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Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/DELAVIGNE (Germain), vaudevilliste français

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Administration du grand dictionnaire universel (6, part. 1p. 342).

DELAVIGNE (Germain), vaudevilliste français, né à Giverny (Eure), en 1790, mort en 1868. C’était un homme de beaucoup de mérite et d’esprit, et dont on eût assurément parlé davantage si la gloire de son frère ne l’avait rejeté dans l’ombre. Hâtons-nous de dire, pour éloigner toute idée d’envie, que Germain et Casimir étaient unis l’un à l’autre par la plus vive affection, dans laquelle Eugène Scribe, leur condisciple commun, était en tiers. Tandis que Casimir abordait hardiment les hautes régions de la poésie et du drame, Germain Delavigne et Scribe brillaient dans le vaudeville et donnaient à ce genre modeste un caractère de fine raillerie et d’observation délicate qui lui était inconnu auparavant. Le vaudeville devenait, grâce à eux et à quelques autres, une comédie en raccourci, mais une comédie véritable. Sous Louis-Philippe, Germain Delavigne devint garde du mobilier de la couronne, emploi qui lui permettait de se livrer à l’aise à son goût pour le théâtre, et qu’il perdit en 1848. Parmi les œuvres que Germain Delavigne a données au théâtre, soit seul, soit en collaboration, nous citerons : l’Auberge des Pyrénées (1812) ; Thibault, comte de Champagne (1813), vaudeville historique en un acte ; le Bachelier de Salamanque (1815), comédie-vaudeville en deux actes ; la Somnambule (1821), comédie-vaudeville en deux actes ; le Colonel (1821), comédie-vaudeville en un acte ; le Vieux garçon et la petite fille (1822), comédie-vaudeville en un acte ; l’Avare en jaquette (1823), comédie-vaudeville en un acte ; la Neige (1823), opéra-comique en quatre actes ; l’Héritière (1824), comédie-vaudeville en un acte ; le Maçon (1825), opéra-comique en trois actes ; la Vieille (1826), opéra-comique en un acte ; le Diplomate (1827), comédie-vaudeville en deux actes ; le Baron de Trenck (1828), comédie-vaudeville en deux actes ; la Muette de Portici (1828), opéra en cinq actes ; Robert le Diable (1831), opéra en cinq actes ; Charles VI (1843), opéra en cinq actes ; les Mystères d’Udolphe (1852), opéra ; la Nonne sanglante (1854), opéra, etc. On lui doit aussi quelques comédies : le Valet de son rival (1816), en un acte, jouée à l’Odéon ; Henriette et Raymond (1833), un acte, représentée aux Français, etc.