Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Rivarol (LOUISE Mather-Flint, dame), femme du précédent

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Administration du grand dictionnaire universel (13, part. 4p. 1238).

RIVAROL (Louise Mather-Flint, dame), femme du précédent, née vers 1750, morte à Paris en 1821. Fille d’un maître de langue anglaise établi à Paris, Louise avait été élevée par son père avec un soin particulier. Elle rencontra Rivarol dans le monde, où il brillait alors, s’éprit de lui et finit par lui donner sa main. À l’esprit elle joignait une figure charmante, toutes les grâces de la femme. Rivarol était beau, bien fait, causeur agréable ; elle le vit, l’aima et ils s’épousèrent. Mme Riyarol, avec des qualités très-estimables, était, dit-on, remplie de défauts:son caractère était bizarre, inquiet, changeant, acariâtre; mais Rivarol ne paraît pas non plus avoir été le modèle des maris et n’eut, du reste, jamais pour sa femme une passion bien vive.

Lorsque, avec sa Minette, Rivarol quitta Paris pour fuir la Révolution, sa femme, restée sans ressources, se mit à publier successivement des traductions et des romans. Elle a laissé:Appel des whigs anciens aux whigs modernes, traduit de l’anglais, d’Edmond Burke (1791, in-8o) ; Effets du gouvernement sur l’agriculture en Italie, avec une notice de ses différents gouvernements (1797, in-8o), également traduit de l’anglais ; Encyclopédie morale (1801, in-12), réimprimée sous le titre d’Économie de la vie civile (1821, in-12); le Couvent de Saint-Domingue, roman (1802, 3 vol.)

Après la mort de son mari, elle fit paraître une Notice sur la vie et la mort de M. de Rivarol…, en réponse à ce qui a été publié dans les journaux (Paris, 1802, in-8o).