Discussion:L’Idéal au village
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Éditions
[modifier]Titre et éditions | ||||
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1867 : | L’Idéal au village | Roman | Paris, Librairie de L. Hachette et Cie |
1869 - Идеал в деревнѣ: роман, Saint-Pétersbourg Google
Genèse
[modifier]Citations
[modifier]- « à cet éternel précepte : Sois juste ! la masse répond : Jouissons ! »
Critiques, résumés…
[modifier]Une nouveauté en matière de conférences !
Demain jeudi, M. Yung lira à l'Athénée et commentera des fragments d'un roman inédit d'André Léo, intitulé : L'Idéal au village.
- Roger Picard - Roger Picard nous propose une réflexion sur Léodile Béra ( André Léo )
site Association André Léo : " Pourquoi « L’idéal au village » se situe près du château où est née Louise Michel ? "
- Revue historique, 1966, Guy Frambourg,
Le Dr Guépin et l’oisillère [2] ou Guépin aurait servi de modèle pour le Dr Delfons :
« C’était une bonne et douce figure que celle du docteur Delfons.
On eût pu l’accuser de ne pas avoir cette finesse de tact que donne l’habitude du monde ; il manquait assurément de délicatesse nerveuse, et quand il raconta ses travaux de la journée, sa femme eut quelque raison de lui reprocher des indiscrétions chirurgicales ; mais tout le pays l’aimait pour sa vraie bonté, et plus d’un malade reconnaissant assurait lui devoir la vie. … »
- Le Monde illustré 3 aout 1867 [3]
Revue littéraire
…………
Si les « bons villageois » sont maltraités par les dramaturges, ils n’ont pas beaucoup à se louer des romanciers. On connaît les sinistre Paysans de Balzac. Mme André Léo, dans l’Idéal au village, reprend ce thème sombre. Comment le spectacle de la nature rétrécit l’esprit, racornit le cœur, éteint l'âme, on ne nous le dit pas, mais faut-il admettre le fait ? Dans ce cas les pâquerettes et les bluets sont de grands coupables. Alors les ruisseaux de Paris sont de meilleurs conseillers que les prés et les bois. Il est triste pourtant de ne plus croire à l’honnêteté des chênes.
Mme André Léo a beaucoup de talent. Ses premiers romans, un Mariage scandaleux et les Deux filles de M. Plichon, ont eu un succès mérité. Les caractères en sont virilement tracés, les descriptions pleines de vérité et de couleur. J’en voudrais retrancher une pointe de déclamation. Les héros, surtout les héroïnes ont aussi quelque chose de froid, de guindé et de raisonneur qui éloigne la sympathie. L’Idéal au villaqe a le tort de reproduire les mêmes types que ses aînés. Voilà bien des critiques, mais Mme André Léo ne retiendra le succès qu’à condition de faire des efforts en tout sens pour varier et renouveler ses conceptions.
J’ai déjà eu occasion de constater que la virilité de touche se rencontre chez la plupart des femmes auteurs. Mlle Alix Bressant confirme à son tour cette remarque. Gabriel Pinson est écrit avec vigueur et renferme beaucoup d’autres qualités. Si des situations dramatiques suffisaient à remplir un roman, celui-ci serait un chef-d’œuvre. …… Philippe Dauriac
- La Solidarité : journal des principes, 1 août 1867 [4]
L’IDÉAL AU VILLAGE, par André Léo. — 1 vol. in-18. Prix : 3 fr. Chez Hachette et Ce.
Vrai, intéressant et d’une haute moralité ; -- n’est-ce pas tout ce qu’il finit pour recommander un roman ? Aussi recommandons-nous celui-là à nos lecteurs. Après l’avoir lu, ils n’éprouveront rien de semblable à ce regret qui nous saisit après toute lecture stérile ou malsaine.
Voici comment je divise les romans : 1° ceux qui élèvent l’âme ; 2° ceux qui l’abaissent ; 3° ceux qui se bornent à nous faire perdre notre temps. Les romans d’André Léo appartiennent à la première catégorie. Il y a bien aussi les romans qui ennuient ; mais ceux-là ne comptent pas, puisqu’on ne les lit point.
- Musée des familles : lectures du soir 1er janvier 1866 [5]
Voici un roman, et, qui plus est, un roman signé d'un nom de libre penseur, comme on dit aujourd'hui : aussi, en constatant ses mérités et son succès, ne le recommandons-nous qu'à une certaine partie de notre grande famille. L’Idéal au village[1], par André Léo (nous respectons le pseudonyme de l'auteur), est un tableau fidèle des mœurs de petite ville. Deux jeunes gens, un frère et une sœur, ruinés par la mort subite de leur père, rêvent de se retirer à la campagne, pour y mener une vie simple, au milieu de parents dévoués. On devine aisément que la réalité donne aux rêves des jeunes gens un cruel démenti. Au lieu du calme, du repos, du désintéressement, M. et Mme Marlotte ne trouvent que le bruit, l'agitation et la cupidité. Aux peintures de mœurs succèdent bientôt le récit et l'action. Il y a dans le pays un malheureux jeune homme, repoussé de tous, réduit au désespoir : Mlle Marlotte le rencontre, elle se sent touchée de pitié ; et elle veut ramener cet égaré, le réconcilier avec la vie. Tel est le livre attachant et vrai. Nous en supprimerions volontiers quelques pages où la passion parle un langage un peu vif, où certaines théories sociales se cachent sous le voile transparent d'une morale trop indépendante ; mais, malgré ces défauts, il y a dans l'Idéal au village un talent et un parfum d'honnêteté que notre impartialité aime à reconnaître même chez ceux dont nous ne partageons pas les idées.
- Dictionnaire universel illustré [6]
IDÉAL AU VILLAGE (L’), par ANDRÉ LÉO. 4 vol. Hachette, 1867. — Se réfugier au village, aller se retremper dans la contemplation des paysages aux larges horizons, éteindre ses fièvres dans le calme profond de la nature, quel rêve pour le Parisien, surmené, et aussi quelle facilité d’avenir pour celui que la fortune a traité avec rigueur ! Hélas ! ce n’est là qu’une illusion. Lucien Marlotte et sa sœur Cécile ont fait ce rêve ; ils sont venus, jeunes et naïfs, s’ensevelir dans un village, et — voici qu’ils se heurtent dès leur arrivée à toutes les mesquineries, toutes les intrigues, toutes les coquetteries qu’ils prétendaient fuir. De la campagne, des promenades en plein air, des rêveries en face du décor superbe des vallées et des collines, nul ne se soucie. La petite bourgeoise de village a ses préjugés indéracinables ; elle ne comprend ni la simplicité ni le laisser-aller ; les femmes ne songent qu’aux toilettes parisiennes, les hommes se disputent les fonctions municipales ; les papotages, les calomnies, la haine et l’envie sont plus à redouter encore dans ce cercle étroit où les heurts sont plus fréquents. Rose, la naïve paysanne, n’est qu’une jolie rouée qui vise un mari riche. Lilia, mariée, pense a faire entrer l’adultère sous son toit. Cependant Cécile, par sa grâce et son intelligence, parvient à se créer une existence heureuse, en épousant l’homme de cœur que tous accusaient d’originalité, sinon de folie, il y a dans ce livre un type de servante de campagne, prétentieuse et méchante, Mme Arsène, qui est une trouvaille. Moins complet, moins étudié que les Deux filles de M. Plichon (V. ce titre), l’Idéal au village n’est pas moins un livre très remarquable.
Statistiques
[modifier]- 82300 mots soit environ 5 heures 30 minutes de lecture à 250 mots par minute.
- ↑ 1 volume in-12, Hachette et Cie