François de Bienville/13

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Texte établi par Léger Brousseau Voir et modifier les données sur WikidataLéger Brousseau imprimeur-éditeur (p. 212-223).

CHAPITRE TREIZIÈME.



le dieu du mal.


Quand vous remontez la rivière Montmorency, vous apercevez, à quinze arpents en amont des chutes, une succession de marches que la nature a taillées dans la pierre calcaire qui borde le parcours de la rivière à une grande distance. Ces marches naturelles que l’on croirait être l’œuvre d’un génie d’humeur fantastique, règnent sur la rive droite dans l’espace de quatre ou cinq arpents. Il doit remonter à une époque bien reculée ce singulier travail de la nature ; car les couches horizontales de calcaire dont il est composé, renferment beaucoup de petits fossiles de la famille des ammonites, des corallites, des trilobites et autres.[1]

La hauteur des rives, près des marches naturelles, est à peu près de trente pieds au-dessus des eaux de la rivière qui se resserre en cet endroit où elle n’a guère plus de cinquante pieds en largeur, et, devenant torrent, passe en mugissant entre ses deux digues de pierre qu’elle essaie, mais en vain, d’ébranler dans sa course furibonde.

Si l’on s’était aventuré dans cet endroit sauvage et désert, le soir qui suivit celui où nous avons vu John Harthing et Dent-de-Loup échouer dans leurs entreprises, on aurait pu voir un homme de haute taille se livrer à d’étranges occupations, à l’endroit même que nous venons de décrire.

Il était onze heures et sombre était la nuit. De gros nuages noirs qui roulaient au ciel avaient caché peu à peu quelques rares étoiles dont la dernière venait de jeter un suprême rayonnement avant que de s’éteindre derrière un écran de vapeurs sombres.

Le vent soufflait avec force. Tantôt il rasait la cime des grands arbres qu’il semblait alors effleurer comme d’une caresse de titan ; tantôt il descendait sur eux avec furie, et, les étreignant comme à bras le-corps, il secouait avec frénésie les vastes troncs qui gémissaient sur leurs racines, et dont les branches semblaient haleter dans cette lutte formidable.

L’effet que le vent produit, en automne, sur les arbres dépouillés de leurs feuilles a quelque chose de lugubre, quand surtout la nuit y ajoute son prestige. Les branches dégarnies sont comme autant de bras gigantesques dont les os dénudés se croisent et s’entrechoquent dans une ronde échevelée. On dirait une danse macabre composée de ces gigantesques enfants du Ciel et de la Terre, revenant dans les nuits d’orage lancer de vains défis à la divinité qui les a vaincus.

Cet homme dont la présence à pareille heure et dans un endroit si écarté, devait cacher quelque mystérieuse intrigue, avait, durant la dernière moitié du jour, parcouru et examiné avec soin la rive sud de la rivière, depuis les chutes jusqu’aux marches. Bien qu’il eût herborisé pendant toute l’après-midi, il n’avait apparemment trouvé que le soir la principale plante qu’il cherchait ; car au moment où le soleil disparaissait derrière les grands arbres qui bordaient alors la rivière Montmorency, un cri de joie et d’attente satisfaite lui était échappé.

Ayant arraché une touffe de plantes ombellifères vers laquelle il s’était penché vivement en la reconnaissant pour ce qu’il désirait, il s’en était venu aux Marches-Naturelles, emportant sa trouvaille avec lui.

Quand le sauvage, car son teint, le tatouage qui ornait singulièrement sa figure, et son costume primitif, laissaient voir de suite à quelle race il appartenait, quand le sauvage atteignit l’endroit des Marches où la rivière n’a pas plus que cinquante pieds de large, il s’arrêta près d’une petite chaudière en cuivre qu’il avait cachée là dès le matin, et y jeta les herbes qu’il avait apportées.

Ensuite il décrocha de sa ceinture un petit sac d’où sa main superstitieuse tira doucement trois crapauds et une couleuvre, tous vivants, qu’il mit dans la chaudière et à côté des plantes. Après quoi il recouvrit le vase de cuivre, et se coucha nonchalamment auprès.

En attendant la nuit Dent-de-Loup, qu’on a dû reconnaître, employa le temps à mâcher des balles de plomb dont était rempli un sac en peau de daim qui pendait à sa ceinture, à côté d’une corne de buffle pleine de poudre. La nuit était arrivée quand il eut ainsi rendu rugueuse la dernière de ses balles, longue opération qu’il eut soin d’entrecouper en fumant de temps à autre dans un calumet qu’il avait creusé et ciselé de ses propres mains.

Le sauvage se mit alors à amasser des branches sèches dont il alluma bientôt un feu sur le bord du torrent et dans l’anfractuosité d’un rocher. Les larges assises du roc devaient, en surplombant, garantir la flamme contre les atteintes de la pluie qui, à l’estimation de l’homme des bois, ne tarderait pas beaucoup à tomber.

Mais Dent-de-Loup attendit encore, et se recoucha dans l’ombre pour ne point donner de point de mire au projectile du rôdeur nocturne que le hasard ou la lueur du feu pourrait amener en cet endroit désert. Il eut soin aussi de placer son mousquet à portée de main.

Enfin, sur les onze heures, Dent-de-Loup se leva. Après avoir jeté quelques brassées de bois sec sur le feu dont la flamme ainsi activée jetait des clartés fauves sur les rives escarpées, il prit une coupe d’étain qu’il avait apportée du camp anglais et se rapprocha de la rivière.

Celle-ci mugissait à plus de vingt pieds au-dessous de lui, et ses abruptes bords semblaient rendre impossible l’approche de tout profane. Mais l’Iroquois qui ne faisait rien sans réfléchir auparavant, avait remarqué qu’un grand pin nouvellement tombé en travers du torrent, pouvait servir de pont d’une rive à l’autre, tandis que ses longues branches, encore vertes et très-solides, descendaient jusqu’au fond du gouffre.

— À cette heure des ténèbres, murmura le sauvage, l’eau vive du torrent doit avoir plus de force pour distiller les poisons.

Et il se glissa sur le tronc d’arbre. Avisant une très-forte branche qui descendait jusqu’à l’eau dont le brusque passage la faisait osciller, le Chat-Rusé s’y cramponna d’une main et se laissa descendre vers l’abîme. C’était comme un de ces rêves fantastiques que le conteur allemand Hoffman écrivait entre les vapeurs d’un broc de bière et d’une lourde pipe culottée.

Un torrent qui mugit, bouillonne, s’enfuit et se perd dans la nuit, entre la déchirure de lourds quartiers de roc ; un homme assez hardi pour affronter la mort certaine, si le faible appui que tiennent ses doigts crispés vient à se rompre sous le poids de son corps. Et pour éclairer ce bizarre tableau, la lueur vacillante d’un feu, qui vient tomber en plein sur le sauvage et fait étinceler comme autant de diamants les gouttelettes d’eau qui jaillissent sur les parois humides du rocher de la rive nord.

Lentement l’Iroquois descendit, et lorsqu’enfin sa main gauche fut au niveau de la rivière, il cueillit dans sa coupe d’étain la crête d’une vague écumeuse qui, en grondant, s’éleva jusqu’à lui. Et retenant entre ses dents la coupe ainsi remplie, il s’aida des deux mains pour remonter.

Lorsqu’il eut repris pied sur le sol, il revint vers le feu sur lequel il plaça la chaudière de cuivre, après y avoir glissé toutefois, pour y tenir compagnie aux trois crapauds, à la couleuvre et aux herbes vénéneuses, l’eau de sa coupe et les balles mâchées. Enfin le superstitieux sauvage fit trois fois le tour du feu, et revint trois fois sur ses pas en murmurant ces paroles :

— Ô toi ! dieu du mal, mauvais génie, sois propice à cette opération. Fais que le poison dont mes projectiles vont s’imprégner porte à mes ennemis une mort atroce, quand même la balle de mon mousquet les frapperait ailleurs qu’au siège de la vie. Et vous, plantes, mêlez votre suc mortel avec le venin du crapaud et la bave visqueuse de la couleuvre.

Un miaulement sinistre partit alors de la cime d’un arbre, au-dessus de la tête du sauvage qui se redressa vivement.

Comme il saisissait son mousquet, un corps opaque effleura sa joue gauche avec un rapide bruissement d’ailes, traversa le petit nuage de fumée qui planait au-dessus du feu, et remonta vers la cime de l’arbre d’où il était descendu. Trois fois ce hiboux plongea

ainsi vers Dent-de-Loup et trois fois il jeta son lugubre cri dont les ondulations se mêlèrent au hurlement du vent.

— Tu m’as donc entendu Atahensic ![2] s’écria le sauvage et tu viens à moi sous la forme de l’oiseau des nuits. Mais pourquoi voler ainsi à ma gauche ? Est-ce qu’en préparant la mort d’autrui j’avancerais aussi la mienne ?

Le vent faisait rage et redoublait à chaque instant de fureur quand, soudain, un livide éclair rompit la nue, tandis qu’un éclat de foudre atteignait, de l’autre côté du torrent, un arbre qu’il tordit, broya comme un brin d’herbe et dont quelques fragments vinrent tomber aux pieds du sauvage.

Et un immense ouragan de pluie sembla vouloir écraser la forêt. Les coups de tonnerre se suivaient avec tant de rapidité, qu’on aurait dit cent pièces de canon tirant à l’envie l’une de l’autre. Quant aux éclairs, ils illuminaient constamment le ciel qui paraissait rouge comme de la fonte ardente dans une vaste fournaise.

Cette furie des forces de la nature déchaînées dura quelque temps, après quoi le fracas de la foudre diminua, s’éloigna et finit par se perdre dans l’espace, après avoir encore jeté de sourds grondements, comme en doit rendre après le combat le lion qui lèche ses blessures. Puis ainsi que les lueurs mourantes d’un feu qui va s’éteindre, peu à peu se fondirent les éclairs dans les ténèbres, non sans avoir auparavant zébré l’horizon de quelques bandes lumineuses mais furtives.

La cuisson de son poison terminée, Dent-de-Loup remit dans sa ceinture les balles pénétrées du venin dont la blessure devait causer la mort, et revint au camp de Whalley.

Il ne faut pas s’étonner de ce que l’Iroquois connût si bien les environs de Beauport ; il avait déjà séjourné sur les bords de la rivière Montmorency quelques années auparavant, lors d’une expédition que les guerriers de sa tribu avaient poussée jusqu’à Québec qu’ils n’avaient pas osé attaquer en voyant les habitants se tenir sur leurs gardes.


Harthing n’avait cependant pas encore trouvé le châtiment que lui méritaient ses forfaits. Car Dent-de-Loup avait retenu le lieutenant par les cheveux au moment où celui-ci allait être submergé, et l’avait amené à terre où Harthing avait bientôt repris ses sens.

De retour au camp, l’officier répondit à Whalley qui l’interrogea, que la surveillance des assiégés serait d’autant plus difficile à tromper par la suite, qu’on s’était aperçu de sa présence dans la ville. Et il ajouta que ce n’était qu’au très-grand péril de ses jours qu’il avait pu s’échapper. Mais il se garda bien de faire aucune allusion à sa tentative d’enlèvement.

Le major hocha la tête d’un air mécontent lorsqu’il apprit ainsi le peu de résultat des démarches de Harthing et de Dent-de-Loup, et dit au lieutenant :

— Dorénavant, monsieur, vous voudrez bien, ainsi que l’Iroquois, ne plus vous exposer. Nous avons trop besoin de toutes nos forces pour risquer de les affaiblir en les disséminant ainsi.

Harthing qui maintenant comptait sur le succès d’un prochain assaut pour réaliser ses désirs, ne s’inquiéta pas beaucoup de cet ordre impératif qui le condamnait à l’inaction.

— Je l’ai trop échappé belle, se dit-il en quittant Whalley, pour regretter qu’on me ferme ainsi tout secret accès dans la ville ; et je me dois estimer aussi très-heureux de ce que le major ne pourra jamais soupçonner le motif personnel qui m’a fait risquer ainsi ma vie.

Mais sur ce dernier point il comptait mal. Car un prisonnier que les gens de Whalley firent le lendemain, dit au major que les Québecquois veilleraient désormais à leur sûreté avec une prudence excessive. Et il raconta à Whalley l’attentat contre Mlle d’Orsy par un Anglais, dont il ignorait le nom, qui avait la veille au soir pénétré dans la ville.

— Tiens ! se dit le major, Harthing ne m’a point parlé de cette circonstance !

Or Whalley, qui était de Boston, avait eu vent de la passion de John Harthing pour Mlle d’Orsy quand elle avait quitté cette dernière ville.

Il fit aussitôt mander son lieutenant.

Celui-ci qui n’était pas préparé à cet interrogatoire, nia tout formellement lorsque Whalley lui demanda s’il n’avait pas essayé d’enlever une femme lors de son expédition de la veille.

Le major surpris de ces dénégations que semblait démentir le trouble involontaire de Harthing, le renvoya sans rien dire. Ce qui n’empêcha pas que le lieutenant fut sommé de comparaître devant le conseil de guerre lorsque vint le soir. Au moment où Harthing paraissait devant Whalley et son état-major, Dent-de-Loup quittait la rivière Montmorency pour revenir au camp.

Le chef de l’accusation portée contre Harthing était que, sous le fallacieux prétexte d’aider à la prise de la place, il ne s’y était introduit qu’avec l’intention de revoir et d’enlever une jeune française qu’il avait autrefois connue à Boston ; ce qui indiquait des rapports secrets avec l’ennemi, et que de ce premier pas à la trahison il n’y avait pas loin.

Maudite affaire ! pensa Harthing. Je m’en serais peut-être mieux tiré en confessant le fait de prime abord. Mais puisque nous avons commencé, continuons à tout nier.

Aussi répondit-il qu’il ne comprenait pas ce que l’on voulait dire en l’accusant de sacrifier son devoir, son honneur et son pays à une pareille intrigue ; qu’il trouvait singulier qu’on aimât mieux croire un captif ennemi qu’un loyal sujet anglais qui avait toujours bien servi sa patrie et son roi ; que si quelqu’un avait réellement tenté d’enlever cette demoiselle d’Orsy, laquelle il avait en effet autrefois connue à Boston, ce pouvait bien être quelque autre officier qui se serait introduit en même temps que lui dans la ville ; car Louis d’Orsy en donnant des leçons d’escrime à Boston s’était trouvé rencontrer un assez grand nombre de jeunes gens qui avaient pu facilement connaître la sœur du jeune baron. Il termina en disant qu’il serait impossible de prouver l’accusation gratuite qui pesait sur lui, par tout autre que ce prisonnier français ; et que, d’ailleurs celui-ci ignorait le nom de cet Anglais qui avait ainsi tenté d’enlever une Québecquoise.

— Nous n’avons pas, il est vrai, répliqua Whalley, des preuves directes de votre culpabilité ; mais avouez pourtant que beaucoup de faits témoignent contre vous. D’abord, vous avez, je le sais, connu et aimé Mlle d’Orsy à Boston. Ensuite, quand nous avons quitté cette dernière ville, vous avez, sous prétexte de lui faire servir les intérêts communs, amené un sauvage dont la conduite me paraît quelque peu suspecte ; car il est toujours absent du camp. Il n’y a qu’un moment encore, je l’ai fait chercher partout sans qu’on l’ait pu trouver. Pourriez-vous me dire où il est ?

— Non, monsieur, mais je crois qu’il serait injuste de me rendre responsable des absences d’un sauvage qui ne saurait s’astreindre à une discipline aussi sévère que la nôtre.

— Bien, bien, reprit Whalley. Mais dans quel but avez-vous sollicité si vivement d’être envoyé comme parlementaire au comte de Frontenac ? Pourquoi tant d’ardeur à briguer une mission qui vous aurait pu devenir plus onéreuse que profitable, si l’ennemi avait voulu vous faire un mauvais parti.

— Il m’est facile, monsieur, de vous répondre d’une manière satisfaisante. Mon but étant de me distinguer dans la carrière que j’ai embrassée de préférence à toute autre, je désire prendre une très-grande part à la conquête de Québec. À cet effet, je me suis d’abord allié le sauvage Dent-de-Loup, pour me servir d’espion et trouver, par son entremise, un lien d’escalade facile. Voilà donc qui vous explique mon intimité avec l’Iroquois. Quant à mon empressement à être envoyé comme parlementaire, il n’était causé que par le désir que j’avais d’examiner moi-même, et en plein jour, la place que je voudrais prendre à moi seul pour me signaler d’avantage. Pouvez-vous donc blâmer une aussi noble ambition ?

— Hum ! Non, monsieur Harthing ; certainement non. Mais en fin de compte, ne trouvez vous pas singulière la coïncidence de votre présence dans la ville hier au soir, avec cette tentative d’enlèvement d’une jeune française que vous avez autrefois aimée, par un Anglais dont notre captif, malheureusement ou heureusement pour vous, ne connaît pas le nom ? Ne vous semble-t-il pas que tous les faits que je vous ai auparavant exposés, réunis à ce dernier, contribuent à vous compromettre étrangement ?

— J’avoue que la coïncidence est assez curieuse en effet. Mais, vous ayant répondu d’une manière satisfaisante sur tous les autres points, je crois que vous ne pouvez me juger sur ce seul dernier fait qui, directement, ne prouve rien contre moi.

— Le conseil en décidera, monsieur Harthing. Car veuillez bien croire que je n’ai contre vous aucun sentiment d’animosité personnelle. Je crois vous rendre plutôt service en vous mettant à même de vous disculper des accusations de trahison qui courent déjà contre vous par tout le camp.

Comme on le peut très-bien penser, Harthing ne put être trouvé coupable ; mais il sortit dans une grande rage de se voir ainsi compromis. La fureur le dominait complètement quand il revint dans sa tente où il se jeta, rugissant, sur une botte de paille qui lui servait de lit.

— Ah ! puisque c’en est fait de mon amour et de ma réputation, s’écria-t-il, je ne veux plus songer qu’à la vengeance ! Ô ! ma vengeance ! je te veux implacable et terrible !

— La voici, dit Dent-de-Loup qui se dressa soudain devant Harthing. Et, comme un démon tentateur, il offrit au lieutenant quelques balles mâchées dont les déchiquetures étaient remplies d’un suc noirâtre.

— La moindre atteinte de l’un de ces projectiles tuera ceux que tu hais, dit le sauvage. Ces balles sont empoisonnées.

— Oh ! donne-les moi.

Et Harthing se levant d’un bond, mit la main sur ces engins perfides.

Un éclair de satisfaction illumina l’œil de Dent-de-Loup.

Mais au moment où Harthing allait serrer les balles, il les rejeta tout-à-coup loin de lui en s’écriant :

— Non ! ce serait trop lâche !

Et il se laissa tomber sur son lit de camp. Les sanglots l’étouffaient.

Un amer sourire de dédain plissa les lèvres du sauvage.

— Les faces pâles ne seront toujours que des femmes ! dit-il en ramassant avec soin les balles rejetées par Harthing.

Et il quitta la tente aussi furtivement qu’il y était entré.


  1. Voyez « Hawkin’s picture of Quebec, » p. 449. Au dire des savants ce cite géologique est un des plus intéressants du monde entier.
  2. Atahensic était le dieu du mal chez les Iroquois.