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Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/CONDÉ

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Administration du grand dictionnaire universel (4, part. 4p. 867).

CONDÉ. La seigneurie de Condé était primitivement un domaine de la maison des sires d’Avesnes, et passa ensuite dans la maison de Luxembourg. Marie de Luxembourg, veuve de Jacques de Savoie, fille et principale héritière de Pierre de Luxembourg, comte de Saint-Paul, de Conversan, de Marle et de Soissons, la porta dans la maison de France, en épousant en secondes noces, en 1487, François de Bourbon, comte de Vendôme, père de Charles de Bourbon, duc de Vendôme, père lui-même de Louis de Bourbon, auteur du rameau de Bourbon-Condé, dont les deux derniers représentants furent Louis-Henri-Joseph, prince de Condé, plus connu sous le nom de duc de Bourbon, trouvé pendu dans sa chambre en 1830, et le fils de ce dernier, connu sous le nom de duc d’Enghien, fusillé à Vincennes en 1804.

Les membres de cette famille sont célèbres par le rôle actif qu’ils ont joué dans nos guerres civiles et nos troubles religieux et politiques. Nés sur les marches du trône, on les retrouve cependant dans tous les complots contre la monarchie. Comme tous les princes des branches collatérales, ils étaient pour ainsi dire des séditieux de naissance, par suite de l’attraction qu’exerce le pouvoir suprême sur ceux qui y ont des droits éventuels, et qui, se lassant de l’espérer, se jettent souvent, pour y parvenir, dans la voie de l’intrigue et de l’usurpation.