Histoire universelle de l’Église (Alzog)/Introduction scientifique/chapitre 02

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CHAPITRE DEUXIÈME.
FORME DE LA SCIENCE.

Gervinus, Bases de la Science historique. Leipzig, 1837. — Lœbell, Sur les diverses époques historiques et sur leurs rapports avec la poésie. — Raumer, Manuel d’Histoire. Νοuv. série, 2e année, 1841. — Haug (t. I, p. 3-26) donne un excellent aperçu des différentes manières d’écrire l’histoire, etc. Période mythologique et épique : Hérodote, Thucydide et leurs successeurs grecs et romains. — Le Moyen âge. — L’École moderne, Jean de Muller, Gibbon, etc. — Le XIXe siècle. — Guill. de Humboldt, Formation graduelle des historiens, Œuvres, t. I, p. 1-25. — Ullmann. Situation de l’historien ecclésiast. dans les temps actuels. Études et critiques théol. 1829, 4e livr. — Tittmann, Méthode pour écrire l’histoire ecclés. dans la Revue d’hist. et de théol. d’Illgen, 1832, t. I. — Daub, Forme du dogme chrétien et de l’histoire ecclésiastique.


§ 6. — Comment l’histoire ecclésiastique est une science.

Pour que l’histoire ecclésiastique mérite le nom de science, il faut d’abord que, comme toute histoire, elle soit le résultat de recherches vraiment scientifiques, présentées dans un récit littéraire, et qu’elle tienne ainsi à la fois de la science et de l’art[1].

Il faut, de plus, que, par rapport à son objet, l’histoire ecclésiastique soit :

1o Critique, afin, que le vrai ne se confonde point avec l’erreur[2] ; et pour cela, il faut que les faits caractéristiques de chaque période soient, avec un sincère amour de la vérité, puisés dans les sources mêmes, ou qu’on tâche d’approcher le plus possible de la vérité par les conjectures historiques, quand un fait ne peut être complètement établi.

2o Religieuse, car un esprit vraiment chrétien peut seul saisir et apprécier convenablement tout ce qui a rapport à l’ère chrétienne, à la manifestation du royaume de Dieu sur la terre ; sans cet esprit religieux, l’histoire ecclésiastique reste étrangère à son propre objet.

3o Philosophique, c’est-à-dire qu’elle doit non pas seulement nous donner une série de récits sans liaison, mais exposer les faits dans leurs rapports, dans leurs causes, dans leur influence et leurs résultats. Et nous entendons parler ici non de cet esprit philosophique superficiel, qui se contente de chercher à scruter les causes secondes, en partant d’inductions purement psychologiques ou politiques, et ne voit que l’homme dans son action, sans remonter à une cause finale plus haute[3] ; mais bien de cet esprit philosophique plus profond, qui voit agir à la fois, dans l’histoire, et l’homme et Dieu, enseignant, châtiant et dirigeant, comme un pasteur ses brebis[4] ; qui est attentif au rapport intime et vivant des choses divines et humaines, dont saint Paul parle avec tant de clarté et une si merveilleuse simplicité, quand il dit : « C’est en Dieu que nous avons l’être, le mouvement et la vie[5]. » Ainsi seulement l’historien

philosophe, comprenant l’idée du Christianisme, s’élève à la hauteur de l’unique conception historique qui soit lumineuse et vraie, qui lui montre l’homme, non pas jouet du sort, du fatum, du hasard, d’après les idées sombres et désolantes des historiens antiques, mais l’homme, toujours libre dans ses actions, que Dieu conduit, sans le contraindre, vers la fin suprême qu’il a marquée.

Mais il faut que l’histoire ecclésiastique s’élève plus haut encore. Le royaume de Dieu se développant parmi les hommes, telle est l’idée propre, telle doit être la pensée fondamentale et constante de cette histoire.

C’est dans cette idée qu’elle doit voir tous les faits se dérouler, c’est à cette idée qu’elle doit ramener tous les événements ; c’est par cette idée qu’elle doit nous faire saisir le rapport des parties avec le tout, et concevoir l’harmonie et l’unité de ce grand ensemble, de ce système vivant des faits providentiels[6]. Assurément, Dieu seul, ou celui auquel il lui plairait de la révéler, pourrait réaliser complètement celle philosophie. Que si cependant l’histoire ecclésiastique satisfait à toutes ces exigences, avec un sérieux moral soutenu, des vues théologiques éclairées et un style digne de ces objets sublimes, alors elle a tous les caractères de la science et en mérite à juste titre le nom.

§ 7. — Impartialité de l’historien ecclésiastique.

Les anciens disaient : L’historien ne doit avoir ni patrie ni religion ; les modernes prétendent qu’il doit être entièrement libre de préjugés. Ni l’un ni l’autre n’est possible. Personne ne peut échapper aux idées de patrie, de religion, d’Église, qu’on reçoit dès sa plus tendre jeunesse. On en est dominé quoi qu’on fasse, et ceux qui parlent si bien d’impartialité sont précisément esclaves d’un préjugé arbitraire. Telles ne sont pas les exigences de la loi de l’impartialité. Elle oblige seulement l’historien :

1o À ne jamais altérer, sciemment et avec intention, les faits, alors même qu’ils paraissent contraires à ses convictions religieuses, mais à les rechercher, à les exposer consciencieusement, tels qu’ils sont, et à les juger avec justice et modération[7].


2o À reconnaître, à avouer sans arrière-pensée les fautes de son Église. Le silence, dans ce cas, serait plus nuisible que favorable aux intérêts de cette Église[8].


Après cela, certes, l’historien ecclésiastique peut et doit manifester ouvertement sa conviction religieuse, en pénétrer profondément son œuvre ; alors seulement cette œuvre prend un caractère prononcé, qui peut et plaire et instruire. Cela devient évident surtout quand il traite des hérésies ; car l’Église a nettement déterminé, rigoureusement défini la vérité, et par là même repoussé et condamné toute opinion contraire au dogme formulé.

Ainsi doit nécessairement s’évanouir l’indifférence de la philosophie grecque et romaine. Quand il n’y avait aucune autorité supérieure et surnaturelle, aucune garantie d’infaillibilité et de vérités objectives, il fallait bien que les écoles de philosophie les plus opposées se reconnussent une autorité et des droits égaux[9].

§ 8. — Division de l’histoire d’après les divisions du temps.

On reconnaît généralement aujourd’hui combien est incommode et défectueuse la méthode d’exposer l’histoire année par année, siècle par siècle, règne par règne. On préfère suivre certaines périodes marquées, qui ont un caractère propre à les distinguer des périodes antérieures ou postérieures.

Ces périodes, correspondant aux phases diverses du développement vital de l’Église, deviennent une copie fidèle de la réalité, où les événements s’enchaînent tout en se distinguant. Chaque période se montre comme le résultat naturel de celle qui précède, comme la condition nécessaire de celle qui suit : l’unité subsiste au milieu de la diversité. Tout changement essentiel dans le développement des faits amène une période nouvelle ; les changements moins importants déterminent des Époques : celles-ci sont donc contenues dans celles-là.

L’histoire de l’Église se divise dans les, grandes périodes suivantes :

Première période : Action de l’Église chrétienne sur les peuples de civilisation et de domination gréco-romaine, jusque vers la fin du VIIe siècle.
Deuxième période : Rencontre de l’Église chrétienne avec les peuples germaniques et slaves, sa prédominance, son union avec l’État jusqu’au XVIe siècle.
Troisième période : Séparation de l’Église et de l’État, schisme d’Occident opéré par Luther, jusqu’à nos temps.

Ces périodes comprennent les époques suivantes, qui offriront elles-mêmes des subdivisions plus courtes.

PREMIÈRE PÉRIODE
Première époque : Depuis la fondation de l’Église chrétienne jusqu’à l’empereur Constantin le Grand et son édit de Milan (313), en deux parties :
xxxIre partie : Fondation et gouvernement de l’Église par le Christ et les Apôtres.
xxxIIe partie : Depuis la mort de l’évangéliste saint Jean jusqu’à Constantin le Grand. Propagation du Christianisme : luttes de l’Église, à l’extérieur contre les persécutions païennes, à l’intérieur contre les gnostiques et les antitrinitaires. Développement de l’Église catholique dans son existence extérieure.


Deuxième époque : De Constantin le Grand au concile quinisextum, en 692. Époque des hérésies. Développement intérieur de l’Église et de sa doctrine sur la Trinité divine, la personne de Jésus-Christ, la grâce. Organisation de l’Église et de son culte. Les saints Pères. Monachisme. Victoire complète du Christianisme sur le paganisme de l’empire romain. Invasion de l’Islamisme.


DEUXIÈME PÉRIODE[10]
Première époque : Depuis l’établissement des Églises chrétiennes chez les Germains jusqu’à Grégoire VII (1073).
xxxIre partie : Jusqu’à la mort de Charlemagne. Restauration, victoire de l’Église catholique sur l’Arianisme et le paganisme germain. Fondation, extension, importance de la puissance spirituelle et temporelle du Chef de l’Église catholique romaine.
xxxIIe partie : L’Église catholique romaine, depuis la mort de Charlemagne jusqu’à Grégoire VII (1073). État prospère, chutes fréquentes, restauration de la vie ecclésiastique dans le royaume franc. Séparation de l’Église grecque de l’Église catholique romaine.


Deuxième époque : De Grégoire VII (1073) à la naissance des symptômes d’un schisme prochain dans l’Église d’Occident. Développement complet de l’Église du moyen âge.
xxxIre partie : De Grégoire VII à la mort de Boniface VIII (1303). Le moyen âge dans sa fleur. Des papes et de leur influence sur l’histoire du monde. Croisades. Chevalerie. Ordres monastiques. Scolastique. Mystique. Cathédrales gothiques. Sectes.
xxxIIe partie : Depuis la mort de Boniface VΙΙΙ jusqu’au schisme d’Occident. Décadence de l’autorité temporelle et en partie de la puissance spirituelle des papes depuis la translation de leur siège à Avignon (1305). Décadence simultanée de la vie ecclésiastique. Nouveau paganisme. Les sectes se multiplient et deviennent menaçantes. Les Conciles de Pise, Constance, Bâle, Ferrare, Florence et de Latran n’atteignent qu’en partie leur but de réformation.


TROISIÈME PÉRIODE
Première époque : Depuis le commencement du schisme d’Occident, par Luther, jusqu’à la reconnaissance politique des sectes protestantes séparées de l’Église catholique, par le traité de Westphalie (1648). Lutte spirituelle et matérielle des Catholiques et des Protestants. Véritable réforme de l’Église catholique à Trente.


Deuxième époque : Depuis le traité de Westphalie jusqu’aux temps modernes. Le protestantisme se développe. L’Église lutte contre les fausses théories politiques et contre une science destructive. L’indifférence augmente (jusqu’en 1789). L’Église catholique oppose vigoureusement sa doctrine au système protestant : un profond esprit scientifique anime d’une vie nouvelle le système catholique trop longtemps méconnu, et fait reconnaître et respecter la sublimité, réveille le zèle des intérêts de l’Église, tandis que la science orgueilleuse, et stérile dans sa richesse, des églises protestantes, achève son œuvre, en détruisant, où elle le peut, le Christianisme, l’Église et la société elle-même.


§ 9. — Division d’après la nature des objets.

On pourrait diviser encore l’histoire d’après les diverses formes, les modes différents sous lesquels se manifeste l’action divine dans l’Église, tels que la propagation même du Christianisme, la constitution de l’Église, le développement de la doctrine ecclésiastique, la formation du culte, de la discipline, ainsi que nous l’avons dit au § 4. Si nous voulions exposer selon l’ordre synchronique ces diverses parties, suivant qu’elles ont apparu, année par année, dans les périodes indiquées plus haut, le récit serait souvent troublé par des choses étrangères au sujet principal. Que si, sans interruption, on traite un même sujet à travers toute une période, il en résulte, certainement un aperçu général sur un même sujet ; mais l’influence des événements contemporains reste inconnue, et l’on n’obtient pas la vue complète du développement de la période qu’on étudie.

Cette division réelle, selon la nature des objets, n’est cependant pas tout à fait contraire à la vérité historique ; car ce sont bien moins les événements contemporains que les objets de même nature qui influent sur le développement ultérieur des faits de l’histoire. L’art de l’historien consiste surtout à se tenir le plus près possible du synchronisme de la réalité, auquel il est impossible de se conformer toujours. Et le meilleur moyen d’en approcher n’est-il pas de diviser les périodes en parties plus courtes, comme nous l’avons indiqué plus haut ; en rappelant toujours, autant que possible, dans chaque partie, l’influence des faits contemporains ? Nous ne suivrons pas, avec certains auteurs, la même division des matières à travers toutes ces périodes. Il est plus naturel que chaque période ordonne elle-même sa matière ; que l’on mette ainsi sur le premier plan la partie qui excita le plus l’attention et l’activité des contemporains, qui imprima le plus de mouvement à l’époque[11].

Observation. On a voulu borner l’histoire ecclésiastique à l’exposition de la propagation du Christianisme et de l’établissement de l’Église, et l’on a fait des traités à part pour exposer les autres branches du développement de la vie chrétienne : ainsi, l’histoire des dogmes et des hérésies, pour la doctrine[12] ; les antiquités chrétiennes ou l’archéologie chrétienne pour le culte et la discipline[13]. Quelque utiles que soient ces expositions particulières, il est impossible néanmoins de retrancher ainsi de l’histoire universelle de l’Église ce qui, précisément, à certaines périodes, en fait la vie et l’intérêt principal. Comment tracer un tableau de l’Église dans ces temps, si nous commençons par effacer les traits les plus saillants ? L’histoire ne serait plus alors une image fidèle de la réalité. Sans doute ces matières ne seront pas envisagées et traitées de la même manière dans l’histoire universelle de l’Église que dans des traités particuliers et ex professo. Celle-là ne doit voir les « parties que dans leur rapport avec le tout, et donner à chacune le rang, la place et l’attention que le sujet mérite par sa valeur dans l’ensemble.



  1. Gervinus a dit des choses fort sensées sur les différentes manières d’écrire l’histoire suivant le temps. Qu’on se rappelle aussi les paroles de Cicéron : « Erat enim (antiquiss. temporib.) historia nihil aliud, nisi annalium confectio : cujus rei, memoriæque publicæ retinendæ causa, ab initio rerum romanarum usque ad P. Mucium, pontif. max., res omnes singulorum annorum mandabat litteris pontifex maximus, efferebatque in album, et proponebat tabulam domi, potestas ut esset populo cognoscendi ; ii, qui etiam nunc annales maximi nominantur. Hanc similitudinem scribendi multi secuti sunt, qui sine ullis ornamentis monumenta solum temporum hominum, locorum, gestarumque rerum reliquerunt… non exornatores rerum, sed tantummodo narratores fuerunt….. Et post illurn (Herodot.) Thucydides omnes dicendi artificio, mea sententia facile vicit : qui ita creber est rerum frequentia, ut verborum prope numnerum sententiarum numero consequatur ; ita porro verbis aptus, et pressus, ut nescias, utrum res oratione, an verba sententiis illustrentur. » (De orat., II, 12, 13.)
  2. Cicéron « Nam quis nescit primam esse historiæ legem, ne quid falsi dicere audeat ? deinde ne quid veri non audeat ? ne qua suspicio gratiæ sit in scribendo ? ne qua simultatis ? Hæc scilicet fundamenta nota sunt omnibus. » (De orat. II, 15.)
  3. Cicéron, ibid. : « Et cum de eventu dicatur, ut causæ expllcentur omnes, vel casus, vel sapientiæ, vel temeritatis ; hominumque ipsorum non solum res gestæ, sed etiam, qui fama ac nomine excellant, de cujusque vita atque natura. »
  4. Ecclésiastiq. XVIII, 13.
  5. Act. des Ap. XVII, 28.
  6. Cette pensée, émise par Staudenmaier, a été admirablement développée par Dieringer dans son Système des faits de Dieu dans le Christianisme. Mayence, 1841, 2 vol.
  7. Voyez Isaïe, V, 20.
  8. Bernard, Ep. 42 ad Henric. archiep. Senon. : Major erit confusio voluisse celare, cum celari nequeat.
  9. Cf. Cicéron, Quæstiones academicæ, II ; 36-41.
  10. Néander avait déjà indiqué cette deuxième période. Après lui, Hase a détaché complètement l’histoire du Christianisme chez les Germains de celle qui concerne les Grecs et les Romains. Enfin Mœhler a fait ressortir d’une manière toute particulière (Œuvres complètes, t. II, p. 276-281), la séparation profonde qui existe entre ces deux parties. En effet, réunir l’histoire de la propagation de la foi chez les Germains à la grande lutte doctrinale qui s’éleva chez les Grecs ne contribuerait qu’à jeter la confusion dans les esprits.
  11. La difficulté de coordonner cette matière a été parfaitement indiquée par Schrœkh, « Il me reste à traiter la question la plus indispensable et pour moi la plus difficile. Quel ordre doit-on suivre dans le récit de l’histoire ecclésiastique ? Quelle méthode adopter pour présenter clairement au lecteur toutes les vues diverses dont nous aurons à parler ? » (Hist. de l’Église, t. I, p. 293.)
  12. Dans le système catholique, le Sauveur et les Apôtres ont laissé un corps de doctrines essentielles et immuables. Il ne peut donc être question d’une histoire dogmatique, impliquant un changement de doctrines, mais bien d’une évolution, d’un développement des dogmes provoqué par les hérésies et par les profondes investigations, de nos célèbres apologistes. Ainsi, l’histoire du dogme est d’autant plus convenable dans une histoire de l’Église, que celle des hérésies se renferme dans des limites trop étroites. On peut consulter dans l’antiquité chrétienne et chez les Grecs, pour l’histoire des hérésies : Épiphane, évêque de Constantia (Salamis), en Chypre († 403), Πανάριον (Panarion), s. adversus LXXX hæreses lib. III (opp. ed. Petavius. Paris, 1622 ; Colon., 1682, t. I.) ; Théodoret, év. de Cyr († 457-58), Αἱρετιϰῆς ϰαϰομυθίας έπιτομή (Hairetikês kakomuthias epitomê), Hæreticarum fabularum compendium (opp. ed. Jac. Sirmond, in-f., ed. Schulze, t. IV) ; chez les Latins : Ρhilastrius, év. de Brescia († 387), de Hæresibus (opp. Brix. 1738, in-f. max. Bibl., t. IV. Galland, Bibl., t. VII) ; Augustinus, év. d’Hippone († 430), de Hæresibus. Cf. Cozza, Commentarius historico-dogmatic. in lib. S. Aug. de hæresibus, Rom. 1707. Dans le moyen âge, on trouve des renseignements utiles dans Plessis d’Argentré, Collectio judiciorum de novis erroribus sæc. XII ; 1622, Par. 1728, 3 vol. in-f. Parmi les modernes, on peut consulter avec fruit pour l’histoire du dogme : Dion. Petavius. S. J., Opus de theologicis dogmatibus. Paris, 1644 sq., 6 t. in-f., ed. Th. Alethinus (Clericus). Antw., 1700, 6 t. in-f. In melior. ord. redactum et locupletatum F. A. Zacharia. Ven., 1757. 6 t. in-f. Thomassini, Dogmata theol. Paris., 1684 sq., 3 t. in-f. Ven., 1757, 7 t. ; Klee, Man. de l’Hist. des Dogmes, May., 1837, 2 vol. Paris, 1848 ; Hilgers, Expos, crit. des hérésies, t. I, 1re section, Bonn, 1837. Ginouilhac, Hist. du dogme chrétien dans les trois premiers siècles de l’Église. Paris, 1852. Walch, Hist. complète des hérésies. Leipzig, 1762, 41 vol. Munscher, Man. de l’Hist. des Dogmes (jusqu’à 604). Marbourg, 1797. Voir encore les ouvrages d’Augusti, de Baumgarten, de Crusius, d’Engelhardt, de Meier, etc.
  13. F. Th. Mamachi, Originum et antiquitat. christian. lib. XX ; lib. IV., Romæ, 1749 sq., 5 vol. ; Selvagii Antiquitat. christian. institution. lib. III. Neap., 1722 sq., 6 vol. ; Mogunt., 1787 sq., 6 vol. ; Pelliccia, de Christianæ Eccles. primæ, med. et noviss. ætatis Politia, lib. VI (Neap., 1777 ; Ven., 1782, 3 t.), ed. Ritter et Braun ; Gol., 1829-38, 3 t. ; Binterim, Principaux monuments de l’Église catholique. Mayence, 1825, 7e part., 17 vol. — Locherer, Man. d’Archéol. chrét. Francf. 1822. J. Bingham, Origines, s. antiquitates Eccles. ex anglic. lat. redditæ a Grieshoffo. Halnæ. 1752. — Augusti, Mémoires sur I’archéol. chrét. Leipzig, 1817. — Id., Man. d’Archéol. chrét. — Rheinwald, Archéol. ecclésiast. — Boehmer, Antiquités ecclésiast.