Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/La Lampe

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Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 102r).

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LA LAMPE


Une lampe enivrée d’huile, jetant une vive lumière, se vantait d’être plus brillante que le soleil. Mais un souffle de vent ayant sifflé, elle s’éteignit aussitôt. Quelqu’un la ralluma et lui dit : « Éclaire, lampe, et tais-toi : l’éclat des astres ne s’éclipse jamais. »

Il ne faut pas se laisser aveugler par l’orgueil, quand on est en réputation ou en honneur ; car tout ce qui s’acquiert nous est étranger.