Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Teste (François-Antoine, baron)

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TESTE (François-Antoine, baron), général français, fils du précédent, né à Bagnols (Gard) en 1775, mort à Angoulême en 1862. Il entra à dix-sept ans dans l’armée comme engagé volontaire, fut nommé chef de bataillon à la suite d’un brillant fait d’armes et devint aide de camp du général Chabran. Étant passé en Italie, il prit une grande part à la prise du fort de Bard et fut promu chef de la 5e demi-brigade de ligne en 1800. Teste continua à se distinguer au passage de l’Adige, à l’attaque des lignes de Caldiero, au combat de San-Pietro, où il jeta dans la Brenta l’arrière-garde de l’archiduc Charles, et reçut de Masséna, sur le champ de bataille, les épaulettes de général de brigade (1805). Teste prit part ensuite à l’expédition de Dalmatie, défendit Raguse contre les Russes et les Monténégrins, puis passa en Italie. Il fit la campagne de 1809, fut nommé cette même année baron, reçut une blessure au combat de Sacile, rejoignit ensuite l’armée en Hongrie et décida le gain de la bataille de Raab en enlevant le plateau de Sabadhégy. Nommé gouverneur de Custrin en 1811, il quitta cette place pour faire la campagne de Russie, se distingua à la Moskowa, reçut une nouvelle blessure, prit le gouvernement de Viazma et devint général de division (1813), après avoir coopéré à la retraite. Peu après, il commanda une des divisions du corps d’observation sur le Rhin, remplaça le général Haxo comme gouverneur de Magdebourg, enleva le faubourg de Plauen lors de la bataille de Dresde, fut fait prisonnier lors de la violation de la capitulation de cette ville et ne recouvra la liberté qu’après la chute de Napoléon (1814). Pendant les Cent-Jours.il fut chargé d’organiser une division du 6e corps. Envoyé avec Grouchy à la poursuite des Prussiens, il enleva les hauteurs de Bierge et, après la bataille de Waterloo, il soutint dans Namur, avec 2,300 hommes, un combat acharné contre 15,000 Prussiens. Grâce à cette belle résistance, il arrêta court l’élan de l’ennemi et favorisa la retraite de Grouchy, qui put rentrer en France sans être entamé. Licencié au second retour des Bourbons, il fut chargé en 1828 d’une inspection d’infanterie dans l’Ouest. Après la révolution de juillet 1830, il reçut le commandement de la 14e division militaire, qu’il garda jusqu’en 1843, et siégea k la Chambre des pairs de 1839 à 1848. A partir de cette époque, il vécut dans la retraite.


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