Histoire des Abénakis/1/10

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CHAPITRE DIXIÈME.

premier voyage du p. gabriel druillettes
chez les abénakis.

1646-1647.


Au printemps de 1646, quelques uns des nouveaux chrétiens abénakis, qui résidaient à Sillery, résolurent de faire un voyage dans leur pays, pour engager leurs frères à consentir à recevoir l’instruction religieuse. Les P. P. Jésuites les encouragèrent à mettre à exécution ce pieux et louable dessein. Ces courageux chrétiens se rendirent donc à Kénébec, visitèrent plusieurs tribus abénakises, et en virent les principaux Chefs, qui leur assurèrent qu’ils prêteraient volontiers l’oreille aux prédications de l’Évangile.

Contents de ce premier succès, ils revinrent à Québec, où ils arrivèrent le 14 Août de la même année. Le lendemain, après avoir assisté à la solennité de la grande fête de l’Assomption, ils se présentèrent chez les P. P. Jésuites, auxquels l’un d’eux adressa la harangue suivante.

« Je vous avais promis ce printemps que je me transporterais en mon pays, que j’y porterais les bonnes nouvelles de l’Évangile et que je saurais des anciens quel amour ils pourraient avoir pour notre foi. Comme ils ont beaucoup d’affection pour mon frère Noël Negabamat que voici, j’ai jeté dans leurs oreilles les paroles qu’il m’a mises en bouche. Je leur ai dit que mon frère était sensible à leur amitié, mais que cette amitié serait bien courte, puisqu’elle se terminerait avec la vie, que pour s’aimer encore après la mort, il fallait croire en Dieu, et que, sans cela, leur séparation serait éternelle. Je leur ai parlé de la beauté du ciel, et des horreurs de l’enfer. »

« Après m’avoir entendu, trente hommes me dirent qu’ils embrasseraient notre religion, et dix femmes m’assurèrent la même chose. Tous les autres m’exhortèrent à venir chercher un Père à Québec, me disant qu’ils seraient bien aise de l’entendre avant d’engager leur parole. »

« Un Chef, qui a vu la piété des chrétiens de Sillery, se trouvant dans ce conseil, raconta les merveilles que notre foi opère[1]. Il assura qu’il se ferait baptiser au plus tôt, et qu’il ne souffrirait auprès de lui aucun sauvage qui refuserait de se faire instruire. Voilà les pensées et les résolutions de mes frères. Voyez si vous voulez me donner un Père. Mes frères doivent se réunir l’hiver prochain dans un même endroit, afin d’entendre la voix de celui qui leur sera envoyé » [2].

Les P. P. Jésuites se rendirent au pieux désir de ces bons chrétiens, et choisirent le P. Gabriel Druillettes pour aller établir une mission à la rivière Kénébec.

Comme le jour de cette décision coïncidait avec celui de l’arrivée de ce Père à Québec[3], cette nouvelle mission fut appelée « l’Assomption de Kénébec »[4].

Le P. Druillettes partit de Sillery le 29 Août 1646, accompagné de quelques Abénakis. Il remonta la rivière Chaudière, et se rendit, par cette route, à la rivière Kénébec. Ce Père fut le premier Européen qui remonta la rivière Chaudière[5] ; mais il ne fut pas le premier Européen qui fit le voyage du Canada en Acadie, à travers les forêts ; car, en 1640, un Anglais, accompagné de vingt Abénakis, avait remonté la rivière Kénébec, et, des sources de cette rivière, s’était rendu au fleuve Saint-Laurent, à quelques milles plus bas que Québec[6].

Dès que le Père fut arrivé à Kénébec, les sauvages se réunirent pour le rencontrer, et des malades se firent transporter d’une assez grande distance pour venir le voir. Tous lui témoignèrent de la bienveillance. Reconnaissant par là que ces sauvages avaient de bons cœurs, il s’efforça de leur faire comprendre la joie qu’il en ressentait, et le désir qu’il avait de les secourir, autant qu’il lui serait possible.

Après ces premiers entretiens, qui se firent par interprète, il s’appliqua à l’étude de la langue abénakise. Pendant ce temps, il instruisait les malades, qui venaient à lui de toutes parts[7].

Après un court séjour au milieu des sauvages, il descendit la rivière Kénébec, accompagné d’un Abénakis, pour aller visiter le fort Taconnock[8], établissement anglais situé sur cette rivière. Il fut bien reçu par les Anglais.

Au retour de ce petit voyage, il reprit avec ardeur l’étude de la langue abénakise, et fit tant de progrès dans cette étude que trois mois après il entendait et parlait passablement cette langue. Les sauvages en étaient fort étonnés[9].

Il avait une extrême charité pour les malades. Il gagnait les âmes de ces malheureux par les soins qu’il donnait à leurs corps. Il les veillait pendant la nuit, leur portait lui même leur nourriture et la leur servait. Dieu le récompensa de cette grande charité, en accordant la guérison à des malades, dont la mort paraissait certaine[10].

Dans le cours de l’automne, il descendit à la mer, guidé par un sauvage, visita sept à huit habitations anglaises ; puis, il se rendit à la rivière Pentagoët, où il trouva un petit hospice de Capucins, érigé en cet endroit depuis quelques années. Le P. Ignace, supérieur de cet établissement, lui fit la meilleur accueil possible. Après un court séjour avec ce bon religieux, il retourna sur ces pas, remonta la rivière Kénébec, et alla s’arrêter à environ trois milles plus haut que le fort Taconnock. Les sauvages se réunirent en cet endroit, y érigèrent une petite chapelle, et construisirent quinze grandes loges pour leur logement[11].

Ce ne fut qu’alors que le missionnaire, possédant suffisamment la langue abénakise, commença à instruire ses sauvages d’une manière suivie. Il s’efforça alors de leur faire comprendre l’importance de connaître Dieu, qui les avait créés et qui devait un jour les punir ou les récompenser suivant leurs œuvres.

Lorsqu’il vit que la plupart aimaient à l’entendre et qu’ils paraissaient disposés à suivre ses avis, il commença à s’élever contre les désordres qu’il remarquait parmi eux.

Les principaux désordres, qui régnaient alors parmi les Abénakis, étaient l’ivrognerie, les querelles et la jonglerie[12].

Le missionnaire leur ordonna d’abandonner l’usage des boissons enivrantes, leur faisant comprendre qu’ils ne pourraient, ni se rendre agréables à Dieu, ni attirer sur eux sa protection sans ce sacrifice. Ils y consentirent et promirent d’éviter les excès auxquels ils se livraient si souvent. Ils furent assez fidèles à cette promesse[13].

Il leur recommanda ensuite de vivre paisiblement ensemble, et de faire disparaître les jalousies et les querelles qu’on voyait souvent parmi eux.

Il y avait parmi ces sauvages des Abénakis de différents endroits du pays, ce qui occasionnait de fréquentes querelles entr’eux. On a remarqué chez tous les sauvages que ceux d’une même bourgade sympathisaient toujours ensemble, et ne se querellaient jamais, tandis que ceux de différentes bourgades avaient toujours quelques petites jalousies les uns contre les autres[14].

Les Abénakis se décidèrent à mettre fin à ce désordre, et promirent de s’aimer les uns les autres. Plus tard, lorsque deux sauvages oubliaient cette promesse, et se querellaient, ils allaient à la chapelle, pour, se réconcilier et se demander pardon l’un et l’autre. Un jour, un sauvage, poussé par le repentir, à la suite d’une querelle, se rendit à la chapelle, où il se donna lui-même une forte discipline, et demanda pardon à Dieu de sa faute, en présence de tous les sauvages[15].

Le troisième désordre, la jonglerie, était plus difficile à faire disparaître.

Les Abénakis avaient leurs jongleurs, ou sorciers, qui leur annonçaient leur bonne ou mauvaise fortune. Ils comptaient sur ces prédictions comme si elles fussent venues du ciel. Chaque sauvage recevait des jongleurs quelques objets, comme des petites pierres, des os ou autres choses semblables, qu’il conservait précieusement. Quelques sauvages conservaient un grand nombre de ces objets, qu’ils appelaient « Madaôdos ». Ils prétendaient que ces Madaôdos les protégeaient contre les accidents et les malheurs, et leur obtenaient une bonne fortune à la chasse, au jeu et à la guerre[16].

Le missionnaire s’appliqua à faire disparaître ces abominables superstitions. Il déclara aux sauvages que les jongleurs étaient des imposteurs, qui les trompaient sans cesse, qu’ils n’étaient ni plus savants ni plus puissants qu’eux, qu’ils ne se servaient de ces supercheries que pour obtenir d’eux des récompenses. Il leur défendit d’écouter désormais ces imposteurs, et leur ordonna de jeter au feu leurs Madaôdos, qui n’avaient aucune vertu.

Les sauvages furent d’abord comme foudroyés par ce discours. Ilss étaient convaincus que le Père commettait une grave injustice, en parlant de la sorte contre des gens, qui, suivant eux, méritaient tant de confiance, et que, de plus, il faisait une imprudence en les attaquant, parcequ’ils étaient très-puissants et qu’ils avaient des communications avec les esprits de l’autre monde. Les uns étaient très-étonnés de cette conduite du Père, d’autres, qui avaient déjà de l’affection pour lui, en étaient profondément affligés. Tous étaient unanimes à croire qu’il succomberait aux coups de leurs prophètes.

De leur côté, les jongleurs s’irritèrent et se soulevèrent contre le Père. Ils prétendirent qu’il n’était lui-même qu’un imposteur, puisqu’il osait révoquer en doute leur science et leur puissance, tandis que ces choses étaient si bien connues par la nation, et prouvées depuis longtemps par un grand nombre de faits éclatants. Ils déclarèrent que, par la puissance de leurs sortilèges, ils sauraient bien le punir de cette audace, et que bientôt il se repentirait d’une conduite si injuste et si téméraire.

Les sauvages hésitèrent pendant quelque temps, ne sachant quel parti prendre. Mais Dieu avait jeté des yeux de miséricorde sur ce pauvre peuple ; il voulait le retirer des ténèbres de l’ignorance, et briser les chaînes, qui le retenaient depuis si longtemps sous l’esclavage du démon. Il permit alors plusieurs faits extraordinaires, qui ouvrirent les yeux à ces pauvres gens, et leur prouvèrent, d’une manière évidente, la véracité et la force des paroles de son ministre comme le ridicule et l’impuissance des menaces des jongleurs[17]. Nous citerons bientôt quelques-uns de ces faits.

Alors, la plupart des sauvages se séparèrent des jongleurs, et abandonnèrent leurs superstitions, protestant hautement que désormais ils n’auraient recours qu’à Dieu.

Cependant, quelques-uns ne consentirent pas de suite à abandonner leurs superstitions, et n’approuvèrent pas les autres. Ils pensaient qu’on introduisait parmi eux une nouveauté, qui pouvait leur devenir funeste. Bientôt, ils voulurent employer la jonglerie pour obtenir la guérison d’un malade ; mais celui-ci, étant dans de bonnes dispositions et croyant tout ce que le missionnaire avait dit à ce sujet, ne consentit pas à cette affreuse superstition. Il déclara hautement « que s’il recouvrait la santé, ce ne serait que par le secours de Celui qui seul peut conserver ou ôter la vie, selon sa volonté »[18].

Le missionnaire résida à sa petite chapelle jusqu’au mois de Janvier, 1647, instruisant les sauvages et les faisant prier, visitant et secourant les malades. Pendant son séjour en cet endroit, il avait baptisé une trentaine de malades, qu’il avait préparés à la mort ; mais il n’avait pas jugé à propos de baptiser des adultes en santé ; il voulait les instruire et les éprouver plus longtemps[19].

Au commencement de Janvier, lorsque les sauvages se préparaient pour leur grande chasse, où le missionnaire devait les accompagner, les jongleurs essayèrent de les effrayer. Ils publièrent que tous ceux qui priaient seraient malheureux à la chasse, et mourraient bientôt, que le Patriarche[20] et tous ceux qui le suivraient seraient faits prisonniers et massacrés par les Iroquois[21]. Mais les sauvages ne se laissèrent pas intimider par ces menaces, et continuèrent à prier comme à l’ordinaire.

Le temps de la chasse étant arrivé, ils remontèrent le Kénébec pendant dix jours, accompagnés du missionnaire, et allèrent s’arrêter au lac à l’orignal, où ils passèrent quelques jours, puis ils se séparèrent en plusieurs partis de chasse. Le missionnaire suivit l’un de ces partis dans toutes ses courses[22].

Après la chasse, les sauvages se réunirent de nouveau au lac, où ils s’étaient donné rendez-vous.

Ce fut alors que les jongleurs achevèrent de perdre leur crédit auprès des sauvages ; car le missionnaire et ceux qui priaient n’étaient pas tombés entre les maints des Iroquois, et ils avaient fait une abondante chasse[23].

Après avoir séjourné quelque temps au lac, le Père retourna à sa chapelle, où il continua l’exercice de son ministère auprès des malades.

Lorsque le temps de son départ pour Québec fut arrivé, il annonça aux sauvages qu’il allait bientôt les quitter, mais qu’il espérait que ce ne serait pas pour longtemps et qu’il reviendrait au milieu d’eux. Cette nouvelle affligea profondément ces pauvres gens. « Tu affliges nos cœurs », lui dirent-ils, « quand tu nous parles de ton départ et de l’incertitude de ton retour. Nous dirons, le Père Gabriel ne nous aime pas, puisqu’il nous abandonne et nous expose à mourir sans secours »[24].

Il leur représenta qu’il était peiné lui-même d’être obligé de les abandonner pour quelque temps ; mais qu’il devait obéir à son supérieur, qui lui avait ordonné de retourner en son pays.

Les sauvages versèrent d’abondantes larmes à son départ. Trente d’entr’eux le reconduisirent jusqu’à Québec, où il arriva le 15 Juin 1647, entièrement satisfait de ses heureux succès dans la mission de l’Assomption de Kénébec[25].

Voici quelques faits que Dieu permit, pendant le séjour du P. Druillettes chez les Abénakis, pour confondre les jongleurs et leurs partisans.

Un jongleur était tombé dangereusement malade et se voyant abandonné de ses gens, fit venir le Père et le supplia de l’instruire, l’assurant qu’il voulait croire et prier. Le Père lui enseigna les principales vérités de la religion, le fit renoncer à ses sortilèges, puis, pensant qu’il allait bientôt mourir, le prépara à la mort et le baptisa. Bientôt après, le malade éprouva un grand soulagement et fut guéri. Il fut fidèle à sa promesse, et n’eut plus recours à ses superstitions[26].

Un autre ayant été guéri subitement, pendant que le Père priait et jetait de l’eau bénite sur lui, publia partout « qu’il tenait la santé de Dieu par l’entremise de l’eau qui donne la vie. » Mais ce malheureux, étant allé chez les Anglais et s’étant enivré, retomba aussitôt dangereusement malade. Il en attribua la cause à son péché. « Celui qui a tout fait, » dit-il, « m’avait guéri par sa bonté et sa puissance, mais l’ivrognerie m’a rejeté dans mon malheur »[27].

L’un des sauvages qui avaient amené le Père du Canada étant tombé malade, les jongleurs lui annoncèrent qu’il allait mourir, et que, si toutefois il guérissait de cette maladie, il ne verrait pas le printemps, parcequ’un Iroquois le tuerait, ce qui serait un juste châtiment de la faute qu’il avait commise en amenant une robe noire dans le pays des Abénakis. Mais, malgré cette prédiction, le malade recouvra la santé, et ne tomba point entre les mains des Iroquois [28].

Cependant, il arriva un malheur à ce bon chrétien. Il n’avait qu’un fils, qu’il aimait plus que lui-même, et il eut la douleur de le perdre. Alors, craignant que les sauvages n’attribuassent cette mort à sa croyance, il leur fit la harangue suivante :

« Je n’avais qu’un fils, que j’aimais plus tendrement que ma vie, et il est mort. Dieu me l’a enlevé, et il a bien fait, car je l’ai mérité. Il l’avait guéri de ses maladies, ayant peut-être écouté mes prières, ou voulant peut-être me récompenser de mon obéissance à ses commandements. Mais, l’ayant offensé grièvement depuis quelque temps, il m’a justement châtié par la mort de mon fils. Je ne suis ni triste ni affligé de la mort de cet enfant, car il est au ciel ; mais je suis affligé d’avoir offensé celui qui a tout fait »[29].

Ces faits et un grand nombre d’autres, non moins extraordinaires, étonnèrent les sauvages, les convainquirent que le Père leur avait dit la vérité, et que les jongleurs étaient véritablement des imposteurs. Alors, ils refusèrent de les écouter, les méprisèrent, et les forcèrent bientôt d’abandonner leur infâme métier. Voici comment ils raisonnaient.

« La vie de notre Père », disaient-ils, « est bien différente de celle des jongleurs, et le Dieu qu’il adore a un pouvoir bien plus grand que celui de leurs madaôdos. Il faut bien que ce Dieu soit puissant, puisqu’il guérit si parfaitement les maladies les plus graves et les plus contagieuses, ce que ne sauraient faire les madaôdos des jongleurs. Il faut bien que ce Dieu soit grand et qu’il ait un grand esprit, puisqu’il fait que cet homme étranger entende et parle notre langue en deux ou trois mois. Il faut bien que ce Dieu soit bon et puissant, puisqu’il ôte à cet homme la crainte des maladies contagieuses, et lui donne une force suffisante pour se moquer des menaces des jongleurs. Cet homme est bien différent des jongleurs. Ceux-ci demandent toujours et ne recherchent que des peaux de loutre et de castor, celui-là ne demande rien et ne regarde pas même ces objets du coin de l’œil ; ceux-ci ne demeurent presque pas avec nos malades, celui-là y passe les jours et les nuits. Les jongleurs font bonne chère, tandis que notre Père jeûne souvent. Il a passé cinquante jours sans vouloir manger de viande, ne prenant qu’un peu de maïs. Il faut donc que son Dieu le soutienne beaucoup. Nous voyons bien qu’il est d’une constitution délicate, qu’il n’est pas habitué à nos courses et à nos fatigues ; cependant, il supporte cela comme nous. Il est considérable parmi les siens, et cependant il veut bien souffrir autant et plus que nous. Il est toujours joyeux dans les dangers et les fatigues d’un long voyage et d’une route difficile. Il est toujours occupé de nous, de nos enfants et de nos malades. Les Français de Pentagoët l’ont caressé, et, ce qui est bien plus étonnant, les Anglais, qui ne sont ni du même pays ni de même langage que lui, l’ont respecté. Tout cela fait voir que son Dieu est bon et puissant »[30].


  1. Les Abénakis qui allaient chaque année à Québec étaient toujours touchés et impressionnés par la piété et la charité des chrétiens de Sillery (Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. II. 793). De retour dans leur pays, ils racontaient à leurs frères les merveilles qu’ils avaient vues. Ces récits impressionnaient toujours les sauvages, et les portaient à désirer cette foi qui opérait de si grandes choses chez ceux de Canada.
  2. Relations des Jésuites. 1646. 18, 19.
  3. Le P. Druillettes arriva à Québec le 15 Août 1643 — Relations des Jésuites. 1643. 5.
  4. Relations des Jésuites. 1646. 19.
  5. Bancroft. Hist. of the U. S. Vol. II. 793.

    Garneau. Hist. du Canada. Vol, I. 228.

  6. Relations des Jésuites. 1640. 85.
  7. Idem. 1647. 52.
  8. De « N’tak8n8k », il me prend ou il me persécute. Les sauvages avaient donné ce nom à cet établissement, parceque les Anglais, qui y résidaient, leur suscitaient sans cesse des querelles. Plus tard, ils appelèrent ce fort « Kassinnoak », il y en a beaucoup, parceque le nombre des Anglais y avait augmenté. De « Kassinnoak » les Anglais firent « Koussinok » ; plus tard, ils appelèrent ce fort « Augusta » ; c’est aujourd’hui la capitale du Maine.
  9. Relations des Jésuites. 1647. 52.
  10. Relations des Jésuites. 1647, 52.
  11. Nous n’avons vu nulle part combien le P. Druillettes réunit de sauvages, en 1646, dans sa mission de l’Assomption. Nous voyons seulement qu’on y construisit quinze « grandes loges » pour leur résidence. Or, comme ces loges pouvaient quelquefois contenir jusqu’à sept ou huit familles, nous pensons qu’il y avait environ 500 sauvages, y compris les femmes et les enfants.
  12. Relation des Jésuites. 1647. 53.
  13. Relations des Jésuites, 1647. 53.
  14. Idem, 1647. 53.
  15. Relations des Jésuites. 1647. 53.
  16. Relation des Jésuites. 1647. 53.
  17. Relations des Jésuites, 1647. 58.
  18. Relations des Jésuites. 1617. 53.
  19. Idem, 1647. 53.
  20. C’est le nom que les Abénakis donnèrent au P. Druillettes (Relations des Jésuites. 1647). Depuis ce temps, ils ont toujours ainsi appelé leurs missionnaires. Ils disaient autrefois « Patrias », mais aujourd’hui, comme ils ne se servent plus de la lettre « R », ils disent « Patliôs ».
  21. Relations des jésuites, 1647. 55.
  22. Bancroft, Hist. of the U. S. Vol. II 793. — Relations des Jésuites 1647. 54.
  23. Idem, 1647. 54.
  24. Relations des Jésuites. 1647. 56.
  25. Relations des Jésuites 1647. 56. Bancroft, Hist. of the U. S. Vol. Il. 794.
  26. Relations des Jésuites. 1647, 54.
  27. Relations des Jésuites, 1647. 54.
  28. . Idem. 1647. 55.
  29. Relations des jésuites, 1647. 55.
  30. Relations des Jésuites. 1647, 55, 56.