Discussion Auteur:Sophie Gay
Ajouter un sujet- J’ai mis dans la page de l'auteur, pour repérer les livres dont il n'y a pas de scan trouvé à ce jour, … lorsque l'auteur a presque tous ses scans... Sapcal22 (d) 10 novembre 2019 à 23:49 (UTC)
- [1] George Sand chez Delphine Gay
Éditions
[modifier]- Le Bonheur d’être vieille [2] [3] [4]
- Sur Gutenberg Project [5], Anatole et Ellénore
- Causeries du monde : demande de reproduction en cours
À Trouver, vérifier…
- Moeris, romance [6] ==>à vérifier
- Pour Le Chevalier de Canolles il n'y a pas mention que le texte ait été arrangé par Sophie Gay, comme il est fait mention pour les deux autres opéras. Information peut-être disponible par ailleurs. sur la représentation
- Recherche pour trouver la lettre en soutien au roman Delphine de Germaine de Staël, dans le Journal de Paris : « Dans le Journal de Paris du 23 janvier 1803, elle signe Sophie XXX une « Lettre d’une mère à sa fille » où elle prend vivement parti. »
- 23 septembre 1801 - 1er vendémiaire an X - n°1 [7] à 21 mars 1802 30 ventose [8]
- 22 mars 1802 - 1er germinal an X [9]
- 23 septembre 1802 - 1er vendemiaire an XI [10] au 21 mars 1803 - 30 ventose an XI [11]
- [12] de Villeterque à charge contre le roman, la réponse [13] non signée
- volume 6 mars 1803 [14]
- La Veuve du tanneur
- La Presse 10 avril 1837 Frédéric Soulié [15] Théâtre, La Veuve du tanneur joué en privé
- [16] dans Le Monde dramatique : histoire des théâtres anciens; revue des…, Volume 4
- [17] compte-rendu de la soirée et de la pièce dans La Mode
- [18] triomphe d’après la Revue de Paris
- [19]] Sophie Gay y tient le rôle de Mme Leclerc
- lettre à Marie Taglioni
- Dans les bons romans
- 1866 Le Télescope [20] fasc. 656-664. Tome 13. Vol. 8 => souvenirs d'une vieille femme
- 1867 Le châle et le chien, Sophie Gay (n°677-679, complet) [21] => dans la revue de paris [22] dans les souvenirs d'une vieille dame Souvenirs d’une vieille femme/Le Châle et le Chien
Libération de scan
[modifier]- [23] pour la biographie écrite par Malo Fait
Biographies, vie
[modifier]- sur son salon et Balzac, Le Charivari, 7 février 1884 Gallica
Balzac était un peu hâbleur et il avait quelquefois à s’en repentir.
Un soir, chez Mme Sophie Gay, il se vanta d’avoir donné à son ami Jules Sandeau un magnifique cheval blanc.
On en parla à Sandeau, qui tomba des nues, car ce don n’existait que dans l’imagination du fécond romancier.
Quelques jours après, Balzac étant venu de nouveau dans le salon de M mo Gay, celle-ci amena malicieusement la conversation sur le cheval.
Balzac en décrivit à ses auditeurs la forme, l’allure et les brillantes qualités.
— Vraiment, monsieur de Balzac, dit la maîtresse de la maison, vous nous donnez une furieuse envie de voir ce coursier modèle. Etes-vous libre demain? Votre heure sera la nôtre.
Balzac indiqua audacieusement un rendez-vous.
J’ignore si les personnes de la société s’y rendirent ; ce qu’il y a de certain, c’est que le lendemain, de très bonne heure, Balzac fit ses malles et partit pour la Russie.
Dix ans après, il disait en riant :
— C’est le cadeau qui m’a coûté le plus cher !
- 1827-1839 : La France littéraire ou Dictionnaire bibliographique des savants [24]
GAY (Sophie LAVALETTE, dame), épouse de l’ex-receveur-général du départ, de la Roer, de ce nom ; née à Paris, vers 1776. —* Anatole, par l’auteur de « Léonie de Montbreuse ». Paris, Renard, 1815, 2 vol. in-12. — Sec. édit. Paris, Ambr. Tardieu, 1822, 2 vol. in-12, 6 fr.
La seconde édit. n’est point anonyme.
Ce roman est regardé comme le meilleur ouvrage de madame Gay.
— * Laure d’Estell. Paris, Ch. Pougens (* Ambr. Tardieu), 1802, 3 vol. in-12, 7 fr. 50 c.
— * Léonie de Montbreuse. Paris, Renard, 1813, ou Paris, Aug. Boulland, 1823, 2 vol. in-12, 6 fr.
La sec. édit. n’est point anonyme.
— * Malheurs (les) d’un amant heureux, ou Mémoires d’un aide de camp de Napoléon, écrits par son valet de chambre. Paris, Boulland et comp., 1823, 3 vol. in-8, 18 fr.
C’est la reproduction de l’ouvrage qui a commencé à paraître en 1818, sous le titre des Malheurs d’un amant heureux : ouvrage trad. de l’angl., par M***, auteur de plusieurs ouvr. connus. Paris, F. Didot.
— Marie, ou la Pauvre fille, drame en 3 actes et en prose. Paris, Ponthieu ; Barba ; P. Dupont, 1824, in-8, 2 fr.
- Marquis (le) de Pomenars, com. en un acte et en prose. Paris, Ladvocat, 1820, in-8, 1 fr. 25 c.
Cette pièce étincelle d’esprit, mais les principales saillies sont ancedotiques et puisées dans les lettres de madame de Sévigné.
— Théobald. Épisode de la guerre de Russie. Paris, Ponthieu; P. Dupont, 1828, 4 vol. in-12, 12 fr.
Il y a des exempl. sur les frontispices desquels on lit : seconde édition.
— Une Aventure du chevalier de Grammont, com. en 3 actes et en vers. Paris, Ambr. Tardieu, 1822, in-8, 2 fr.
Sujet tiré de l’ouvrage d’Antoine Hamilton.
Madame Sophie Gay a arrangé en opéra-comique deux comédies bien connues : la Sérénade, de Regnard (1818), et le Maître de chapelle, de M. Alex. Duval (1821). Voy. ces deux noms.
Cette dame, qui est en outre grande musicienne, a publié plusieurs romances avec accompagnement de piano, dont elle a composé les paroles et la musique : celle de Moeris a eu beaucoup de vogue. Nous connaissons encore d’elle une élégie ayant pour titre l’Inconstant, insérée dans un des numéros de la « Muse française ».
- Sur sa rencontre avec Victor Hugo jeune [25]
- Biographie [26] avec les encouragements dans ses débuts littéraire du chevalier de Boufflres et du vicomte de Ségur.
- biographie avec une de ses chanson [27]
- voir la notice sur mme de stael par mme gay dans le plutarque français [28]
- Elle a créé, sous le titre de Causeries du Monde, un ouvrage périodique dont elle a cédé la propriété à M. A. Karr. [29]
- chronique mondaine … … La Mode, journal lancé par Emile de Girardin en 1829, comportait des « Causeries du Monde » non signées mais rédigées par Sophie Gay. [30]
- [31] La littérature française contemporaine
- [32] Encyclopédie des gens du monde, répertoire universel des sciences…
- [33] Nouvelle biographie générale : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours
- [34] longue biographie dans Michaud 1856
- La comtesse Dash dans Mémoire des autres raconte que Sophie Gay jouait sur scène pour la représentation de la Veuve du tanneur à l’hôtel Castellane. « Une troupe de comédiens du grand monde : duchesse d'Abrantès, Sophie Gay, Mélanie Waldor, Edouard Mennechet, etc …» [35]
- Sur l'adjudication [36], idem et commentaires [37]
- 1855 Bibliographie de la France : ou Journal général de l'imprimerie et de la librairie [38]
ADJUDICATION
En l’étude et par le ministère de Me DREUX, notaire à Paris, rue Louis-le-Grand, 7, le lundi 16 avril 1853, à une heure de relevée, en un seul lot,
OEUVRES LITTÉRAIRES ET DRAMATIQUES
Cette vente se poursuit en exécution d’un jugement contradictoirement rendu par la première chambre du tribunal civil de première instance de la Seine, le 17 mars 1855, enregistré, entre les héritiers bénéficiaires de Mme Marie-Françoise-Sophie Michault de la Valette, épouse en premières noces de M. Gaspard Liottier, et veuve en secondes noces de M. Jean-Sigismond Gay, décédée à Paris le 5 mars 1852, ledit jugement signifié tant à avoués qu’à domicile.
Les titres des ouvrages en adjudication sont :
Laure d’Estelle. La Comtesse d’Egmont.
Léonie de Montbreuse. Marie-Louise d’Orléans.
Anatole. Marie de Mancini.
Théobald. Eléonore.
Les Malheurs d’un amant heureux Le Comte de Guiche.
Le Mari confident.
Le Moqueur amoureux. Les Salons.
Un Mariage sous l’Empire Le marquis de Pommenares.
Physiologie du Ridicule. Et le Chevalier de Grammont.
Duchesse de Châteauroux. Souvenirs d’une vieille Femme. Ces deux derniers ouvrages ont été représentés au théâtre.
En sus des conditions énoncées au cahier des charges, les enchères seront reçues sur la mise à prix de cinq mille francs, ci. 5,000 fr.
Fait et rédigé par l’avoué poursuivant, le 24 mars 1855.
Signé LABOISSIÈRE.
Enregistré à Paris, le 26 mars 1855, fo 100 r°, ce 4, reçu 1 fr. 10 c. dixième compris. Signé BABRIÉ.
S’adresser pour les renseignements :
1° À Me LABOISSIÈRE, avoué poursuivant, demeurant à Paris, rue du Sentier, n° 29 ;
2° À Me BUJON, avoué, demeurant à Paris, rue Hauteville, n° 21 ;
3° À Me DREUX, notaire à Paris, rue Louis-le-Grand, n° 7, dépositaire du cahier des charges.
Ou voir ici
- 1886 : portrait de sa fille en héritage (Recueil général des lois, décrets et arrêtés ) [39] Michault
- 1905 : [40] Revue des Pyrénées et de la France méridionale
- Contemporains Mme S. Gay [41]
- Michault [42]
- Amour et courage ... attestation de parution [43]
- Elle aurait fait mal voir son époux de Napoléon [44]
- éléments biographiques dans un livre consacré à sa fille [45], Delphine Gay, Mme de Girardin, dans ses rapports avec Lamartine,…
- Madame de Sévigné par Sophie Gay dans la Gazette des femmes [46]
- Le Comte de Guiche paru en feuilleton dans la presse avant de paraître en volume [47]
- obsèques annoncées dans la presse [48]
- 1868 Histoire de Versailles, de ses rues, places et avenues depuis l’origine de cette ville jusqu’à nos jours [49]
RUE BERTHIER.
…
En 1793, elle fut appelée rue des Prés. Elle reprit son nom de Berthier en 1806. …
N° 16. — Maison qu’habita madame Sophie Gay pendant les dernières années de sa vie.
Madame Gay ayant occupé une place importante dans la littérature de notre époque, nous désirions ne pas nous en tenir à la simple indication de sa maison. Malheureusement nous n’avions personnellement aucun renseignement positif sur son séjour à Versailles. Un heureux hasard nous ayant fait tomber entre les mains une lettre d’un de ses amis, nous en extrayons un passage ayant rapport à son séjour, et nous le publions intégralement, afin de n’en altérer ni l’esprit ni la grâce.
« Madame Sophie Gay fut attirée à Versailles par son amitié pour la famille de Gramont. Elle s’installa d’abord près d’elle, avenue de Paris, et la suivit boulevard du Roi. Locataire, puis propriétaire de sa maison rue Berthier, elle a composé à Versailles quelques-uns de ses plus agréables ouvrages, entre autres : la Duchesse de Châteauroux, le Moqueur amoureux, la Comtesse d’Egmont, Marie-Louise d’Orléans et le Comte de Guiche.
» Sa maison a été le lieu où se réunissaient toutes les illustrations et toutes les élégances qui étaient fixées à Versailles ou qui le traversaient. C’est là que mademoiselle Rachel a essayé le rôle de Cléopâtre écrit pour elle par madame de Girardin, fille de madame Gay. Madame la comtesse Merlin, H. de Balzac, M. de Foudras, et dans les derniers temps M. Emile Deschamps, rivalisaient d’esprit, de verve et de bonne humeur avec elle. C’était surtout dans les tournois d’une conversation brillante et solide tout à la fois que madame Gay excellait ; les réparties les plus inattendues, les comparaisons les plus bouffonnes lui arrivaient naturellement, et ceux qui ne connaissent que ce qu’elle a écrit ne peuvent avoir qu’une idée très-faible de son esprit. Cet esprit avait eu son côté redoutable ; longtemps mordante et agressive, Madame Gay s’était attiré beaucoup d’inimitiés que cependant rien ne justifiait. La mort de madame O’Donnel, une de ses filles et la plus charmante, celle de M. Edmond Gay, son fils, changèrent les habitudes et le caractère de madame Gay ; la douleur opéra en elle le changement que n’avait pas produit la perte d’une immense fortune et d’une position éminente. À partir de cette époque, la nature bienveillante de madame Gay se manifesta pleinement ; elle n’eut pas moins d’esprit, pas moins d’éclat, mais elle se garda de la malignité qui en tient lieu. Malgré tous ses malheurs, elle conservait de la sérénité et une aimable gaîté ; elle semblait jutifier ce mot de Ninon : La joie de l’esprit en marque la force.
» Il y eut cependant bien des haines et des amertumes contre elle dans la société. Cette haine se manifesta par des lettres anonymes où on lui adressait des injures et des menaces. Un jour, vers l’époque où madame Gay était le plus assaillie de ces lettres, elle fut abordée à la promenade par Louis-Philippe, qui faisait un séjour à Trianon. Dans la conversation, ce prince lui demanda si elle n’était pas la seule femme de lettres établie à Versailles.
— Non vraiment, Sire, lui répondit-elle ; il y a à Versailles beaucoup de femmes de lettres… anonymes !
» Elle s’entendait à merveille à organiser des fêtes, des matinées musicales, où elle faisait valoir les talents ignorés d’artistes de mérite qu’elle avait l’art de découvrir. Chez elle, madame Gay avait une grâce incomparable ; au lieu de chercher à briller et à profiter de l’infériorité de son entourage, elle s’effaçait pour mettre les autres en évidence, et savoir leur choisir le jour qui leur était favorable. Elle aimait le monde et méritait d’être aimée. Si elle cherchait à plaire à tous, elle n’avait cependant pas de banalité et réservait ses préférences. À Versailles, la duchesse d’Hijar[1] était pour elle l’objet d’un culte, et elle conserva pour quelques autres personnes un attachement profond et inaltérable, en dépit des rivalités, des révolutions et des années.
» Elle est morte à Paris comme elle a vécu, avec un courage et une fermeté singulière, excitant ses amis à causer autour d’elle, quand la maladie ne lui permettait point de parler elle-même, recevant plus de visites que dans sa bonne santé, parée de dentelles et entourée de fleurs… »
Il me faut aussi rappeler avec tristesse la fin récente de madame Sophie Gay, morte dans un âge assez avancé. J’aimais assez madame Sophie Gay ; j’aimais son esprit, ses causeries, pleines de cœur pour ses amis, pleines de spirituelles cruautés pour les sottes gens, brillantes de souvenirs, de verve et d’entrain ; j’aimais ses souriants pardons pour toutes les faiblesses humaines ; j’aimais ses gaies colères contre la vieillesse ; j’aimais ses entraînements pour toutes les fêtes si courtes de la vie, son ardente passion pour les arts ; j’aimais ses besoins de nombreuse et bonne compagnie, son amour pour les lettres, qui lui valut plus d’un grand succès. Elle prenait un incessant et fiévreux plaisir à toutes les comédies de ce monde : elle avait la rage de vivre.
Passionnée pour les émotions du jeu dans les dernières années de sa vie, elle passait à jouer des nuits entières. À la fin d’une de ces nuits, elle appelle un domestique pour renouveler les bougies, qui s’éteignaient. Le domestique, qui avait trouvé la nuit longue, exécute ainsi les ordres qu’il avait reçus : en un instant, les fenêtres sont toutes grandes ouvertes : « En voilà, dit-il, des bougies ! » Il faisait grand soleil ; il était plus de midi.
Madame Sophie Gay a publié des romans de mœurs qui sont souvent cités comme modèles du genre.
Critiques
[modifier]- Nouveaux samedis : par A. de Pontmartin [50]
Barbey d’Aurevilly exagère la distance entre madame Sophie Gay et sa fille, madame Émile de Girardin. Le Moqueur amoureux, la Duchesse de Châteauroux, le Mariage sous l’Empire, Anatole, sont très supérieurs, comme naturel et invention, à des logogriphes plus ou moins spirituels, tels que le Marquis de Pontanges et la Canne de M. de Balzac. Je pourrais multiplier ces exemples. J’aime mieux dire un mot, en finissant, du style, ou pour parler plus exactement, de la langue de M. Barbey d’Aurevilly. J’en dirais volontiers ce que Royer-Collard disait de la Chambre de 1831 : « J’en ai vu de meilleures, j’en ai vu de pires : je n’en ai jamais vu de pareilles. » C’est vif, c’est amusant, c’est parfois empoignant; mais à quel prix ?
- La Presse, 1 décembre 1844 (feuilleton -- programme littéraire) [51]
Mme Sophie Gay, cette contemporaine de tant d’hommes illustres, de tant de choses oubliées, qu'elle fait revivre avec toute la finesse, le tact, le bon goût d’une femme du monde qui a beaucoup vu, beaucoup observé, beaucoup écrit dans le style spirituel du dix-huitième siècle.
- sur Indiscrétions [52]
- sur Théobald [53] dans le Figaro 1828
- sur la Duchesse de Châteauroux [54]
- Ellenore [55] dans le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique
- sur pièce marquis [56]
- Amant malheureux 2e édition [57]
Chronique mortuaire par Sainte-Beuve [58] le Constitutionnel du 26 avril 1852 et reproduit en préface chez Lévy Laure d’Estell/Biographie
- 1901 :L’Enfant d’Austerlitz de Paul Adam
― Vous sembliez la déesse de cette morne haine qui nous animait tous ; et je vous ai suivie comme… on suit son destin…
Doutant s’il avait dit une chose absurde ou remarquable, il baissa la tête, et renforça l’apparence habituelle de sa mélancolie. La dame n’eut pas comme lui le souvenir d’avoir lu cette métaphore dans un roman de Sophie Gay, car elle parut, à travers ses sourires peureux, tout à fait surprise, troublée, navrée, puis calme.
- Citée dans la Presse du 9 janvier 1837 [59] parmi les romancier·es de l'époque par Frédéric Soulié [60]
- 1836 : La Presse 6 août [61]
-- Ce soir, samedi, à l’Opéra-Comique, la première représentation du ’’Chevalier’’ ’’de Canolle’’. La musique, dont on dit beaucoup de bien, est le premier ouvrage de M. Fontmichel. Le poème est de Mme Sophie Gay, qui est en ce moment gravement indisposée
- dénigrement des romans de l’époque [62]
- https://archive.org/details/journaldeluniver01univ/page/752/mode/1up d'ernest-charles
Correspondant·es
[modifier]- Lettres du marquis Astolphe de Custine à Sophie Gay, 1839-1849 [63]
Journal de Paris 1802
[modifier]- Variétés [64]
sur un article du dernier Mercure. Nous allons présenter, sans réflexions, quelques phrases extraites d'un article inséré dans le dernier numéro d'un journal long-temps distingué pour l'élégance du style, la finesse & l'urbanité de la critique. Cet article concerne le roman de Delphine.
Le journaliste enseigne d'abord à se défier des femmes dont la prétention est de paroître… … … Comment cet article écrit de ce style se trouve-t-il dans le Mercure à côté d'un morceau signé de la Harpe', & sous la lettre initiale d'un nom cher aux amis du goût & de la décence ?
[65] Delphine par Mme de Stael-Holstein Avec cette épigraphe : Un homme doit savoit braver l'opinin, une femme s'y soumettre (Mélanges de Mme Necker)
Trois vol. À Paris, chez Maradan, libr., rue…
Il paroît endin, le roman de Mme de St…, il étoit attendu avec une vive impatience, & sans doute il fera grand bruit : lors même qu'il ne mériteroit pas ces éloges dont il est déjà environné, il obtiendroit toujours ce qu'on pourroit appeler un succès de situation, par la célébrité de quelques ouvrages de Mme de St…, dans un genre très-différent.
- [66] Scène du jeune âge ... La Haye et une critique p23, une autre, une autre
- [67] La fuite dans un album
- Dans le monde dramatique [68]
Le Palais-Royal a donné, avec succès, un second emprunt au bureau de madame Sophie Gay, prions le ciel que ces messieurs ne volent jamais plus mal. Voici déjà cinq auteurs qui chargent madame Gay d’avoir de l’esprit pour eux ; ne vous découragez pas, elle en a encore de reste. Alphonse Karr
- [69] DEUX CENTS FEUILLETONS-ROMANS ILLUSTRÉS ET INÉDITS DONNÉS POUR RIEN !!!!…
Tout abonnement d'un an à la GAZETTE DES FEMMES pris d'ici au 10 septembre prochain, donné droit à un exemplaire gratuit du Keepsake littéraire intitulé : LE MAGASIN DE FEUILLETONS DES DAMES, charmante publication, ornée de 60 portraits, gravures et autographes, contenant au moins deux cents nouvelles inédites. La GAZETTE DES FEMMES paraît tous les samedis, est exclusivement rédigée par Mmes Sophie Gay, Émile de Girardin, Virginie Ancelot, comtesse Dash, Louise Colet, de Bawr, Eugénie Foa, etc. Prix par an : 20 fr. ; Province : 22 fr. – On s'abonne rue Montmartre, 182, a Paris. https://fr.wikisource.org/wiki/Discussion:Physiologie_du_ridicule
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Bas-bleus/3 Dans Le Pays : journal des volontés de la France 29/12/1863 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46565859/f1.item.r=%22sophie%20gay%22.zoom
Le Pays : journal des volontés de la France - 29/08/1854 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4651578m/f1.item.r=%22sophie%20gay%22.zoom# Revue musicale -- Mémoires d’un Bourgeois de Paris. Quatrième volume.
Les célébrités littéraires ont aussi leur place dans ces mémoires. Nous y lisons d'intérressants détails sur Mme Sophie Gay, qui fut à la fois une femme de beaucoup d'esprit, un écrivain de rare distinction et une excellente musicienne. M. Véron l'ayant priée, dans les derniers temps de sa vie, d'écrire pour le Constitutionnel une notice sur Mme Hamelin, elle s'exécuta de très bonne grâce ; M. Véron lui envoya des bonbons et des fleurs, et il reçut en échange les vers suivants :
À moi, vieux églantier, des bonbons et des fleurs ;
À la fleur qui n'a plus ni parfums ni couleurs !
Ah ! pour me rajeunir par un semblable hommage,
Pour parer mon réduit des tributs du jeune âge,
Sans doute, en vos loisirs, vous aurez deviné
Que, sous ce bois flétri, ce feuillage fané,
Il existait un cœur aux doux soins accessible,
Peut-être à l'élégance, à l'esprit trop sensible,
Et qui n'ayant plus d'avenir,
Serait heureux d'un souvenir.
Personne plus que nous ne partage les sympathies du docteur Véron pour M. Sainte-Beuve, dont les études poursuivies avec tant d'éclat et de persévérance ont ouvert à la critique littéraire une route nouvelle. …
Le Pays : journal des volontés de la France - 14/03/1852 Revue de Paris [70]
La littérature féminine a perdu cette semaine sa spirituelle doyenne d'âge, Mme Sophie Gay, qui avait débuté dans les lettres sous le Consulat, il y a cinquante ans, et qui écrivait encore, tenant d'une main toujours ferme et guidée par un esprit encore très vif sa plume demi-séculaire.
Mme Gay était du très petit nombre des femmes de lettres qui sont en même temps femmes du monde, et qui connaissent les salons et la société pour les avoir vus et fréquentés. De plus, elle fut une très jolie femme, ce qui est encore excessivement rare parmi les bas-bleus. Une jolie femme a bien mieux à faire que d'écrire ! Mais il en était autrement à l'époque où florissait Mme Gay. Sous le Consulat, la littérature était à la mode chez les élégantes, — comme aujourd'hui le cigare. Une jeune et jolie femme se piquait d'avoir l'esprit de composer un roman bien sentimental, et le bon ton lui conseillait de livrer à l'impression les secrets de son cœur. Les femmes plaisaient par ce travers. La plume littéraire était bien portée par de jolis doigts.
Aujourd'hui les femmes écrivent non pas pour plaire, mais pour gagner de l'argent. La littérature n'est plus pour elles qu'une profession, très courue surtout depuis qu'on leur a supprimé les bureaux de loterie. Il y a si peu d'emplois dévolus aux femmes ! c'est à peine si on leur réserve un petit coin dans les contributions indirectes. Quand une solliciteuse n'a pu obtenir un débit de tabac ou un bureau de papier timbré, que voulez-vous qu'elle fasse ? Elle se fait bas-bleu.
La vocation seule décida madame Gay, qui n'avait pas besoin de sa plume pour se donner, en fait de fortune, le nécessaire et le superflu. Fille d'un agent de change et femme d'un receveur général, elle était fort au-dessus des tristes nécessités du métier littéraire. Ce fut donc pour son plaisir et pour la satisfaction de son amour-propre qu'elle composa un assez grand nombre de romans et de pièces de théâtre. Ses romans eurent beaucoup de succès, mais, comme toutes les femmes de lettres, elle rie, réussit que médiocrement au théâtre. Toujours spirituelle et bien avisée, elle savait supporter avec grâce et résignation les échecs dramatiques, -- et elle se serait bien gardée d'écrire une amère préface contre les critiques qui l'avaient justement censurée.
Très répandue dans le monde, Mme Gay a vu beaucoup de choses curieuses et connu dans l'intimité un grand nombre de personnages marquants. Ses mémoires, si elle en a laissé, seront un livre fort intéressant.
EUGÈNE GUINOT.
(PIERRE DURAND.)
- ↑ Madame la duchesse d’Hijar habita pendant de longues années le n°4 de la rue de la Paroisse. Elle y est morte fot âgée en 1854.