Discussion Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/169

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Dernier commentaire : il y a 14 ans par Zyephyrus

Entreposage du texte original pour entrer dans Wikisource:dictionnaire ou dans les balises ci-dessous les mots à moderniser. Tutoriel en cours de rédaction. --Zyephyrus 14 septembre 2009 à 00:12 (UTC)Répondre

déraiſonnable qui ronge le cœur, et empêche qu’on ne prenne garde aux choſes qui ſont préſentes.

La crainte a pour objet un mal qu’on prévoit. On range ſous elle la frayeur, l’appréhenſion du travail, la confuſion, la terreur, l’épouvante, l’anxiété. La frayeur eſt une crainte tremblante ; l’appréhenſion du travail, la crainte d’une choſe qui donnera de la peine ; la terreur, un effet de l’impreſſion qu’une choſe extraordinaire fait ſur l’imagination ; l’épouvante, une crainte, accompagnée d’extinction de voix ; l’anxiété, l’appréhenſion que produit un ſujet inconnu ; la convoitiſe, un deſir déraiſonnable, auquel on rapporte le beſoin, la haine, la diſcorde, la colere, l’amour, l’animoſité, la fureur. Le beſoin eſt un déſir repouſſé et mis comme hors de la poſſeſſion de la choſe ſouhaitée, vers laquelle il tend et eſt attiré ; la haine, un déſir de nuire à quelqu’un qui croit e ſ’augmente ; la diſcorde, le déſir d’avoir raiſon dans une opinion ; la colère, le déſir de punir quelqu’un d’un tort qu’on croit en avoir reçu ; l’amour, un déſir auquel un bon eſprit n’eſt point diſpoſé, car c’eſt l’envie de ſe concilier l’affection d’un ſujet qui nous frappe par une beauté apparente. L’animoſité eſt une colère invéterée, qui attend l’occaſion de paraître, ainſi qu’elle eſt repréſentée dans ces vers.

Quoiqu’il digère ſa bile pour ce jour même, il conſerve ſa colère juſqu’à ce qu’elle ſoit aſſouvie. La

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*peu prés: peu près
*bon jour: bonjour
*aistre corbeau: aître Corbeau
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