Discussion Auteur:Camille Bias
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[modifier]- Naissance Archives départementales de l’Aisne, ville de Guise.
L'an 1824, le 24ième jours du mois de novembre, cinq heures du soir.
Pardevant nous Jean François Taffin adjoint au maire de la ville de Guise, chef lieu de canton département de L'Aisne, faisans les fonctions d'officier de l'état civil au dit Guise, est comparu Victor Ferdinand Legrand, âgé de trente huit ans et demi, fabricant en coton, domicilié à Guise. Lequel nous a présenté un enfant de sexe féminin, né ce jourd'hui à onze heures du matin, de lui déclarant, et de Gabrielle Joseph Désirée Turquin, sa seconde femme, âgée de vingt huit ans, domiciliée avec son mari et auquel enfant il a déclaré vouloir donner les prénoms de Joséphine Désirée. Lesdites déclaration … faites en présence de Jean Pierre Bernier, agé de cinquante sept ans, tailleur d'habits et de Jean Lerier Obarlaus agé de 49 ans Peruquier, tout deux domiciliés en cette ville et où le père et les témoins signé …
Paris 11e p8/31 [4] Du 26 mars 1879 à une heure … du soir acte de Décès de Désirée Josèphe Gabrielle Turquin, rentière, décédée hier à deux heures du soir à son domicile à paris, boulevard voltaire 289 (… agé de 84 ans) née à la Neuville-les-Dorest (Aisne) veuve de Ferdinand Nicolas Legrand, fille de feux Joseph Turquin et Gabrielle Josephe Pélagie Savreux, son épouse. Le décès a été constaté par nous maire officier de l'état civil et le présent acte … déclaration de Théophile Vandernon, … agé de 62 ans, demeurant … boulevard 269, Clément Roth, employé…
- Le globe, 22 juillet 1879 [5]
Hier lundi encore un mariage, non plus dans les régions arrosées par le Pactole, mais dans le monde des millionnaires du talent. Mlle Anne-Marie Bias, fille de la romancière si justement populaire, Mme Camille Bias, épousait Mr. Cruet.
La mariée, une ravissante personne, portait une toilette de satin blanc uni à traine immense…
- 928 Cruet et Martin p8/31 1879 Mariages, 11e arrondissement [6]
Du 21 juillet 1879 à onze heures du matin Acte de mariage de Désiré Cruet, négociant, demeurant à Pantin (seine) route de Flandre 64 avant rue de vaugirard 58, né à Chanceaux-sur-Choisille (Indre et Loire) le premier aout 1854, fils majeur de Michel Cruet et de Catherine Bonnion, époux décédés ; les actes de décès … le décès des aïeuls. Et de Marie Joséphine Martin, sans profession demeurant avec sa mère à Paris, boulevard Voltaire 283, née à Saint Quentin (Aisne), le 31 juillet 1851 fille majeure de Clovis Barnabé Alphrède Martin, rentier demeurant à Levallois-Perret (Seine) et de Joséphine Désirée Legrand son épouse rentière présente et consentante. Les pièces produites paraphées et annoncées sont les actes de naissance des futurs, décès des pères et mère du futur, certificat de contrat et les certificats de publications faites et affichées aux onzième, dixième arrondissements de Paris et en la mairie de Pantin les 6 et 13 de ce mois. Lecture faite de
- née en 1824 https://archive.org/stream/nouvellesrc00cima#page/235/mode/1up
- Naissance de Désirée Joséphine Legrand [7] p435/571 voir https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12993039m Pseudonyme de Désirée Joséphine Legrand.
- Mme Martin [8]
- 1860 Revue anecdotique des lettres et des arts : [9] création d'un journal : L'émancipateur, journal illustré des travailleurs
- Le Figaro 1901 : Matinée donnée au profit de Camille Bias, qui joue une saynette ÉLève et Professeur avec Florence Gromier [10]
- Exemplaire de Lettre et signature dans la correspondance de Louise Michel [11] [12]
- Figaro 14/12/1908 [13] Mme Camille Bias doyenne des femmes de lettres qui s'est éteinte à l'age de 85 ans.
- Décès 1908 confirmation : [14]
- La Lanterne 31 mars 1879 : [15]
- 1882 : 27 rue condorcet http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k770020s/f2.item
- Le Progrès illustré : un cheveu d'or [16]
Nous recevons de notre collaborateur Camille Bias la lettre suivante :
Monsieur le Directeur,
Quelques personnes, à l'occasion de l'enterrement de ma mère, morte chez moi, se sont étonnées que ses obsèques n'aient pas été purement civiles.
La raison en est bien simple : estimant que la libre pensée doit respecter la liberté de conscience, j'ai dû obéir aux dernières volontés de ma mère.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, etc.
CAMILLE BIAS.
- 1882 Mme Ferré est morte chez elle, rue Condorcet [17]
- 6/01/1901 Le Monde artiste : [18] confirme l'année de naissance
L’œuvre de Camille Bias — cinquante romans remarquables et cent nouvelles charmantes — dont des hommes supérieurs, comme Emile de Girardin, Aurélien Scholl, Tony Révillon, etc., ont affirmé la valeur, est bien connue. Mais ce qu'on ignore de cette femme, qui a aujourd'hui soixante-seize ans, c'est que l'énorme labeur qu'elle a produit n'est pas son plus grand mérite; mère de famille dévouée, infatigable travailleuse, accueillante à tout ce qui souffrait, tant que son travail lui permit la générosité, elle a traversé la vie sans s'arrêter à d'autres plaisirs que ceux de faire le bien et d'élever sa famille, sans qu'un seul jour, généreusement, mais imprudemment, elle ait songé à elle.
" Aujourd'hui elle est pauvre, à l'âge où le travail devient à peu près impossible et pour assurer à ses derniers jours une tranquillité bien méritée, nous faisons appel à ceux qui l'ont connue, à ceux qu'elle a délicieusement amusés, à ceux ainsi qu'elle a aidés, s'ils se souviennent, et aussi aux confrères et aux artistes, cette légion de gens de cœur, toujours debout à l'appel du malheur. »
Tel est le texte d'une note que nous fait parvenir notre excellent confrère Granier.
Nous nous associons de tout cœur à son initiative et nous invitons nos lecteurs à s'y associer aussi en prenant des places pour la représentation extraordinaire qui sera donnée prochainement à la Renaissance, au bénéfice de la pauvre femme de lettre si intéressante, représentation à laquelle les meilleurs artistes de nos grands théâtres prêteront leur concours.
- Le XIXe siècle 1910 [19] confirme son nom d'épouse Martin
...
Ce fut encore Thavenet qui organisa, dans la boutique d'un nommé Martin, pharmacien, faubourg Saint-Denis, 102, le complot des vingt-cinq mille adresses. La femme de ce pharmacien publiait dans les journaux des romans-feuilletons sous le pseudonyme de Camille Bias.
- 1887 Critique de La Faustine [20]
La Faustine par Camille Bias (Dentu, 45t pages), est l'histoire d'une femme simple, aimante et bonne, que les mes- quines jalousies, les injurieuses défiances d'un mari égoïste et impérieux détachent peu à peu de ses obligations et de ses devoirs. Avec la faute commence l'expiation Faustine s'aperçoit bientôt qu'elle est tombée entre les mains d'un sceptique dépravé qui se plaît a la pervertir. Ce n'est qu'après de longues années de souffrance et de repentir qu'il lui sera donné
de racheter sa faute par le sacrifice de sa vie.- soirée à Bénéfice [21]
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2305702/f3.item Le temps : blanqui et mari pharmacien rue du faubourg saint denis
- http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb10262617m FRBNF10262617
- Nouvelle Revue de Paris 1864 [22]
Michel Lévy ... Le même libraire a fait paraître un roman dont le titre : Dire et Faire, excite à bon droit la curiosité des lecteurs. On se demande quelle est la thèse que l'auteur, M. Camille Bias, a voulu soutenir, la théorie qu'il a voulu exposer. Nous nous garderons bien de répondre à ces questions pour ne pas nuire à l'intérêt que la lecture de ce livre fera naître dans l'esprit de tous ceux qui le liront. Contentons-nous de dire qu'il a été écrit par une plume aussi fine qu'ingénieuse, aussi habile que délicate, ce qui n'étonnera certes personne quand nous aurons ajouté que sous le nom de Camille Bias se cache modestement une femme du monde, dont l'esprit et le savoir ne sont pas à leur coup d'essai. Dire et Faire, un livre qui est un coup de maître, est appelé à un grand et légitime succès.
Dire et Faire, par Camille Bias, 1 vol. in-12. Paris, Michel Lévy. 1864.
Cet ouvrage est une thèse bien plutôt qu'un roman ; une thèse en faveur de « l'émancipation de la femme. » Dans l'histoire dont se sert M. Bias pour mettre en action son idée, il ne faudrait donc pas chercher ce qui constitue les qualités d'un roman, c'est-à-dire des caractères très fermement tracés, ou l'étude d'une passion, ou une peinture de mœurs, ou des événements attachants et curieux. Sans doute, la thèse n'eût rien perdu a présenter comme arguments les faits éloquents d'une histoire émouvante ou touchante, et les conclusions suggérées par les malheurs immérités et cruels de personnages auxquels on nous eût attachés fortement n'eussent pas été celles qu'on nous eût fait accepter avec le plus de peine, ni qui nous eussent semblé les moins convaincantes, ni que nous eussions le moins étroitement épousées. L'auteur ici a voulu procéder d'une manière opposée, et cela était certes son droit. Mais en quoi fait-il consister l'émancipation qu'il prêche ? Qu'entend-il par l'indépendance de la femme ? Est-ce l'abolition de tout contrôle de la part de l'homme sur celle qui lui donne des enfants ? M. Bias ne s'en explique point, ou nous l'avons mal lu. Mais plutôt, il s'en explique d'une manière suffisante. « La soumission en amour, dit-il, est un non-sens, une absurdité, une immoralité. » Or, qu'est-ce que le contraire de la soumission en amour ? Évidemment, l'auteur est pour la destruction de l'autorité maritale. Il veut une liberté égale pour chacun des époux ; il veut une entière égalité de rapports entre la femme et le mari. C'est là une doctrine que nous ne voudrions pas condamner sans pouvoir nous en expliquer, mais que nous sommes très éloigné de défendre... Au surplus, il nous suffira de quelques lignes pour montrer ce que la pensée du livre a de sain et ce qu'elle a d'illégitime et d'utopique. « Il faut que la femme se rende véritablement supérieure au moral ; il faut qu'elle courbe l'homme sous la puissance de sa vertu. Ce n'est pas assez qu'elle cherche à devenir son émule par l'esprit, par le talent, par la science ;.... il la domine toujours par la force. Ce qu'elle doit s'appliquer à acquérir ou à conserver, c'est ce qui manque le plus à l'homme : l'amour du devoir... La force de l'homme est chair ; celle de la femme est esprit ; si celle-ci voulait, ou plutôt si elle était éclairée, elle aurait bientôt en main la toute-puissance; l'homme alors se sentirait 'petit' ; il voudrait, il pourrait grandir, et légalité naîtrait' des efforts de la lutte... Femme, connais ta puissance et sois digne, tu n'auras plus de maîtres (pages 131 et 132). » On le voit, c'est du rêve tout pur : la femme supérieure à l'homme! Ce n'est pas de l'égalité de la femme et de l'homme qu'il s'agit; à l'insu de l'auteur, sans doute, il s'agit de la domination de la femme. Quand, selon lui, la femme sera devenue incrédule, elle sera sérieusement vertueuse, et, dès lors, digne de la « toute-puissance. »
Un autre point du livre, c'est la réhabilitation de la pécheresse. On sait combien de pages éloquentes ont été écrites sur ce thème, et aussi combien peu de raisonnables, en dépit pourtant de la justesse, au fond, de la réclamation.
L'ouvrage de M. Bias est manifestement sincère ; et non-seulement sincère, mais d'une entière franchise. L'auteur s'y déclare ouvertement contraire aux pratiques religieuses et à toute religion révélée. Il insiste encore sur ce point dans une nouvelle intitulée 'Les petites Filles de Confucius', par laquelle il complète son volume, p. Mazerolle.
- Sujet du Grand Bureau de placement : le viol sous hypnose [23]
- Femmes dans la cité : "treuse idée de passer outre, il est immédiatement radié, mésaventure qui arrive à Camille Bias en 1890 pour avoir cédé les droits de ses œuvres à l'agence littéraire Favre". ... de la société des gens de lettres ?
- Yves Olivier-Martin, Histoire du Roman Populaire : Chapitre IV Triomphe du larmoyant (suite) ... parle a contrario de Louise Michel [24] "Et camille Bias militante blanquiste plaça peu d'idéologie dans ses romans (hormis dans la fille du fusillé sur la commune de 1871)"
- 262 DÉLIBÉRATIONS DU 30 MARs 1901 ... Secoursde 1O0 francs à Mme Camille Bias (M. Gay,syndic,rapporteur). Le Conseil, Vu la pétition de Mme Camille Bias ; Sur le rapport de son Bureau, Délibère: Article premier. Un secours de l00 fr. est accordé à Mme Camille Bias, demeurant rue de Paradis, 49. [25]
- Critique de Dire et Faire Page:Revue Contemporaine, serie 2, tome 41, 1864.djvu/857