Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)/La Puce et l’Athlète
Apparence
Pour les autres éditions de ce texte, voir La Puce et l’Athlète.
LA PUCE ET L’ATHLÈTE
Un jour une puce alla d’un saut se poster sur un doigt de pied d’un athlète malade, et tout en sautant elle lui fit une morsure. L’athlète en colère préparait ses ongles pour l’écraser ; mais elle prit son élan, et d’un saut, un de ces sauts dont elle a l’habitude, elle lui échappa et évita la mort. Alors l’athlète dit en soupirant : « O Héraclès, si c’est ainsi que tu me secours contre une puce, quelle aide puis-je attendre de toi contre mes adversaires ? »
Cette fable nous enseigne que nous aussi nous ne devons pas appeler tout de suite les dieux pour des bagatelles inoffensives, mais pour des nécessités plus pressantes.