Discussion:La Solitude (Saint-Amant), édition 1909

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Informations sur l’édition de La Solitude (Saint-Amant), édition 1909

Édition : Perche, 1909, Paris


Source : Internet Archive


Contributeur(s) : À évaluer


Niveau d’avancement : Relu et corrigé


Remarques : 1°. Modernisation de l’orthographe par l’éditeur de 1909. 2°. Deux strophes ont été supprimées : voir ci-dessous.


Relu et corrigé par :


Discussion[modifier]

Deux strophes absentes de cette édition scannée, mais présentes dans l’édition ancienne sans source scannée :




Là, cent mille oyseaux aquatiques
Vivent, sand craindre, en leur repos,
Le giboyeur fin et dispos,
Avec ses mortelles pratiques.
L'un tout joyeux d'un si beau jour,
S'amuse à becqueter sa plume ;
L'autre allentit le feu d'amour
Qui dans l'eau mesme se consume,
Et prennent tous innocemment
Leur plaisir en cet élement.


Jamais l'esté ny la froidure
N'ont veu passer dessus cette eau
Nulle charrette ny batteau,
Depuis que l'un et l'autre dure ;
Jamais voyageur alteré
N'y fit servir sa main de tasse ;
Jamais chevreuil desesperé
N'y finit sa vie à la chasse ;
Et jamais le traistre hameçon
N'en fit sortir aucun poisson.

Traduction :

Là, cent mille oiseaux aquatiques
Vivent, sans craindre, en leur repos,
Le giboyeur fin et dispos,
Avec ses mortelles pratiques.
L’un tout joyeux d’un si beau jour,
S’amuse à becqueter sa plume ;
L’autre allentit le feu d’amour
Qui dans l’eau même se consume,
Et prennent tous innocemment
Leur plaisir en cet élément.


Jamais l’été ni la froidure
N’ont vu passer dessus cette eau
Nulle charrette ni bateau,
Depuis que l’un et l’autre dure ;
Jamais voyageur altéré
N’y fit servir sa main de tasse ;
Jamais chevreuil désespéré
N’y finit sa vie à la chasse ;
Et jamais le traître hameçon
N’en fit sortir aucun poisson.