Histoire de Gil Blas de Santillane/XII/1

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Garnier (tome 2p. 383-392).
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Livre XII


LIVRE DOUZIÈME


CHAPITRE PREMIER

Gil Blas est envoyé par le ministre à Tolède. Du motif et du succès de son voyage.


Il y avait déjà près d’un mois que monseigneur me disait tous les jours : Santillane, le temps approche où je veux mettre ton adresse en œuvre ; et ce temps ne venait point. Il arriva pourtant, et Son Excellence enfin me parla dans ces termes : On dit qu’il y a dans la troupe des comédiens de Tolède une jeune actrice qui fait du bruit par ses talents ; on prétend qu’elle danse et chante divinement, et qu’elle enlève le spectateur par sa déclamation : on assure même qu’elle a de la beauté. Un pareil sujet mérite bien de paraître à la cour. Le roi aime la comédie, la musique et la danse ; il ne faut pas qu’il soit privé du plaisir de voir et d’entendre une personne d’un mérite si rare. J’ai donc résolu de t’envoyer à Tolède, pour juger par toi-même si c’est en effet une actrice si merveilleuse : je m’en tiendrai à l’impression qu’elle aura faite sur toi ; je m’en fie à ton discernement.

Je répondis a monseigneur que je lui rendrais bon compte de cette affaire, et je me disposai à partir avec un seul laquais, à qui je fis quitter la livrée du ministre, pour faire les choses plus mystérieusement ; ce qui fut fort du goût de Son Excellence. Je pris donc le chemin de Tolède, où, étant arrivé, j’allai descendre à une hôtellerie près du château. À peine eus-je mis pied à terre, que l’hôte, me prenant sans doute pour quelque gentilhomme du pays, me dit : Seigneur cavalier, vous venez apparemment dans cette ville pour voir l’auguste cérémonie de l’auto-da-fé[1] qui doit se faire demain. Je lui répondis que oui, jugeant plus à propos de le lui laisser croire que de lui donner occasion de me questionner sur ce qui m’amenait à Tolède. Vous verrez, reprit-il, une des plus belles processions qui aient jamais été faites, il y a, dit-on, plus de cent prisonniers, parmi lesquels on en compte plus de dix qui doivent être brûlés.

Véritablement le lendemain, avant le lever du soleil, j’entendis sonner toutes les cloches de la ville ; et l’on faisait ce carillon pour avertir le peuple qu’on allait commencer l’auto-da-fé. Curieux de voir cette effrayante fête, que je n’avais point encore vue, je m’habillai à la hâte et me rendis à l’Inquisition. Il y avait tout auprès, et le long des rues par où la procession devait passer, des échafauds, sur l’un desquels je me plaçai pour mon argent. J’aperçus bientôt les Dominicains qui marchaient les premiers, précédés de la bannière de l’Inquisition. Ces bons pères étaient immédiatement suivis des tristes victimes que le Saint-Office voulait immoler ce jour-là. Ces malheureux allaient l’un après l’autre, la tête et les pieds nus, ayant chacun un cierge à la main et son parrain[2] à son côté. Les uns avaient un grand scapulaire de toile jaune, parsemé de croix de Saint-André peintes en rouge, et appelé san-benito ; les autres portaient des carochas, qui sont des bonnets de carton élevés en forme de pain de sucre, et couverts de flammes et de figures diaboliques.

Comme je regardais de tous mes yeux ces infortunés avec une compassion que je me gardais bien de laisser paraître, de peur qu’on ne m’en fît un crime, je crus reconnaître, parmi ceux qui avaient la tête ornée de carochas, le révérend père Hilaire et son compagnon le frère Ambroise. Ils passèrent si près de moi, que, ne pouvant m’y tromper : Que vois-je ? dis-je en moi-même. Le ciel, las des désordres de la vie de ces deux scélérats, les a donc livrés à la justice de l’Inquisition ! En parlant de cette sorte, je me sentis saisir d’effroi ; il me prit un tremblement universel, et mes esprits se troublèrent au point que je pensai m’évanouir. La liaison que j’avais eue avec ces fripons, l’aventure de Xelva, enfin tout ce que nous avions fait ensemble vint dans ce moment s’offrir à ma pensée, et je m’imaginai ne pouvoir assez remercier Dieu de m’avoir préservé du scapulaire et des carochas.

Lorsque la cérémonie fut achevée, je m’en retournai à mon hôtellerie, tout tremblant du spectacle affreux que je venais de voir ; mais les images affligeantes dont j’avais l’esprit rempli se dissipèrent insensiblement, et je ne pensai plus qu’à me bien acquitter de la commission dont mon maître m’avait chargé. J’attendis avec impatience l’heure de la comédie pour y aller, jugeant que c’était par là que je devais commencer ; et sitôt qu’elle fut venue, je me rendis au théâtre, où je m’assis auprès d’un chevalier d’Alcantara. J’eus bientôt lié conversation avec lui. Seigneur, lui dis-je, est-il permis à un étranger d’oser vous faire une question ? Seigneur cavalier, me répondit-il fort poliment, c’est de quoi je me tiendrai fort honoré. On m’a vanté, repris-je, les comédiens de Tolède ; aurait-on eu tort de m’en dire du bien ? Non, repartit le chevalier, leur troupe n’est pas mauvaise ; il y a même parmi eux de grands sujets : vous verrez entre autres la belle Lucrèce, une actrice de quatorze ans, qui vous étonnera. Vous n’aurez pas besoin, lorsqu’elle se montrera sur la scène, que je vous la fasse remarquer ; vous la démêlerez aisément. Je demandai au chevalier si elle jouerait ce jour-là. Il me répondit que oui, et même qu’elle avait un rôle très brillant dans la pièce qu’on allait représenter.

La comédie commença. Il parut deux actrices qui n’avaient rien négligé de tout ce qui pouvait contribuer à les rendre charmantes ; mais, malgré l’éclat de leurs diamants, je ne pris ni l’une ni l’autre pour celle que j’attendais. Le chevalier d’Alcantara m’avait si fort prévenu en faveur de Lucrèce, que je ne pouvais la deviner qu’en la voyant elle-même. Enfin cette belle Lucrèce sortit du fond du théâtre, et son arrivée sur la scène fut annoncée par un battement de mains long et général. Ah ! la voici, dis-je en moi-même : Quel air de noblesse ! que de grâces ! les beaux yeux ! la piquante créature ! Effectivement j’en fus fort satisfait, ou plutôt sa personne me frappa vivement. Dès la première tirade de vers qu’elle récita, je lui trouvai du naturel, du feu, une intelligence au-dessus de son âge, et je joignis volontiers mes applaudissements à ceux qu’elle reçut de toute l’assemblée pendant la pièce. Eh bien ! me dit le chevalier, vous voyez comme Lucrèce est avec le public ? Je n’en suis pas surpris, lui répondis-je. Vous le seriez encore moins, me répliqua-t-il, si vous l’entendiez chanter ; c’est une sirène ; malheur à ceux qui l’écoutent sans avoir pris la précaution d’Ulysse ! Sa danse, poursuivit-il, n’est pas moins redoutable ; ses pas, aussi dangereux que sa voix, charment les yeux, et forcent les cœurs à se rendre. Sur ce pied-là, m’écriai-je, il faut donc avouer que c’est un prodige. Quel heureux mortel a le plaisir de se ruiner pour une si aimable fille ? Elle n’a point d’amant déclaré, me dit-il, et la médisance même ne lui donne aucune intrigue secrète : cependant, ajouta-t-il, elle pourrait en avoir ; car Lucrèce est sous la conduite de sa tante Estelle, qui sans contredit est la plus adroite de toutes les comédiennes.

Au nom d’Estelle, j’interrompis avec précipitation le chevalier, pour lui demander si cette Estelle était une actrice de la troupe de Tolède. C’en est une des meilleures, me dit-il. Elle n’a pas joué aujourd’hui, et nous n’y avons pas gagné ; elle fait ordinairement la suivante, et c’est un emploi qu’elle remplit admirablement bien. Qu’elle fait voir d’esprit dans son jeu ! Peut-être même en met-elle trop ; mais c’est un beau défaut qui doit trouver grâce. Le chevalier me dit donc des merveilles de cette Estelle ; et, sur le portrait qu’il me fit de sa personne, je ne doutai point que ce ne fût Laure, cette même Laure dont j’ai tant parlé dans mon histoire, et que j’avais laissée à Grenade.

Pour en être plus sûr, je passai derrière le théâtre après la comédie. Je demandai Estelle ; et, la cherchant des yeux partout, je la trouvai dans les foyers, où elle s’entretenait avec quelques seigneurs, qui ne regardaient peut-être en elle que la tante de Lucrèce. Je m’avançai pour saluer Laure ; mais, soit par fantaisie, soit pour me punir de mon départ précipité de la ville de Grenade, elle ne fit pas semblant de me connaître, et reçut mes civilités d’un air si sec, que j’en fus un peu déconcerté. Au lieu de lui reprocher en riant son accueil glacé, je fus assez sot pour m’en fâcher ; je me retirai même brusquement, et je résolus dans ma colère de m’en retourner à Madrid dès le lendemain. Pour me venger de Laure, disais-je, je ne veux pas que sa nièce ait l’honneur de paraître devant le roi ; je n’ai pour cela qu’à faire au ministre le portrait qu’il me plaira de Lucrèce : je n’ai qu’à lui dire qu’elle danse de mauvaise grâce, qu’il y a de l’aigreur dans sa voix, et qu’enfin ses charmes ne consistent que dans sa jeunesse, je suis assuré que Son Excellence perdra l’envie de l’attirer à la cour.

Telle était la vengeance que je me promettais de tirer du procédé de Laure à mon égard ; mais mon ressentiment ne fut pas de longue durée. Le jour vaut, comme je me préparais à partir, un petit laquais entra dans ma chambre, et me dit : Voici un billet que j’ai à remettre au seigneur de Santillane. C’est moi, mon enfant, lui répondis-je en prenant la lettre que j’ouvris, et qui contenait ces paroles : Oubliez la manière dont vous fûtes reçu hier au soir dans les foyers comiques, et laissez-vous conduire où le porteur vous mènera. Je suivis aussitôt le petit laquais, qui, quand nous fûmes auprès de la Comédie, m’introduisit dans une fort belle maison, où, dans un appartement des plus propres, je trouvai Laure à sa toilette.

Elle se leva pour m’embrasser, en me disant : Seigneur Gil Blas, je sais bien que vous n’avez pas sujet d’être content de la réception que je vous ai faite quand vous m’êtes venu saluer dans nos foyers : un ancien ami comme vous était en droit d’attendre de moi un accueil plus gracieux ; mais je vous dirai, pour m’excuser, que j’étais de la plus mauvaise humeur du monde. Lorsque vous vous êtes montré à mes yeux, j’étais occupée de certains discours médisants qu’un de nos messieurs a tenus sur le compte de ma nièce, dont l’honneur m’intéresse plus que le mien. Votre brusque retraite, ajouta-t-elle, me fit tout à coup apercevoir de ma distraction, et dans le moment je chargeai mon petit laquais de vous suivre pour savoir votre demeure, dans le dessein de réparer aujourd’hui ma faute. Elle est toute réparée, lui dis-je, ma chère Laure ; n’en parlons plus : apprenons-nous plutôt mutuellement ce qui nous est arrivé depuis le jour malheureux où la crainte d’un juste châtiment me fit sortir de Grenade avec précipitation. Je vous laissai, s’il vous en souvient, dans un assez grand embarras : comment vous en tirâtes-vous ? Malgré tout l’esprit que vous avez, avouez que ce ne fut pas sans peine. N’est-il pas vrai que vous eûtes besoin de toute votre adresse pour apaiser votre amant portugais ? Point du tout, répondit Laure ; ne savez-vous pas bien qu’en pareil cas les hommes sont si faibles, qu’ils épargnent quelquefois aux femmes jusqu’à la peine de se justifier ?

Je soutins, continua-t-elle, au marquis de Marialva que tu étais mon frère. Pardonnez-moi, monsieur de Santillane, si je vous parle aussi familièrement qu’autrefois ; mais je ne puis me défaire de mes vieilles habitudes. Je te dirai donc que je payai d’audace. Ne voyez-vous pas, dis-je au seigneur portugais, que tout ceci est l’ouvrage de la jalousie et de la fureur ? Narcissa ma camarade et ma rivale, enragée de me voir posséder tranquillement un cœur qu’elle a manqué, m’a joué ce tour-là, que je lui pardonne ; car enfin il est naturel à une femme jalouse de se venger. Elle a corrompu le sous-moucheur de chandelles, qui, pour servir son ressentiment, a l’effronterie de dire qu’il m’a vue à Madrid femme de chambre d’Arsénie. Rien n’est plus faux : la veuve de rien Antonio Coello a toujours eu des sentiments trop relevés pour vouloir se mettre au service d’une fille de théâtre. D’ailleurs, ce qui prouve la fausseté de cette accusation et le complot de mes accusateurs, c’est la retraite précipitée de mon frère : s’il était présent, il pourrait confondre la calomnie ; mais Narcissa sans doute aura employé quelque nouvel artifice pour le faire disparaître.

Quoique ces raisons, poursuivit Laure, ne fissent pas trop bien mon apologie, le marquis eut la bonté de s’en contenter ; et ce débonnaire seigneur continua de m’aimer jusqu’au jour qu’il partit de Grenade pour retourner en Portugal. Véritablement son départ suivit de fort près le tien, et la femme de Zapata eut le plaisir de me voir perdre l’amant que je lui avais enlevé. Après cela, je demeurai encore quelques années à Grenade : ensuite, la division s’étant mise dans notre troupe (ce qui arrive quelquefois parmi nous), tous les comédiens se séparèrent : les uns s’en allèrent à Séville, les autres à Cordoue, et moi je vins à Tolède, où je suis depuis dix ans avec ma nièce Lucrèce, que tu as vue jouer hier au soir, puisque tu étais à la comédie.

Je ne pus m’empêcher de rire dans cet endroit. Laure m’en demanda la cause. Ne la devinez-vous pas bien ? lui dis-je. Vous n’avez ni frère ni sœur ; par conséquent vous ne pouvez être tante de Lucrèce. Outre cela, quand je calcule en moi-même le temps qui s’est écoulé depuis notre dernière séparation, et que je confronte ce temps avec le visage de votre nièce, il me semble que vous pourriez être toutes deux encore plus proches parentes.

Je vous entends, monsieur Gil Blas, reprit en rougissant un peu la veuve de don Antonio ; comme vous saisissez les époques ! Il n’y a pas moyen de vous en faire accroire. Eh bien ! oui, mon ami, Lucrèce est fille du marquis de Marialva et la mienne : elle est le fruit de notre union ; je ne saurais te le celer plus longtemps. Le grand effort que vous faites, lui dis-je, ma princesse, en me révélant ce secret, après m’avoir fait confidence de vos équipées avec l’économe de l’hôpital de Zamora ! Je vous dirai de plus que Lucrèce est un sujet d’un mérite si singulier, que le public ne peut assez vous remercier de lui avoir fait ce présent. Il serait à souhaiter que toutes vos camarades ne lui en fissent pas de plus mauvais.

Si quelque lecteur malin, rappelant ici les entretiens particuliers que j’eus à Grenade avec Laure, lorsque j’étais secrétaire du marquis de Marialva, me soupçonne de pouvoir disputer à ce seigneur l’honneur d’être père de Lucrèce, c’est un soupçon dont je veux bien, à ma honte, lui avouer l’injustice.

Je rendis compte à mon tour à Laure de mes principales aventures et de l’état présent de mes affaires. Elle écouta mon récit avec une attention qui me fit connaître qu’il ne lui était pas indifférent. Ami Santillane, me dit-elle quand je l’eus achevé, vous jouez, à ce que je vois, un assez beau rôle sur le théâtre du monde : vous ne sauriez croire jusqu’à quel point j’en suis ravie. Lorsque je mènerai Lucrèce à Madrid pour la faire rentrer dans la troupe du Prince, j’ose me flatter qu’elle trouvera dans le seigneur de Santillane un puissant protecteur. N’en doutez nullement, lui répondis-je ; vous pouvez compter sur moi : je ferai recevoir votre fille et vous dans la troupe du prince quand il vous plaira ; c’est ce que je puis vous promettre sans trop présumer de mon pouvoir. Je vous prendrais au mot, reprit Laure, et je partirais dès demain pour Madrid, si je n’étais pas liée ici par des engagements avec ma troupe. Un ordre de la cour peut rompre vos liens, lui repartis-je, et c’est de quoi je me charge ; vous le recevrez avant huit jours. Je me fais un plaisir d’enlever Lucrèce aux Tolédans : une actrice si jolie est faite pour les gens de cour ; elle nous appartient de droit.

Lucrèce entra dans la chambre au moment que j’achevais ces paroles. Je crus voir la déesse Hébé, tant elle était mignonne et gracieuse ! Elle venait de se lever ; et sa beauté naturelle, brillant sans le secours de l’art, présentait à la vue un objet ravissant. Venez, ma nièce, lui dit sa mère, venez remercier monsieur de la bonne volonté qu’il a pour nous : c’est un de mes anciens amis qui a beaucoup de crédit à la cour, et qui se fait fort de nous mettre toutes deux dans la troupe du Prince. Ce discours parut faire plaisir à la petite fille, qui me fit une profonde révérence, et me dit avec un souris enchanteur : Je vous rends de très humbles grâces de votre obligeante intention ; mais, Seigneur, je ne sais si elle ne tournera pas contre moi. En voulant m’ôter à un public qui m’aime, êtes-vous sûr que je ne déplairai point à celui de Madrid ? Je perdrai peut-être au change. Je me souviens d’avoir ouï dire à ma tante qu’elle a vu des acteurs briller dans une ville, et révolter dans une autre ; cela me fait peur : craignez de m’exposer au mépris de la cour, et vous à ses reproches. Belle Lucrèce, lui répondis-je, c’est ce que nous ne devons appréhender ni l’un ni l’autre : je crains plutôt qu’enflammant tous les cœurs, vous ne causiez de la division parmi nos grands. La frayeur de ma nièce, me dit Laure, est mieux fondée que la vôtre ; mais j’espère qu’elles seront vaines toutes deux : si Lucrèce ne peut faire de bruit par ses charmes, en récompense elle n’est pas assez mauvaise actrice pour devoir être méprisée.

Nous continuâmes encore quelque temps cette conversation, et j’eus lieu de juger, par tout ce que Lucrèce y mit du sien, que c’était une fille d’un esprit supérieur ; ensuite je pris congé de ces deux dames, en leur protestant qu’elles auraient incessamment un ordre de la cour pour se rendre à Madrid.



  1. Acte de foi. Jour de cérémonie de l’Inquisition pour la punition des hérétiques ou pour l’absolution des accusés.
  2. On appelle parrains toutes les personnes que l’inquisiteur nomme pour accompagner les prisonniers dans l’auto-da-fé, et qui sont obligées d’en répondre. (Note de Le Sage.)