Douze douzains de dialogues ou Petites scènes amoureuses/5
DIALOGUES
DES PHALLOPHORES
I
RÊVERIE DU MATIN
« Qui est là ? qui est là ?
— C’est moi, Simone.
— Alors entre.
— Comment tu es encore couchée ? Mais qu’est-ce que tu as ? Comme tu es rouge ! Que se passe-t-il ?
— Je ne sais pas si je devrais te le dire…
— Oh ! dis-le moi, chérie, dis vite.
— Lève mes draps, tu verras toi-même.
— Lever tes… Ah ! mon Dieu ! elle a un godemiché dans le ventre… Eh bien ! si je m’attendais à ça je veux bien être pendue… Voyez-vous la petite sainte nitouche ! On la trouve couchée toute seule, toute sage dans un lit bien fait et elle a une grosse pine entre les cuisses… Fi ! la laide ! Fi ! la vilaine !… tu me la prêteras, ta pine, quand tu auras fini, veux-tu ?
— Ah ! ah !
— Je suis toute mouillée… dépêche-toi, ma loute.
— Finissez-moi vous-même, ma chère, puisque vous êtes si pressée.
— Et après ? je l’aurai !
— Bien sûr ! »
II
JOLI COSTUME POUR UNE JEUNE FILLE
« Oh ! Charlotte ! grande dégoûtante ! sale fille la plus sale du monde ! tu n’as pas honte de te promener comme ça ?
— De quoi ? parce qu’on se balade à poil avec un godemiché dans le trou du cul, Mademoiselle fait son offusquée ? Faudrait peut-être mettre des feuilles de vigne pour entrer dans ta chambre !
— Tu n’as pas de pudeur, je te dis.
— D’abord pourquoi est-ce que je ne me foutrais pas un godemiché dans le derrière ? Tu y mets bien la langue, toi.
— Ce n’est pas la même chose.
— Tu ne vois pas comme ça me va bien ? Moi je trouve que ça me complète d’avoir une pine entre les fesses. Regarde quand je me tourne, regarde comme je suis chic. Avec ça et une fleur dans les cheveux je suis habillée.
— Saleté !
— Écoute, ma gosse. Blague dans le coin. J’étais sur ma chaise longue en train de m’enculer toute seule et puis ça ne m’amusait pas. Veux-tu me le remuer toi-même ! Touche pas au bouton, je m’en charge. »
III
ZÉLIE CHANGÉE EN HOMME
« Faites-moi ça dare-dare, ma petite Zélie, il y a trop de monde dans la boutique, faut pas que je reste longtemps montée.
— Mais je suis toute prête, madame, vous voyez bien. Sitôt que vous m’avez dit ça à l’oreille…
— Tu as compris ?
— Tiens ! Du moment que vous me disiez de préparer le godemiché, c’était pas difficile à comprendre.
— Ah ! ma petite, comme il était bel homme ce grand brun. Plus qu’il me parlait plus que je mouillais. Ma chère, j’ai les cuisses trempées, tâtez voir. J’avais tout le temps envie de lui dire : “Mais venez donc !” Ah ! bien oui ! il a payé sa paire de gants, et bernique. Il est parti…
— Oui, oui, c’est moi qui le remplace, je devine bien. Elle est bien montée, la petite Zélie. Une belle queue, n’est-ce pas, madame ! Et regardez comme elle est en l’air sitôt que vous relevez vos jupes.
— Ah ! mets-la-moi, mon enfant, je n’en peux plus !
— Dirigez-la vous-même, madame. C’est bête, mais j’ai pas encore bien l’habitude d’être gigolo et je peux pas seulement trouver le trou. »
IV
SCÈNE DE JALOUSIE
« Mais puisque c’est convenu qu’il me le fera toujours par-derrière ! Écoute, mon amour, faut être raisonnable. Tu ne voulais pas que je lui donne mon chat…
— Naturellement ! Je veux pas qu’il aille fourrer sa queue dans l’endroit où je mets ma bouche.
— Tu ne veux pas non plus que je lui donne ma bouche.
— Non, mais quoi ? Sale petite putain, crois-tu que je voudrais encore frotter mon cul sur tes lèvres si elles étaient empestées par cette dégoûtation de foutre d’homme qui sent la peau de bouc et le chat en chaleur ! Sucer ton entrepreneur ! Il ne manquerait plus que ça ! Ne me le répète pas, salope ! je te fous une paire de gifles !
— Il faut pourtant bien que je lui donne quéque chose à ce garçon, pour deux cents louis qu’il me promet pour moi.
— Tu veux te faire enculer ? Fais-toi enculer ! Ça te va ! Mais je te garantis une chose, c’est que je t’enculerai d’abord et pas plus tard que tout de suite, avec mon godemiché neuf.
— Oh ! tu vas me faire mal avec ça !
— Oui, tu ne t’occupes pas de savoir si il te fera mal avec sa pine. Ouvre tes fesses, saloperie, je te les dépucellerai plutôt six fois qu’une, et même dans ta merde il n’aura que mes restes ! »
V
DUO D’AMOUR
« Et regarde si je bande !
— Oh ! cochonne ! je peux pas te dire ce que tu m’excites quand je te vois comme ça.
— Les hommes seraient plus beaux avec des nichons, pas ?
— Oh ! oui ! et avec deux trous sous les couilles, surtout ! Ma gousse, ma gousse ! quand tu me baises et que je te fourre deux doigts dans le con, je peux pas te dire ce que ça me fait dans le mien. Avant que t’aies rien fait, je commence à jouir.
— Prends garde à tes ongles.
— J’en ai pas. Laisse-moi aussi, doucement, doucement, un doigt dans le trou du cul… Ha ! que t’es gentille ! Et par-devant je suis tout au fond, je sens ta matrice qui mouille sous ta pine toute raide. Ha ! cochonne ! mets-la-moi ! viens vite !
— Si tu me branles si loin, ça va me distraire, je ne te baiserai pas si bien.
— Pas besoin ! Je jouis d’avance. Enfonce-la loin, dis, loin, ça vient… Je veux que tu jouisses avec moi… Tiens ! Tiens !… Ha ! ma gousse ! et je te sens pisser de l’amour dans mes doigts ! Recommence ! dis ! fais deux fois ! J’ai encore plus envie ! Ha !… ha… ha !… »
VI
QUAND LES PARENTS SONT EN VOYAGE
« Mam’zelle Madeleine, voulez-vous pas enculer votre petit frère avec mon godemiché !
— Léontine, fous-nous la paix.
— Non, je ne vous la foutrai pas ! Vous êtes trop dégoûtante à la fin. Quoi que dirait Madame, si elle voyait ça !
— Maman ? Elle est à Colombo, en train de se faire baiser par des Cinghalais, probable ! Elle pense guère à nous.
— Quel malheur que j’ai eu de vous donner c’t’outil-là, bon Dieu ! Si j’avais pu penser que vous étiez plus putain que moi ! À quinze ans, faut-il que vous ayez du vice ! Je vous avais prêté ça pour faire joujou ! V’là que vous avez dépucelé vos deux sœurs et pis que vous enculez vot’ frère !
— Tiens ! il m’a assez enculée toute la nuit dernière, le petit saligaud ! C’est mon tour de le lui rendre !
— Comment ! V’là c’que vous faites quand vous couchez ensemble ! Dieu de Dieu ! Quelle idée que j’ai eue ! Moi je ne suis que la fille d’un maçon, mais quand je me couchais avec mon frère, je faisais rien que d’y branler la pine.
— Je la lui branle aussi, par-dessous, et regarde comme il bande, le cochon ! Ferme ça, Léontine, et vide le bidet. Y a tant de foutre dans l’eau qu’on ne peut plus se laver le cul.
— Quel bordel ! Quel bordel que c’te maison ! »