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Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/La Vipère et la Lime

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Pour les autres éditions de ce texte, voir La Vipère et la Lime.

Traduction par Émile Chambry.
FablesSociété d’édition « Les Belles Lettres » (p. 53r).
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LA VIPÈRE ET LA LIME


Une vipère, s’étant glissée dans l’atelier d’un forgeron, demanda aux outils de lui faire une aumône. Après l’avoir reçue des autres, elle vint à la lime et la pria de lui donner quelque chose. « Tu es bonne, répliqua la lime, de croire que tu obtiendras quelque chose de moi : j’ai l’habitude, non pas de donner, mais de prendre de chacun. »

Cette fable fait voir que c’est sottise de s’attendre à tirer quelque profit des avares.