Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Chien et le Boucher (bilingue)
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LE CHIEN ET LE BOUCHER
Un chien, s’étant élancé dans une boucherie, y saisit un cœur, tandis que le boucher était occupé, et prit la fuite. Le boucher s’étant retourné et le voyant fuir, s’écria : « Toi, sache bien que, partout où tu seras, je te tiendrai à l’œil : car ce n’est pas à moi que tu as pris le cœur, bien au contraire tu m’en as donné. » Cette fable montre que souvent les accidents sont des enseignements pour les hommes.
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Κύων καὶ μάγειρος.
Κύων εἰσπηδήσας εἰς μαγειρεῖον καὶ, τοῦ μαγείρου ἀσχολουμένου, καρδίαν ἁρπάσας, ἔφυγεν. Ὁ δὲ μάγειρος ἐπιστραφείς, ὡς εἶδεν αὐτὸν φεύγοντα, εῖπεν· « Ὦ οὗτος, ἴσθι ὡς, ὅπουπερ ἂν ᾖς, φυλάξομαί σε· οὐ γὰρ ἀπ᾿ ἐμοῦ καρδίαν εἴληφας, ἀλλ᾿ ἐμοὶ καρδίαν ἔδωκας. » Ὁ μῦθος δηλοῖ ὅτι πολλάκις τὰ παθήματα τοῖς ἀνθρώποις μαθήματα γίνονται. |