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Guide dans les cimetières de Paris/Est

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CIMETIÈRE DE L’EST
ou du
PÈRE-LACHAISE




Situation. — À l’extrémité de la rue de la Roquette, sur le boulevard d’Aulnay, à 15 minutes de la Bastille.

Destination. — Ce cimetière est destiné aux IIIe, IVe, Xe, XIe, XIIe et XXe arrondissements. Il reçoit aussi les morts pour lesquels on achète des concessions perpétuelles de terrain.

Omnibus. — Couleur jaune, lettre P. — Ligne de la Madeleine à la Bastille, avec correspondance pour Charonne (omnibus partant tous les quarts d’heure.)




Londres a Kensall-green, Pise, le Campo santo, et Paris, le Père-Lachaise, qui vaut en splendeurs et richesses ses rivaux funèbres réunis.

Située sur le sommet le plus élevé des collines qui s’étendent de Belleville à Charonne, la grande cité des morts domine le faubourg Saint-Antoine. Nul site de la capitale n’offre un aspect plus pittoresque, aucun ne jouit de points de vue plus étendus, plus riches ni plus variés.

À droite, les colonnes de l’ancienne barrière du Trône ; à gauche, le donjon de Vincennes ; dans le lointain, les rives de la Marne et les bords de la Seine ; et l’œil, planant sur un vaste horizon, tantôt entrevoit les flèches, les tours et les dômes qui hérissent la cité des vivants, tantôt se perd dans la campagne qui étincelle au soleil ou s’ensevelit dans un brumeux linceul.

De longues et majestueuses allées, des chemins sinueux, des arbres antiques, des bosquets jetés çà et là sur le haut du coteau, des monuments groupés en masse ou symétriquement rangés le long des allées, comme des maisons bordant les rues d’une ville, font oublier la destination du lieu.

Nulle émanation putride ne s’exhale de ce séjour, toujours embaumé, durant l’été, du parfum des plus douces fleurs.

Cet endroit porta d’abord le nom de Champ l’Évêque, parce qu’il appartenait à l’évêque de Paris.

Frappé de la beauté du site, un riche épicier y fit bâtir, en 1347, une maison de plaisance, superbe sans doute ou peut-être disproportionnée à la fortune du possesseur, car le peuple lui donna le nom de Folie Regnaud ou Regnault, Cependant l’enclos ne contenait que six arpents.

Les Jésuites de la maison professe en firent l’acquisition en 1626.

Ce fut, dit-on, de cet endroit que Louis XIV, enfant, vit le combat livré le 2 janvier 1652, dans le faubourg Saint-Antoine, au grand Condé, alors chef des Frondeurs, par le maréchal de Turenne, commandant l’armée royale.

Ce lieu, illustré par la présence du roi dans cette importante affaire, fut alors nommé Mont-Louis.

En l’an 1675, le roi Louis XIV, pour délasser de ses travaux son confesseur le père Lachaise, qu’il affectionnait singulièrement, voulut lui procurer une agréable retraite.

Par ordre, royal l’enclos de Mont-Louis fut agrandi, la maison reconstruite, on l’éleva de deux étages ; sa façade, tournée vers Paris, fut établie sur une terrasse à laquelle on parvenait en traversant un parterre rafraîchi par des bassins et orné d’arbrisseaux, dont les fleurs embaumaient l’air, en réjouissant la vue de Sa Révérence.

Au bas était une orangerie.

De son habitation élevée, le père jésuite, qui avait joint au fardeau de la conscience royale le poids de la direction des affaires ecclésiastiques, promenait son regard sur la capitale, qu’il dominait par son royal pénitent.

Mont-Louis devint le rendez-vous des personnages les plus élevés de la cour et de la ville ; on y accourait pour solliciter la faveur du révérend père confesseur, ou détourner les dangereux effets de sa disgrâce.

Après la mort du père Lachaise, Mont-Louis devint la maison de campagne des pères Jésuites.

Lors que fut expulsée de France la puissante compagnie, Mont-Louis fut vendu par décret du 31 août.

Plusieurs propriétaires se succédèrent rapidement dans ce domaine tout de luxe, dont la dépense, près de Paris, suffisait seule pour ébranler les fortunes les plus considérables.

En 1804, ce domaine, qui avait conservé le nom du père Lachaise, fut acheté 160,000 francs par M. le préfet du département de la Seine, et conformément à un décret de l’empereur Napoléon Ier, converti en un cimetière.

M. Brongniart, architecte célèbre, fut chargé d’approprier ce lieu à sa destination nouvelle.

Forcé de détruire beaucoup, son habile crayon sut conserver ou créer tout ce qui pouvait contribuer à rendre plus magnifique cet asile mortuaire. D’après les plans, une pyramide colossale servant, dans les distributions de son énorme base, aux cérémonies de tous les cultes chrétiens, devait remplacer la maison du révérend père[1].

Les travaux de Brongniart allèrent si vite que, le 24 mai de la même année, les restes mortels de Molière, de Lafontaine et de Beaumarchais furent transportés dans le cimetière.

L’entrée, qui date de 1820[2], forme un hémicycle décoré de sabliers et de torches renversées.

À droite et à gauche, on lit les inscriptions suivantes :

SPES ILLORUM IMMORTALITATE PLENA EST
(Sapient, iii, iv.)
QUI CREDIT IN ME ETIAMSI MORTUUS FUERIT VIVET
(Jean, xi.)

Et sur les battants de la porte :

SCIO QUOD REDEMPTOR MEUS VIVIT
ET IN NOVISSIMO DIE DE TERRA SURRECTURUS SUM
(Job., xix.)

À l’entrée, à droite, se trouvent le corps de garde et le pavillon des conducteurs ; à gauche, la loge du concierge.

Plus loin, sur la droite, encore dans l’avenue du Conservateur, les bureaux du conservateur.

Plus haut enfin, faisant angle à l’avenue de l’Orangerie et à l’avenue du Puits, l’habitation des gardes.

Le cimetière comprend trois divisions principales formant chacune un cimetière distinct :

Le cimetière des chrétiens,

Celui des israélites,

Et le cimetière musulman.

La partie consacrée aux chrétiens embrasse la presque totalité des terrains et est occupée par trois genres de sépultures :

1o Les sépultures à perpétuité,

2o Les fosses temporaires,

3o Les fosses communes placées dans la région septentrionale du cimetière, et dans lesquelles les indigents sont gratuitement inhumés.

Quinze grandes avenues sillonnent le sol.

La chapelle, au-dessous de laquelle passe une avenue et le grand carrefour du Rond, sont les deux points auxquels aboutissent la plupart des avenues.


Nomenclature.


De l’entrée à l’avenue de la Chapelle.

1o Avenue principale : part de l’entrée, forme bientôt deux sentiers, lesquels entourent une immense corbeille, longent un massif nouvellement tracé et aboutissent, par une pente ardue, à l’avenue de la Chapelle. Cette voie divise naturellement la partie basse du cimetière en deux côtés : celui de droite et celui de gauche.

Côté droit.

2o Avenue du Conservateur : parallèle à l’avenue principale.

3o Avenue du Puits : transversale par rapport à l’avenue principale, fait face à l’avenue Dufourmantel jusqu’à l’avenue Périer.

4o Avenue Casimir Périer : de l’avenue du Puits au carrefour du Rond.

5o Avenue de l’Orangerie : allant de l’avenue du Conservateur à l’avenue de la Chapelle, par des séries d’escaliers.


Côté gauche.

6o Avenue Thirion : parallèle à l’avenue principale ; va du côté gauche de l’entrée à l’avenue Dufourmantel.

7o Avenue Dufourmantel : transversale par rapport à l’avenue principale, allant de l’avenue principale à l’avenue circulaire.

8o Avenue circulaire ; suite de l’avenue Dufourmantel à l’avenue de la Chapelle, extrémité gauche.

9o Avenue Bruix : continuation de l’avenue Thirion, arrivant à l’avenue de la Chapelle par des séries d’escaliers.

10o Avenue de la Chapelle : s’étend à droite jusqu’au grand carrefour du Rond, à gauche jusqu’à l’avenue circulaire.




De l’avenue de la Chapelle à la grande avenue transversale des Marronniers, limite supérieure de la partie de cimetière consacrée aux concessions perpétuelles.


Côté droit.

11o Avenue Saint-Maurice, en face l’avenue de l’Orangerie : de l’avenue de la Chapelle à l’avenue des Marronniers.

12o Avenue des Acacias : du carrefour du Grand-Rond à l’avenue des Marronniers.

13o Avenue Delavigne : de l’avenue circulaire à l’avenue transversale.

14o Avenue Feuillant, en face l’avenue Bruix : de l’avenue de la Chapelle à l’avenue des Marronniers.

Enfin,

15o Avenue transversale des Marronniers.

Cette avenue montre dans le haut toute la largeur du cimetière.


Massifs.


Le cimetière contient, en y comprenant les enclos des israélites et des musulmans, quatre-vingt-onze massifs.

Soixante-deux renferment les monuments qui figurent dans le Guide.

Afin de donner au visiteur le moyen de se reconnaître promptement au milieu des divisions nombreuses qui couvrent le plan général du cimetière, nous avons partagé ce plan en cinq grandes divisions, limitées chacune par les avenues principales, dont les arbres les plus élevés indiquent les contours[3].

Première division. — Est comprise dans la partie droite du cimetière entre le mur de clôture et les avenues Principale, du Puits, Casimir-Périer, le carrefour du Grand-Rond et l’avenue des Acacias.

14 massifs : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 14, 12, 13, 14.

Deuxième division. — Placée entre l’avenue de la Chapelle, le carrefour du Grand-Rond et les avenues des Acacias, des Marronniers et Feuillants,

24 massifs : 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35 ; 36, 37, 38.

Troisième division. — Enclavée dans :

Au nord, l’avenue des Marronniers ;

Au sud, l’avenue de la Chapelle ;

À l’ouest, les massifs qui atteignent l’avenue circulaire ;

À l’est, l’avenue Feuillant.

8 massifs : 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46.

Quatrième division. — Limitée par :

Au nord, la Chapelle ;

À l’ouest, le massif nouveau du dessus de la chapelle ;

Au sud, l’avenue du Puits ;

À l’est, l’avenue Casimir-Périer.

9 massifs : 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55.

Cinquième division. — Est bornée :

Au nord, par l’avenue de la Chapelle ;

À l’est, par le massif de la Chapelle et l’avenue Principale ;

Au sud, par le boulevard d’Aulnay ;

À l’ouest, par l’avenue Circulaire et le mur d’enceinte.

5 massifs : 56, 57, 58, 59, 60.


Sépultures.


Le premier corps enterré dans les fosses communes fut celui du porte-sonnette de l’un des commissaires de police du faubourg Saint-Antoine ; il y fut apporté le 21 mai 1804, jour de la translation, dans le cimetière, des ossements de Molière, Lafontaine et de Beaumarchais.

Le premier monument de marbre, érigé dans ce même lieu, fut celui de M. Lenoir-Dufresne, placé au pied de la terrasse, vers la gauche, où on le voit encore ;

Et le premier monument de pierre, celui de la dame Frémont ; c’était une pyramide triangulaire de douze pieds d’élévation.


CIMETIÈRE CHRÉTIEN.


première division.


Allée du Conservateur.


Tardieu. m. 1.

Graveur de talent, membre de l’Institut de France.

Signification des signes employés :

m. massif,

r. rang.

c. d. côté droit.

c. g. côté gauche.



Lenormand.
1772 — 1844.

Cartomancienne, auteur d’un ouvrage où elle expose les résultats merveilleux de son art. Eut une grande vogue sous le premier empire.

Chapelle ornée à l’intérieur du buste de mademoiselle Lenormand.




CIMETIÈRE ISRAÉLITE.
Avenue du Puits (côté droit).




À droite en entrant.


Rachel.
1820 — 1858.

Admirable tragédienne. Fut pendant dix-sept ans la gloire du Théâtre-Français, et opéra par son talent une réaction littéraire en faisant refleurir dans toute leur beauté les vieux chefs-d’œuvre de notre scène, si rudement traitée par l’école romantique.

Monument en forme de chapelle, garni à l’intérieur d’une tablette sur laquelle figurent des objets autrefois chéris par la grande artiste



À gauche.
Rothschild.

Sépulture de famille.

Monument dans le même style que celui de mademoiselle Rachel, mais dans des proportions plus grandioses.

À l’intérieur et au centre, sur la pierre du caveau, repose une corbeille contenant des fleurs rares ; dans un coin, une chaise basse attend le visiteur qui viendra réfléchir dans ce logis des morts. Une tablette destinée à porter des livres de prières ; des tentures disposées pour amortir la clarté du dehors achèvent cet ameublement de circonstance.




À gauche encore.
Roblès (Jacob).

Monument original, orné au fronton d’une tête qui grimace sous l’étreinte de la mort. Les lèvres sont closes par un doigt qui commande le silence.




Au fond.
Singer.

Sépulture de famille. Monument de forme élégante.



Madame Fould.
Décédée en 1818.

1,500 pauvres suivirent son cercueil.

Vaste mausolée, orné au sommet d’un médaillon contenant le visage en relief de cette dame charitable.




Bernheim Allegri.

Obélisque antique décoré d’étoiles d’or.




En sortant du cimetière israélite.


REPRISE DU CIMETIÈRE CHRÉTIEN.




Didot Firmin (le père), m. 4.


Grand éditeur.




Reicha (Antoine-Joseph), m. 4.
Prague, 23 fév. 1770 — Paris, 28 mai 1836.


Professeur de contre-point au conservatoire de Musique, membre de l’Institut.

Bas-relief.



De Colbert (Charles), m. 5.
24 décembre 1758 — 2 février 1820.

Contre-amiral.

Épitaphe :

« Honnêtes gens, priez pour lui. »




Héloïse et Abeilard. m. 4.

Héloïse, nièce du chanoine Fulbert, fut l’élève et l’amante d’Abeilard, qui la rendit mère d’un fils et l’épousa.

Après le terrible attentat de son oncle sur son mari, elle se fit religieuse au couvent d’Argenteuil et fonda ensuite celui du Paraclet, dont elle fut la première abbesse.

Les deux époux, séparés par la religion, s’écrivirent tendrement Les lettres d’Héloïse sont des chefs-d’œuvre où respire tout ce que l’éloquence du cœur peut avoir de plus passionné. 1101 — 1104.

Abeilard, une des plus vastes intelligences du moyen âge, devenu encore plus célèbre par sa passion pour Héloïse et par son malheur que par ses talents. Né en 1070, au Palet, près Nantes, mort à l’abbaye de Cluny, en 1142.

Chapelle gothique dont l’élégance antique semble appartenir au meilleur temps de l’architecture arabe en France. Monument érigé en 1779 à l’abbaye du Paraclet, transféré au musée des Petits-Augustins pendant la Révolution, et porté au Père-Lachaise en 1819.

Le dais, de style ogival, qui couvre les statues couchées des deux amants, a été construit sous la direction de M. Lenoir, architecte, avec des débris de sculpture de l’ancienne abbaye de Nogent-sur-Seine.




Lepaute, m. 5
1770 — 1846.

Horloger et mécanicien distingué.




Marjolin (Jean-Nicolas), m. 5.
6 déc. 1780. — 4 mars 1850.

Docteur, professeur de la Faculté de médecine de Paris, chirurgien de l’Hôtel-Dieu, membre de l’Académie de médecine.

Chapelle fort simple.




Serré (Louis), m. 6.

Capitaine de cavalerie.

Monument d’un goût équivoque.




Dumont (Laurent), m. 7.
Déc. 4 oct. 1853.

Membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts.



Maison, m. 7.
Épinay, 1771 — Paris, 1840.

Général de division et comte de l’Empire en 1812, pair et marquis de la Restauration, reçut le bâton de maréchal en 1829, après son expédition de Morée, et devint sous Louis-Philippe ambassadeur, puis ministre de la guerre.




Fresnel (A. Jean), m, 6.
Broglie, 1788 — Paris, 1827.

Physicien célèbre, inventeur des phares lenticulaires, membre de l’Institut.




Mérimée (François-Léonore).
25 déc. 1836 — 79 années.

Peintre d’histoire.




Delvincourt. m. 6.

Ancien doyen de la Faculté de droit de Paris, auteur d’ouvrages estimés.




De Visconti (chevalier), m. 6.

Savant antiquaire romain.



Lauriston (marquis Law de), m. 6.
1768 — 1828.

Général et ambassadeur sous l’Empire, pair et maréchal sous la Restauration.




Le Brun, duc de Plaisance, m. 7.
1739 — 1824.

Secrétaire du chancelier Maupeou, membre de la Constituante, du conseil des Cinq-Cents, troisième consul de la République, duc et architrésorier de l’Empire, grand maître de l’Université dans les Cent-Jours, pair de France avant et après cette époque, déploya dans tous ces emplois de grands talents administratifs ; il se distingua dans les lettres par ses traductions de l’Iliade, de l’Odyssée et de la Jérusalem délivrée.




Monument placé à la tête d’un beau parterre et élevé par la ville de Paris aux soldats et aux gardes nationaux tués dans l’insurrection de juin 1832. m. 6.




Gambey. m. 8.
Troyes, 8 oct. 1789 — 27 janv. 1847.

Membre de l’Institut et du bureau des longitudes.



Desbassayns (baron), m. 8.

Mausolée de marbre blanc.

Une femme accroupie auprès d’une colonne surmontée d’une urne funéraire (de Ricci, de Florence).




Amussat. m. 9.
Décédé 13 mai 1856.

Membre de l’Académie impériale de médecine.

Grande pyramide de pierre grise, décorée d’un médaillon de bronze.




Laya. m. 9.
1761 — 1833.

Littérateur et auteur dramatique, membre de l’Acad. franc., fit preuve d’un noble courage en faisant jouer, quelques jours avant le jugement de Louis XVI, la comédie de l’Ami des lois, où il attaquait les iniquités de l’époque.




Beugnot (le comte), m. 9.
1761 — 1835.

Conseiller d’État sous l’Empire, ministre et pair sous la Restauration.



Hersent, m. 10.
10 mars 1777 — 2 oct. 1860.

Membre de l’Institut, professeur à l’École impériale des beaux-arts.

Beau mausolée de marbre blanc, richement orné de deux médaillons rappelant les traits d’Hersent et de sa femme. Deux grands bas-reliefs, reproduisent la copie de deux compositions du maître : Las-Cases malade, soigné par des sauvages, exposition de 1808, et Ruth et Booz, exposition de 1822.




Portes (marquis de), m. 9.
Toulouse, 22 janv. 1790 — 22 déc. 1852.

Sénateur, membre du conseil général de l’Ariège, ancien pair de France, ancien conseiller d’État, ancien député.




De Beauvoir Roger, m. 13.

Sépulture de famille.

Jeune fille âgée de 15 ans.

Des méchants la mort te délivre,
Dans sa splendeur Dieu te reçoit ;
Tu ne meurs pas : tu vas revivre
Pour tout le bonheur qu’il te doit.

Roger de Beauvoir


Hoche (veuve de). m. 13,

Général des armées françaises.

Morte le 10 mai 1859, après 62 ans de veuvage,




Mounier. m. 13.

Membre de l’Assemblée constituante ; caractère d’une grande honnêteté.




La Bédoyère (Huchet de), m. 13.
1786 — 1815

Fut le premier colonel qui conduisit son régiment à Napoléon revenant de File d’Elbe, obtint le grade de général et la pairie dans les Cent-Jours, et périt fusillé comme coupable de trahison à la deuxième rentrée des Bourbons.

Bas-relief de marbre blanc très-finement sculpté, représentant une femme agenouillée près de laquelle est un enfant qui essaie de la consoler. Sur le dernier plan, une urne funéraire, à côté une épée, un bouclier et une couronne.




Poirson. m. 13.
Décédé 15 oct. 1846.

Membre de l’Académie royale de médecine.



Bail (sépulture) m. 13.

Magnifique statue de femme accoudée sur un mausolée.




Couchery (Victor). m. 13.
Décédé 20 nov. 1855 — 65 années.

Sculpteur.

Beau médaillon de bronze de Faillot.




À droite.
De Marson (comte d’Eu). m. 14.
Arrigny, 5 janv. 1777 — 12 déc. 1848.

Colonel d’infanterie.




Parent du Chatelet. m. 14.
Décédé 7 mars 1836 — 45 ans.

Docteur en médecine, membre du conseil de salubrité de Paris.




Victor (Perrin dit), duc de Bellune. m. 14.
Lamarche, 1766 — 1841.

Maréchal de l’Empire, se signala au siège de Toulon, en Italie et en Allemagne, reçut ses dignités après la bataille de Friedland (1807), détruisit en Espagne l’armée de l’Infantado, prit une part glorieuse à l’expédition de Russie et à la campagne de France, se rallia aux Bourbons, les suivit à Gand, et devint ministre de la guerre en 1821.

Monument élevé, mais sans caractère.




Côté opposé.


Foulon, baron de Doué. m.
Décédé 11 nov. 1839 — 81 ans.

Maréchal de camp des armées françaises.




Bourbon Conti (princesse de), Stéphanie-Louise. m. 14.

Sépulture préparée par elle-même !

« Pour y trouver le bonheur durable et un refuge où l’injustice et les persécutions que l’on éprouve sur la terre ne puissent plus l’atteindre. »

Petite pyramide brunie par le temps.




Mercœur (Élisa). m. 14.

Jeune fille et poëte ! tombeau chargé de vers, entre autres ceux-ci :

Mon cœur ressemble au ciel, lorsqu’il est sans nuage,
Il n’a pas un remords.




Sur l’allée des Acacias.
Clarke (duc de Feltre). m. 14.

Sépulture de famille.



Agasse. m. 14.

Imprimeur-libraire, propriétaire du Moniteur.




Périer (Casimir).
1777 — 1832.

Homme d’État d’un grand caractère, président du conseil sous Louis-Philippe. Il mourut dans la deuxième année de son ministère, signalé par une expédition contre don Miguel, par la prise d’Anvers et par l’occupation d’Ancône, malgré l’opposition des cabinets étrangers.

Superbe monument dont les frais furent couverts par une souscription nationale ; trois côtés sont ornés de bas-reliefs représentant l’Éloquence, la Justice et la Force ; au-dessus reposera statue en pied de Casimir Périer, dont la main gauche est posée sur la charte de 1830 ; le quatrième côté porte cette inscription :

« La ville de Paris, pour consacrer la mémoire d’un deuil général, a donné à perpétuité la terre où repose un grand citoyen. »

(Architecte, Ach. Leclerc ; statuaire, M. Cortot.)




Talleyrand-Périgord (de), m. 11.

Famille et duchesse de Beauvilliers.

Sépulture de famille.

Pierres tumulaires de marbre noir à peine au-dessus du sol.



Biré (de), m. 11.

Sépulture de famille.

Chapelle dans laquelle on aperçoit la résurrection du Christ. — Belle œuvre taillée dans un marbre éclatant de blancheur.




Lavalette (Chamans, comte de), m. 11.
1760 — 1830.

Conseiller d’État et directeur général des postes sous l’Empire ; condamné à mort après les Cent-Jours, il s’évada de sa prison sous les habits de sa femme restée à sa place, et fut conduit en Belgique par trois officiers anglais.

Magnifique mausolée nouvellement restauré, décoré d’un buste de bronze et d’un bas-relief représentant la scène de la prison et le dévouement de sa femme.




Odillon-Barrot. m. 12.

Sépulture de famille.




Fleury (de Chamboulon). m. 12.

Secrétaire de l’empereur Napoléon Ier ; conseiller d’État, député de la Meurthe.

« Il était plein de feu et de mérite. »

(Napoléon à Sainte-Hélène.)


Schickler. m. 12.

Sépulture de famille.

Belle chapelle. — Deux statues voilées soutiennent le fronton.




Au-dessous de ce monument, dans le creux et l’espace
approchant le mur.


Arcet (d). m. 5.
Décédé le 2 août 1844.

Joli buste de bronze.




Chapuis (Claude), m. 5.
Décédé 19 juillet 1859.

Engagé volontaire. — Officier général.

Buste en marbre blanc de Dieudonné.




En remontant près la chapelle Schickeler, massif 12.


Rigny (comte de), m. 12.
Toul, 1783 — Paris, 1835.

Vice-amiral, commanda l’escadre française à Navarin et devint, sous Louis-Philippe, ministre de la marine et ministre des relations extérieures.



Bruix (de), amiral m. 12.
Saint-Domingue, 1759 — Paris, 1805.

Se distingua dans la campagne d’Amérique ; devint, en 1794, major général de la marine à Brest, d’où il sortit glorieusement avec ses vaisseaux, malgré le blocus des Anglais ; fut ministre, et mourut commandant en chef de la flottille réunie à Boulogne pour la descente en Angleterre.




deuxième division.


(Région des gloires du premier empire).




Belliard (Auguste, comte), m. 29.
1769 — 1832.

Lieutenant général, pair de France.




Pajol (comte), m. 29.
1772 — 1844.

Un des plus brillants généraux de cavalerie de l’Empire, commanda la division de Paris sous les Bourbons et passa à Napoléon dans les Cent-Jours, après lesquels il resta sans emploi jusqu’en 1830. — La révolution de Juillet, dont il fut un des héros, le fit rappeler à son ancien commandement par Louis-Philippe qui le nomma pair de France.




Estampes (marquis d’). m. 29.

Sépulture de famille.

Belles armoiries admirablement gravées dans la pierre.




Boissy-d’Anglas (comte), m. 29.
Décédé 12 octobre 1850.

Ancien pair de France, fils du président à la Convention qui sauva cette assemblée le 1er prairial an III.



Dalmatie (marquise de), m. 29.

Belle chapelle d’une architecture élégante.




Rovigo (duc de), m. 29.
Décédé 2 juin 1833.

Suivit l’empereur Napoléon Ier sur le Bellorophon l’Angleterre l’empêcha d’aller à Sainte-Hélène. — La duchesse de Rovigo est près de lui.




Gérando (Joseph-Marie, baron de), m. 29.
Lyon, 29 fév. 1772 — Paris, 10 nov. 1842.

Pair de France, conseiller d’État, membre de l’Institut, professeur à la Faculté de droit de Paris.



Chaptal. m. 29.
Nogaret (Gévaudan), 1756 — 1832.

Chimiste et homme d’État, propagea, l’étude de la chimie et son application aux arts et à l’agriculture, fut ministre de l’intérieur sous le Consulat, sénateur et comte de Chanteloup sous l’Empire, pair de France sous la Restauration.




Houtou de la Billardière. m. 29.
Décédé 8 janv. 1834.

Voyageur naturaliste, membre de l’Institut.




Vaudemont (de). m. 29.

Nièce du duc de Lorraine, mariée à Reims le 14 fév. 1575 à Henri III, roi de France et de Pologne. Elle fut déposée dans ce mausolée par les soins du préfet de la Seine, après que son cercueil, sur lequel était gravé son nom, eut été trouvé par des ouvriers qui démolissaient l’église des Capucines fondée par elle. Depuis, ses restes ont été de nouveau transportés dans l’ancienne église de l’abbaye de Saint-Denis, où ils sont aujourd’hui.


Dans le tombeau du père Lachaise repose maintenant :

Rouillé du Coudras, m. 29.

Lieutenant général qui fit des prodiges de valeur à Fontenoy, sous les yeux du maréchal de Saxe.



Scribe (Eugène), m. 29.

Écrivain spirituel, auteur de comédies et de pièces de théâtre.

Magnifique monument.

Une pyramide de marbre blanc, ornée d’un riche médaillon, repose sur un socle ; un bas-relief, dans lequel des masques, un chalumeau et une plume sont posés en sautoir au-dessus de cette devise : « Inde fortuna, libertas, garnit le socle. Ce monument est de Paul Lebègue.




Abbadie (baron d’). m. 29.

Lieutenant général.

Grande pyramide de pierre surmontée d’un trophée d’armes en bronze.




Reprise de Vallée des Acacias. — Coté droit
en descendant.


Fontane. m. 15.
Déc. 1833.

Lieutenant général.




Dupuytren (Pierre Buffière, le baron), m. 15.
1778 — 1835.

Grand anatomiste, surpassa comme chirurgien tous ses prédécesseurs, dont il perfectionna les travaux ; acquit une fortune immense, offrit à Charles X, partant pour l’exil, un million que ce monarque refusa, et légua, en mourant, pour la fondation d’une chaire d’anatomie pathologique, une somme dont l’excédant permit de créer un musée d’anatomie nommé le musée Dupuytren.




Frochot. m. 15.

Ancien préfet de la Seine, sous l’administration duquel fut établi et ouvert le cimetière du Père-Lachaise.

Bas-reliefs très-riches et très-beaux de Raggi.




Macdonald, duc de Tarente. m. 15.
Sedan, 1765 — 1841.

S’illustra sous la République par la conquête de la Calabre, tomba en disgrâce sous le Consulat comme partisan et ami de Moreau, eut un commandement en 1809, gagna sur le champ de bataille de Wagram le bâton de maréchal, auquel fut joint le diplôme de duc, ajouta à sa gloire dans les campagnes suivantes jusqu’en 1814. Il fut envoyé alors par Napoléon auprès des souverains alliés pour défendre les droits du roi de Rome, refusa de servir dans les Cent-Jours, se chargea du licenciement de l’armée de la Loire, et devint grand chancelier de la Légion d’honneur.

La duchesse sa femme est près de lui.



Gourion Saint-Cyr. m, 15.
Toul, 1764, m. en 1830.

Général en chef sous la République, fut mis de côté sous l’Empire jusqu’en 1809, où il obtint le commandement d’une armée en Catalogne, fit ensuite partie de l’expédition de Russie, gagna la bataille de Polotsk qui lui valut le bâton de maréchal, capitula à Dresde avec 40,000 hommes, resta prisonnier malgré le traité, rentra en France en 1814 et devint ministre de la guerre en 1815 et en 1821.

Belle statue de marbre blanc de David d’Angers.




Martin du Nord. m. 15.
Décédé 18 mars 1847.

Ministre de la justice et des cultes sous Louis-Philippe.




Lemercier (Népomucène), m. 15.
1771 — 1840.

Célèbre littérateur et auteur dramatique, membre de l’Académie française, fut un des hommes les plus honorables de son époque par son talent et par la noblesse de son caractère.

Pinto, Plaute, Richelieu, Christophe Colomb.

Médaillon sculpté dans une pyramide de marbre blanc.



Sieyès (l’abbé), m. 45.
Fréjus 1748 — 1836.

Célèbre par sa brochure sur le Tiers-État, fut constituant, vota la mort de Louis XVI sans phrase, se tint dans l’obscurité pendant la Terreur ; reparut sous le Directoire, en fit partie, et dépité de ne pouvoir faire adopter ses théories politiques, s’entendit avec le général Bonaparte dont il prépara le coup d’État. Ne trouvant pas celui-ci aussi docile qu’il l’avait cru, il s’en consola par les dignités et les dotations qu’il reçut ; exilé en 1815, il rentra en 1830 et ne conserva de ses places que celle de membre de l’Institut.




Nivière (de), m. 15.

Sépulture de famille dans laquelle repose :


Siméon (comte de).
Décédé le 19 juin 1842.

Pair de France, ancien ministre, membre de l’Institut, premier président de la Cour des comptes.




Duchesnois (Mlle). m. 15.
Saint-Saulves, 1777 — 1835.

Tragédienne française dont on disait qu’elle avait des larmes dans la voix, à cause des inflexions pleines de sensibilité que cette voix savait prendre.

Monument érigé avec le concours du roi, de la famille royale, des théâtres français et aussi avec les souscriptions de la ville de Paris et des autres villes de France.

Bas-relief de Lemaire.




Lanjuinais (comte), m. 15.
Rennes, 1753 — 1827.

Publiciste, philologue membre de l’Académie des inscriptions, fit tour à tour partie de la Constituante, de la Convention, du conseil des Anciens, du Sénat et de la chambre des Pairs, et s’illustra dans toutes ces assemblées par sa fermeté courageuse à défendre les principes de la justice, de l’ordre et de la liberté. L’estime dont ce grand citoyen jouissait le fit élire au conseil des Anciens par 73 départements à la fois.




Roy (comte), m. 15.
1765 — 1827.

Avocat et très-riche propriétaire, devint, sous la Restauration, ministre des finances et pair.




Dosne et Thiers. m. 15.

Sépulture de famille.



Laffitte. m. 15.

Sépulture de la famille de Jacques.

Célèbre banquier, ruiné par la révolution de Juillet, à laquelle il eut une part très-active. Il devint ministre des finances sous Louis-Philippe. Une souscription nationale lui conserva son hôtel, que le mauvais état de ses affaires le forçait à vendre.




Kellermann. m. 15.
Strasbourg, 1735 — 1820.

Maréchal de camp avant la Révolution, fut mis à la tête de l’armée de la Moselle en 1792, battit les Prussiens de concert avec Dumouriez sous les ordres duquel il était placé, et reçut de Napoléon, en 1804, le bâton de maréchal avec le titre de duc de Valmy, en mémoire de la part glorieuse qu’il avait eue à la victoire de ce nom.




Kellermann (Étienne), m. 15.
Metz, 1770 — 1835.

Général de division, fils du précédent, inaugura sa gloire militaire à Marengo par de brillantes charges de cavalerie qui influèrent sur le succès de cette journée, et fit ensuite avec distinction les campagnes de l’Empire.

Grand bas-relief.




Escalier conduisant au monument de la princesse
Demidoff
. m. 15.


Rosily (comte de), m. 15.
Décédé 11 novembre 1832 (85 années).

Amiral, servit sous les ordres de M. le bailli de Suffren.

Pyramide de marbre blanc décorée d’armes et d’ustensiles de marine.




Andrieux. m. 15.
Strasbourg, 1759 — 1833.

Littérateur et poëte comique, membre de l’Académie française.




Champollion le Jeune, m. 15.

Habile dans l’art d’expliquer et de rendre la langue perdue des hiéroglyphes.

Obélisque de pierre.




Fourier (le baron), m, 15.
Auxerre, 1768 — mort en 1830.

Fit partie de la commission d’Égypte, fut préfet sous le Consulat et sous l’Empire, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences et membre de l’Académie française.

Auteur de la théorie analytique de la chaleur.

Monument orné d’un buste.




Portion du Rond-Point.


Raspail (Mme). m. 16.

Femme du chimiste distingué de ce nom qui s’est fait une popularité immense par une thérapeutique qui lui appartient.

Monument des plus visités.

Une femme de haute taille, entièrement enveloppée d’un linceul, appuie sa main aux grilles d’une prison.

Ce bas-relief, de marbre blanc et d’une composition hardie, est l’œuvre d’Étex.




Gall. m. 15.
1758 — 1828.

Médecin allemand, naturalisé Français, grand anatomiste, inventeur de la phrénologie.

Buste de marbre blanc.




Crussol d’Uzès (bailli de), m. 15.
Déc. 7 décembre 1815.

Lieutenant général des armées de France, pair de France.

Grand cénotaphe chargé de bas-reliefs allégoriques.



Pinel. m. 15.
Déc. 17 déc. 1859.

Aliéniste remarquable.

Buste de pierre entièrement dégradé.




Percy (baron), m. 15.

Chirurgien militaire, membre de l’Institut.

Obélisque de marbre blanc.




Monge (Gaspard), m. 15.
Beaune, 1746 — 1813.

Savant géomètre et physicien, de l’Académie des sciences, employa son talent pendant la Révolution à fabriquer de la poudre pour les armées, fut un des fondateurs de l’École polytechnique, suivit Bonaparte en Égypte, devint sénateur et comte de Péluse sous l’Empire, dont la chute lui fit perdre toutes ses places, même celle de l’Institut.

Monument en forme de temple orné de colonnes.

Le buste de Monge repose sur un piédestal.




Malet (comte de), m. 15
Déc. 6 mai 1824.

Maréchal de camp.

Monument surmonté d’une grande statue de la Vierge, en pierre peinte.



Contat (Louise), m. 15.
1760 — 1818.

Charmante comédienne du Théâtre-Français.




Chappe (Claude), m. 16.
Brulon, 1763 — 1806.

Inventeur du télégraphe à ailes mobiles, dont la première expérience se fit en juillet 1793.

Massif de roches surmontées d’un télégraphe en fer.




Lobau (comtesse de), m. 16.

Femme du maréchal Lobau, ancien commandant en chef des gardes nationales de la Seine.

Chapelle décorée au fronton des armoiries du maréchal.




Dulong. m. 16.
Tué le 30 janv. 1834.

Député.




Constant (Benjamin), m. 16.
Lausanne, 1767 — 1830.

Fit partie du Tribunat après le 18 brumaire, en fût éliminé et obligé de se retirer à l’étranger, rentra en 1814, se rallia dans les Cent-Jours à l’empereur qui lui confia la rédaction de l’Acte additionnel, devint un des chefs de l’opposition à la chambre des Députés, sous la Restauration, obtint, à la révolution de 1830, la présidence du conseil d’État.

Il s’est classé parmi les publicistes éminents par ses ouvrages politiques, et parmi les bons peintres du cœur humain par son roman d’Adolphe qui est, dit-on, une autographie.

Monument des plus simples avec cette inscription :


« Il se repose de ses longs travaux.
Ses œuvres lui survivront. »




Merlin de Thionville. m. 16.
1762 — 1833.

Membre de la Législative et de la Convention, se signala parmi les montagnards par son ardent républicanisme, contribua au 9 thermidor, vota contre le consulat à vie, fut destitué de ses emplois, et resta dès lors éloigné des affaires publiques.

Pierre tumulaire.




Dacier (le baron), m. 16.
Valognes, 1742 — 1833.

Secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions, dont il a continué l’histoire, et membre de l’Académie française.



Caulaincourt (Louis de), m. 15.
1773 — 1827.

Grand écuyer sous l’Empire, général, duc de Vicence, ambassadeur en Russie, chargé de négocier la paix avec les puissances alliées et ministre des affaires extérieures dans les Cent-Jours ; toujours fidèle à Napoléon, il n’accepta aucun emploi sous les Bourbons.




Gobert (le baron), m. 15.

Général de l’Empire, tué à Mengibar, en 1808, dans un combat où il tenait en échec les Espagnols qui voulaient marcher sur Baylen.

Tombeau surmonté d’une magnifique statue équestre et orné de bas-reliefs de David d’Angers.

Ce monument, qui renferme le cœur du général, a été élevé par les soins de l’Académie française et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, légataires, chacune, de 10,000 francs de rente, d’après le testament du baron Gobert, fils du général.




Larrey (le baron), m. 15.
1766 — 1848.

Célèbre chirurgien en chef des armées françaises, honoré d’un legs de 100,000 francs par Napoléon, qui disait de lui :

« C’est l’homme le plus vertueux que j’ai connu. »



Gautier, m. 16.

Sépulture remarquable par une petite statue de marbre blanc, représentant un ange à genoux, composition gracieuse et finement rendue.




Oliveira (Arruda de), m. 16.
Déc. 18 juin 1849.

Mausolée de marbre blanc décoré d’un médaillon.




Ney (Michel), m. 16.
Sarrelouis, 1769 — fusillé le 7 déc. 1815.

Dit le Brave des braves, devint de simple soldat général de division en 1799, maréchal de l’Empire en 1804, et duc d’Elchingen l’année suivante, après sa victoire de ce nom.

Il contribua aux succès de la grande armée dans toutes les guerres d’Allemagne, et mit le comble à sa gloire dans la bataille de la Moskowa, dont il reçut aussi le nom avec le titre de prince.

Pendant la retraite de Russie, il fit des prodiges de valeur et sauva les débris de nos troupes. Il rendit encore de grands services dans les campagnes suivantes jusqu’en 1814. Alors il se rallia aux Bourbons et quand Napoléon revint de l’île d’Elbe, il accepta la fatale mission de s’opposer à sa marche ; mais il ne put tenir contre l’enthousiasme de ses soldats pour l’empereur, et il se joignit à lui avec eux sans avoir cherché à le combattre.

Chargé du commandement de l’aile droite à Waterloo, il y déploya un courage extraordinaire, s’exposant à tous les dangers, comme s’il eût voulu ne pas survivre à ce désastre.

Arrêté après les Cent-Jours et traduit devant la cour des pairs, à la suite du refus que les maréchaux firent de le juger, il fut condamné, malgré l’article de la capitulation de Paris, qui semblait le mettre à l’abri de toute poursuite, et fusillé le 7 décembre 1815.

Aucun monument ne couvre le sol ; on voit seulement un beau parterre orné d’arbustes et de fleurs, en souvenir sans doute du lieu où il fut mis à mort[4].




Winsor. m. 15.
Déc. 11 mai 1830.

Fondateur de l’éclairage des villes par le gaz.




Chasseloup-Laubat (marquis de), m. 15.
Déc. 6 octobre 1833.

Lieutenant général du génie, pair de France.



Ruty (comte), m. 15.
Déc. 21 avril 1828

Lieutenant général, pair de France.

Buste de bronze.




Compans (comtesse), m. 15.

Épouse du comte Compans, lieutenant général, pair de France.

Bas-reliefs ingénieux, reproduisant l’indicible tendresse de la comtesse pour ses enfants.

Ce monument élégant est surmonté d’une urne sur laquelle a été sculptée très-finement une tête de femme.




Dugas-Montbel. m. 20.
Saint-Chamond, 1776 — 1831.

Littérateur et érudit à qui l’on doit la meilleure traduction d’Homère, en prose française, avec des commentaires et une Histoire des poésies homériques.

Membre de l’Institut.




En descendant.


Martignac (vicomte de), m. 21.
1773 — 1832.

Ministre de l’intérieur en 1827, fit preuve de talent oratoire et d’un esprit conciliant et libéral qui commençait à rapprocher les partis, quand il fut renversé par le ministère Polignac.




Suchet (duc d’Albuféra). m. 21.
Lyon, 1772 — 1826.

Général français. Se distingua dans maintes occasions et mit le comble à sa gloire, en Espagne, par de grands faits d’armes qui lui valurent, successivement le bâton de maréchal et le duché d’Albuféra. Ses hauts faits principaux sont : la victoire de Margalef, la prise de Lérida et de Tarragone et celle de Valence, précédée de la bataille de Sagonte, remportée sur le général anglais Blake, Il ne fut pas moins distingué comme administrateur que comme guerrier.

Immense monument à quatre faces sculptées par David d’Angers ; sur le côté principal, le génie de l’histoire grave sur un canon les hauts faits du héros.




La Trémouille (de), m. 21.

Sépulture qui renferme les restes de :

La princesse de Tarente, duchesse de La Trémouille.
6 janvier 1829 (28 ans.)

Armoiries coloriées sur marbre.




Mazarin (duchesse de) d’Aumont. m. 21.


Cottin (madame), m. 21.
Tonneins, 1773 — 1807.

Femme de lettres qui se fit une brillante réputation par ses romans (Mathilde). Elle repose entourée des enfants de madame Clarac, sa meilleure amie.




Serurier (comte), m. 21.
Laon, 1742 — 1819.

Général de la République. Prit part au 18 brumaire et devint sénateur, gouverneur des Invalides et maréchal de l’Empire.




David d’Angers, m. 21.
1789 — 1856.

Célèbre statuaire qui se plut à reproduire nos gloires nationales.

Mausolée de granit. Sur un grand pan, apparaît le nom de l’artiste, et au-dessus est fixée une couronne de bronze richement ciselée.




Decrès (Denis), m. 21.
Déc. 7 décembre 1821.

Amiral, duc et ministre de la marine, de 1802 à 1813, sous le Consulat et sous l’Empire.

Monument enrichi de belles sculptures ; des vaisseaux sont sculptés dans les bas côtés.



Cambacérès. m. 21.
Montpellier, 1753 — 1824.

Grand jurisconsulte, membre de la Convention, deuxième consul de la République, prince archichancelier de l’Empire.




Bourke (Édouard comte de), m. 21.

Ancien ministre plénipotentiaire du Danemark près la cour de France.

Tombeau de marbre blanc, décoré d’un bas-relief de David. Une femme assise tient dans ses mains des branches de cyprès, son visage est tourné vers le buste du comte.




Sicard (l’abbé), m. 21.
Fousseret, 1742 — 1822.

Célèbre instituteur des sourds-muets, successeur de l’abbé de l’Épée, et membre de l’Institut.

Modeste sépulture ornée d’une croix de marbre noir.




Beurnonville. m. 21.
1762 — 1831.

Général de la République, ministre de la guerre en 1792, partit en cette qualité pour l’armée du Nord, afin d’arrêter Dumouriez, par qui, au contraire, il fut arrêté et livré à l’Autriche. — Échangé en 1795, il commanda quelques mois l’armée de Sambre-et-Meuse, devint sénateur sous l’Empire, pair et maréchal de France sous la Restauration.




Letourmeur (Pierre), m. 21.
30 juin 1750 — 21 août 1821.

Lieutenant général.




Jordan (Camille), m. 21.
Lyon, 1771 — 1821.

Orateur politique, membre du conseil des Cinq-Cents, où il fit un rapport célèbre sur la liberté des cultes.

La Restauration l’appela au conseil d’État dont il fut éliminé en 1819, à cause de ses opinions libérales ; il montra toute sa vie, dans sa conduite et dans ses écrits, le caractère d’un citoyen vertueux et éclairé.

Monument en forme de temple sous le couvert duquel est posé le buste de Jordan.




Cadet-Gassicourt. m. 21.
1769 — 1821.

Pharmacien, doué surtout d’un caractère original.



Parmentier. m. 21.
1737 — 1813.

Célèbre agronome, membre de l’Institut, dont le plus beau titre de gloire fut de faire apprécier et cultiver en France la pomme de terre, que l’on a appelée, de son nom, Parmentière.



Enfantin (le Père), m. 21.
Déc. 31 août 1864.

Ancien chef de l’école saint-simonienne, directeur du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée.

A mis en avant, dans les derniers jours de sa vie, l’idée gigantesque du Crédit intellectuel.

Une simple pierre couvrira, selon son dernier désir, sa dépouille mortelle.




Turpin. m. 21.

Membre de l’Académie des sciences, naturaliste.

Son buste est dans une chapelle.




Volney. m. 30.
1757 — 1820

Philosophe savant, orientaliste et littérateur.

Pair de France, membre de l’Institut.

Pyramide de pierre très-basse.



Turgy (Louis-François de), m. 30.

Servit au Temple le roi Louis XVI.

Monument élevé par les soins de la duchesse d’Angoulême.




La Méthrie (de), m. 30.

Physicien habile, observateur exact.




Truguet. m. 28.
1752 — 1839.

Amiral, ministre de la marine, ambassadeur, pair de France.




Picard, m. 32.
1749 — 1829.

Auteur comique, membre de l’Académie française.

Ses pièces, pleines de verve et d’originalité, offrent une histoire complète des mœurs du temps où elles furent composées.




Thibault, m. 32.
Déc. 1826.

Peintre, membre de l’Institut.



Sydney Smith (sir William), m. 32.
1764 — 1840.

Amiral anglais.

Beau médaillon de marbre blanc.

Armoiries de bronze.

Des vers anglais sont gravés sur le mausolée.




Riquet (Louis-Charles de), due de Caraman. m. 31.
Paris, 1762 — Montpellier, 1839.

Pair de France, lieutenant général, ambassadeur.

À l’âge de 75 ans, il suivit comme volontaire, en 1836, l’expédition de Constantine.




Et Mérode (Léopoldine-Giulanie de),
marquise de Caraman.




Fernand Nunez de Montellano (le duc), m. 31.
Déc. 27 nov. 1822.

Ambassadeur d’Espagne à Londres et à Paris.




Urquijo (Louis de), m. 33.
3 mai 1817.

Ancien ministre et premier secrétaire d’État d’Espagne.

Temple de forme ronde, soutenu par huit colonnes, dont la coupole est surmontée d’une croix.

Inscription :

« Il fallait un temple à la vertu, un asile à la douleur. »




Nascimento (don Manoel), m. 33.

Célèbre poëte portugais.




Triqueti (Henri de), m, 33.

Bas-relief de bronze.

Le Christ disant :

« Je suis la résurrection et la vie. »




Pradt (l’abbé de), m. 32.
Allanches 1759 — 1837.

Membre de la Constituante, émigra en 1791, rentra sous le Consulat, devint, par la protection de Duroc, son parent, évêque de Poitiers, archevêque de Matines ; grand aumônier, et ambassadeur à Varsovie sous Napoléon ; se déclara en 1814 pour les Bourbons, qui le nommèrent chancelier de la Légion d’honneur ; resta sans fonctions depuis 1815 jusqu’en 1827, où il se fit élire député ; donna sa démission, et se mit à écrire divers ouvrages de circonstance, spirituels, incisifs, mais peu profonds, qui le rendirent pendant quelque temps le coryphée du libéralisme.



Grefulhe. m. 32.

Sépulture de famille.

Chapelle gothique construite par Brongniart.




Hamelin (baron), m. 27.
Déc. 23 avril 1839.

Contre-amiral.




Roussin (baron), m. 27.
1781 — 1854.

Amiral, deux fois ministre de la marine sous Louis-Philippe, et membre de l’Académie des sciences.




Mathagou et Leroy (mesdames), m. 27.

Chapelle surmontée d’une Cléopâtre voluptueusement couchée.

Ce sujet ayant irrité la pruderie de quelques visiteurs, la famille a préféré enlever toute inscription au fronton du monument, plutôt que de faire disparaître la statue, qui est fort belle.



Saint-Simon (comte de), m. 19.
1760 — 1825.

Parent du duc de Saint-Simon, le curieux chroniqueur, fit la guerre d’Amérique avec Lafayette, quitta le service, pour s’occuper d’une nouvelle organisation sociale, exposa son système dans divers écrits où l’on trouve, parmi des paradoxes, des idées originales et profondes ; fonda l’école industrialiste, et, après avoir été fort riche, mourut indigent entre les bras de ses disciples, qui s’appelèrent saint-simoniens, et formèrent une secte fameuse, dissoute en 1833 par les tribunaux.

Théorie de l’argent ; suppression de l’héritage, La femme libre.




Rodrigues (Olinde). m. 19.
Bordeaux, 1795 — 1851.

Docteur es sciences ; disciple et continuateur du comte de Saint-Simon.




Masséna. m. 19.
Nice, 1758 — 1817.

Maréchal de l’empire, duc de Rivoli et prince d’Essling ; ne fut pas seulement célèbre par les deux faits d’armes dont les noms décorent son blason ; il le fut aussi, et à plus beau titre, par sa victoire de Zurich et par la défense de Gènes. Ses succès constants lui valurent, de la part des soldats, le surnom d’Enfant chéri de la victoire, que la prise de Gaëte et la conquête de la Calabre lui maintinrent et que la campagne de Portugal ne fit pas oublier, car ce ne fut pas en vaincu qu’il se retira de ce pays.

Ce grand guerrier brilla sans égal parmi les lieutenants de Napoléon. Aucun d’eux n’eut comme lui la gloire de sauver son pays de l’invasion étrangère, et sa bataille de Zurich fut, pour la France républicaine, ce que celle de Denain avait été pour la France monarchique.

Superbe pyramide de marbre blanc de 21 pieds d’élévation, enrichie d’un médaillon au-dessous duquel des guirlandes de laurier sont appendues à deux glaives. La tête du maréchal est de Bosio, les sculptures sont dues au ciseau de M. Jacques.

Même monument.




Reille (comte).
Antibes, 1770 — 1860.

Maréchal de France, reçut tardivement, sous Louis-Philippe, cette dignité à laquelle il avait plus de droits que ceux qui l’obtinrent avant lui depuis la Restauration. Il était général de brigade et chef en second de l’expédition aux Antilles, en 1803, après avoir gagné ses grades antérieurs à Valmy, Lodi, Rivoli, Zurich et Gênes. Sa valeur à Iéna et à Pultusck lui valut celui de général de division. Il battit les Russes à Ostrolenka et devint, en récompense, aide de camp de l’empereur qui lui confia tour à tour le gouvernement de la Navarre, la conduite de la jeune garde à Wagram et le commandement de l’armée de l’Ébre. Il mit le comble à sa gloire en sauvant, par une stratégie admirable, les restes de l’armée battue à Vittoria et trois armées d’Espagne. On sait avec quel héroïsme il combattit à Waterloo à la tête du 2e corps. Ce fut le dernier acte de sa carrière militaire pendant laquelle il avait pris part à 142 batailles ou combats.




Lefebvre (Fr.-Jos.). m. 19.
1753 — 1820.

Maréchal de l’Empire en 1804, créé duc de Dantzick en récompense de la prise de cette ville en 1807, et pair de France sous la Restauration.

Grand sarcophage de marbre blanc orné de génies et de trophées d’armes.




Vallesteros (François), m. 19.
Déc. 28 juin 1832.

Général en chef des armées d’Espagne.

Ministre de la guerre.

Buste de bronze de Bra.




Davoust. m. 19.
Annoux en Bourgogne, 1770 — 1823.

Maréchal de l’Empire, créé duc d’Auerstœd et prince d’Eckmulh en mémoire de ses faits d’armes, près de ces deux villes, fut un des meilleurs lieutenants de Napoléon. Ministre de la guerre dans les Cent-Jours et chargé de la défense de Paris après le désastre de Waterloo, il signa la capitulation, suivie du retour de Louis XVIII, et devint pair trois ans après.



Ribes (comte de), m. 19.
Lieutenant général.

Beau mausolée de marbre blanc.




Beaumarchais (Caron de), m, 49.
1732 — 1799.

Auteur original et piquant de Mémoires ou Factums, qui sont des modèles en leur genre, et de pièces de théâtre, entre autres le Barbier de Séville et le Mariage de Figaro, dans lesquelles il donna une physionomie nouvelle à la comédie française, par une peinture vive et satirique des vices contemporains, jointe à l’imbroglio de forme espagnole.

Grande pierre tumulaire.




Haxo. m. 19.
1774 — 1838.

Lieutenant général du génie et pair de France.




Manuel, m. 19.
Barcelonette, 1775 — 1823.

Soldat volontaire en 1793, avocat, membre de la chambre des représentants, député expulsé par la majorité en 1823.

Buste de bronze et grande plaque.

Même monument.




Béranger.
1780 — 1857.

Poëte français ; exerça beaucoup d’influence sur l’opinion publique par ses chansons, dont plusieurs s’élèvent à la hauteur de l’ode.

Une souscription est ouverte pour lui élever un monument digne de son nom.

Presque en face.




Frère (Françoise-Nicole-Judith), m. 19.
Déc. 1857 (79 ans).

La Lisette de Béranger.

Petit mausolée de marbre blanc sur lequel on lit :

« Fidèle amie de Béranger, » et ces vers :

Près de la beauté que j’adore,
Je me croyais égal aux dieux (etc.).


Gossuin. m. 19.

Député à l’Assemblée législative, à la Convention nationale, au conseil des Cinq-Cents, au Corps législatif, à la chambre des Cent-Jours, administrateur général des domaines et des forêts.




Mortier, m. 19.
Cambrai, 1768 — 1835.

Maréchal de l’Empire et duc de Trévise, reçut en 1804 de hautes dignités qu’il avait méritées par ses beaux faits d’armes, sous la république, et qu’il honora par sa glorieuse conduite dans toutes les guerres de la France jusqu’à la chute de Napoléon. Il devint en 1834 ministre de la guerre et président du conseil, puis grand chancelier de la Légion d’honneur, et fut tué aux côtés de Louis-Philippe par l’explosion de la machine de Fieschi.




Lameth (les trois frères de), m. 49.

Théodore, Charles et Alexandre combattirent avec Lafayette pour l’indépendance de l’Amérique et se signalèrent en France par leur patriotisme ; les deux derniers furent membres de la Constituante.

Monument composé de trois colonnes de pierre grise reposant sur un même piédestal.



Barras (comte de), m. 19.
1755 — 1829.

Conventionnel envoyé à l’armée du Midi pour hâter la prise de Toulon livré aux Anglais, commandant des troupes au 9 thermidor contre Robespierre, et aux journées de vendémiaire contre les sections qu’il fit mitrailler par le général Bonaparte, membre du Directoire ; renversé au 18 brumaire et éloigné de Paris où il rentra en 1814 et resta, jusqu’à son dernier jour, avec l’assentiment des Bourbons.




Bibezco (Marie), m. 19.

Princesce de Valachie.

Chapelle magnifique au fronton orné de riches armoiries et d’un aigle à la couronne d’or. Sur le derrière est posée une coupole élégante décorée à l’extérieur d’arabesques dorées ; l’intérieur possède de belles fresques.




Foy (Maxim.-Sebast.). m. 19.
Ham, 1775 — 1825.

Général et orateur politique, s’illustra dans les camps par son brillant courage et dans les assemblées législatives par sa noble éloquence. Sa mort prématurée, à l’âge de 50 ans, émut la France entière dont il défendait les droits constitutionnels. Ses enfants furent dotés par une souscription nationale qui s’éleva, en quelques jours, à près d’un million.

Monument érigé par ses concitoyens. Statue de David d’Angers.

Énormes bas-reliefs représentant le général Foy à la tribune, — un épisode de guerre civile, — le convoi de ce grand citoyen.




Daunou, m. 19.
Boulogne, 1701 — 1840.

Ex-oratorien, membre de l’Institut, secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions, fit partie du conseil des Cinq-Cents sous la République, de la Chambre des députés sous la Restauration et de celle des pairs sous Louis-Philippe. Il se distingua comme écrivain par des ouvrages historiques et littéraires.

Mausolée de marbre gris rehaussé d’un médaillon de bronze de David.




Jacquet (baron), m. 19.

Maréchal de camp de cavalerie.

Colonne de pierre surmontée d’un casque.




Sallandrouze de Lamornaix. m. 19.

Grand manufacturier.

Sépulture de la famille.



Girodet. m. 19.
Montargis, 1767 — 1824.

Peintre célèbre dont le tableau, Une scène du déluge, obtint le grand prix décennal sur celui de son maître David, l’Enlèvement des Sabines. Ce grand artiste, un des plus savants dessinateurs, composa divers ouvrages en prose et en vers parmi lesquels on distingue un poëme intitulé le Peintre.

Buste de marbre blanc.




Saint-Simon (de), m. 19.

Sépulture de la famille.

Chapelle élégante.




Dupaty (Charles), m. 18.
1771-1825.

Statuaire distingué, membre de l’Institut.

Médaillon de marbre blanc.




Cornemuse (Louis), m. 18.
Mort le 7 mars 1853 (55 ans).

Général de division.



Boerne (Ludwig). m. 17.
Francfort-sur-le-Mein, 1786 — 1837.

Poëte allemand.

Médaillon de bronze et bas-relief de David d’Angers.




Pozzo di Borgo. m. 17.
1764 — 1842.

Habile diplomate né en Corse dans le bourg de son nom, fit partie de la Législative, négocia le traité de Paoli avec les Anglais, quitta son pays, vécut à l’étranger par suite de sa haine contre Napoléon, entra au service de l’empereur de Russie, devint son ambassadeur auprès de Louis XVIII en 1815, influa sur les mesures prises par les congrès de la Sainte-Alliance, passa en 1835 de l’ambassade de France à celle de Londres, se retira en 1839 et mourut à Paris.

Vaste enceinte entourée d’une balustrade, décorée d’une croix de pierre et sur le milieu d’un énorme buste en bronze.




Bruat. m. 18.

Amiral.

Riche mausolée sur lequel s’étale un trophée d’armes auquel est appendu un médaillon : un personnage, le génie des mers sans doute, tient dans ses mains une couronne, et son regard est fixé sur le médaillon.



Paris, m. 18.
Déc. 4 mars 1860.

Continuateur de la réforme musicale entreprise par Galin.




Chevé. m. 18.
Déc. 25 août 1864.

Ancien docteur en médecine, ardent propagateur de la méthode Galin et Paris ; a consacré son existence, au triomphe de l’école nouvelle sans se laisser jamais rebuter par les attaques les plus violentes.

Monument fort simple.




Garnier-Pagès. m. 17.
Déc. en 1841.

Homme politique et grand orateur.

Monument érigé avec le produit d’une souscription nationale.

Une tribune vide sur le devant de laquelle est déposée une couronne.




Geoffroy Saint-Hilaire. m. 17.
Étampes, 1772 — 1844.

Savant naturaliste, fit faire de grands progrès à la zoologie.

Monument élégant.



Augustin. (J.-B.). m. 18.
1759.

Peintre en miniature.

Médaillon de David d’Angers.




Paillet. m. 18.
Soissons, 1796 — 1855.

Avocat d’un grand talent, mort à la barre.

Bas-relief d’une belle exécution montrant la veuve et l’orphelin en pleurs devant l’image vénérée de l’avocat.




Demidoff (comtesse de) née baronne Strogonoff, m. 17.
Déc. 8 avril 1818.

Monument superbe, style semi-oriental, construit avec des marbres tirés de l’Italie.

L’un des plus riches du cimetière, ce monument est placé au point culminant du tertre qui domine l’avenue des Acacias ; on aboutit à la plate-forme par un double escalier de pierre. Vue de l’allée des Acacias, la base tailladée apparaît d’un grandiose écrasant pour les constructions voisines. Des loutres, des têtes de loup, le marteau des mineurs sont sculptés sur toutes les faces entrecoupées par d’immenses draperies largement ciselées dans la pierre. Sur cette base énorme, repose un temple de marbre blanc soutenu par dix colonnes, et, sous ce riche abri, est dressé un sépulcre que rehaussent le blason et la couronne des Demidoff.




Lacave-Laplagne. m. 18.

Ministre des finances sous Louis-Philippe.




Perry (sépulture), m. 17.

Belle chapelle. À l’intérieur et au-dessus d’un autel, un bas-relief montre une femme agenouillée devant un médaillon. De la balustrade qui garnit le devant de la chapelle, l’œil parcourt l’admirable point de vue qui se déroule jusqu’au lointain.




Racine, m. 18.
1639 — 1699

Membre de l’Académie française, le premier des poëtes français pour la beauté des images, la noblesse des sentiments, la pureté et l’harmonie du style.

Chapelle lourde et disgracieuse.




Gaudin. m. 18.
Saint-Denis, 1775-1852.

Ministre des finances depuis le Consulat jusqu’à la fin de l’Empire, fut nommé duc de Gaëte, On a de lui des mémoires sur son administration.




Nansouty (de), m. 18.
déc. 12 fév. 1815.

Lieutenant général d’une grande bravoure.




Otrante (comtesse d’). m. 18.
Stockolm, 1801 — 1826.




Hugo (comte), m. 18.
Nancy, 1775 — 1828.

Lieutenant général.

« Trente ans de guerre l’avaient épargné, quatorze ans de paix l’ont tué. »

Père de Victor Hugo le grand poëte.




Lambrechts. m. 27.
1753 — 1823.

Ministre de la justice, sénateur, député du Bas-Rhin.




Molière (J.-B. Poquelin de), m. 27.
Paris, 1622 — 1673.

Le meilleur des poëtes comiques de toutes les nations, au jugement de Voltaire.

Ses ossements furent transportés dans ce cimetière par les soins de M. Chabrol de Volvic, préfet de la Seine, le 21 mai 1804.

Monument mesquin.

Une sorte de coffre de pierre est lourdement soutenu par des pilastres rustiques.

Une souscription fut ouverte, il y a un demi-siècle pour élever à Molière un monument digne de lui ; n’a pas été remplie !




Lafontaine (Jean de), m. 27.
Château-Thierry, 1695.

Membre de l’Académie française, poëte original, naïf et sublime, surnommé l’inimitable, le premier des fabulistes et des conteurs dont Molière disait : « Le bonhomme ira plus loin que nous. » Les traits de sa vie et de son génie sont dans la mémoire de tout le monde. Il fut inhumé dans le cimetière le même jour que Molière.

Sarcophage de pierre surmonté d’un renard. Sur les côtés sont deux bas-reliefs ; la Cigogne et le Loup, le Loup et l’Agneau.

Il serait à souhaiter qu’un monument plus élégant renfermât les restes du bonhomme, et il serait beau de voir les enfants de la France entière, dont il instruit la débile intelligence, se charger d’acquitter cette

dette nationale.


Latier (Bayane-Hubert de). m. 27.
Valence, 1739 — 1818.

Cardinal, duc et pair de France.

Tombeau de marbre noir.




Leczynska (Marie), comtesse d’Ornano. m. 27.
Déc. 1817.

Colonne de marbre, ornée d’un blason.




Aboville (comte d’). m. 27 ;
Déc. 1817.

Général d’artillerie, pair de France.

Chapelle dont le fronton décoré d’un médaillon est soutenu par deux canons, sur lesquels sont gravés en lettres d’or les exploits du général.




Laplace (marquis de). m. 27.
1749 — 1827.

Géomètre et astronome d’un grand génie, eut la gloire de continuer et de compléter l’œuvre de Newton.

Il fut membre de l’Académie des sciences et de l’Académie française, et reçut de la Restauration les titres de marquis et de pair à la place de ceux de comte et de sénateur que Napoléon lui avait donnés.

Pyramide de marbre blanc surmontée d’une urne.


Alton (comte d’). m. 27.
Déc. 1845.

Général de division.




Gros (le baron), m. 27.
Paris, 1771 — 1835.

Un des plus grand peintres d’histoire de l’école française moderne, élève de David ; se classa au premier rang par son tableau des Pestiférés de Jaffa et par ses peintures de la coupole de sainte Geneviève (le Panthéon). Mais la supériorité de son talent ne se fit plus remarquer dans les dernières années de sa vie et sa composition d’Hercule et Diomède, exposée au salon de 1835 devint l’objet de critiques violentes, qui le portèrent à se jeter dans la Seine.

Beau monument décoré du buste de Gros.




Gémond (sépulture), m. 27.

Immense obélisque au milieu duquel est fixé un médaillon de bronze.




Gay-Lussac. m. 22.
1778 — 1850.

Physicien et chimiste français, membre de l’Académie des sciences et de toutes les sociétés savantes d’Europe, ancien pair de France.

Médaillon de bronze.


Étienne (Henri-Charles), m. 22.
Déc. 1861.

Conseiller référendaire à la Cour des comptes, député de la Moselle.

Chapelle surmontée d’un sépulcre sur lequel repose un buste.




Salm-Dick (princesse de), Constance-Marie de Théis. m. 22.
Déc. 13 avril 1845.




Faucher (Léon), m. 22.
Limoges, 1803 — 1854.

Économiste de talent, ministre de l’intérieur sous l’empereur Napoléon III.

Colonne brisée de marbre blanc.




Beauvilliers. m. 17.

Fameux restaurateur, publia deux volumes in-8o sur l’art culinaire.




Raucourt (Mlle) Antoinette, m. 17.
Nancy, 1756 — 1815.

Tragédienne remarquable par son talent et sa beauté. Le clergé refusa de l’enterrer et Louis XVIII, pour apaiser le peuple ameuté, envoya un de ses chapelains célébrer le service funèbre.

Beau buste de marbre blanc, admirable d’expression altière.




Labenette Corsse. m. 47.

Mime excellent.

Buste enclos dans une niche pratiquée dans le marbre, laissant percer une bonhomie singulière.




Poisson, m. 23.
Pithiviers, 1781 — Sceaux, 1840.

Mathématicien, membre de l’Académie des sciences et pair de France.




Morellet (l’abbé), m. 17.
Lyon, 1727 — 1819.

Littérateur, membre de l’Académie française, dont il sauva, en 1792, les archives ainsi que les manuscrits du Dictionnaire.




Isabey. m. 23.

Grand peintre en miniature.

Sépulture des familles Isabey et Constantin, formant une suite continue de tombeaux. Sur l’un d’eux se lit cette inscription devenue fameuse par la tendresse fraternelle dont elle peint, d’un seul trait, le sentiment le plus exquis :

Ci gît mon meilleur ami : c’était mon frère Isabey.




Perrée (Louis), m. 25.
1817 — 1851.

Membre de l’Assemblée constituante, directeur du journal le Siècle.

Sépulture poignante.

Le visage de Perrée décomposé par la mort repose sur un oreiller.

(Sculpture de Dantan.)




Poirson. m. 25.
1761 — 1831.

Géographe.




Désaugiers. m. 25.
Fréjus, 1772 — 1827.

Auteur de vaudevilles qui eurent une vogue prodigieuse et de chansons pleines de verve, d’esprit et de gaieté.

Médaillon dans le marbre.


Pradier. m. 26.

Sculpteur d’un grand talent dont les magnifiques productions ornent nos musées.

Riche monument décoré d’un buste sculpté par ses élèves et de bas-reliefs qui rappellent ses chefs-d’œuvre les plus connus.




Tascher de la Pagerie (comte), m. 26.
1785 — 1816.

Maréchal des camps et armées du roi.

Monument fort simple.




Sépulture de la famille Clary. m. 26.

Grande pyramide de pierre.




Junot (duc d’Abrantés). m. 26.
1771 — 1813.

Aide de camp de Bonaparte en Égypte, général de division en 1801, commandant en chef de l’armée de Portugal en 1807 ; nommé duc pour la prise de la ville d’Abrantès, et obligé, en 1808, de capituler à Cintra.

Monument à demi-renversé et sur lequel on lit :

S’ils ne sont pas tous trois sous cette pierre.
Un même souvenir réunit dans nos cœurs
Des êtres aussi chers.


Turenne (Amédée, comtesse de), m. 26.
Déc. 1822, 21 ans.




Genlis (comtesse de), m. 26.
1746 — 1830.

Fut gouvernante des enfants du duc d’Orléans, composa des ouvrages estimés pour l’éducation de ses élèves, parmi lesquels furent Louis-Philippe et madame Adélaïde ; écrivit dans la suite des romans historiques et termina sa carrière littéraire par des mémoires dont les révélations curieuses firent bien crier contre elle.

Médaillon très-fin de Sorret.




Castelbranco (princesse de), m. 26.
Déc. en 1829.

Et Hijar (duchesse d’), senora de Sylva y Stuart.

Cippe de marbre blanc surmonté d’une colonne.




Luther (Amédine) (femme Félix), m. 26.
Nantes, 1830 — 1861.

Actrice de talent.

Chapelle dans laquelle sont inscrits ces vers :

Artiste elle nous laisse un sillon tout vermeil,
Et femme un souvenir tout humecté de larmes.
(Édouard Plouvier)



Valence (comte de). m. 26.
Agen, 1757 — 1822.

Lieutenant général, pair de France. Sur un tombeau de marbre blanc, et contre un pan est accrochée une panoplie d’armes ; au-dessous un long manteau déroulé, un casque et une cuirasse couvrent un cercueil.




Caumont-Laforce (comte de). m. 26.

Une croix de marbre blanc.




Pérignon (marquis de). m. 26.
1751 — 1818.

Membre de la Législative, donna sa démission pour servir dans l’armée des Pyrénées-Orientales, en eut le commandement en chef à la mort de Dugommier, força l’Espagne à la paix par ses victoires ; conclut avec elle comme ambassadeur un traité d’alliance offensive et défensive, fut fait maréchal de l’Empire en 1804, se rallia à la Restauration et lui resta fidèle.




Bruges (comte de), m. 34.
Déc. mdcccxxxxi.

Lieutenant général, ex-grand chancelier, aide de

camp du roi Charles X.


Godoy (don Manuel), prince de la Paix. m. 33.
1767 — 1851.

Beau médaillon.




Baudrand (comte), m. 38.
Déc. 1848.

Lieutenant général, pair de France, gouverneur du comte de Paris.




Et Baudrand (Mme).

Veuve du général, femme d’Ary-Scheffer, le peintre de talent, mort en 1858.




Du Puy (comte), m. 38.
1753 — 1802.

Ancien gouverneur des établissements français dans l’Inde.




Ceballos. m. 38.
1811 — 1859.

Ancien président de la république mexicaine.




Bosio. m. 38.
Monaco, 1768 — 1845.

Célèbre sculpteur.

Petite brèche de marbre blanc, entièrement privée

d’ornements.


Jaubert (Amédée). m. 34.
Aix, 1779 — 1847.

Pair de France, membre de l’Institut.




Desclozeaux. m. 34.
Versailles, 1732 — 1816.

Propriétaire de l’ancien cimetière de la Madeleine, où furent inhumés les restes de Sa Majesté Louis XVI et de Marie-Antoinette. Humble monument surmonté d’une petite croix de pierre.




Persil (Eugène). m. 36.
Déc. 1841, 33 ans.

Député, substitut du procureur général près la cour de Paris.




Rogniat (vicomte), m. 36.
1796 — 1840.

Lieutenant général, pair de France.




Aguado, marquis de las Marismas del Guadalquivir. m. 34.
Séville, 1785 — 1842.

Magnifique mausolée, présentant, aux deux côtés, deux statues, la Bienfaisance et les Arts, et, au sommet au-dessous d’un sépulcre, deux enfants qui soutiennent le blason et la couronne des Aguado.



Bayard (Jean), m. 35.
Charolles, 1796 — 1853.

Auteur dramatique.




Gourgaud (baron), m. 35.
1783 — 1852.

Général de brigade, officier d’ordonnance de l’empereur, auprès de qui il passa quelque temps à Sainte-Hélène, fut fait général de division dans l’artillerie, sous Louis-Philippe.

Belle chapelle.




Grande pyramide, sans nom, garnie de sculptures et d’armoiries.




Adanson (Michel). m. 35.
Aix, 1727 — 1806.

Naturaliste, auteur d’excellents ouvrages sur les coquillages et les plantes exotiques, membre de l’Académie des sciences.

Magnifique pyramide.




Bellart. m. 35.
1761 — 1826.

Procureur général, orateur.

Mausolée surmonté d’une urne.



Pigeau, m. 35.

Fut un des premiers qui traça les règles de la procédure civile, devint professeur à la Faculté de droit de Paris, et publia un ouvrage estimé.




Dubufe. m. 35.
1790 — 1864.

Peintre d’histoire.




Choiseul (Claude de), m. 36.
Déc. 1711.

Maréchal de France.

Inhumé dans l’église des religieux de Picpus, découvert en 1860, déposé au Père-Lachaise.



Mouton (l’abbé), m. 36.
Déc. 1862.

Aumônier de la marine française.

Médaillon de bronze.




Schœlcher, fabricant de porcelaine, m. 36.

Grand bas-relief de bronze d’Eck et Durand.

Deux travailleurs au repos près d’une grande urne.



Aumont (duchesse d’). m. 37.
1786 — 1838.

Monument fort simple.




Blanqui (Jérôme-Adolphe), m. 37.
1798 — 1854.

Économiste français, membre de l’Académie des sciences morales et politiques.




Narbonne-Lara (vicomte de), m. 24.

Maréchal de camp des armées du roi.

Modeste monument avec cette devise orgueilleuse en langue espagnole.

Si nous ne descendons pas des rois, nous descendons de nous-mêmes.




troisième division.




Fabre (Victorin), m. 44.
Janjac, 1785 — 1831.

Poëte et prosateur distingué, dont l’Institut couronna plusieurs fois les discours.



Fabre (Auguste) son frère.
1792-1839.

Poëte et auteur dramatique.

La Calédonie, épopée, et Irène et Domitien, pièces de théâtre.

Bas-relief de Fressard. (Personnages allégoriques couronnant deux bustes.)




Rayneval (comte de). m. 44.
1813-1858.

Ambassadeur de France en Russie.




Binet (sépulture). m. 44.

Monument de pierre ; une femme agenouillée près d’une urne.




Simonin de Calcutta (sépulture). m. 44.

Mausolée richement ciselé.




Lacretelle. m. 39.
1769-1853.

Historien et écrivain distingué, membre de l’Académie française.



Crozatier (Charles). m. 39.
Le Puy, 1795-1855.

Sculpteur en bronze, dont les principales œuvres sont :

Le Quadrige de l’arc de triomphe du Carrousel, la statue de Casimir Perier, au Père-Lachaise, la statue équestre de Louis XIV, à Versailles, l’ancienne statue de Napoléon, sur la colonne Vendôme, celle de Rousseau, à Genève, et celle de Guttemberg, à Mayence, enfin l’Hercule du château de Windsor.

Mausolée de marbre vert, admirable de coupe et enrichi de deux bustes de marbre blanc (Crozatier et sa femme), et de trois petits bas-reliefs de bronze montrant des intérieurs d’atelier.




Stranzieri. m. 39.
Naples, 1835-1861,

Compositeur italien, valses, nocturnes.




Andrianof (Hélène). m. 39.

Monument de marbre blanc.

Le corps d’une jeune fille, chastement raidie sous son linceul, repose sur le mausolée.



Bérat (Frédéric). m. 43.

Auteur de charmantes compositions musicales qui ont eu de la vogue.

Petit mausolée sur lequel est gravée une lyre.




Bignan (Anne). m. 39.
Lyon, therm. an iii-1861.

Littérateur.




Chasseloup-Laubat (marquis de). m. 43,
Déc. 1847.

Député, ministre plénipotentiaire, et


Chasseloup-Laubat (marquise de), sa femme.

Tombeau armoirié en marbre blanc.




Riario-Sforza (duc de). m, 43.
Déc. 1862.

Riche chapelle aux armes des Sforza.




Jomard. m. 39.
1777-1862.

Membre de l’Institut.

Petit obélisque rehaussé d’un médaillon de marbre blanc.



Feuchères (baron de). m. 39.

Général de division, et

Feuchères (baronne de).

Concession à perpétuité du terrain, faite par la ville de Paris à titre d’hommage public.

Le monument, qui est de pierre et de marbre, porte une urne couronnée du blason de la ville de Paris.




Pontécoulant (de). m. 39.
Caen, 1764-1853.

Député à la Convention nationale, membre du conseil des Cinq-Cents, sénateur, pair de France.




Capellaro (sépulture de la famille). m. 39.

Statue de pierre et de marbre blanc représentant un ange, les bras levés vers le ciel et donnant la liberté à un papillon.




Tencé, Sourdeval et Boderéau. m. 39.

Superbe chapelle de famille.




Ledru-Rollin (Mme).

Mère de Ledru-Rollin, un des membres du gouvernement provisoire en 1848.




Lassus. m. 40.

Architecte de l’église de Belleville, qu’on aperçoit de son tombeau.



CIMETIÈRE MUSULMAN.

Au centre duquel est une petite mosquée.




Reine d’Oude et son fils.




Reprise du cimetière chrétien.


Servais (Marie-Thérèse), m. 40.
Liège, déc. à Paris 29 novembre 1839.

Peintre de fleurs.




Lalande. m. 40.
1787-1844.

Vice-amiral, député du Morbihan.




Jacotot (Jean-Joseph), m. 43.
1760-1840.

Auteur d’une méthode d’Enseignement universel à laquelle on a donné son nom.



Diaz-Santos (Charlotte-Emilie), m. 42.

Monument élevé par la duchesse de Duras à sa fille.

Grande pyramide sur le devant de laquelle est sculptée magnifiquement la résurrection d’une jeune femme : un ange soutient dans ses bras la jeune femme et l’emporte au ciel. Sculpture de Fessard.




Beaujour (Félix de). m. 42.

Ancien consul.

Pyramide gigantesque dont le sommet enrichi de dorures se perd dans le ciel.

C’est le monument le plus colossal du cimetière.




Roussel, commerçant, m. 42.

Buste en bronze de Cousseau.




Bory de Saint Vincent (le colonel). m. 43.
1780-1846.

Géographe et naturaliste français.

Mausolée décoré avec goût et surmonté d’un tronçon de colonne antique.



Souvestre (Emile), m. 42.
Déc. 5 juillet 1854.

Écrivain de talent.

Modeste monument sur lequel repose un buste de Grass.




Balzac (Honoré de), m. 42.
Vendôme, 1799 — 1850.

Auteur ingénieux et original d’un grand nombre de romans compris sous le titre général de Comédie humaine.

Sépulture envahie par le lierre. Le buste en bronze de Balzac est caché en partie. La tête seule apparaît avec cette finesse expressive qui la faisait remarquer quand la vie l’animait.

Au pied du monument, un livre en bronze, le livre de la Comédie humaine, repose fermé avec une plume dessus.




Poultier (le colonel), m. 43.
Né à Montreuil-sur-Mer, 1753. — Mort en exil, à
Tournay, en 1826.

Homme de lettres, publiciste ; ancien conventionnel, membre du Corps législatif.



Nodier (Charles). m. 43.
Besançon. 1778 — 1844.

Littérateur, philologue, écrivain élégant en prose et en vers, de l’Académie française.

Monument d’un bon style décoré du buste de l’écrivain.




Lefournier. m. 42.
Déc. 1859.

Émailleur de talent. A rendu à notre époque les émaux si précieux du xvie siècle.




Salvage de Faveroles (baronne). m. 42.

Mausolée splendide, en forme de chapelle. Sur le devant figurent deux statues accroupies dans l’attitude de la douleur. Sur les côtés sont enchâssés deux bas-reliefs de marbre ; l’un fait voir une jeune femme emportée au ciel, l’autre, une femme bienfaisante secourant le prisonnier, l’enfance et la vieillesse. (Sculptures de Dubray.)




Delavigne (Casimir), m. 43.
Le Havre, 1693 — Lyon, 1842.

Poëte lyrique et dramatique, membre de l’Académie française. Fut l’écrivain de son temps le plus sympathique au public par son talent remarquable et par son libéralisme constitutionnel. Au-dessus du monument une statue allégorique tient dans ses mains un luth et une couronne.




De cette partie du cimetière l’œil domine Paris, et le visiteur a devant lui un panorama admirable.




Darcat. m. 44.
Douazit (Landes). 1725 — 1801.

Célèbre chimiste, fut le directeur de la Manufacture de Sèvres, membre de l’Académie des sciences et sénateur. On lui doit l’importation en France de l’art de fabriquer la porcelaine, l’extraction de la gélatine des os, et de la soude du sel marin, ainsi que l’invention de l’alliage auquel on a donné son nom.




Ricci (de). m. 45.

Général d’artillerie.




Camus, m. 46.
1748 — 1804.

Membre de la Constituante et de la Convention, où il se fit distinguer par son caractère stoïque et ses plans d’économie administrative ; fut un des commissaires chargés d’arrêter Dumouriez, et livrés par ce général aux Autrichiens.



Dode de la Brunerie. m. 45.
1775-1851.

Général du génie sous l’Empire, pair sous la Restauration, constructeur des fortifications de Paris et maréchal de France sous Louis-Philippe.




Millevoye. m. 45.
Abbeville 1782-1816.

Poëte gracieux, mort à 34 ans.




Roman, m. 46.
Déc. 1835.

Statuaire, membre de l’Institut.

Buste de marbre.




Cartellier (Pierre), m. 46.
1757-1831.

Sculpteur français, membre de l’Institut.

Monument artistique orné de petites statues et d’un buste de Cartellier, qui est de Rude.

Aux deux côtés de ce monument, figurent deux autres tombeaux rehaussés de bas-reliefs, dont l’un est de Petitot, l’autre de Seurre.



Deséze. m. 46.
Bordeaux, 1750-1828.

Avocat illustre qui défendit Louis XVIavec courage et avec éloquence devant la Convention ; il devint, sous Louis XVIII, premier président de la Cour de cassation, pair de France et membre de l’Académie.

Obélisque de marbre avec un blason fleurdelisé, ayant sur champ une grosse tour, la tour du Temple.




Doyle (sir William), m. 44.

Lieutenant général anglais.

Belles armoiries sur un tombeau de marbre blanc.




quatrième division.
Région dite des Musiciens.




Géricault. m. 47,
Rouen, 1791-1824.

Un des plus grands peintres de l’école française moderne, auteur du Naufrage de la Méduse.

Petit monument sur lequel est sculpté une palette, à laquelle est attachée une branche de cyprès.

Ciselures d’Étex.



Bedeau, m. 47.

Général.

Sépulture de la famille.




Boyer, m. 47.
1776-1850.

Général mulâtre, président de la république d’Haïti de 1818 à 1843, d’où il fut expulsé.

Chapelle de marbre blanc.




Lafond, m. 47.
Déc. 23 août 1839.

Célèbre violoniste et compositeur.

Opéras, concertos, mélodies, romances.




Bourgoin (Thérèse), m. 47.
Rouen, 1781-1833.

Actrice du Théâtre-Français.

Sur son mausolée figure une urne précieuse, vieux débris tiré des ruines de Pompeï.




Talma, m. 47.
Paris, 1763-1826.

Grand tragédien qui ramena le costume théâtral à l’exacte vérité, et sut mieux que tous les acteurs de son temps exciter la terreur et la pitié par un accent irrésistible accompagné d’un jeu sublime.

Il plaisait fort à Napoléon, dans l’intimité duquel il était admis.

Monument fort simple, n’ayant d’autre ornement que le nom du grand acteur, inscrit en grosses lettres noires.




Neufchâteau (François de), m. 48.
1750-1838.

Ancien ministre de l’intérieur, membre de l’Académie française.

Colonne de marbre noir.




Hérold (Louis-Joseph-Ferdinand), m. 49.
1791-1833.

Grand compositeur (Zampa, le Pré aux Clercs).

Monument nouvellement restauré, sur lequel figure une lyre dont les cordes sont brisées.




Soliva, m. 49.
Né en Piémont — Déc. 20 décembre 1853.

Directeur du Conservatoire de musique de Varsovie.

Compositions dramatiques :

Giula, le Zingari, les Maures en Espagne, opéras.



Blanchard (Mme).

Femme du célèbre inventeur du parachute ; périt dans une ascension qu’elle fit au jardin de Tivoli, à Paris, en 1819, le 6 juillet, son aérostat ayant été embrasé dans les airs par des feux d’artifice qu’elle lançait. Monument excentrique : lourde masse coiffée de quatre cornes égyptiennes en triangles aigus, surmontée par un hémisphère, essayant de figurer la moitié d’un ballon.




Méhul, m. 49.
Givet, 1763-1817.

Célèbre compositeur, membre de l’Institut. (Joseph, le Chant du départ.)

Colonne de marbre blanc surmontée d’une urne.




Paër (Ferdinand), m. 49.
Parme, 1771-1839.

Compositeur de talent, membre de l’Institut, pianiste distingué.




Pleyel, m. 49.

Fabricant d’instruments de musique.

Sépulture de famille.



Galin, m. 49.
Déc. 31 août 1822.

Inventeur du méloplaste et du chromériste, chef inventeur d’une nouvelle école musicale et d’une méthode simplifiée.




Panseron (Auguste), m. 49.
1795-1859.

Musicien.

Colonne surmontée d’un buste de bronze.




Gossec (Joseph), m. 49.
1734-1829.

Musicien.

Débuta par une Messe de morts, qui est un chef-d’œuvre ; composa plusieurs opéras applaudis, et forma une école de chant d’où sortit le Conservatoire.

Bonne tête sculptée sur la pierre tumulaire.




Nicolo, m. 49.
1775-1818.

Compositeur maltais, d’origine française ; embellit de sa musique gracieuse vingt-neuf opéras comiques, dont la plupart eurent un grand succès. (Joconde.)



Catel (Charles), m. 49.

Compositeur, membre de l’Institut.




Hecquevilly (marquis d’), m. 49.
Déc. 1850.

Lieutenant général, pair de France.




Lavoisier (Mme), m. 49.

Veuve du savant dont elle porta le nom et partagea les travaux.

Elle épousa en secondes noces le comté de Rumfort.

Grand monument en forme de colonne décoré d’un buste.




Dillon (Mme), m. 49.

Épouse du général ex-constituant Arthur Dillon.

Et de Dillon (Fany), leur fille.

Épouse du général Bertrand.

Suivit son mari à l’ile d’Elbe et à Sainte-Hélène, où ils partagèrent le sort de l’empereur Napoléon.



Langlé. m. 49.

Élève et professeur du Conservatoire della Pieta à Naples, professeur et bibliothécaire du Conservatoire de musique à Paris.

Auteur de travaux de musique et d’opéras.

Mahomet II.




Schneider. m. 49.
Déc. au Creusot, 3 août 1845.

Député de Saone-et-Loire.

Tombeau de marbre blanc.




Wilhem. m. 48
Paris, 1781 — 20 avril 1842.

Créateur du chant populaire en France, 1819 ; fondateur de l’orphéon, 1833 ; compositeur des chœurs : les trois Gloires, les Adieux de Charles VII.

Médaillon de bronze de David.

On lit sur le monument ces vers de Béranger :


Des classes qu’à peine on éclaire
Relevant les mœurs et les goûts,
Par toi devenu populaire,
L’art va leur faire un ciel plus doux.

Sur ta tombe, tu peux m’en croire,
Ceux dont tu charmes les douceurs
Offriront un jour à ta gloire
Des chants, des larmes et des fleurs.

(16 mai 1841.)


Dufresnoy, m. 48.
Déc. 22 mars 1857.

Membre de l’Académie des sciences, inspecteur général de première classe du corps impérial des mines, directeur de l’École des mines, professeur au Muséum d’histoire naturelle.




Hurtault, m. 48.
Déc. 1824.

Architecte du roi, membre de l’Institut, inspecteur général des bâtiments civils.




Messier, m. 48.
Déc. 12 avril 1817.

Astronome de la marine de France, membre de l’Institut.




Charles, m. 48.
Nancy, 1746-1823.

Physicien, aéronaute, membre de l’Académie des sciences, appliqua le gaz hydrogène à l’aérostat. Sa jeune femme fut l’Elvire de M. de Lamartine.

Sur son tombeau sont gravées ces lignes :

« La science aérostatique que tu as créée transportera ton corps au-dessus des nues. »

Lemercier, de l’Institut.


Spaeudonck, m. 48.
Tibourg, 1746 — 1822.

Professeur d’iconographie, administrateur du jardin du roi, membre de l’Institut.




Vandaël, m. 48.
Anvers, 1764-1840.

Peintre de fleurs. (La corbeille à Julie, l’Offrande à Flore, la Croisée.)

Monument embelli de ces vers :

Si tu viens au printemps, dans ce lieu de douleurs,
Ami des arts, tu dois le tribut d’une rose
À ce tombeau modeste, où pour jamais repose
La cendre de Vandaël, notre peintre de fleurs.




Breguet, m. 48.
Neufchâtel, 1747 — 1823.

Habile mécanicien et célèbre horloger.

Son buste en marbre.




Grétry, m. 48.
Liège, 1741 — Hermitage d’Émile, 1813.

Compositeur et membre de l’Institut, occupa, de son vivant, le premier rang dans son art. Ses nombreuses compositions, si longtemps applaudies sur la scène, brillèrent toutes par la simplicité, le naturel, la fraicheur, la grâce de la mélodie, et lui valurent le surnom de Molière de la musique, à cause de l’accent comique qu’il sut donner au langage musical.

(Le Tableau parlant, la Fausse Magie, etc.)

Modeste monument élevé par ses nièces et neveux, surmonté d’un buste de plâtre !…




Bellini (Vincent), m. 48.
Catane, 1802-1835.

Compositeur distingué, ravi par une mort précoce à l’art musical, qu’il avait enrichi de plusieurs chefs-d’œuvre, tels que la Norma, les Puritains, la Somnambule, etc.

Le génie de la musique, les ailes repliées, décore le monument qui, de bas en haut, est revêtu des noms des visiteurs.

La ville de Catane fière d’avoir donné le jour à ce talent, vient de réparer-un oubli de vingt-neuf années en demandant à la France de lui rendre les restes du grand musicien. Une souscription a été ouverte à Catane, pour l’érection d’un beau monument, et bientôt, grâce au consentement de l’empereur, une commission se rendra à Paris pour emporter cette illustre dépouille.




Boieldieu. m. 48.
Rouen, 1775-1834.

Compositeur français, dont on ne cesse d’applaudir la musique expressive et gracieuse dans tous ses opéras comiques, surtout dans celui de la Dame Blanche, son chef-d’œuvre.

Beau monument élevé à l’aide d’une souscription nationale ; sur le devant est un médaillon et une lyre couchée.




Fourcroy (de). m. 48.
1755 — 1809.

Célèbre chimiste, membre de la Convention, du conseil des Cinq-Cents, de l’Institut, directeur général de l’Instruction publique, et conseiller d’État.

Buste de marbre.




Parny. m. 48.
1753 — 1814.

Poëte, membre de l’Institut, que ses élégies écrites d’un style pur et élégant et pleines de grâces, vives et naturelles, firent surnommer le Tibulle français.

Colonne quadrangulaire, brunie par le temps, n’ayant pour tout ornement qu’une petite couronne d’étoiles.




Saint-Pierre (Bernardin de). m. 48.
Le Havre, 1737 — 1841.

Grand écrivain, membre de l’Institut, auteur des Études de la nature, de Paul et Virginie, son chef-d’œuvre des Harmonies de la nature et d’autres ouvrages universellement admirés ; posséda au plus haut degré le talent de peindre par l’expression, de charmer par la mélodie du langage, d’orner la morale par la grâce et d’animer les objets qu’il décrivit, par les inspirations d’une poésie émanée du sentiment religieux.

Brèche de marbre blanc couchée sur le sol.




Érard. m. 48.

Fabricant d’instruments de musique.

Sépulture de la famille.




Dugazon (Louise). m. 48.
1755-1821.

Femme du célèbre acteur du Théâtre-Français, excellente actrice de l’Opéra-Comique.




Gaveaux. m. 48.
Dec. 1825.

Compositeur, acteur.

Le Réveil du peuple, le Club des bonnes gens.




Coulon. m. 48.
Déc. 1836.

Pensionnaire de l’Académie royale de musique.



Toulmon. m. 48.

Directeur de la bibliothèque du Conservatoire de musique, auteur d’un ouvrage intitulé : Histoire de la musique au moyen âge.




Vincent. m. 48.
Déc. 4 août 1816.

Peintre d’histoire, membre de l’Institut.




Brongniart. m. 48.
1770-1847.

Fils de l’architecte qui repose à côté, ingénieur des mines, professeur d’histoire naturelle aux écoles centrales de Paris, directeur de la manufacture de Sèvres professeur de minéralogie, membre de l’Institut.

Sépulture élégante, un beau vase décore le monument.




Brongniart (père). m. 48.
1739-1813.

Architecte français, célèbre par la construction d’un grand nombre d’édifices, parmi lesquels on distingue celui de la Bourse, convertit en cimetière la propriété du père Lachaise.

Pierre tumulaire avec bas-relief rappelant le monument de la Bourse.



Delille (Jacques, dit l’Abbé), m. 48.
Aigueperse, 1738 — 1813.

Poëte descriptif, membre de l’Académie française, traducteur en vers de Virgile et de Milton et auteur de plusieurs poëmes trop admirés par ses contemporains enthousiastes, et peu appréciés aujourd’hui.

Grand monument, sans caractère.

Dans l’enclos où se trouve cette sépulture, sur le devant, sont aussi les tombes de :




Laharpe. m. 48.
1739 — 1803.

Écrivain en vers et en prose, membre de l’Académie française. Ses tragédies et ses poëmes ne le classent pas bien, haut, mais son cours de littérature lui assigne un rang distingué entre les bons critiques.




Saint-Lambert, m. 48.
Vézelise, 1717 — 1803.

Poëte et philosophe, de l’Académie française, auteur du poëme des Saisons et du Catéchisme universel, dans lequel on trouve une morale trop égoïste.




Dureau (de la Malle), m. 48.
Saint-Domingue, 1742 — 1807.

Érudit, membre de l’Institut, traducteur estimé de Tacite, de Salluste et de Tite-Live.



Boufflers (chevalier de), m. 48.
1737 — 1814.

Fut successivement abbé, militaire, administrateur, membre de l’Académie française et député de l’Assemblée constituante. Ses ouvrages comprennent des contes et des poésies légères, très-agréables, avec des discours peu récréatifs, sur le libre arbitre e sur la vertu.




Sabran (comte de), m. 48.
Et Sabran (comtesse de), devenue ensuite marquise de Boufflers.

Sur son tombeau on lit difficilement son épitaphe faite par elle et pour elle dès sa jeunesse.




Lesueur. m. 48.
1763 — 1837.

Célèbre compositeur français, auteur des deux opéras la Caverne et les Bardes.

Surintendant de la musique du roi, membre de l’Institut et des sociétés savantes et musicales d’Europe.

Buste d’Elshoeeht.



Barbié du Bocage, m. 48.
1760 — 1823.

Savant géographe et antiquaire, membre de l’Institit, doyen et professeur de la Faculté des lettres de Paris.




Ginguené. m. 48.
Rennes, 1748 — 1813.

Littérateur et poëte, membre de l’Institut, auteur de l’Histoire littéraire de l’Italie, qu’il écrivit sous l’Empire, où il renonça à toute fonction politique, après avoir été directeur général de l’Instruction publique et ambassadeur à Turin, sous le Directoire.




Prévost, m. 48.
1787 — 1856.

Professeur de géologie à la Faculté des sciences de Paris.




Target (Jean-Baptiste), m. 48.
Déc. 1806.

Orateur éloquent, savant distingué, jurisconsulte profond.




Suard. m. 48.
Besançon, 1734 — 1817.

Écrivain pur et plein de goût, secrétaire perpétuel de l’Académie française, se fit connaître par ses Lettres de l’anonyme de Vaugirard, sur Gluck et Piccini, traduisit Robertson, donna d’excellents Mélanges de littérature et refusa d’écrire pour justifier le jugement du duc d’Enghien.

Une colonne de marbre blanc.




Prévost. m. 48.
Déc. 1833.

Peintre, auteur des Panoramas.




Advisard (marquis d’). m. 48.
Déc. 1717.

Maréchal des camps et armées du roi, aide de camp de Mgr le prince de Condé.




Contades (comte de). m. 48.
6 janv. 1817.

Mort à l’âge de 31 ans, à la suite de treize blessures reçues à la bataille d’Essling.




Leblanc. m. 48.
Déc. 1835.

Professeur au Conservatoire des arts et métiers.

Buste de bronze.



Mercier, m. 48.
1740 — 1814.

Célèbre dramaturge, auteur du Tableau de Paris, du Bonnet de nuit et de la Brouette du vinaigrier ; membre de la Convention, de l’Institut et du conseil des Cinq-Cents.




Regnauld (comte), m. 48. Dit de Saint-Jean-d’Angély.

Parce qu’il fut député de cette ville aux États généraux ; rédigea, pendant la Révolution, un journal modéré, dut son salut à la chute de Robespierre, favorisa le coup d’État du 18 brumaire, devint président de section au conseil d’État, se distingua par ses talents oratoires qui le firent entrer à l’Institut, resta toujours fidèle à Napoléon, le servit dans les Cent-Jours, subit l’exil en 1815, et mourut à son retour en France.

Grand monument dépourvu d’ornements.




Chérubini m. 48.
Florence, 1760 — 1842.

Célèbre compositeur italien, directeur du Conservatoire à Paris. Surintendant de la musique des rois Louis XVIII et Charles X. Auteur de messes, notamment la Messe du sacre de Charles X, et d’œuvres dramatiques, telles que : Lodoïska, Élisa, Médée, les Abencerages.

Monument sévère avec un grand bas-relief allégorique.




Milanollo (Maria), m. 48.

Violoniste sympathique, morte dans la fleur de la jeunesse.

Sépulture arrangée par les soins de sa sœur Théréza, dont le souvenir est resté aussi dans le monde des dilettanti parisiens.




Habeneck. m 48.
Mézières, 1781 — 1849.

Ancien chef d’orchestre de l’Opéra, fondateur de la Société des concerts du Conservatoire.



Lakanal (Joseph), m. 48.
Serres (Ariège). Déc. 14 février 1845.

Membre de la Convention, membre de l’Institut.




Chopin, m. 48

Né en Pologne, décédé à Paris le 17 octobre 1849.

Musicien dont les œuvres sont empreintes d’une mélancolie adorable. (Mazurkas.)

La mélodie, sous la forme d’une jeune fille, penche son front vers le mausolée ; Ses mains accablées par la douleur soutiennent avec peine une lyre.

(Statue de Clesinger.)




Gareau (sépulture), m. 50.

Statue admirable, assise contre un pan de marbre blanc.

Chef-d’œuvre d’un inconnu.




Duport (Louis), m. 50.
Décédé 19 octobre 1853.

Ancien maître de ballets à Saint-Pétersbourg.

Buste de bronze sur un piédestal orné de deux jolies statuettes de Jean Petit.




Gohier (Jérôme), m. 50.
1746 — 1830.

Membre de l’Assemblée législative, fut président du Directoire en 1799, protesta contre le coup d’État du 18 brumaire, se retira des affaires et rédigea ses mémoires.

Beau médaillon de David d’Angers.




Denon (le baron), m. 50.
1747 — 1825.

Directeur général du Musée et membre de l’Institut, se rendit célèbre comme artiste et comme écrivain par son Voyage dans la haute et basse Égypte pendant la campagne du général Bonaparte, avec un Atlas dont il fit tous les dessins.

Magnifique statue en bronze de Cartellie.




Ravrio. m. 50.
Déc. 1814.

Bronzier et Poëte.

Buste et ornements de bronze.




Delambre, m. 50.
Amiens, 1749 — 1822.

Célèbre astronome, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, mesura la méridienne de France. Outre ce travail, qui servit de base au nouveau système métrique, et décida la question de la figure de la terre, il écrivit une foule d’ouvrages importants sur l’astronomie dont il fut le meilleur historien.




Soulié (Frédéric), m. 50.
Né dans le département de l’Ariège.

Célèbre romancier.

Les Mémoires du Diable, les Deux Cadavres.

Une simple croix de bois surmonte la tombe : encore une souscription à ouvrir pour l’érection d’un monument digne de ce nom.



Potier, m.
1775 — 1838.

Célèbre acteur des Variétés ; brilla, sans rival, dans le genre burlesque, et fut l’égal des meilleurs comiques par le naturel et la vérité de son jeu.




Lambert (le baron), m. 55.
Déc. 3 février 1839.

Lieutenant général des armées.




Golevine (comtesse de), née princesse Galitzin. m. 50.




Destutt de Tracy. m. 50.
Déc. 9 mars 1836.

Pair de France, maréchal de camp.




Montmorency (de), duc de Laval, m. 50.
31 mars 1817.

Lieutenant général des armées du roi.




Olivet (l’abbé d’). m. 50.
Salins, 1768 — 1862.

Grammairien et littérateur de l’Académie française, dont il a écrit l’histoire.



Borsa (sépulture), m. 49.

Grande brèche de marbre noir sur laquelle est plaqué un groupe d’enfants en marbre blanc.




Mulot. (Rose), m. 49.

Sépulture excentrique, formée d’un pan de mur couvert de cette réclame :

« Se livra avec succès pendant 30 ans à l’art de guérir les yeux.

» Légua cent mille francs à l’hospice d’Auxerre. »




Robertson, m. 51.
Liège, 1763 — 1837.

Aéronaute, physicien.

Espèce de chapelle d’un genre bâtard avec bas-relief, représentant l’ascension d’un ballon et une apparition de fantômes.




Pigault-Lebrun.

Fécond romancier. Auteur du Citateur, de la Folie espagnole et de Monsieur Botte.




Mars (Mlle). m. 53.
1778 — 1847.

Excellente comédienne du Théâtre-Français, surnommé le Diamant ; fit pendant quarante ans les délices du public, par le naturel de son jeu fin et délicat, par le charme de sa diction et par la suavité de sa voix.

Chapelle sans décoration et dans laquelle repose sa fille, Sophie Bronner.




Béclard. m. 53.

Professeur d’anatomie à la Faculté de médecine de Paris, chirurgien en chef de la Pitié.

Buste de bronze.




Plantade (Henry). m. 53.
Déc. 19 décembre 1838.

Ex-maître de chapelle des rois Louis XVIII et Charles X, professeur au Conservatoire de musique.




Lesurques (Joseph). m. 53.
Déc. 31 octobre 1796.

Victime de l’erreur des hommes !

(Assassinat du Courrier de Lyon.)

Sa réhabilitation a été demandée à la dernière session de la Chambre des députés.

Mausolée élevé à sa mémoire par sa veuve et ses enfants.



Bichat. m. 52.
1771-1802.

Médecin et physiologiste de premier ordre, enlevé, dans sa trente et unième année, à la science à laquelle il avait fait faire des progrès immenses.

Modeste sépulture.




Blandin. m. 52.

Docteur-médecin.

Médaillon d’Elshoecht.




Chénier (Marie-Joseph). m. 61.
1764-1811.

Frère puîné d’André Chénier le poëte, membre de l’Institut, devenu, populaire par sa tragédie de Charles IX. Il fut membre de la Convention et des assemblées suivantes jusqu’en 1802, où son opposition républicaine le fit mettre de côté. Il revint alors à la littérature, moins ingrate pour lui que la politique, et y prit un rang élevé parmi les poëtes de son temps.




Navailles (comtesse de Girardin de). m. 51.
Déc. 1818.

Buste très-beau de marbre blanc.



Cuvier (Georges). m. 51.
Montbéliard, 1769-1832.

Un des plus grands, le plus grand peut-être des naturalistes, fut le créateur de la Paléontologie et fit faire des progrès immenses à l’anatomie comparée ainsi qu’à la géologie.




Cuvier (Frédéric).
1773-1836.

Frère puîné du précédent, auteur du Dictionnaire des sciences naturelles et d’un ouvrage très-intéressant sur l’instinct et l’intelligence des animaux.




Prony (Riche de). m. 51
1755-1839.

Pair de France, membre de l’Institut.




Pontevès (de). m. 54
Déc. 1841.

Ancien aumônier de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.




Crans (Saladin de). m. 54

Membre du conseil d’État de la république de Genève.

Belles armoiries de bronze.



Royer-Collard (Antoine-Athanase). m. 54.

Médecin de talent.




Dulong. m. 54.
Rouen, 1786-1838.

Médecin, physicien, chimiste, membre de l’Académie des sciences, fit plusieurs découvertes, entre autres celle du chlorure d’azote.

Grosse pyramide avec un médaillon de David d’Angers.




Odiot. m. 55.
1783-1850.

Médaillon de marbre blanc.




Mouton. m. 55.

Bas-relief de marbre blanc. Des enfants sous la garde d’un ange.




Arago (François). m. 55.
Estagel, 1786-1857.

Célèbre astronome, directeur de l’Observatoire de Paris, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, un des membres du gouvernement provisoire de 1848.

Monument élevé par une souscription nationale et étrangère.

Buste en bronze de David d’Angers.



Barthe. m. 55.
Narbonne, 1795-1863.

Sénateur, premier président de la Cour des comptes, membre de l’Institut, ancien avocat à la cour de Paris, ancien garde des sceaux, ancien vice-président de la Chambre des pairs.

Monument d’un style sévère.




Barilli. m. 55.
Déc. 26 oct. 1815.

Célèbre cantatrice italienne.




cinquième division.


Côté opposé (en traversant au-dessous du mur
de la chapelle).




David (Louis). m. M.
1748-1825.

Peintre qui ramena en France le goût des études sévères dans les arts d’imitation. La popularité qu’il obtint par sa belle esquisse un Serment du jeu de paume, le fit nommer membre de la Convention.

Le tombeau contient son cœur et les restes de sa femme.

Médaillon de bronze.




Neigre (le baron). m. 56.
La Fère, 1774-1847.

Lieutenant général d’artillerie, pair de France.

Chapelle supportée par deux canons de pierre avec encadrement de boulets.




Roederer (comte). m, 57.
Metz, 1754-1833.

Homme d’État, historien, économiste, de l’Académie des sciences morales, fut tour à tour constituant, procureur syndic de la commune, sénateur sous l’Empire, ministre des finances de J. Bonaparte à Naples, et pair de France sous Louis-Philippe. Ce fut lui qui provoqua l’abolition des ordres monastiques, et qui, au 10 août, engagea Louis XVI, dont il prit dès lors la défense, à se réfugier au sein de la Législative.




Grouchy (marquis de). m. 58.
1766-1847.

Servit avec distinction sous la République et l’Empire, reçut le bâton de maréchal de France dans les Cent-Jours, pour avoir dissipé les partisans armés du duc d’Angoulême qu’il fit prisonnier ; fut chargé de poursuivre les Prussiens vaincus à Fleurus, afin d’empêcher leur jonction avec les Anglais et les laissa marcher sur Waterloo, où leur arrivée écrasa l’armée française.

Chapelle fort simple.




Lafare (Henri, marquis de). m. 57.
Dec. 1837.

Gentilhomme de la chambre du roi et petit-fils du poëte.




Musset (Alfred de). m. 57.
1810-1857.

Poëte français, membre de l’Académie, esprit charmant et original.

Lorenzaccio, Le Caprice, Frédéric et Bernerette, Mardoche, Namouna, Rolla, Les Nuits.

Le monument est orné d’un joli buste de Barre et ombragé d’un saule en souvenir de ces vers que l’on a gravés sur le marbre :

Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière ;
J’aime son feuillage éploré ;
La pâleur m’en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.

Tout récemment, un second saule, apporté de l’Amérique du sud par un Argentin, a été placé sur le devant du monument.




Poinsot (Louis). m. 57.
1777-1859.

De l’Institut de France, président du bureau des longitudes, sénateur.

Grand mausolée de marbre noir.




Fould (Achille). m. 57.

Sépulture fort belle en marbre blanc.




Dantan (Antoine-Joseph-Laurent). m. 57.
1762-1842.

Sculpteur de talent.

Monument de pierre et de marbre surchargé de décorations et d’attributs.




Visconti. m. 57.

Architecte de grand mérite.

C’est d’après ses plans qu’ont été exécutés les travaux d’achèvement du nouveau Louvre.

Commandeur de la Légion d’honneur et membre de l’Institut.

Statue à demi couchée tenant à la main le plan du nouveau Louvre, reproduit sur la face principale.



Berger (Jean-Jacques). m. 59.
Thiers, 1790-1859.

Sénateur, ancien préfet de la Seine.




Monpou (Hippolyte). m. 59.

Musicien d’un talent original et auteur de Piquillo, la Chaste Suzanne et Lambert Simnel, œuvre posthume.

Colonne de marbre noir.




Augereau. m. 60.

Général de la République, nommé sous l’Empire maréchal et duc de Castiglione en mémoire d’un de ses glorieux faits d’armes près de cette ville en 1796.

Belle chapelle.




Gisquet. m. 60.

Ancien préfet de police sous Louis-Philippe.




Dalloz (Armand-Pierre-Jean). m. 60.
1796-1857.

Avocat jurisconsulte.




Vernet. m. 60.

Artiste dramatique.



Debureau, m. 60.

Célèbre mime du théâtre des Funambules.

Là ne devrait pas se terminer la liste des hôtes illustres du Père-Lachaise.

Ce cimetière a aussi reçu les dépouilles de :


Monsigny.

Un des créateurs de l’opéra comique en France.




Valiayer-Coster (Mme)

Peintre de fleurs.




Jourdain.

Célèbre Orientaliste.




Ménageot.

Peintre d’histoire.




Astheley.

L’écuyer qui fit courir Londres et Paris,




Stouf.

Habile statuaire.



Yarlin.

Le traiteur auquel le gastronome de la Reynière concéda un brevet d’excellence dans l’art de faire les sauces.




Tortoni et sa femme.

Chéris des gourmets du boulevard des Italiens.




Pierre.

L’ingénieux inventeur du théâtre mécanique.




Et de bien d’autres encore.

Que sont devenues ces tombes ? sont-elles allées déjà où doit aller toute chose, au néant ?



  1. Ce monument, qui n’a pas été exécuté, a été remplacé par une chapelle funéraire, d’après les dessins de M. Godde ; la caisse municipale en fit les frais en partie, le surplus fut couvert par le legs considérable de la veuve du docteur Bosquillon.
  2. On entrait, avant cette époque, par la porte située près au cimetière israélite.
  3. Ces arbres forment, autour du visiteur et au-dessus de sa tête, des barrières naturelles que l’œil doit consulter souvent.
  4. À l’extrémité des jardins du Luxembourg.