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Histoire du chevalier Grandisson/Lettre 102

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Nouvelles lettres angloises, ou Histoire du chevalier Grandisson
Traduction par Abbé Prévost.
(tome VIIp. 115-127).

LETTRE CII.

Miss Byron à la même.

Même jour au soir.

À présent, mes très-cheres Dames, car il est inutile de répéter que je n’écris rien pour l’une, qui ne soit également pour l’autre ; je dois exposer à votre approbation ou votre censure, tout ce qui s’est passé entre le meilleur des hommes & votre Henriette : & je serai heureuse, si j’obtiens le suffrage de ses Sœurs.

Sir Charles est arrivé un peu avant midi. Nous l’avons tous félicité sur ce que nous avons appris de M. Fenwick. Il nous a dit qu’il étoit dans les meilleurs termes avec M. Greville.

Après s’être expliqué modestement sur cette affaire, il a baissé la voix pour s’adresser à ma Grand’Mere : J’espere, Madame, qu’il me sera permis de reprendre en votre présence la conversation d’hier avec Miss Byron. Non, Monsieur, lui a-t-elle répondu avec un sérieux affecté, c’est ce qu’on ne permettra point. Il a paru fort surpris, & même un peu ému… Ma Tante l’a paru aussi, mais moins qu’elle ne l’auroit été, si elle n’avoit su quel agréable tour cette excellente Mere donne quelquefois à ses idées. C’est ce qu’on ne permettra point ! a répété Sir Charles. Non, Monsieur, lui a-t-elle dit encore. Mais ajoutant aussi-tôt qu’elle ne vouloit pas le tenir long-temps suspendu ; dans les affaires de cette nature, a-t-elle continué, nous nous en sommes toujours rapportés à notre Henriette. Elle a de la prudence ; elle a le cœur très-reconnoissant. Nous vous laisserons ensemble, elle & vous, lorsqu’elle voudra vous entendre sur ce grand sujet. Henriette est au-dessus de toutes sortes de déguisemens. Elle sera obligée de parler pour elle-même, lorsqu’elle n’aura sa Tante ni moi pour témoins. Vous ne vous connoissez pas d’hier. Je me flatte, Monsieur, que vous ne serez pas fâché d’avoir l’occasion…

Et Miss Byron & moi, nous ne saurions desirer, Madame, l’absence de deux Témoins si chers & si respectés. Mais j’ose regarder votre idée comme un favorable augure : & se tournant vers ma Tante, il lui a demandé si, par son entremise, il pouvoit espérer de m’entretenir sur le champ. Ma Tante m’a prise à l’écart pour m’informer de sa commission. Je n’ai pas été peu surprise, mais en me confessant qu’elle l’étoit aussi, & que le compliment de ma Grand-mere lui avoit paru venir de l’excès de sa joie, elle m’a fait remarquer qu’il étoit trop tard pour s’y refuser. Quoi ! Madame, n’ai-je pas laissé de répondre, vous me menez à Sir Charles sur sa demande, comme s’il s’attendoit à se voir suivi ? Voyez déjà comment mon Oncle me regarde. Tout le monde a les yeux sur moi. Nous nous verrons, s’il est nécessaire, dans l’après-midi, comme par accident, mais j’aimerois mieux que vous & ma Grand’Mere, vous fussiez présentes. Mon dessein n’est pas de donner dans l’affectation. Je connois mon cœur, & je ne veux pas le déguiser. Il peut arriver des circonstances où j’aurai besoin de vous. Je serai embarrassée ; je n’ose me fier à moi-même.

Peut-être souhaiterois-je, m’a dit ma Tante, que le compliment n’eût pas été fait. Mais, ma Niece, il faut me suivre. Je l’ai suivie, avec un peu de répugnance néanmoins, d’un air assez déconcerté, comme Lucie m’en assure, pour faire connoître à tout le monde que je sortois pour être engagée dans un tête-à-tête avec Sir Charles. Ma Tante m’a menée jusqu’à mon Cabinet, & m’y a fait asseoir. Elle alloit me quitter : Fort bien, Madame, lui ai-je dit. Je dois apparemment rester ici jusqu’à ce qu’il plaise à Sir Charles de venir. Clémentine en auroit-elle fait autant ?

Pas un mot de Clémentine, du moins dans ce sens, a répliqué ma Tante. Cce langage auroit l’air ingrat & puérile. Je vais vous amener Sir Charles. Elle est sortie ; mais pour revenir à l’instant, l’Homme des Hommes avec elle ; & ne faisant que tourner, elle s’est retirée aussi-tôt.

Il m’a pris la main, avec un compliment qui m’auroit rendue fiere dans toute autre circonstance. J’étois résolue de rappeler tout mon courage, & s’il étoit possible, toute ma présence d’esprit. Pour lui, je n’ai rien vu manquer à la sienne : cependant la modestie & la politesse adoucissoient son air naturel de dignité. D’autres, je m’imagine, auroient commencé par admirer quelques-unes de mes Peintures, qui font, comme vous savez, le seul ornement de mon cabinet : mais Sir Charles, après un autre petit compliment sur le rétablissement de mon teint, comme dans la vue de me rassurer (car je me sentois effectivement le visage en feu), est venu directement au sujet.

Il est inutile, j’en suis sûr, de répéter à ma chere Miss Byron ce que je dis hier d’une situation qui pourroit passer pour une division de cœur, ou pour un double amour. Je ne répéterai pas les témoignages de la haute estime dont je fais gloire, & que je conserverai toujours, pour une admirable Étrangere. Son mérite & votre grandeur d’ame, Mademoiselle, rendent ici toutes les apologies inutiles. Mais ce qui est nécessaire, & ce que je puis dire avec une parfaite vérité, c’est que mon ame ne m’est pas plus chere que Miss Byron. Vous voyez, Mademoiselle, que je suis tout-à-fait libre du côté de l’Italie, libre par le choix & la volonté de la vertueuse Clémentine, & que toute sa Famille fonde une partie de son bonheur sur le succès des soins qu’il m’est permis de vous rendre. Clémentine souhaite de me voir marié, & demande seulement que mon choix ne la fasse pas rougir des sentimens qu’elle a eus pour moi. Lorsqu’elle aura le plaisir de vous connoître sous le nom de Mylady Grandisson, elle confessera que mon choix ne pouvoit lui faire plus d’honneur.

Il s’est arrêté, comme pour attendre ma réponse, en me regardant avec une apparence de doute. J’ai baissé les yeux. Lui seul peut dire ce que j’ai paru, & comment je me suis conduite : mais hésitant, & la voix aussi tremblante que les genoux, je crois lui avoir fait à peu près la réponse suivante, sans retirer ma main d’entre les siennes, quoique pendant mon discours il la pressât quelquefois de ses lévres : L’honneur de Sir Charles Grandisson n’a jamais été suspect, & ne peut jamais l’être. J’avoue… Je confesse…

Eh ! qu’avoue, que confesse ma chere Miss Byron ? Comptez également, Mademoiselle, sur mon honneur & sur ma reconnoissance. S’il vous naissoit quelques doutes, faites-moi la grace de les expliquer. Je ne désire votre cœur, qu’autant que j’éclaircirai vos doutes. Je souhaiterois de pouvoir les expliquer pour vous. Je l’ai déja fait. J’ai reconnu qu’ils pouvoient être tels, qu’il n’y avoit que votre généreuse bonté & votre confiance à mon honneur qui pussent vous les faire surmonter ; & je reconnois encore, au désavantage de mes espérances, que si le cœur d’une Femme, dont je cherchois l’estime, avoit été dans la situation où s’est trouvé le mien, ma propre délicatesse en seroit blessée. Parlez à présent ; avouez, confessez, très-chere Miss, ce que vous étiez prête à me dire.

Mon aveu, Monsieur, l’aveu d’un cœur aussi sincere que le vôtre, c’est que je suis éblouie, dirai-je confondue, du mérite, de la supériorité de l’illustre Étrangere que vous faites gloire d’estimer.

La joie m’a paru rayonner dans ses yeux. Il s’est baissé sur ma main ; il l’a pressée encore de ses lévres, mais sans prononcer un mot ; soit qu’il se tût à dessein, soit que la voix lui manquât réellement pour parler. J’ai continué, quoique d’un ton foible, la rougeur au visage, & les yeux baissés. Je ne me défie pas plus qu’elle, Monsieur, de votre honneur, de votre justice, ni de votre indulgente tendresse. Votre caractere, vos principes, sont une bonne caution pour toute Femme qui s’efforcera de mériter votre estime. Mais j’ai une si haute opinion de Clémentine, & de sa conduite, que je crains… Ah ! Monsieur, je crains qu’il ne soit impossible…

Ma langue m’a refusé son office. Je suis sûre que je parlois de bonne foi, & que les apparences y répondoient ; ou bien, ma chere, mon visage & mon cœur ne s’accordoient gueres.

Que craint ma chere Miss Byron ? Que craint-elle d’impossible ?

Pressée avec cette tendresse, Monsieur, & par un Homme tel que vous, pourquoi n’acheverois-je pas de m’expliquer ? La pauvre Henriette Byron, dans la justice qu’elle se rend, dans l’idée qu’elle a de cette incomparable Étrangere, craint, Monsieur, craint, avec raison, que tous ses soins, tous ses efforts, ne la rendent jamais, à ses propres yeux, ce qu’elle doit être pour son repos & le bonheur de sa vie, avec quelque générosité que vous vous efforciez de la rassurer vous-même. Telle est ma crainte, Monsieur, & toute ma crainte.

Généreuse, noble, excellente Miss ! (d’un ton & d’un air de transport) est-ce donc là votre seule crainte ? Il ne manquera rien au bonheur de l’Homme qui est devant vous ; car il ne doute point que, si la vie lui est accordée, il ne vous rende une des plus heureuses Femmes de la terre. Clémentine a fait une action glorieuse, en préférant sa Religion & son Pays à toute autre considération : c’est un témoignage que je lui rendrai toute ma vie. Ma reconnoissance ne doit-elle pas être double pour Miss Byron, qui, sans avoir passé par les mêmes épreuves, avec le plus délicat néanmoins de tous les cœurs, montre en ma faveur une franchise, qui l’éleve au-dessus des petites formalités, au-dessus de toute affection ; & tout à la fois pour Clémentine, une générosité dont il n’y a peut-être aucun exemple ?

Alors, il a mis un genou à Terre devant moi ; il a pris une de mes mains dans les deux siennes ; il l’a baisée une, deux & trois fois. Répétez, répétez, très-chere Miss, que c’est-là votre seule crainte. Que mon rôle est aisé ! Soyez sûre, Mademoiselle, que je désavouerai toute action de ma vie, toute pensée de mon ame, toute parole de ma bouche, qui ne tendra point à dissiper cette crainte.

J’ai tout approuvé par une inclination de tête. Il ne m’auroit pas été possible de parler. Mon mouchoir, que j’ai porté à mes yeux, m’a fort bien servi.

Chere Miss Byron, a-t-il continué, avec une ardeur que je n’entreprens point de représenter ; vous êtes la bonté même ! Je ne me suis point approché de vous sans défiance, sans crainte, parce que personne ne conçoit mieux que moi la délicatesse de votre cœur ; & je tremblois que dans cette occasion, elle n’eût de fâcheux scrupules à m’opposer. Que le bonheur de ma vie soit mesuré par ma reconnoissance !

Sa bouche s’est collée encore une fois sur ma main, en se levant avec autant de graces que de dignité. Si j’avois suivi le mouvement de mon cœur, j’aurois reçu ses vœux à genoux. Mais j’étois comme immobile. Cependant, il m’a paru que je marquois assez de joie pour lui en causer beaucoup ; de la joie à votre Frere, chere Mylady ! à Sir Charles Grandisson !

Il a remarqué que j’étois fortement émue ; & mes sentimens croissoient en effet par la réflexion. Il m’a dit d’un ton tranquille ; je vous laisse, très-chere Miss ; je descens pour aller recevoir les félicitations de tous nos Amis communs. Après tant d’incertitudes & d’étranges événemens, c’est de ce jour que je date mon bonheur.

Il m’a quittée, avec un regard tendre & respectueux. Je n’en ai pas été fâchée. Cependant mes yeux l’ont suivi. J’ai pris plaisir à voir jusqu’à son ombre, pendant qu’il descendoit l’escalier.

Ma Tante est montée quelques momens après. Elle m’a trouvée fort pensive. Je m’étois reproché d’abord un excès d’empressement ; ensuite je m’étois justifiée moi-même, ou du moins j’avois cru le pouvoir : & mêlant cent délicieuses circonstances à mes reproches & à mes justifications, j’y trouvois de quoi bénir éternellement mon partage. Telle étoit, par exemple, l’idée des Parens & des Amis que je vais acquérir, & celle du même avantage pour les miens. Mais mon Émilie, ma chere Émilie ! Je la considérois comme ma Pupille, autant que la sienne. C’est dans ces méditations, que ma Tante m’a trouvée. Elle m’en a fait sortir en m’embrassant, en m’applaudissant ; elle a levé tous mes scrupules sur l’empressement dont je m’accusois ; elle m’a fait le récit des félicitations mutuelles de tous nos Amis, & la vive peinture de leur joie. Quelle confiance n’ai-je pas tiré de son approbation ? Et m’ayant assurée que mon Oncle me loueroit, aulieu de me railler, je suis descendue avec plus de courage que je n’en avois en montant.

Sir Charles & ma Grand-Maman étoient à parler ensemble, assis l’un près de l’autre, lorsque je suis entrée. Toute la Compagnie s’est levée à ma vue. Ô ma chere ! Quelle Princesse l’amour déclaré d’un tel Homme a fait de moi ! Combien l’importance que l’amitié me donnoit dans ma Famille n’est-elle pas augmentée. Mon Oncle n’a pas eu de repos, qu’il ne m’ait comblée de caresses. Il s’est avancé le premier, pour me dire mille choses tendres. Sir Charles, lui ayant laissé le temps de se satisfaire, est venu à moi de l’air du plus respectueux amour ; & prenant ma main, il m’a placée sur un fauteuil, entre ma Grand-Maman & lui. Fille adorée ! m’a dit cette chere & tendre Mere, en m’embrassant, vous avez répondu à l’opinion que j’ai de vous. J’étois bien sûre de pouvoir me fier à un cœur, qui a toujours été au-dessus de l’affectation & du déguisement. Je lui ai répondu que la générosité de Sir Charles Grandisson m’avoit encouragée dans mon embarras & dans mes doutes. Il a juré, en tenant une de mes mains dans les siennes, tandis que ma Grand-Mere tenoit l’autre, que si le Ciel ne lui avoit pas donné Miss Byron pour objet de ses espérances, il n’auroit jamais pensé au Mariage, après ce qui lui étoit arrivé en Italie. Je vous demande une grace, a repris ma Grand-Mere : c’est, Monsieur, de n’user jamais de ces termes vagues, pour exprimer les personnes par leur Pays ; en un mot, de ne jamais parler de l’admirable Clémentine avec réserve. Ne faites pas difficulté, Monsieur, de prononcer son nom devant Henriette, devant moi & ma Fille Selby. Vous le pouvez librement. Nous l’avons toujours respectée, & nous ne cesserons point de lui rendre l’hommage qu’elle mérite, pour le glorieux exemple qu’elle a donné à son Sexe. Monsieur, ai-je dit en me baissant vers lui, je me joins à cette priere. Ma Tante, qui avoit entendu une partie de notre conversation, s’est approchée pour lui tenir le même langage. Mylady G…, a-t-elle ajouté, vous rendra témoignage, Monsieur, qu’en vous demandant toutes trois cette grace, nous n’avons point le cœur si bas, que nous pensions à vous en faire un compliment. Il a répondu qu’il lui étoit impossible de se l’imaginer, & que notre générosité nous faisoit autant d’honneur qu’à Clémentine ; qu’il marqueroit, au Seigneur Jeronimo, quelques-unes des circonstances qui faisoient la joie de son cœur ; qu’elles feroient le bonheur de son cher Ami ; & que l’excellente Clémentine en auroit d’autant plus de satisfaction, qu’elle desireroit uniquement d’être assurée que, pour la naissance & les perfections de l’ame, l’Homme qu’elle avoit honoré de son affection ne perdoit rien au choix qu’il faisoit dans sa Patrie.

Demandons au Ciel, ma très-chere Mylady, que rien ne puisse former de nouveaux nuages. Mais je suis sans crainte. Je veux jouir avec reconnoissance du moment présent, & laisser la disposition de l’avenir au grand Moteur de tous les événemens. Si votre Frere est à moi, s’il répond à mes sentimens par les siens, que peut-il m’arriver à quoi je ne me soumette avec résignation ? Mais permettez, charmantes Sœurs, que je vous fasse une ou deux questions.

Dites-moi, vous souvenez-vous que la crainte ou l’incertitude m’aient jamais causé quelque tourment ? A-t-il réellement existé un homme qui s’appelle Sir Hargrave Pollexfen ? Ne vous ai-je pas raconté mes songes, lorsque je vous ai dit ce que je croyois avoir souffert de ses persécutions ? Il est bon, pour me conserver dans un juste sentiment d’humilité, que toutes ces souffrances, tous ces tourmens subsistent par écrit dans mes Lettres, sans quoi je pourrois oublier aujourd’hui que je me sois jamais crue malheureuse.

Et de grace, Mesdames, pourriez-vous m’apprendre ce qu’est devenue ma maladie ? J’étois en fort mauvaise santé, vous vous en souvenez, Mylady G…, lorsque vous nous avez fait l’honneur de venir passer quelques jours ici ; si mauvaise, que je ne pus la cacher, comme je l’aurois souhaité, ni à vous, ni à mes autres Amis. Il ne me sembloit point que le mal fût de la nature de ceux dont la guérison dépend du contentement du cœur. J’étois si convaincue du mérite de Clémentine, & de ses droits à la qualité de Mylady Grandisson, que, dans cette attente, je croyois avoir tranquillisé assez raisonnablement le mien. Je veux croire encore que je ne m’étois pas flattée trop tôt. Cependant, ma chere, je me sens aujourd’hui si aisée, si légere, si heureuse, que je ne comprends rien à ce changement, & j’espere que personne ne trouvera la maladie que j’ai perdue. Qu’aucun cœur trompé ne s’en laisse saisir ! Qu’elle ne voyage point sur-tout en Italie ! La chere personne que nous y connoissons, n’a déja que trop souffert d’un mal encore plus terrible. Si elle s’arrête dans notre Isle, qu’elle ne s’approche point du tendre cœur de mon Émilie ! Cette chere fille sera heureuse si son bonheur est en mon pouvoir. Chargez-vous, Mesdames, de l’en assurer. Mais non, n’en faites rien. Je prendrai ce soin moi-même par la premiere Poste. Que le même mal, j’en supplie le Ciel, n’attaque point Mylady Anne S… ni aucune des Dames dont je me souviens que j’entendois parler avec si peu de plaisir !