Aller au contenu

Encyclopédie méthodique/Beaux-Arts/Dictionnaire de la pratique/Azur à poudrer

La bibliothèque libre.

AZUR à poudrer. Avant de lire cet article, voyez l’article Email, bleu d’émail. Plus le grain d’émail est gros, & plus le bleu est vif ; il tire un peu sur le violet comme l’azur, mais l’émail est d’un plus beau bleu céleste. Le grain d’azur à poudrer est si gros, qu’on ne peut l’employer que très-difficilement, & seulement à détrempe ou à fresque, ou pour mettre dans l’ampois ou amidon avec lequel il se lie fort bien. On l’appelle azur à poudrer, parce que, pour faire un beau fond d’un bleu turquin, on le poudre sur un blanc à l’huile couché médiocrement épais, & le plus gras que l’on peut. On l’y étend aussitôt avec une plume ; mais il faut l’avoir bien fait sécher auparavant sur un papier au-dessus du feu. On y en met assez épais, on l’y laisse jusqu’à ce que le fond soit bien sec, & ainsi le blanc en prend autant qu’il peut. Ensuite on le secoue, & on en ôte tout ce qui ne tient pas au blanc, en le frottant légèrement avec une plume ou une brosse douce. C’est une couleur très-vive, & qui dure long-temps, quoiqu’exposée à l’air & à la pluie. (Article de l’ancienne Encyclopédie.)