Histoire des Abénakis/4

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CONCLUSION.

Nous sommes arrivé au terme de notre travail. Nous avons la conscience d’avoir accompli un devoir, et cela remplit notre cœur de joie.

Nous le répétons, notre ouvrage est bien imparfait, mais nous sommes néanmoins convaincu d’avoir recueilli les éléments d’un excellent livre, qui pourrait être composé plus tard par un écrivain jouissant du temps et doué du talent qui nous manquent.

Nous croyons avoir, en écrivant ces pages, fait l’œuvre d’un citoyen qui aime sa religion et son pays. Toutefois, nous déclarons que notre unique but, dans le cours de ces études, a été d’entretenir et d’exciter chez nos compatriotes leur amour pour ces deux grands biens.

Nous étions encore fort jeune lorsqu’on nous inculqua ce principe, qui se grava profondément dans notre cœur, que, pour être bon catholique, le Canadien doit s’efforcer sans cesse à entretenir dans le cœur de ses frères l’amour de la religion et de la patrie. Nous avons médité cette pensée dans un âge où les premières impressions se gravent dans l’âme d’une manière ineffaçable ; elle nous parut vraie alors, et elle nous a toujours paru vraie depuis.

C’est cette pensée qui nous a engagé à entreprendre cet ouvrage. Voilà pourquoi nous avons, en le terminant, la conscience d’avoir accompli un devoir.

Quelques uns nous reprocheront peut-être de montrer trop d’affection pour les enfants des bois. À ceux-là, nous dirons : « étudiez ces enfants de la nature ; et, si vous êtes sincèrement catholiques, vous les aimerez comme nous, lorsque vous les connaîtrez. » Oui, nous l’avouons, nous aimons beaucoup les enfants des bois, parceque nous avons retrouvé chez eux cette foi vive et admirable des premiers chrétiens.

Puissent les descendants de cette illustre nation, dont nous venons d’écrire l’histoire et que nous avons tant admirée, se montrer toujours dignes de leurs ancêtres.

Dieu bénisse et conserve les restes de cette nation !

FIN.