Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Esmeralda, tableau d’Antoine Wiertz

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Administration du grand dictionnaire universel (7, part. 3p. 877).

Esmeralda, tableau d’Antoine Wiertz. Esmeralda vient de danser devant les badauds de Paris. Elle se repose sur la marche d’un monument ; une draperie verte flotte derrière elle. Sa tête est appuyée sur sa main droite. Elle est absorbée par des rêves d’amour… Le nom de Phœbus, qu’elle vient d’arranger sur ses genoux à l’aide de lettres en bois, témoigne assez que toutes ses pensées sont, en ce moment, livrées au beau cavalier. Sa chèvre Djali est près d’elle ; à ses pieds se trouve son tambour de basque. Au fond, on aperçoit une partie du vieux Paris et les tours de Notre-Dame, qui se dessinent comma deux fantômes noirs sur l’horizon. Cette peinture est une des plus attrayantes parmi celles qu’a produites le célèbre artiste belge. Le dessin est d’une rare correction, et la couleur a cette richesse, cette vigueur, qui ont valu à Wiertz d’être surnommé par ses compatriotes le Rubens contemporain.