...
Mais, Jean, il va bien autrement :
Ta jeunesse s’est retirée,
Ton bien s’en va [tout] doucement,
Et ta vieille t’est demeurée.
IALART, plein d’hypocrisie,
Par sentences et contredits,
S’estoit mis dans la fantasie
D’avoir mon bien et paradis.
Dieu me gard’ de chicanerie !
Pour cela, je le sçay fort bien,
Qu’il n’aura ma chanoinerie ;
Pour paradis, je n’en sçay rien.
’AY vescu sans nul pensement,
Me laissant aller doucement
A la bonne loy naturelle ;
Et si m’estonne fort pourquoy
La mort osa songer à moy
Qui ne songeay jamais en elle.
’ay veſcu ſans nul penſement,
Me laiſſant aller doucement
A la bonne loy naturelle,
Et ſi m’eſtonne fort pourquoy
La mort oſa ſonger à moy.
Qui ne ſongeay iamais à elle.
’ay veſcu ſans nul penſement,
Me laiſſant aller doucement
A la bonne loy naturelle,
Et ne ſçaurois dire pourquoy
La mort daigna penſer à moy,
Qui n’ay daigné penſer en elle.