Discussion:Garnier (Sand — Calmann-Lévy — 1876)
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Statistiques
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Critiques…
[modifier]Wladimir Karenine 1899
Cora et Garnier, écrits aussi tous les deux en 1833, méritent bien de tomber dans l’oubli : ce sont des œuvres dues non à l’inspiration, mais à la nécessité où se trouvait l’auteur de gagner sa vie. Garnier paraît ennuyeux à double titre : d’abord parce que George Sand aspirait à s’y montrer gaie, quand elle avait la tristesse dans le cœur, et parce qu’elle voulait y faire preuve de cet « esprit » dont elle manquait, et si de Latouche a pu dire, en parlant d’une de ses œuvres, que c’était « un pastiche de Balzac », ces paroles ne s’appliquent nulle part aussi bien qu’à ce récit : quant à son style, lourd, parce qu’il veut atteindre à la légèreté, il est ennuyeux et banal à force de vouloir être gai. Cora parut en 1833 et Garnier au commencement de l’année suivante.
Comparaison
[modifier]Les ajouts dans la deuxième édition (1876 Garnier (Sand — Calmann-Lévy — 1876)) sont soulignés, les suppressions barrées. La première édition date de 1834. Garnier (Sand, Livre rose) :
- mais il s’en faut de si peu
, - La raison en est aisée à concevoir, puisqu’on ne saurait faire un livre sans que les journaux en parlent, et que les journaux ne sauraient en parler sans mentionner Byron.
- Mais, pour ne parler que de la vie privée, cette sorte de personnage indispensable dans les coteries
,se propage de jour en jour dans tous les rangs de la société. - Et que
mMonsieur ait la bonté de se rappeler qu’il imite Byron. - En outre, chose importante, il n’avait pas de maîtresse, point de gastrite et un possédait seul habit.
- Quoi qu’il en soit, le sort avait réservé à cette douce et bonne créature un
de sesdes coups les plus frappants. Deux incidents … - Il regardait sa provision de bûches, ses livres, sa table de nuit, sa chandelle et son habit vert
;, et ilsedisait, en secouant la tête, que ce n’était pas là le véritable bonheur. - !
lLes parements - Ce n’est pas que Garnier n’eût l’âme bien placée : il ne s’aveuglait sur quoi que ce soit
,et n’accordait pas à un tailleur plus de respect qu’il ne devait. - Mais elle étend dans les mansardes, de la porte à la fenêtre, sa longue toile d’araignée ; de faibles rayons de soleil glissent à peine et se font jour entre
sesces réseaux épais ; - au pied sonore, à l’œil sanglant
!; s’il avait eu un traîneau russe - fallot
- oh ! s’il avait eu un dromadaire égyptien,
renne laponneun renne lapon, un éléphant siamois ! - … omission du report des majuscules après ! et ?, des «»…
- le son
d’undu cor de chasse partit de l’entresol d’un marchand de vin et fit pousser à un petit chien les plus affreux gémissements. - Lons-le-Sau
lnier - elle s’était penchée beaucoup plus que de coutume dans le fond de sa voiture, et le peu de rouge qu’elle avait
,marquait la crainte et l’espérance. - Il arriva qu’un groupe de jeunes gens qui, la veille au soir, s’étaient jeté
sla dame orange à la tête - bon gré,
malgrémal gré l’amphytrionl’amphitryon- C’était la première fois qu’il sortait de son presbytère pour dîner au château
; et après. Après avoir hésité quelques moments, il prit le parti courageux d’avaler, par politesse, la fade potion. - On le rencontrait quelquefois sans chapeau, et toutes les fois qu’il se trouvait chargé, dans la rue, d’un paquet assez fort pour l’obliger à prendre un fiacre, il oubliait infailliblement dans la voiture ce qui l’avait forcé
à yd’y monter. - Impossible de faire remettre la dent funeste. Déjà elle entendait chuchoter : « Madame une telle a une dent postiche. »
Déjà elle entendait chuchoter, saSa beauté était perdue, son règne était passé.