Ennéades (trad. Bouillet)/IV/Livre 7/Notes

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Les Ennéades de Plotin,
Traduction de M. N. Bouillet
Ennéade IV, livre vii :
De l’Immortalité de l’âme | Notes


LIVRE SEPTIÈME.
DE L’IMMORTALITÉ DE L’ÂME.

Ce livre est le second dans l’ordre chronologique.

Il a été traduit en anglais par Taylor (Select Works of Plotinus, p. 221) ; mais cette traduction ne contient pas les morceaux que Creuzer a tirés d’Eusèbe, et que nous avons désignés par les lettres B et C.

§ I. texte de ce livre.

Le texte de ce livre était incomplet dans la plupart des manuscrits, particulièrement dans celui dont Ficin s’est servi pour faire sa traduction, de sorte qu’on n’y trouve point deux parties du § 8 que nous avons désignées par les lettres B (p. 452-463), et C (p. 463-466).

Heureusement, Eusèbe, en citant intégralement dans sa Préparation évangélique (livre XV, chap. X et XXII) les paragraphes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, nous a conservé les deux morceaux qui manquaient dans le manuscrit de Ficin, et Plotin lui-même, en rappelant au début du livre II de l’Ennéade IV (p. 258) le livre De l’Immortalité de l’âme qu’il avait composé antérieurement, en a fort bien indiqué le plan, de sorte que nous sommes sûrs que les deux morceaux conservés par Eusèbe comblent la lacune et que nous savons en même temps dans quel ordre il faut les disposer.

Pour nous en convaincre, examinons d’abord le début du livre II. Voici comment Plotin s’y exprime (§ 1, p. 253) :

« En recherchant quelle est l’essence de l’âme, nous avons montré qu’elle n’est pas un corps, ni, parmi les choses incorporelles, une harmonie ; nous avons aussi écarté la dénomination d’entéléchie, parce qu’elle n’exprime pas une idée vraie, comme l’étymologie même l’indique, et qu’elle ne montre pas ce qu’est l’âme ; enfin, nous avons dit que l’âme a une nature intelligible et est de condition divine ; nous avons ainsi, ce semble, déterminé clairement quelle est l’essence de l’âme. Cependant, il faut aller plus loin encore. Nous avons précédemment distingué la nature sensible de la nature intelligible et placé l’âme dans le monde intelligible. Maintenant, admettant que l’âme fait partie du monde intelligible, cherchons par une autre voie ce qui convient à sa nature. »

En lisant avec attention cette phrase, qui n’a été comprise ni par Ficin ni par Creuzer, il est facile de reconnaître que Plotin résume d’abord un écrit qu’il a déjà composé, puis indique le sujet qu’il va traiter, comme le marque l’opposition des mots précédemment, maintenant. Or, le résumé que Plotin fait ici s’applique parfaitement au livre VII, tel qu’il est dans notre traduction[1] : car Plotin dit qu’il a démontré successivement que l’âme n’est pas un corps (§ 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, p. 436-459), ni une harmonie (§ 8, p. 460-463, ni une entéléchie (§ 8, C, p. 463-463), que c’est une essence intelligible et une nature divine (§ 9, 10, 11, 12, 13, 14). Il en résulte que nous connaissons, par les indications si précises de notre auteur lui-même, le contenu et le plan du livre VII.

Passons maintenant à l’examen des morceaux complémentaires qu’Eusèbe nous a conservés dans sa Préparation évangélique.

Le premier, que nous avons désigné dans le § 8 par la lettre B (p. 452-463), est extrait du chapitre XXII du livre XV d’Eusèbe, où il fait suite aux § 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 A de notre auteur[2]. Ce chapitre XXII porte pour titre dans Eusèbe : Πρὸς τοῦς Στοῖϰοὺς, ὅτι οὐ δύναται σωματιϰὴ εἶναι ψυχὴ, ἀπὸ τοῦ Περὶ ψυχῆς Πλωτίνου (Pros toûs Stoîkous, hoti ou dunatai sômatikê eînai psuchê, apo toû Peri psuchês Plôtinou)[3] ; à la fin de sa citation, Eusèbe ajoute : ταῦτα μὲν ἀπὸ τοῦ Πλωτίνου πρὸς τὴν τῶν Στοῖϰῶν περὶ ψυχῆς δόξαν, σωματιϰὴν αὐτὴν φασϰόντων εἶναι (taûta men apo toû Plôtinou pros tên tôn Stoîkôn peri psuchês doxan, sômatikên autên phaskontôn eînai)[4].

Quant au second morceau, qui est tiré du chapitre X du livre XV d’Eusèbe et que nous avons désigné par la lettre C (§ 8, p. 463-466), comme il ne se trouve dans aucun manuscrit de Plotin, les éditeurs ne sont point d’accord, ainsi qu’ils le sont pour le premier, sur la place qu’il faut lui assigner. M. Kirchhoff lui donne la même place que nous. M. Creuzer, dans l’édition d’Oxford et dans celle de Paris, le met à la fin du livre II de l’Ennéade IV, avec lequel il n’a cependant aucun rapport. L’unique raison qu’il allègue est le titre du chapitre X d’Eusèbe : Πλωτίνου, ἐϰ τοῦ Περὶ ἀθανασίας ψυχῆς δευτέρου, πρὸς Ἀριστοτέλην ἐντελέχειαν τὴν ψυχὴν φησάντα εἶναι (Plôtinou ek toû Peri athanasias psuchês deuterou, pros Aristotelên entelecheian tên psuchên phêsanta eînai), que nous interprétons ainsi : tiré de Plotin, livre second [dans l’ordre chronologique], De l’Immortalité de l’âme, contre Aristote qui enseigne que l’âme est une entéléchie. M. Creuzer a interprété au contraire : livre second du traité De l’Immortalité de l’âme ; or, comme le traité De l’Immortalité de l’âme ne forme qu’un livre, il s’est trouvé fort embarrassé. Il dit à ce sujet (t. III, p. 202) : « Quum neque extet secundus Plotini Liber De Immortalitate animœ, merito hæc res mirationi fuit et Fr. Vigerio in Notis in Eusebium. p. 77, et J. A. Fabricio in Annotationibus in Porphyrium De Vita Plotini, p. 144, lit. u. » Voici maintenant comment il essaie de résoudre la difficulté : « Primum quæritur utrum re vera Eusebius scripserit περὶ ἀθανασίας (peri athanasias) vel potius περὶ οὐσίας (peri ousias). Sed potuit etiam hunc librum περὶ ἀθανασίας (peri athanasias) inscribere vel Eustochius vel Eusebius, quia omnes hi libri hujus Enneadis, certe plurimi, et ipse secundus, ad quæstionem De Immortalitate animœ pertinent. » C’est en se fondant sur ces raisons que M. Creuzer a placé le morceau sur l’entéléchie à la fin du livre II de l’Ennéade IV.

M. Creuzer nous paraît s’être ici trompé sur tous les points :

1o  Le livre De l’Immortalité de l’âme est le second dans l’ordre chronologique. Or Eustochius, le premier éditeur de Plotin, a dû ranger les livres de ce philosophe dans l’ordre chronologique, comme M. Kirchhoff l’a fait dans son édition, puisque c’est Porphyre seul qui a établi la division par Ennéades, comme il le dit lui-même (t. I, p. 28). Donc, pour expliquer l’expression de livre second, il suffit de supposer qu’Eusèbe s’est servi de l’édition d’Eustochius.

2o  Par le fond et par la forme, le morceau sur l’entéléchie répond parfaitement aux indications données par Plotin dans le résumé que nous avons cité plus haut. Il doit donc prendre place immédiatement après le morceau sur l’harmonie, auquel il se lie parfaitement.

3o  Notre morceau se lie également bien au § 9 qui le suit. En effet, les dernières lignes renferment un résumé des § 1-8 : « Quelle est donc la nature de l’âme si elle n’est ni un corps, ni la manière d’être d’un corps, πάθος σώματος (pathos sômatos) [expression qui rappelle celle de πάθημα σώματος (pathêma sômatos), employée au sujet de l’harmonie] ? » Ensuite, on y trouve l’indication de la doctrine que Plotin développe immédiatement après dans le § 9 : « Évidemment l’âme appartient au genre de l’essence que nous appelons l’essence véritable, etc. »

4o  La place que nous assignons au morceau C, explique parfaitement une phrase mutilée dont M. Creuzer n’a pu se rendre compte. Dans les manuscrits qui ne contiennent pas les deux morceaux B, C, on lit, à l’endroit où commence la lacune : πῶς δ’ ἂν ϰαὶ σώματος ὄντος τῆς ψυχῆς, ἀρεταὶ αὐτῆς, σωφροσύνη ϰαὶ διϰαιοσύνη ; σωζομένον ϰαθ’ ὅσον ἂν αὐτοῦ μεταλαμϐάνῃ. (pôs d’an kai sômatos ontos tês psuchês, aretai autês, sôphrosunê kai dikaiosunê ; sôzoménon kath’hoson an autoû metalambanê.) Les mots σωζομένον ϰαθ’ ὅσον ἂν αὐτοῦ μεταλαμϐάνῃ (sôzoménon kath’hoson an autoû metalambanê) ne se lient pas à ce qui précède. Ficin, dans le manuscrit dont il s’est servi, a changé σωζομένον (sôzoménon) en σωζομένης [ψυχῆς] (sôzomenês [psuchês]) pour tâcher d’arriver à un sens. M. Creuzer propose de placer ces mots à la fin du § 14, où le sens ne les réclame point. Ces mots ne sont autre chose que la fin du morceau C sur l’entéléchie, tel qu’il est cité par Eusèbe. Un scoliaste aura écrit : à retrancher depuis σωφροσύνη ϰαὶ διϰαιοσύνη (sôphrosynê kai dikaiosynê) jusqu’à ϰαθ’ ὅσον ἂν αὐτοῦ μεταλαμϐάνῃ (kath’ hoson an autoû metalambanê). Ôtez les mots à retrancher depuis…. jusqu’à, et vous avez cette phrase tronquée, qui n’a point de sens. »

5o  Ce qui prouve la justesse de notre hypothèse, c’est que, ainsi que nous l’apprend M. Creuzer (t. III, p. 253), dans un des manuscrits de la Bibliothèque de Saint-Marc, à Venise (cod. Marc. A), il y a en marge une note d’un scoliaste, qui dit positivement qu’il y a une lacune depuis σωφροσύνη ϰαὶ διϰαιοσύνη (sôphrosunê kai dikaiosunê) jusqu’à οὐϰ ἄρα ἡ ψὐχὴ ἁρμονία (ouk ara hê psuchê harmonia). Il ajoute : οἵ δὲ [στίχοι] ἀπὸ τοῦ ἐϰεῖσε ἀρχόμενοι εἰσὶν ἐπεισάϰτοι μέχρι τοῦ· ὅτι μή εἰσὶν ἀπολωλυῖαι, ϰαὶ οὐδὲν ἐν αὐτοῖς Πλωτῖνου περιέχοντες, ὥς μοι δοϰεὶ, ἀλλά τινος ; ἄλλου· διὸ οὐδε χρέσιμοι. ἀλλά μὴν οὐδ’ἡ φράσις δείϰνυται εἶναι τοῦ σόφου ἀνδρὸς Πλωτίνου· ἂλλωστε ϰαὶ τὸ σωφροσὺνη ϰαὶ διϰαιοσύνη… ἀνδρεία τε ϰαὶ αἱ ἄλλαι, ἑπομένου τοῦ λόγου· τὸ δὲ σωφροσὺνη ϰαὶ διϰαιοσύνη σωζόμενον ϰαθ’ ὅσον ἂν αὐτοῦ μεταλαμϐάνῃ, οὐϰ ἁρμοζει ϰαλῶς. (oi de [stichoi] apo toû ekeîse archomenoi eisin epeisaktoi mechri toû ; hoti mê eisin apolôluiai, kai ouden en autois Plôtinou ; allôste kai to sôphrosunê kai dikaiosunê… andreia te kai ai allai, hepomenou toû logou ; to de sôphrosunê kai dikaiosunê sôzomenon kath’hoson an autoû metalambanê, ouk armozei kalôs.) « Les lignes qui vont depuis là [c’est-à-dire depuis : οὐϰ ἄρα ἡ ψὐχὴ ἁρμονία (ouk ara hê psuchê harmonia) jusqu’à : μή εἰσὶν ἀπολωλυῖαι (mê eisin apolôluiai) [lesquelles terminent le livre vii], sont interpolées et ne contiennent rien de Plotin, à ce que je crois, mais sont d’un autre auteur ; par conséquent, elles sont inutiles. En effet, le style ne paraît pas être du savant Plotin ; surtout, dans la phrase σωφροσύνη ϰαὶ διϰαιοσύνη… ἀνδρεία τε ϰαὶ αἱ ἄλλαι (sôphrosunê kai dikaiosunê… andreia te kai ai allai), les mots σωφροσύνη ϰαὶ διϰαιοσύνη (sôphrosunê kai dikaiosunê) ne se lient pas bien à ce qui suit : σωζομένον ϰαθ’ ὅσον ἂν αὐτοῦ μεταλαμϐάνῃ (sôzoménon kath’hoson an autoû metalambanê). »

Ainsi, le scoliaste ne propose pas moins que de retrancher toute la fin du livre, savoir les § 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, et cela pour deux raisons : 1o  le style ne lui paraît pas digne de Plotin ; 2o  il y a une phrase incohérente qui lui fait soupçonner une interpolation. Nous avons expliqué la phrase incohérente ; quant au style, comme nous pouvons en juger nous-même, l’opinion du scoliaste a peu d’importance : or, il nous paraît impossible de ne pas reconnaître dans tout ce morceau le style comme la pensée de Plotin ; on y retrouve même, ainsi que nous l’avons indiqué dans les notes, des idées déjà développées dans le livre Du Beau, qui avait été écrit avant le livre VII. Seulement, les réflexions du scoliaste sont intéressantes en ce qu’elles montrent comment un scoliaste se croyait permis de mutiler un ouvrage pour des motifs frivoles : c’est là l’origine probable de la lacune qu’Eusèbe nous a permis de combler en rétablissant la suite des idées conformément aux indications de Plotin.

§ II. sources auxquelles plotin a puisé.

Comme nous l’avons indiqué dans les notes qui sont placées au bas du texte, Plotin, pour composer ce livre, a puisé dans les auteurs suivants :

Platon : Phédon, Phèdre, Banquet, Timée (Voy. ci-dessus, p. 460, 466, 467, 472, 474, 475) ;

Aristote : De l’Âme ; Métaphysique (Voy. ci-dessus, p. 446, 451, 452 ; 469, 460, 464, 465, 475) ;

Alexandre d’Aphrodisie : De la Mixtion (Voy. ci-dessus, p. 456) ;

Ammonius Saccas (p. 439, 451, 463). Voy. les Fragments de cet auteur qui se trouvent dans le tome I, p. XCIV.

§ III. polémique de plotin contre le matérialisme.

La réfutation que Plotin fait du matérialisme est ce que les anciens nous ont laissé de plus remarquable et de plus complet sur cette matière. Les philosophes ioniens et les atomistes sont combattus brièvement (p. 436-440). Notre auteur concentre les efforts de sa polémique sur les Péripatéticiens (p. 460-465) et sur les Stoïciens (p. 441-459), mais principalement sur ces derniers. Cette argumentation se lie à celle qui démontre l’impassibilité de l’âme dans le livre VI de l’Ennéade III (p. 123-135) et dans le livre VI de l’Ennéade IV (p. 425-434).

§ IV. rapprochements entre plotin et longin, porphyre, proclus.

Longin, contemporain de Plotin, a traité le même sujet dans un fragment que l’on trouvera cité ci-après, p. 623.

Porphyre, dans son traité De l’âme, a reproduit la polémique de Plotin contre les Péripatéticiens et les Stoïciens. Voy. ci-après, p. 622.

Proclus, dans divers passages de ses écrits, développe quelques-unes des idées qu’on trouve dans ce livre de Plotin (Voy. ci-dessus, p. 468, 469, 470).

§ V. rapprochements entre plotin et saint augustin.

Plusieurs Pères de l’Église, tels que saint Athanase d’Alexandrie (Discours contre les Gentils, I, p. 35-36), saint Grégoire de Nysse (De l’Âme et de la Résurrection, p. 184, éd. de Paris, 1638), saint Basile (Règles monastiques, p. 670. 676, éd. de Paris, 1618), Némésius (que nous avons cité dans les notes, p. 455, 457), paraissent s’être inspirés de Plotin. Mais celui qui lui a fait les emprunts les plus faciles à reconnaître et les plus importants est sans contredit saint Augustin.

Le traité que ce Père a composé Sur l’immortalité de l’âme est tiré presque entièrement de notre auteur (Voy. ci-dessus, p. 440, 462, 463, 467, 469, 472). Il a encore employé des arguments empruntés à Plotin dans son traité De la Quantité de l’âme (Voy., ci-dessus, p. 443, 447, 455) dont nous avons déjà parlé ci-dessus (p. 544), dans sa Lettre CLXVI Sur l’Origine de l’âme humaine (Voy. ci-dessus, p. 444, 450), ainsi que dans ses traités Sur l’âme et son origine (Voy. ci-dessus, p. 451, 458) et Sur la Trinité (Voy. ci-dessus, p. 452).

Le P. Thomassin cite également avec éloge ce livre de Plotin dans ses Dogmata theologica. Nous avons indiqué ces citations dans les notes, p. 444, 445, 470, 471.

§ VI. auteurs qui ont mentionné ce livre.

Ce livre est mentionné par Olympiodore (Cod. I, p. 63, 185 ; Cod. III, p. 38, 40).

Il l’est aussi par Jean Philopon (De l’Éternité du monde, VII, 4) :

« Il est donc de toute nécessité que l’essence de l’âme, dont procèdent de pareils actes [intellectuels] soit séparable et indépendante de tout corps, comme l’ont pensé Platon et les philosophes les plus illustres. C’est en effet sur ce principe que Plotin a basé sa démonstration de l’immortalité de l’âme, en prouvant que l’âme, ayant des actes [intellectuels] séparés du corps, doit avoir également une essence qui soit séparée du corps et, par conséquent, immortelle. »

  1. Notre traduction est entièrement conforme au texte de M. Kirchhoff, qui le premier a compris et a suivi dans l’arrangement du livre VII les indications données par Plotin au début du livre II, ainsi qu’il le marque dans sa préface (t. I, p. VI) par ces mots : « Confer quæ Ipse infra de libri nostri argumento prodit Plotinus, p. 361, A. »
  2. Creuzer nous apprend que ce morceau se trouve aussi dans quelques manuscrits, mais il n’indique pas lesquels ; il se borne à dire (t. III, p. 253) : « In Plotini Enneadum codicibus aliquot hæc integra leguntur. Ut ut est, nos ex Eusebio et libris nostris hæc ipsa loco interponenda esse duximus. »
  3. Il y a dans ce titre omission du mot ἀθανασίας (athanasias), ce qui tient probablement à ce qu’Eusèbe avait déjà au chapitre X cité le titre complet du livre de Plotin.
  4. On voit qu’Eusèbe a reconnu, comme nous l’avons fait nous-même, que Plotin s’est proposé pour but principal de réfuter la doctrine des Stoïciens sur l’âme.