Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Angola, contrée

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Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 2p. 379).

ANGOLA, contrée de l’Afrique, dans la Nigritie méridionale, baignée à l’O. par l’Atlantique, bornée au N. par la rivière Danda, qui la sépare du Congo ; au S., par la rivière de Coanza, qui la sépare du Benguela, et à l’E. par le pays de Malemba, encore peu exploré situé entre 8° 20’et 9° 15’de lat. S., et entre 11° 40’et 16° 40’de long. E. ; environ 560 kilom. de longueur de l’E. à l’O. et 100 kilom. du N. au S. pop. 2,000,000 hab. Ville principale, St-Paul-de-Loanda, dont la population indigène est évaluée 15,000 hab., et la population européenne à 1,200 hab. Ce pays, sillonné de montagnes peu élevées, est arrosé par de nombreux cours d’eau, dont les principaux sont : le Danda, le Coanza, la Benga ; le sol est très-fertile en productions des régions tropicales ; on y trouve des mines de ter et des mines de cuivre, de l’or en poudre, du pétrole en abondance, de la gomme etc., que les indigènes échangent avec les Portugais. Les Angolais obéissent à un chef nommé Angola, d’où le pays tire son nom ; ils sont soumis aux grossières superstitions du fétichisme cependant on rencontre quelques familles chrétiennes, restes des missions florissantes que les jésuites firent autrefois dans ces parages. || La côte d’Angola, qui comprend généralement, dans les cartes marines, le littoral depuis la baie d’Ambriz jusque St-Philippe-de-Benguela, fut découverte en 1486, par le navigateur portugais Diégo Cam ; peu après les Portugais fondèrent des établissements sur divers points du littoral et bâtirent St-Paul-de-Loanda (1578), qui est resté la résidence du gouverneur. Leurs possessions s’étendent à l’intérieur jusqu’a une distance de 450 kilom., néanmoins tout ce territoire n’est pas sous la domination du Portugal, qui ne possède en somme que quelques forts et des comptoirs ou feiras, situés à de grandes distances les uns des autres.