Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Corbeau et le Serpent (bilingue)
Pour les autres éditions de ce texte, voir Le Corbeau et le Serpent.
◄◄◄ | Fables d’Ésope Traduction d’Émile Chambry |
►►► |
LE CORBEAU ET LE SERPENT
Un corbeau à court de nourriture aperçut un serpent qui dormait au soleil ; il fondit sur lui et l’enleva. Mais le serpent se retourna et le mordit, et le corbeau, sur le point de mourir, dit : « Je suis bien malheureux d’avoir trouvé une aubaine telle que j’en meurs. » On pourrait dire cette fable à propos d’un homme que la découverte d’un trésor met en péril de mort.
|
167
Κόραξ καὶ ὄφις.
Κόραξ τροφῆς ἀπορῶν, ὡς ἐθέασατο ὄφιν ἔν τινι εὐηλίῳ τόπῳ κοιμώμενον, τοῦτον καταπτὰς ἥρπασε. Τοῦ δὲ ἐπιστραφέντος καὶ δακόντος αὐτόν, ἀποθνῄσκειν μέλλων, ἔφη· « Ἀλλ᾿ ἔγωγε δείλαιος, ὅστις τοιοῦτον ἕρμαιον εὕρηκα ἐξ οὗ καὶ ἀπόλλυμαι .» Οὗτος ὁ λόγος λεχθείη ἂν ἐπ᾿ ἄνδρα ὅς διὰ θησαυροῦ εὕρεσιν καὶ περὶ σωτηρίας ἐκινδύνευσεν. |