Fragments sur les campagnes d’Italie et de Hongrie/18

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Imprimerie centrale de Napoléon (p. 177-186).


CHAPITRE XVIII.


On dit que le peuple des Sarmates, en arrivant d’Asie en Europe, prit plus tard le nom de Slave, de la gloire (slava) qu’ils voulaient s’acquérir. Mais cela est une supposition mal

inventée.

Lelewel.

(Traduit du polonais.)


Soldat ! quelle est ta patrie ?[1]

Es-tu né dans le pays riant, entre l’Inn et la Morave : en Styrie, où le torrent rugit dans la vallée profonde ; ou bien es-tu fils de la terre du Tyrol, où l’avalanche s’écroule, où le chamois bondit de rocher en rocher, et où, au-dessus du pic des montagnes, l’aigle plane majestueux ?

Oh non ! ma patrie est plus noble et plus belle ! Page:Cadiot - Fragments sur les campagnes d Italie.djvu/193 Page:Cadiot - Fragments sur les campagnes d Italie.djvu/194 Page:Cadiot - Fragments sur les campagnes d Italie.djvu/195 Page:Cadiot - Fragments sur les campagnes d Italie.djvu/196 Page:Cadiot - Fragments sur les campagnes d Italie.djvu/197 Page:Cadiot - Fragments sur les campagnes d Italie.djvu/198 Page:Cadiot - Fragments sur les campagnes d Italie.djvu/199 Page:Cadiot - Fragments sur les campagnes d Italie.djvu/200

Ce nouvel outrage populaire n’a fait qu’accroître un peu plus le dégoût que chaque conservateur éprouve déjà à la vue de toute démonstration anarchique.

Quant aux libéraux, ils en furent glorieux sans doute ; le tour était trop de leur genre pour ne pas leur plaire. Quant à moi, cependant, si j’eusse été l’un d’eux, j’aurais rougi de honte en pensant que l’Angleterre constitutionnelle, après tant de démonstrations, tant de pétitions monstres et tant de meetings, n’avait trouvé d’autre moyen d’aider la Hongrie que celui de tirer lâchement la barbe à un vieillard sans défense, qui était venu chez les Anglais en se fiant à leur hospitalité.



  1. J’ai écrit ceci pour ces gens qui croient que les mercenaires brutaux, nommés soldats, n’en ont point.