Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/Le Crabe et le Renard (bilingue)
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LE CRABE ET LE RENARD
Un crabe, étant monté de la mer sur le rivage, cherchait sa vie solitairement. Un renard affamé l’aperçut ; comme il n’avait rien à se mettre sous la dent, il courut sur lui et le prit. Alors le crabe, sur le point d’être dévoré, s’écria : « J’ai mérité ce qui m’arrive, moi qui, habitant de la mer, ai voulu devenir terrien. » Il en est ainsi des hommes : ceux qui abandonnent leurs propres occupations pour se mêler d’affaires qui ne les regardent pas, tombent naturellement dans le malheur. |
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Καρκῖνος καὶ ἀλώπηξ.
Καρκῖνος ἀναβὰς ἀπὸ τῆς θαλάσσης ἐπί τινος αἰγιαλοῦ μόνος ἐνέμετο. Ἀλώπηξ δὲ λιμώττουσα, ὡς ἐθεάσατο αὐτόν, ἀποροῦσα τροφῆς, προσδραμοῦσα συνέλαβεν αὐτόν. Ὁ δὲ μέλλων καταβιβρώσκεσθαι ἔφη· « Ἀλλ᾿ ἔγωγε δίκαια πέπονθα, ὅτι θαλάσσιος ὢν χερσαῖος ἠβουλήθην γενέσθαι. » Οὕτω καὶ τῶν ἀνθρώπων οἱ τὰ οἰκεῖα καταλιπόντες ἐπιτηδεύματα καὶ τοῖς μηδὲν προσήκουσιν ἐπιχειροῦντες εἰκότως δυστυχοῦσιν. |