Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Sunt verba et voces praetereaque nihil

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Administration du grand dictionnaire universel (14, part. 4p. 1250).
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SUNT VERBA ET VOCES PRÆTEREAQUE NIHIL. (Des mots et des paroles, et rien de plus), Vers d’Ovide, qui peut s’appliquer à un grand nombre de discours.

Les événements de l’Irlande ont provoqué dans le parti tory d’assez profonds dissentiments, M. Peel est persuadé qu’abandonnée à elle-même, toute cette agitation finira par tomber. Il semble dire, en regardant l’Irlande : Sunt verba et voces prstereaque nihil. »

(Revue de Paris.)

« Il s’agit aujourd’hui, entre les peuples, de tout autre intérêt que de la modeste gloriole de quelques doctes et patients enregistreurs de mots, condamnés à se copiera tour de rôle depuis le commencement d’une langue jusqu’à sa fin, et la polémique des dictionnaires ne fera plus le même bruit qu’au temps de Ménage et de Euretière. C’est le cas de dire plus que jamais et dans une acception plus littéraire : Sunt verba et voces pr&tereaque nikil.

Ch. Nodier.

« On peut dire de Bernis ce que disait Ovide : Sunt voces prmtereaque nihil. C’est un léger ramage qui passe dans le bruit du vent, une ombre gracieuse qui fuit à la lumière, des fanfreluches de poésie, les échos d’une chanson, des fleurettes qui n’ont pas même brillé l’espace d’un matin. »

Arsène Houssaye.