tête de lion d’or, couronné de même.
- ↑ Par le mot sic, nous voulons dire que nous écrivons les mots et les noms comme ils le sont dans les actes, titres et documens que nous consultons. Nous prions le lecteur de vouloir bien se le rappeler.