Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/TURREAU DE LINIÈRES (Louis), administrateur et conventionnel français, cousin du précédent

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Administration du grand dictionnaire universel (15, part. 2p. 609).

TURREAU DE LINIÈRES (Louis), administrateur et conventionnel français, cousin du précédent, né à Orbec (Normandie) vers 1760, mort en Italie en 1796. Administrateur de l’Yonne en 1790, député suppléant à la Législative en 1791, il devint, grâce à l’appui de Le Peltier de Saint-Fargeau, membre de la Convention, le 21 septembre 1792, et alla siéger à la Montagne, dont il fut un des membres les plus exaltés. Après avoir voté la mort de Louis XVI sans appel ni sursis, il se rendit en mission dans l’Yonne, puis dans la Vendée, y mit à exécution les mesures les plus violentes et fut rappelé par la Convention en même temps que son collègue Bourbotte. Nommé secrétaire de la Convention après la chute de Robespierre (1794), on le vit tout à coup se prononcer contre les terroristes avec autant d’ardeur qu’il en avait mis jadis à faire de la terreur ; puis il passa en Italie, en qualité de commissaire près de l’armée (1794-1795), prit une part active à la défense de l’Assemblée, lorsque les sections l’attaquèrent le 13 vendémiaire, et fit donner alors le commandement de l’armée au général Bonaparte. Après la dissolution de la Convention, Turreau obtint un emploi de garde-magasin à l’armée d’Italie et mourut peu après, rongé, dit-on, par des chagrins domestiques. Il avait épousé la veuve Davout, mère du prince d’Eckmühl.