Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/MARGUERITE (île), île de la mer des Antilles

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Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 4p. 1168).

MARGUERITE (île), île de la mer des Antilles, une des îles sous le Vent, à 3 kilom. de la côte N. de l’État de Venezuela, dont elle dépend ; par 110° 3′ de lat. N. et 65° 47′ de long. O. ; 60 kilom. sur 8 à 32 kilom. ; 18,000 hab. ; ch.-l., l’Assomption. L’île Marguerite se compose de deux presqu’îles unies par un isthme long et étroit ; celle de l’est est la plus considérable. Cette île est couverte de rochers arides ; les vallées n’offrent, au lieu de terre végétale, qu’une couche sablonneuse d’un pied d’épaisseur, mêlée de madrépores. Les produits agricoles, tels que le coton et la canne à sucre, sont peu abondants, et les habitants se livrent à la pêche de la tortue, du hareng et de la sardine. Ils fabriquent aussi des hamacs et des bas de coton d’un beau tissu. L’île a trois ports ; le principal est Pampatar, à l’E.-S.-E. ; le second est Pueblo de la Mar, à 4 kilom. E.-S -E. du premier, et le troisième, Pueblo del Norte, sur la côte N.

L’île Marguerite fut découverte par Christophe Colomb en 1498 ; Charles-Quint la céda à Villalobos en 1524. On y construisit plusieurs établissements qui furent détruits en 1662 par les Hollandais. Elle a été, pendant la guerre de l’Indépendance, le théâtre de plusieurs combats. Les troupes espagnoles, commandées par Morillo, y furent défaites avec une grande perte, près du port de Pampatar, et obligées de se retirer sur le continent.