Discussion:Le Mari confident
Ajouter un sujet- Philippe Néricault-Destouches a écrit une pièce portant ce titre.
- 1820 : Armand Overnay, pièce de Théâtre [1]
Éditions
[modifier]Titre et éditions | |||
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1849 : | Le Mari confident | vol.2 | Paris, Alexandre Cadot, éditeur, 2 volumes |
1866 : | Le Mari confident | Paris, Michel Lévy frères, libraires éditeurs |
Dans l'édition de Michel Lévy 1866, il y a deux chapitres XXIII
- chapitre I // chapitre XVIII ==> +17
- chapitre VI // chapitre XXIII ==> +17
- chapitre VII // chapitre XXIII ==> corr XXXIV
- chapitre VIII // chapitre XXIV ==> corr XXXV
- chapitre IX tome II // chapitre XXV ==> corr XXXVI
- chapitre XV tome II // chapitre XXXI ==> corr XXXII
Statistiques
[modifier]- 62 921 mots environ (soit un peu plus de 4 heures de lecture à 250 mots/mn).
Critiques
[modifier]- 1849 : Revue étrangère de la littérature, des sciences et des arts. Choix d'articles… [2], publié aussi dans la Revue britannique [3]
LE MARI CONFIDENT, par Mme Sophie GAY. Deux volumes in-18.
À St.-Pétersbourg chez Fd Bellizard et C°.
Prix 1 rbl. 50 cop. arg.
Il y a toujours une idée ingénieuse ou originale dans un roman de madame Sophie Gay. Présentée bien jeune encore à la reine Marie-Antoinette ; admise ensuite dans l’intimité de madame Récamier, quand la belle Juliette régnait sous le Directoire, dans son magnifique hôtel de la rue du Mont-Blanc : accueillie avec bonté au château de la Malmaison par Joséphine de Beauharnais, devenue la femme du premier consul Napoléon Bonaparte ; madame Sophie Gay pourrait tracer le roman le plus intéressant, le plut animé, le plus vrai et le moins vraisemblable, rien qu’avec ses souvenirs personnels.
Quelles pages ravissantes elle pourrait écrire en se reportant à cette époque de l’Empire où elle résidait à Aix-la-Chapelle avec son mari qui était alors receveur général des finances du département de la Roer ! Elle y revint quelques années après, lors du congrès d’Aix-la-Chapelle, quand Napoléon était tombé, et que la Sainte-Alliance réorganisait l’Europe. Le prince de Metternich était un des habitués des salons de madame Sophie Gay, et un jour qu’elle se plaignait de la difficulté de trouver un cordonnier parisien à Aix-la-Chapelle:
-- Qu’à cela ne tienne, dit galamment le prince de Metternich. Nous enverrons un courrier de cabinet à Paris. On en a tant expédié à propos de bottes, qu’on peut bien en faire courir un à propos de souliers.
Avec tout cela, nous sommes à mille lieues du Mari confident, qui lui aussi est un diplomate, un gentilhomme de la vieille roche que son père marie, bien jeune encore, avec une jeune belle personne de seize ans, fille unique d’un roturier archimillionnaire. Mais Clotilde a les cheveux roux, nuance qu’Eugène Sue et Théophile Gautier n’avaient pas encore réhabilitée ; pour obéir à son père, elle teint ses cheveux qui sont du plus beau noir de fabrique.
Le soir même de ses noces, elle avoue cette petite supercherie à son mari, le conte Adalbert de Boisverdun, qui, désespéré, abandonne sa femme. Le jeune couple ne se retrouve que quelques années plus tard à Naples où le comte est attaché à la légation française. Clotilde a cessé de teindre ses cheveux et en est cent fois plus belle. Le fils de l’ambassadeur de France devient éperdument épris de la prétendue veuve, et choisit pour son confident le mari, qui lui aussi aime sa femme avec transport, tout en cachant bien qu’il est son époux.
De son côté, Clotilde a toujours aimé son mari. Ou devine le dénoûment dont voici la moralité : Jeunes hommes chauves avant l’âge, ne portez pas de toupets menteurs, et vous, jeunes filles aux cheveux roux, n’employez pas d’huile de Macassar, car vous pourriez très bien n’avoir pas les mêmes chances que Clotilde et Adalbert.
- repris par Destouches [4] ?
Citations
[modifier]- « Enfin, le talent de cacher ses défauts en faisant valoir ses agréments, étant le premier mérite des femmes, il est de leur devoir de dissimuler ce qu’à tort ou à raison on critique chez elle : aussi ferez-vous bien, lorsque nous sortirons Clotilde de son couvent, de la mener chez cette fameuse madame M… qui ne demande que deux heures et une somme fort modique pour teindre la plus abondante chevelure.
— À seize ans, vous voulez qu’elle se résigne à subir une semblable opération ! Ah ! je doute qu’elle y consente. »
Vocabulaire, orthographe
[modifier]- privilége, complétement, piége, manége, collége, siége
- poëte
- grand’messe
- intérêts pécuniers
- gaîté, dévoûment
- emplètes
- septicisme
- Cette crise morale et nervale, toujours funeste aux gens d’une mauvaise nature, est très-favorable aux personnes dont un fonds de mélancolie et de timidité neutralisent souvent l’esprit et l’imagination poétique ; dans sa déraison charmante ou son éloquence sans prétention, Clotilde se faisait vivement applaudir de ses amis.
- recompensant