Aller au contenu

Douze douzains de dialogues ou Petites scènes amoureuses/11

La bibliothèque libre.

DIALOGUES
DES MÈRES

I

LE CONTE DE LA REINE

« Maman, dis-moi une histoire.

— Il y avait une fois une reine qui était très malheureuse parce qu’elle avait fait vœu pendant une grave maladie de ne plus jamais faire 69.

— Oh ! C’est pas toi qui jurerais ça, dis, maman ?

— Alors elle fit venir une bonne fée et elle lui dit que sa bouche avait bien envie de sucer la pine du roi, et que son con avait bien envie d’être léché par la langue du roi, et elle lui demanda comment elle pourrait tourner son vœu sans le violer.

— Je le crois. Ça devait lui cuire.

— Alors la fée dit à la reine : “Frottez-vous la bouche et le con avec l’onguent que je vous donne ; votre bouche deviendra con, votre con deviendra bouche. Ainsi, dans la position ordinaire, vous sucerez et serez sucée.”

— Ben moi, je me serais frotté la bouche seulement. Un con de plus, ça n’est jamais trop.

— C’est ce qu’elle a fait. Tu as deviné. »

24 août 1894.

II

LA MÈRE COMPLAISANTE

« Juliette !

— Maman ?

— Tu ne dors pas ?

— Non, je me branle.

— Tu n’as pas encore joui ?

— Non, maman, je ne fais que commencer.

— Alors, viens te branler sur ma bouche et tâche de décharger beaucoup ; j’ai envie de boire ton bon petit foutre.

— Maman, tu ne veux pas me lécher ?

— Encore ?

— C’est que je déchargerais davantage et puis comme ça, je ne m’écorcherais pas.

— Allons, viens te placer.

— Ah ! que tu es gentille ! J’ai si envie ! Tu verras, au premier coup de langue, je coulerai comme une fontaine.

— Et qu’est-ce qu’il faudra te faire en même temps ? Dis-le-moi.

— Tu le sais bien, mère. Mets-moi le doigt dans le cul. »

14 avril 1894.

III

L’ART D’ÊTRE MÈRE

« Vous devriez accepter, ma bonne. Cinq cents francs, ça ne se refuse pas.

— Mais, la pauvre gosse, elle a neuf ans et demi. Il me la défoncera !

— Allons donc. Est-ce qu’il n’en a pas l’habitude ? Tenez, je vais tout vous dire, j’ai confiance en vous. Savez-vous combien je lui en ai amené ! depuis le commencement de l’hiver, moi qui vous parle ?

— Des petites filles ?

— Quatorze, que je lui ai procurées. Et vous savez, ni poils ni tétons ; autrement il n’en veut pas. Eh bien, il n’y en a pas une qui me soit revenue blessée. Je vous dis, c’est un homme qui sait s’y prendre. Quand elles sont trop étroites, il les prend autrement.

— Comment ça ?

— Oh ! quoi ! quand votre Nini aurait un peu de sauce dans la bouche, c’est pas ça qui l’empoisonnerait.

— C’est dégoûtant tout de même de commencer si jeune.

— Mon Dieu, autant vaut à neuf ans qu’à seize. Plus tôt elle vous rapportera, mieux vous l’aimerez, vous verrez ça. Et puis elle a des cochons de petits yeux… On en sera content. Je vous aurai des amateurs, n’ayez crainte. »

IV

LES DEVINETTES

« Jouons aux devinettes, maman. Celle qui gagnera de nous deux, l’autre lui fera minette.

— Bien. Qu’est-ce que c’est que la tête aveugle qui a des cheveux, une bouche et un nez, qui mange de la viande et boit du lait, qui pisse jaune et qui chie liquide, et qui crache le sang toutes les quatre semaines ?

— C’est le con, m’man.

— Qu’est-ce que c’est que l’étoile noire qui devient bracelet rouge et qui brille entre deux fromages, et qui fabrique du boudin, des boulettes de chocolat ou de la crème au café ?

— C’est le trou du cul, m’man.

— Qu’est-ce que c’est que…

— C’est la pine, m’man. Je suis sûre que ça va êt’ la pine. Suce-moi-le, dis ?

— Mais tu n’en sais rien ?

— Si, j’ai deviné ! Suce-moi-le, le con, dis ? Suce-moi-le. »

24 août.

V

LE BOUTON DE FINETTE

« Arrive ici, Finette, montre à Mme Clémence comme t’as un gros bouton. Allons, ne fais pas la bête, ouvre tes guibolles… Regardez-moi ça, ma chère, est-ce que ce n’est pas épatant ?

— Eh ben, mince, vous savez, ça me la coupe. La petite coquine, elle en a plus que moi !

— Et elle va sur ses douze ans. Pas un poil, vous pouvez voir. C’est chic, pour une môme, d’être montée comme ça, tout de même !

— Mais comment est-ce qu’elle a fait son compte ?

— Tu veux que j’y raconte, dis, Fifi ? ça fait rien, va, elle s’en doute. Eh bien, ma bonne, vous savez ce que c’est, y a des enfants plus chaudes les unes que les autres. Celle-là, on dirait qu’elle a le feu entre les jambes. Soir et matin, elle fait que se branler. C’est rigolo de la voir, des fois. Elle s’en fiche pas mal que je sois là. Ce qui l’épate seulement c’est que j’en fasse pas autant. Je vous dis : y a pas plus salope qu’elle.

— Je voudrais vous demander…

— Qu’elle se le fasse maintenant, pas vrai ? C’est facile. Vas-y, Finette. Regardez-la, elle s’en paye ! »

1899

VI

LES PETITES FILLES S’AMUSENT

« Jésus Maria ! les v’là encore en train de se chier dans la bouche ! ah ! les cochonnes de filles ! faut-il avoir la rage au cul pour aller bouffer du caca tout chaud qui sort des fesses de sa sœur ! a-t-on jamais vu inventer des dégoûtations comme ça !… Mais qu’est-ce que j’ai donc fait au Bon Dieu pour avoir des putains pareilles !… Et puis elles ne bougent pas plus que si on n’était pas là… Zélie ! Veux-tu te retirer à la fin des fins !

— Ta bouche !… attends que j’aie fini.

— Comment, c’est ça que tu me réponds ! quand je t’attrape le cul baissé sur le nez de ta sœur, tu me fais : “Attends que j’aie fini…”

— J’ai encore envie… je pousse… Moi quand je joue, je ne triche pas, je chie tout ce que j’ai dans les boyaux. Elle m’a fait la même chose…

— Ose donc répéter, salope !

— Je te dis qu’elle m’a foiré un paquet de merde dans la bouche que je pouvais pas tout avaler, et trois petits crotillons avec… Houp ! voilà mon dernier qui passe le trou de mon cul. À présent tu peux causer, maman, je t’écoute, n’en dis pas trop long. »

VII

LE DIMANCHE DANS LA BANLIEUE

« Ah ! Maman ! ce qu’on a rigolé à Poissy ! J’ai du foutre qui me coule tout au long de la liquette !

— Marie ! dis pas ça devant ta petite sœur !

— Qu’elle se branle si ça la chauffe ! Elle se gratte assez pour de rien ! Cette fois-là, ce sera pour quéque chose. Pige un peu quand je me trousse, Fifi, si j’ai du blanc dans les poils !

— Marie ! peux-tu dire cela devant une enfant.

— Léon m’a baisée trois fois, Arthur cinq fois, Gustave deux fois, Marcel quatre fois… C’était bon… Je sais plus combien de fois j’ai joui… Et puis y en a qui m’ont retournée.

— Ma fille, un peu de pudeur ! par pitié pour la petite !

— Ils m’ont enculée comme une vache. J’étais saoule, je trouvais ça cochon… Des fois, j’en avais deux, un devant et un derrière qui me pinaient par les deux trous… Et je mouillais ! ah ! Fifi ! si t’avais vu mon cul !

— Mais regarde-la, ta sœur, la voilà qui se touche ! Tu n’es pas honteuse ! Marie ! Marie ! je t’en conjure !

— Des fois pendant qu’on m’enculait, une des filles me faisait minette et c’était encore meilleur. Branle-toi bien, ma gosse, c’est ton tour de jouir. J’ai bouffé le cul à toutes les filles, j’ai pompé la pine à tous les garçons, ah, maman ! quelle chouette journée ! ce qu’on a rigolé à Poissy ! »

VIII

NINI AIME MIEUX LA QUEUE

« Maman, j’ai envie !

— Envie de quoi, ma poulette ?

— Envie de baiser.

— Tu sais bien qu’y a pas d’hommes ici l’après-midi. Attends jusqu’à ce soir, mon trésor. T’auras le choix.

— Je peux pas attendre. J’ai le cul qui me démange.

— Ben, trousse-toi là que je te branle. Ça te soulagera toujours un peu.

— J’ai pas envie de ton doigt. J’ai envie d’une grosse queue.

— Pauv’ gosse ! Va, si j’avais une queue sous le devant de la jupe, t’aurais pas deux mots à dire pour que je te la passe au cul. Mais tu sais bien que j’en ai pas. Alors quoi que tu veux ? Que je te fasse minette. Pose-toi sur le bord du lit. Un coup de langue est bien vite donné.

— J’ai pas envie de ta langue. J’ai envie d’une queue.

— Oh ! que t’es contrariante, ma Nini. Y a pas de queue ici, je peux pas t’en faire une.

— Y a Léon qu’en a une bien belle…

— Quoi ? C’est pour aller voir Léon que tu causes comme ça ? Si tôt dans la journée, c’est pas sage. Enfin vas-y, mon amour. Tire un coup et reviens travailler. »

IX

INSTRUCTIONS MATERNELLES

« Didine, j’ai plus rien à manger pour nous, demain. Tu vas t’en aller deux heures turbiner sur les fortifs.

— Bien, maman.

— Et puis gare à toi si tu te fais baiser par les gamins. C’est pas pour rigoler que je t’envoie dehors, c’est pour rapporter du pognon.

— Oui, maman.

— Tu regarderas si y a de flics. Quand tu croiseras un miché, t’y diras : “M’sieur, j’ai pas de poils, v’nez vous amuser.” Tu le conduiras derrière le magasin, tu te laisseras bien peloter la fente et fourrer le doigt dedans, et tout. Pis quand tu verras qu’il bande, tu le feras payer d’avance.

— Oui, maman.

— Après ça tu le suceras bien, et surtout qu’il jouisse dans ta bouche. Gare à toi si tu le fais décharger dehors ! Si y’a un miché qui me dit ça, je te fous le fouet avec mon battoir.

— Non, maman ! pas ça ! Je sucerai bien !

— Si le miché aime mieux baiser, tu te le feras faire en levrette et tu monteras sur une marche pour mettre ton cul à la hauteur.

— Oui, maman, comme d’habitude. »

X

LA MÈRE ET LA MAQUERELLE

« Eh bien ! Madame Balanchon, vous me trouvez donc plus de vieux pour ma petite Nestine ? une enfant si complaisante, qui se fait enculer comme vous et moi ?

— Une gosseline qui se fait enculer ? Ah ! Madame Minet, c’était bon de notre temps que ça soit rare. Moi, quand je donnais mon cul, y avait que moi du quartier. À présent elles le font toutes. Je peux dire ! Depuis la rentrée des Chambres j’ai vendu plus de soixante fillettes. Y en avait des pucelles devant ; pas une de pucelle derrière. V’là comme c’est par le temps qui court, madame Minet.

— Oui, mais il y a cul et cul, ma bonne dame. Le cul de la mienne est rose, qu’on dirait une tête d’ange. Et faut voir comme elle le donne ! Une fois elle m’a ramené un client… Ah ! c’est pas souvent que ça lui arrive. J’aime pas, rapport aux responsabilités… Mais enfin ce jour-là, elle se l’a fait faire sur mon lit. Et si vous aviez vu, madame, quelle douceur ! quelle complaisance ! Elle s’avait foutu la tête dans l’oreiller, et elle s’ouvrait elle-même les fesses pour que ça rentre plus avant. Pauvre petit chérubin !

— Pour dix francs je vous ai un client. Mais pas plus !

— C’est bon. Je vous la loue pour dix francs.

— Alors graissez-lui le trou. Je vous ramène l’amateur. »

XI

C’EST MAL DE SUCER SON PÈRE

« Cécile, faut vraiment que je te cause. Je te fous pas souvent des beignes, mais hier soir j’en avais envie.

— À cause ?

— À cause que je t’ai trouvée en train de sucer ton père, saleté ! J’en aurais pleuré quand je t’ai vue.

— Oh ! là ! là ! Et Bertine, est-ce qu’elle suce pas son père ? Et Lolotte qui fait que ça du matin au soir ! Et Mimi, que c’est son père qui l’a dépucelée…

— T’as bien besoin d’aller chercher modèle chez des enfants de putains comme ça ! N’empêche que je t’ai vue sur le pieu : t’avais sa pine dans la bouche, il te pelotait le cul pour s’exciter et tu t’as pas seulement retirée quand tu m’as vue ! Il t’a joui dedans, saloperie ! C’est à cause de toi qu’hier soir je me suis couchée sans baiser.

— Oh ! là ! là ! pour un soir qu’il ne te la met pas tu peux bien te branler toute seule.

— Me branler ! Tâche donc d’être polie ! C’est bon pour des mômes comme toi de se gratter le cul trois fois par jour. Mais moi j’ai trente-cinq ans, c’est l’âge d’être enfilée… Oui, tu verras si tu rigoles dans vingt ans d’ici, ma gamine, quand tu verras que t’as chié une gosse pour qu’elle suce la queue à ton homme ! »

XII

MODERNISME

« Ninie, si tu n’es pas plus sage que ça, prends garde : tu pourras jamais te marier.

— Je m’en fous un peu. Je veux pas me marier d’abord, je veux être putain.

— Ah ! bien ! il ne nous manquait plus que ça !

— Pourquoi donc que j’aurais toujours la même pine dans la bouche ? Moi, quand j’ai sucé un gamin deux fois, j’aime bien changer de foutre.

— Oh ! Ninie ! ma petite fille !

— Tu verras ; quand j’aurai des nichons, j’irai travailler dans un beau bordel, où qu’on me frisera les cheveux et les poils du cul, comme à Bertine. J’aurai un beau peignoir de soie rouge que je trousserai pour montrer mon chat, et je me ferai baiser, gousser, enculer, je branlerai les michés entre mes tétons, je leur sucerai la peau des couilles et je leur z’y fouterai la langue dans le cul.

— Si tu fais jamais des saloperies pareilles, t’avise pas de revenir m’embrasser sur la bouche.

— Sur la bouche ? J’embrasse pas les femmes sur la bouche, moi je les embrasse plus bas, dans les babines du con. »