Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/L’Aigle frappé d’une flèche (bilingue)
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L’AIGLE FRAPPÉ D’UNE FLÈCHE
Un aigle s’était perché au faîte d’un rocher à l’affût des lièvres. Un homme le frappa d’une flèche, et le trait s’enfonça dans sa chair, et la coche avec ses plumes se trouva devant ses yeux. À cette vue, il s’écria : « C’est pour moi un surcroît de chagrin de mourir par mes propres plumes. » L’aiguillon de la douleur est plus poignant, quand nous sommes battus par nos propres armes. |
Ἀετὸς <τοξευθείς>
Ὑπεράνωθεν πέτρας ἀετὸς ἐκαθέζετο λαγωοὺς θηρεῦσαι ζητῶν. Τοῦτον δέ τις ἔβαλε τοξεύσας, καὶ τὸ μὲν βέλος ἔσω εἰσῆλθεν· ἡ δὲ γλυφὶς σὺν τοῖς πτεροῖς πρὸ τῶν}} ὀφθαλμῶν εἱστήκει. Ὁ δὲ ἰδὼν ἔφη· « Καὶ τοῦτό μοι ἑτέρα λύπη, τὸ τοῖς ἐμοῖς πτεροῖς ἀποθνῄσκειν. » Ὅτι τὸ κέντρον τῆς λύπης δεινότερόν ἐστιν, ὅταν τις ἐκ τῶν οἰκείων κινδυνεύσῃ. |